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Publié parFleur Walter Modifié depuis plus de 10 années
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Vieillir en banlieue Entre choix et contrainte
18e Entretiens Jacques-Cartier 6 décembre 2005 Vieillir en banlieue Entre choix et contrainte Sébastien Lord, B.Sc.Urb., M.Sc.Arch. Candidat Ph.D. (ATDR) Sous la direction : Carole Després & Florent Joerin Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa) École d’architecture École supérieure d’aménagement du territoire Université Laval
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1. Contexte et objet de recherche
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1. Banlieue pavillonnaire et vieillissement
Morphologie urbaine / configuration fonctionnelle Vieillissement démo. Trajectoires résidentielles Mobilité quotidienne Stratégie d’adaptation
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1. Recherche doctorale longitudinale
T1 - Relecture de données colligées en 1999 173 entrevues 5 quartiers de banlieue Propriétaires de bungalows âgés de 20 à 82 Attitudes, aspirations et préférences résidentielles Typologie sociale de mobilité de banlieusards (Lord, 2004) (Daris, 2002) Sujets âgés de 65 à 82 Tous les quartiers (n=56) Sujets âgés de 25 à 82 2 quartiers (n=95) Tous les sujets âgés >55 ans Tous les quartier (n=102, 87) 2006
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2. Problématique
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2. Aspirations résidentielles des aînés
Unanimité du désir de vieillir à domicile Adaptation au jour le jour, peu de planification résidentielle; Trajectoires résidentielles soumises à une mosaïque de circonstances liées à l’individu et à son milieu de vie; Décision de déménager peut prendre des années; Options résidentielles disponibles peu connues; Mobilité quotidienne demeure au centre des choix résidentiels.
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Dans un milieu dédié à l’automobile…
2. Vieillir en banlieue Dans un milieu dédié à l’automobile… Stabilité résidentielle oblige à être minimalement mobile dans l’espace urbain. État de la recherche: Mobilité quotidienne des aînés est mal comprise autrement qu’en matière de déplacements; Expériences et significations de la mobilité des aînés demeurent peu investiguées; Rapports entre la mobilité quotidienne et la mobilité résidentielle ont rarement été étudiés.
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3. Approches théorique et méthodologique
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3. Considérer la mobilité dans sa complexité
Géronto. – psycho. sociale – géographie Ind Phy Soc Mobilité en banlieue est plus qu’un déplacement, elle fait partie du « mode de vie banlieusards ». Concept de « motilité » (Kaufmann) Accès Compétence Appropriation La mobilité de l’aîné, ses mouvements et/ou sa stabilité, est comprise dans un système en équilibre où différents types de mobilités, s’inscrivant dans différentes temporalités, s’influencent mutuellement.
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3. Approcher la mobilité dans sa complexité
Croisement de méthodes et de données Capacité de mouvement: Espace domestique Voisinage Quartier Agglomération Rapport aux représentations: Aspirations Préférences Significations Différentes temporalités: Age Étapes et cycles de vie Aspirations passées et futures Mesure de données à différentes échelles Collecte de données subjectives Suivi de données longitudinales
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Analyses selon 3 groupes d’âge:
4. Données et stratégie de recherche Analyses selon 3 groupes d’âge: (1) ans (2) ans (3) Plus de 75 ans
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Revenu disponible moyen
4. « Discours » de 87 banlieusards Trois groupes d’âge de 55 à 82 ans Trois groupes d’âge Sujets en bonne santé Revenu disponible moyen Grande auto-mobilité
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4. « Déplacements » de banlieusards
Journée typique et schémas spatio-temporels Méthode Daris (2003) Casanier Voisineur Motorisé Hypermobile Navetteur Typologie de mobilité
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4. « Lieux » de consommation Espaces d’action individuels
903 lieux fréquentés par les 87 sujets
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5. Résultats
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5. Unanimité du désir de vieillir à domicile
Vieillir chez soi avant tout « Je souhaite simplement être en santé plus longtemps... […] puis, une bonne journée,… tomber en bas de ma chaise » (Homme, 63 ans, Beauport, no168)
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5. Chez-soi rempli de significations
Tant qu’ils auront la santé… et leur mobilité? 1. Environnement sécuritaire où l’on peut trouver diverses formes de soutien. 2. Milieu familier avec des habitudes et des réseaux. 3. Mémoires et souvenirs rattachant le passé, le présent et l’avenir. 4. Centre intense d’activités quotidiennes. 5. Occasions choisies de rencontres avec famille, amis et proches. 6. Statut et identité d’individu autonome. 7. Territoire de mobilité permettant l’insertion sociale contribuant à la satisfaction résidentielle.
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5. Habitudes relativement homogènes Déplacements d’abord en voiture
« […] je ne vois pas comment je pourrais vivre ici sans voiture » (Homme, 69 ans, Sillery, no512) « J’aimerais bien marcher mais je ne suis plus capable » (Femme 77 ans, Beauport, no156 >80% des dépl. en voiture, en excluant la promenade. Près de 2/3 ne marchent jamais ou rarement. Localisation et la santé sont incontournables (ex. autobus). Usage de la voiture rend « difficiles » autres modes
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5. Vie quotidienne et déplacements
Influence des « types » plus que l’âge… Peu mobiles (types 1 et 3) : Quotidien au domicile Absence de sortie n’est pas négatif, au contraire Relations sociales de proximité Routine et programmation « […] je m'assois ici, je bricole un petit peu, je fais de la lecture, un petit peu de télévision, mais je reste à la maison » (Homme, 56 ans, Beauport, no169) « Une journée typique là, […] je vais faire mon épicerie le matin dans le quartier, je reviens porter mes affaires, puis je retourne dans les centres d'achats [à l’extérieur du quartier] ou chez la coiffeuse. Mais surtout pour des commissions » (Femme, 62 ans, Duberger, no306) Plus mobiles (type 4, 5 et 6) : Activités à l’extérieur Domicile comme ancrage spatial pour déplac. quotidiens Mobilité de disponibilité pour soi, proches et communauté Routine mais part d’inattendu
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5. Espaces d’action individuels Différences entre les groupes d’âge
Espaces d’action limités chez les plus vieux. Répondants très âgés avec de grands espaces d’action. Perception de la santé et du vieillissement limite l’éloignement du domicile Espaces d’action dépendent de la forme urbaine Plus de services signifie, plus de déplac., plus de marche, etc.
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5. Quand se déplacer devient difficile
Stratégies d’adaptation de mobilité Obstacles que l’on évite: Heures de pointe, centre-ville et circulation Grandes surfaces, boulevards et autoroutes Noirceur, hiver et intempéries Foule, groupes sociaux Perceptions qui nous limitent: Vitesse, activités urbaines Fatigue et stress Sa santé et son autonomie Son propre vieillissement « J'aime pas les grands boulevards, à mon âge je trouve que c'est dangereux » (Femme, 82 ans, Sainte-Foy, no412); « C'est trop grand, on sort de là, on est fatigué, c'est épouvantable. […] En vieillissant les grands-grands centres ça n’a plus de sens là » (Homme, 82 ans, Sillery, no502)
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« Ça serait comme se faire couper les deux jambes » (217)
5. Perdre la capacité de conduire Catastrophe et réactions ambivalentes « J'ai bien peur de ça. Là, ils vont me l'enlever... j'ai 74 ans. J'ai reçu ma lettre pour aller passer mon examen chez le docteur » (161) « Ça serait comme se faire couper les deux jambes » (217)
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5. Significations de la mobilité Perte de liberté, d’un statut…
Possibilité de ne plus conduire: Peur de l’inconnu, d’un nouvel environnement Refus de changer ses habitudes Remise à plus tard des problèmes possibles Constat que TC actuel est peu réaliste en banlieue Période d’essai de certaines options de transport Acceptation d’une diminution de sa qualité de vie Déménagement… « […] je ne vois pas comment je pourrais vivre ici sans voiture » (Homme, 69 ans, Sillery, no512); « Non, je prendrais pas le transport en commun. […] ça dépend de l'âge qu'on a » (Femme, 61 ans, Beauport, no109); « Sûrement que je trouverais ça difficile […] sûrement que j'utiliserais beaucoup les taxis avant ça, avant les services en commun et puis avant de penser à déménager » (Homme, 63 ans, Beauport, no168)
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5. Significations de la mobilité
Liberté, insertion sociale et mode de vie… Automobile, en particulier en perte d’autonomie, permet de rester indépendant. Accès à la mobilité possède, en plus de côtés pratiques, une forte valeur symbolique. Conduite automobile est un acquis non négociable faisant partie du chez-soi en banlieue. Auto, intégrée dans un quotidien routinier, fait partie d’un capital de mobilité permettant de vieillir en à domicile.
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6. Perspectives de recherche
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6. Expériences des casaniers?
Adaptation inévitable de la mobilité quotidienne Vieillir chez soi pour conserver ses habitudes est erroné, du moins pour celles concernant la mobilité: Pratiques (heures, modes, activités, routinisation, etc.) Représentations (attentes, exigences, aspirations, etc.) Relations sociales (aides en mobilité, échanges, etc.) Situation « sans problème » de la majorité des aînés oblige un suivi longitudinal Modes de vie proposent plusieurs hypothèses pertinentes (changement de types ou transition?) Forme urbaine propose plusieurs « vieillissements »
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Mobilités résidentielle et quotidienne
6. Suivi longitudinal en 2006 Mobilités résidentielle et quotidienne Exploration et développement d’un modèle conceptuel Adaptation du mode de vie Adaptation du cadre de vie 1999 2006 Aménagement mobilité quotidienne Aménagement relations sociales Aménagement représentations Aménagement environnement résidentiel
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Questions et commentaires Sebastien.Lord@arc.ulaval.ca
Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues École d’architecture & École supérieure d’aménagement du territoire Université Laval
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