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Publié parOnesime Cordier Modifié depuis plus de 10 années
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Aspects sémiotiques des connaissances situées et
Séminaire inter-équipes ICD « TIC, SHS et Risques » du 05 /12 /07 (à l’initiative de Tech-CICO) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque Jean-Pierre Cahier
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PLAN : préambule: l’arrière plan de l’urgence climatique 1) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque 2) Web socio-sémantique et sécurité globale : Quel apport de l’IC (Ingénierie des Connaissances) et du CSCW (Travail Coopératif assisté par ordinateur) à une grille trans-disciplinaire risques / sécurité globale? (ébauche de refléxion) Remerciements particuliers à Hergé
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Remerciements particuliers à Hergé
PLAN : préambule: l’arrière plan de l’urgence climatique (car les hypothèses évoquées s’appliquent notamment aux « systèmes socio-techniques » de grande échelle proposés/à proposer en réponse aux problématiques cruciales du développement durable ) 1) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque 2) Web socio-sémantique et sécurité globale : Quel apport de l’IC (Ingénierie des Connaissances) et du CSCW (Travail Coopératif assisté par ordinateur) à une grille trans-disciplinaire risques / sécurité globale? (ébauche de refléxion) Remerciements particuliers à Hergé
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préambule: l’arrière plan de l’urgence climatique
La maison brûle… dans le cadre du concept global (multi-dimensionnel) du Développement Durable, de nombreux systèmes socio-techniques sont invoqués, analysés, mobilisés, imaginés, développés… - mélange de techniques, de règles, d’architectures de participation, de systèmes de rôles - comme acteurs, nous essayons de penser, de créer, de faire fonctionner ces systèmes
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Une heure plus tard……après de multiples rebondissements…
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La maison brûle…(suite)
nous avons besoin d’approches du risque global et adaptées aux « situations à risque complexe » pour les affronter nous avons besoin d’outils d’intelligence collective qui sont/deviennent eux-mêmes des systèmes socio-techniques ou des des parties de systèmes socio-techniques - cela inclut que nous nous heurtons à leurs effets pervers, à leurs dysfonctionnements, à des situations particulières liées à ces outils, aux vulnérabilités et aux risques qu’ils engendrent…. - en particulier le fait que ces outils sont des systèmes qui nous envoient / utilisent des foules de signes (vers/de notre attention, notre mémoire, nos échanges, nos spatialisations et nos « cartographies » au sens large ) notamment d’ordre langagier , ex: risque « symbolique » -plus le problème est vaste et plus les solutions à développer pour y répondre sont ambitieuses , incluant des acteurs extrèmement nombreux, plus il faut maîtriser le niveau sémiotique de ces systèmes socio-techniques. Sinon totalement ( ;-), en tous cas beaucoup mieux que nous le faisons jusqu’ici dans les cadres d’ingénierie de ces systèmes. La conception des systèmes socio-techniques (notamment ceux qui comportent des cartographies , des diagrammes, des modèles pour rendre compte des phénomènes, aider aux décisions…) est de plus en plus souvent confiée à des équipes très trans-disciplinaires qui devront aussi mieux inclure cette dimension « ce dont nous avons besoin est souvent sous nos yeux »
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Remerciements particuliers à Hergé
PLAN : préambule: l’arrière plan de l’urgence climatique 1) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque 2) Web socio-sémantique et sécurité globale : Quel apport de l’IC (Ingénierie des Connaissances) et du CSCW (Travail Coopératif assisté par ordinateur) à une grille trans-disciplinaire risques / sécurité globale? (ébauche de refléxion) Remerciements particuliers à Hergé
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Intelligence collective des situations ?
1) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque Intelligence collective des situations ? éventail d’attitudes possibles, entre deux postures extrêmes: - a) intelligence externe : interprétation plus ou moins riche de la situation par un spécialiste (en position de surplomb: d’observateur, d’organisateur, de stratège, de cogniticien, de médecin ou de thérapeute, etc.) transmise ensuite (directives, prescription…) aux acteurs; - b) intelligence interne : « avoir ensemble l’intelligence de la situation » (vécue par nous les acteurs, le groupe / les individus confrontés à la difficulté) Application aux situations pathologiques, aux situations à risque complexe (SIRIX) : privilégier la réponse a) ou b)? Quelle réponse diminue la vulnérabilité au risque? Quelle articulation de a) et b)?
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Importance de la sémiotique en ingénierie des connaissances (IC) pour contribuer à l’intelligence collective des situations L’IC (comme pratique d’enquête) peut s’inscrire en référence au courant pragmatique [PEIRCE][DEWEY] Les connaissances, la pensée [PEIRCE], les documents, les représentations diagrammatiques [MORAND],les cartographies de connaissances,etc. sont des signes La sémiotique , notamment de Peirce, est nécessaire pour expliciter (cf. slides suivants) le débat entre Formalité logique vs Formalité sémiotique le débat sur le statut (ambigu) des diagrammes, dont l’usage est à la fois possible en systémique (usage ingénieurial classique) et en SHS (usage rhétorique), d’où certains malentendus, et des réponses très différentes par exemple aux SIRIX Aide concrète à l’analyse des connaissances par typage des signes ou, mieux par une sémiotisation guidée par une « méta-sémiotique » facilitant la communication : par exemple l’utilisation de cartographies de connaissances multi-points de vue est possible en se basant sur des méta-sémiotiques au sens de Hjemslev [BADIR 06] [ZACKLAD 07] ontologies sémiotiques CAHIER J.-P. (2005) Ontologies sémiotique pour le Web socio sémantique: gestion coopérative des connaissances avec des cartes hypertopiques, Thèse de l’université de technologie de Troyes.
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Importance de la sémiotique en ingénierie des connaissances (IC) pour contribuer à l’intelligence collective des situations L’IC (comme pratique d’enquête) peut s’inscrire en référence au courant pragmatique Exemple d’exercice proposé aux étudiants dans un cours d’ingénierie des connaissances * Considérez, dans un optique d’intelligence interne de la situation, la situation proposée sur le transparent ci-après Inventoriez tous les signes qui apparaissent aux acteurs , sont produits et utilisés par eux dans cette situation Parmi ces signes, lesquels renvoient aux éléments cruciaux de la situation ? Lesquels sont des connaissances faisant progresser l’enquête ? Comment pourrait-on isoler puis relier ces signes dans un modèle pertinent dans le sens d’une intelligence collectivc de la situation par les acteurs Quelles seraient les limites d’un tel modèle ? * JP Cahier, Cours de Master Recherche RACOR (uv RC01 « Ingénierie de Connaissances »). « éléments sémiotiques pour les systèmes d’organisation des connaissances » disponible sur le lien Ce cours développe notamment de façon plus détaillée que dans la présent exposé, un certain nombre de base de sémiotique peircienne
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1- notions de sémiotique utiles en IC
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Théories du signe [KOWZAN 92, p.12-17]
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C.S.PEIRCE : « relation-signe » triadique entre le signe son objet et l’interprétant où se forme son sens /son interprétation. L’interprétant (pas forcément une personne) est quelque chose (le potentiel d’un autre signe) que le signe est appelé à créer dans l’esprit du destinataire - un signe équivalent ou plus développé - qui est l’interprétant du premier signe. pour quelqu’un quelque chose tenant lieu de Interprétant Signe I S quelque chose O à un certain égard ou titre Objet Fondement [MORAND 04]
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Utilisation du signe dans la communication [KOWZAN 92, p.54]
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Catégories de Peirce : Priméité, Secondéité, Tiercéité
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Priméité : CHOC
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Secondéité : COUP
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Tiercéité GESTE relation d’ordre : 1 est toujours dans 2, 2 est toujours dans 3, mais l’inverse n’est pas vrai ( Le choc est toujours présent dans le coup, le coup est toujours dans le « geste du coup » . Par contre si on n’a que le choc, l’acteur est dans l’incertitude sur les éléments qui permettraient de l’interpréter davantage (y a-t-il coup derrière le choc? y a-t-il « geste » ? quel est « le geste » derrière « le coup » ? Quel est la signification du choc?, etc.). S’il y a plusieurs acteurs, ils interpréteront différemment (voir [Morand 04] auquel nous devons cet approfondissement de l’exemple « choc – coup – geste ») Dès qu’il y a 4 termes et plus, Peirce a montré qu’on peut se ramener à ses 3 catégories de base -Le signe chez Peirce s’exprime par un prédicat langagier à trois « places vides » Quelque chose (représetnamen) qui tient lieu (interprétant) de quelque chose (objet) Un signe relève donc toujours du registre de la tiercéité
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Formalité logique vs Formalité sémiotique
Systémique Modélisation univoque du système (socio-) technique Sémantique univoque Ontologie formelle fermeture du sens (« la bonne clé ») Formalité sémiotique ouverture sociale du sens (« la bonne clé ») Explicite - Modélisation socio- technique « langagière » - avec reflexivité socio-sémantique usage « réthoriqu » des diagrammes - Diversité explicite des points de vue : « ontologie sémiotique » Implicite Vie sociale - sans une reflexivité explicite Ex: « web social » - Diversité « naturelle » des points de vue Vulnérabilité accrue ? Selon les ingénieurs Selon les SHS Concernant le risque, alors même que l’on parle de Sécurité globale* il y a malentendu entre les uns et les autres, qui (pour simplifier) misent respectivement sur le cadre de gauche ou le cadre de droite pour agir dur le risque l’urgence est donc d’arrêter de centrer 90% de la R&D sur le cadre de gauche , et au contraire de travailler à renforcer le cadre central * LeCahier de Charges CSOSG spécifie prioritairement la recherche d’une Sécurité Globale devant favoriser les approches systémiques, transverses et pluridisciplinaires, notamment SHS.
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Formalité logique vs Formalité sémiotique (suite)
- la formalité logique contraint et « raidit » l’interprétant peircien. Elle tire vers un rapport de secondarité entre le signe et son interprétant (« tiercéité dégénéree », selon [MORAND 04]), tandis que la formalité sémiotique maintient une vraie tiercéité dans ce rapport signe –interprétant Peirce est important car il permet de penser aussi bien les deux formes de formalité . La contribution sémiotique de cet auteur est nécessaire pour trouver un cadre de pensée commun aux systémiciens et ingénieurs d’une part, aux SHS et aux sciences sur langage d’autre part pour travailler à renforcer le cadre central ( les formes sémiotique explicites) Une véritable recherche de transdisciplinarité sur le risque suppose d’affronter cette contradiction , en travaillant notamment à développer le cadre central: avec les formes « semi structurées », « semi-formelles» on établit des passerelles et une dailectique. Ainsi, ce modèle est à relier à la grille méthodologique pratique PPC proposée par Tech CICO (voir slides de fin)
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PLAN : 1) Aspects sémiotiques des connaissances situées et systèmes socio-techniques liés au risque 2) Web socio-sémantique et sécurité globale : Quel apport de l’IC et du CSCW à une grille trans-disciplinaire risques / sécurité globale ? (ébauche de refléxion)
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Quelle approche du Risque et de la Sécurité Globale?
S’appuyer sur les méthodes utilisées et développées dans l’ axe Web socio sémantique (W2S) de Tech-CICO Permet la prise en compte d’une réelle transdiciplinarité : ontologie sémiotique, schémas de classification multi-points de vue Le point de vue porte sur un item ayant un sens pour une communauté . Développer et confronter à ce terrain « l’offre » de Tech-CICO standards de représentation des connaissances, issus de Tech-CICO, servant d’appui à un co-construction d’artefacts HyperTopic collecticiels (Agorae…) orientés vers le déploiement massif, au sein une plateforme d’autres outils Open source (Argos, Cassandre, Porphyry) - Acquis du laboratoire en termes de méthodes France Telecom, (item complexe : le projet ) EADS Airbus, place d’Acheteurs pour le Club acheteurs de la CCI-Troyes et Aube Catalogue de projets de développement durable (item complexe : le projet ) Projet DKN (Diaspora Knowledge network (avec Limsi pour Unesco) Projet I-semantec (avec Cadesis et ABB - RNTL-ANR ) Modélisation de l’activité socio-sémantique avec la méthode SeeMe [HERRMANN 99] (dans un optique « rhétorique », langagière et réflexive d’usage des diagrammes, voir exemple dans les slides suivants)
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Faire des modèles « systémiques » des phénomènes?
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…ou une modélisation socio-technique « langagière »:
« d’intelligence interne de la situation»: Prenant en compte les responsabilités, la communication, la réflexivité, l’adhésion des acteurs (gage de diminution du risque) la conception participative des modèles ?
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Quelle approche du Risque et de la Sécurité Globale ?
Hypothèse : les ontologies sémiotiques, le Web socio sémantique (W2S) et les méthodes associées peuvent contribuer à une meilleure maîtrise collective de la sécurité globale Bien distinguer « Web socio sémantique » et « Web sémantique logique » les artefacts en formalité sémiotique explicite collectivement construits dans des organisations peuvent aider : à une meilleure intelligence des situations: intelligence de la situation et de lui-même par l’acteur à des analyses partagées des risques, des priorités, à de meilleures décisions [ROY] Le Web socio sémantique ou la complémentarité Web socio sémantique /Web sémantique logique permettent en la matière une meilleure maîtrise du risque que le Web sémantique logique seul
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Application possible sur le terrain CSOSG « Sécurité Globale »
le Cahier de Charges CSOSG spécifie prioritairement la recherche d’une Sécurité Globale devant favoriser les approches systémiques, transverses et pluridisciplinaires, notamment SHS. Plusieurs axes thématiques proposés pour catégoriser les projets CSOSG, exemples: AT 1 « protection du citoyen » AT 2 « protection des infrastructures fermées ou ouvertes » AT 5 et 6 : aspects concrets de la gestion de crise
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Quelle approche du Risque et de la Sécurité Globale ?
Application possible sur le terrain CSOSG « Sécurité Globale » Quelle approche du Risque et de la Sécurité Globale ? Parmi les pistes possibles: réutiliser le cadre méthodologique PPC (place de projet collaboratif) mis au point par ICD / Tech-CICO + Lasmis - la colonne centrale (« semi-formel ») est celle des « formes sémiotiques explicites » évqouées dans la partie 1 (Extrait de la présentation A. Bénel PPC – 2006)
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ouverture sémiotique Fermeture sémiotique
Appliquer ce cadre aux projets ANR Risque/Sécurité globale Prendre l’exemple d’un projet concret ouverture sémiotique Fermeture sémiotique
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Complémtns, pistes possibles à discuter
Appliquer le cadre PPC aux projets ANR Risque/Sécurité globale pour les cartographier, les analyser, renforcer la transdisciplinarité ? Étude d’un projet-type CSOSG concret pris en exemple Le sujet du projet: méthodologie innovante de sécurité urbaine basé sur une ontologie formelle : méthodologie de « prise en compte de situation complexe pour la juxtaposition des risques variés », impliquant la « réaction à des situations impliquant des données hétérogènes »., positionnement du projet selon la grille PPC : du côté des objets et du formel critique : Le projet adopte une approche systémique (cycle en V ) au niveau des ingénieries techniques (intégration des données) faible transversalité inter-phases (simulation pré-crise pas de confrontation à la gestion de crise), pas d’action située..; faible pluridisciplinarité (en regard de l’objectif sécurité globale); approche scientiste a-sociologique, fermeture du sens (ontologie formelle, difficile à maintenir sans spécialiste) Risque d’effets contre-productifs, vulnérabilité à la malveillance qui peut prendre appui sur la fermeture du sens Suggestion : ouvrir en déplaçant le focus : du formel vers le semi-formel des objets vers les acteurs pour augmenter le potentiel de « sécurité globale »
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Biblio citée BADIR S. (2006), « La hiérarchie sémiotique », dans Louis Hébert (dir.), Signo [en ligne], Rimouski (Québec), http :// CAHIER J.-P. (2005) Ontologies sémiotique pour le Web socio sémantique: étude de la gestion coopérative des connaissances avec des cartes hypertopiques, Thèse en informatique de l’université de technologie de Troyes. DEWEY, J. (1938). Logique, la théorie de l'enquête, trad. Gerard Deledalle, col. L'interrogation philosophique, PUF, (re-éd.1993). HERRMANN, Th., Loser, K-U.: Vagueness in models of socio-technical systems. Behaviour & Information Technlogy, Vol.18, No5, pp. 313–323 (1999) HERRMANN, Th., Kunau, G., Loser, K-U.: Socio-Technical Self-escriptions as a Means for Appropriation. Workshop Supporting Appropriation Work: Approaches for the reflective user, ECSCW’05, Paris, France (2005) KOWZAN Tadeusz, Sémiologie du théâtre, Coll. Fac. Littéraire, Armand Colin, 1992 réed 2005, ISBN MORAND B. Logique de la conception - Figures de sémiotique générale d'après Charles S. Peirce. Collection Ouverture Philosophique, éditions L'Harmattan, Paris, Avril 2004 ROY Bernard. "L'aide à la décision aujourd'hui : que devrait-on en attendre ?". in "les Nouvelles Fondations des Sciences de Gestion, éléments d'épistémologie de la recherche en management", David A, Hatchuel A, Laufer R, Collection FNEGE, Vuibert, 2000, pp ] ZACKLAD M., BENEL A., CAHIER J.-P., ZAHER L. H., LEJEUNE C. & ZHOU C. (2007), Hypertopic : une métasémiotique et un protocole pour le Web socio-sémantique, Actes des 18èmes journées francophones d'Ingénierie des Connaissances, Grenoble, juillet 2007
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