Un premier succès dans la simplification de la tâche « même-différent » Vincent LeBlanc, Denis Cousineau QUIBB, École de Psychologie, Université d’Ottawa.

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1 Un premier succès dans la simplification de la tâche « même-différent »
Vincent LeBlanc, Denis Cousineau QUIBB, École de Psychologie, Université d’Ottawa Introduction La différence entre le temps nécessaire pour décider si deux stimuli sont identiques ou s’ils sont différents n’a pas été expliquée à ce jour. La manière dont les TR augmentent avec la complexité des stimuli est exponentielle pour les essais « identiques » (I), mais linéaire pour les essais « différents » (D). De plus, les TR sont beaucoup plus bas pour les essais I. Ces résultats ont des implications contradictoires sur l’organisation des processus cognitifs impliqués dans cette tâche; le premier implique deux processus indépendants, et le second implique soit un processus, soit plusieurs processus dépendants. Depuis l’article de Bamber sur cette tâche « identique-différent » (1969), toutes les tentatives de modéliser ces TR de manière cognitivement plausible ont échouées. Résultats Baisse de TR entre 1D-3C et 1D-4C Pas d’effet de l’augmentation de la complexité des stimuli sur les TR pour 2D-2C vers 2D-3C; pour 3D-3C vers 3D-4C. Augmentation des TR pour essais I est linéaire Corrélation (faible) entre les temps de réaction et la précision Conclusions La nature de nos stimuli affecte les processus impliqués dans la tâche « identique-différent ». Tout d’abord, l’augmentation des TR pour les essais I n’est pas exponentielle. L’utilisation de stimuli abstraits et l’élimination de l’amorçage par le premier stimulus semble donc simplifier la tâche, permettant l’hypothèse d’avoir un seul processus ou plusieurs processus dépendants. Ces résultats sont importants car ils éliminent le conflit entre processus indépendants et dépendants. Deuxièmement, l’augmentation des TR pour les essais D n’est pas conforme aux résultats classiques de la tâche « identique-différent ». On remarque des effets nuls ou négatifs sur les TR selon la complexité des stimuli. Une explication potentielle est que les sujets utilisent une forme de chunking pour les stimuli à 4 caractéristiques, réduisant les TR pour les essais avec ces stimuli. Cette hypothèse est supportée par la hausse dans le taux de bonnes réponses entre 1D-3C et 1D-4C. Nous n’avons pas encore exploré une grande partie de nos résultats, où le 2e stimulus est présenté en deux temps. Cela nous permet d’étudier l’impact de présenter une caractéristique présente dans le stimulus 1 ou non sur les TR. Méthode Les participants se font présenter un stimulus avec 1 à 4 caractéristiques suivi d’un masque. Ils doivent ensuite juger si le 2e stimulus est identique ou non au premier. Afin d’éliminer des effets top-down, nous avons utilisé des stimuli abstraits plutôt que des séries de 1 à 4 lettres (Ratcliff, 1985; Farrel, 1985; Huber, 2008). De plus, le masque et sa durée de présentation sont optimisés pour réduire l’amorçage (Huber, 2008). Remerciements Bradley Harding Marc-André Goulet Philippe Vincent-Lamarre colinpurrington.com/tips/academic/posterdesign Bibliographie Huber, D. E. (2008). Immediate priming and cognitive aftereffects. Journal of Experimental Psychology: General, 137(2), 324–347. Bamber, D. (1969). Reaction times and error rates for “same”-“different” judgments of multidimensional stimuli. Perception & Psychophysics, 6(3), 169–174. Farrell, B. (1985). “Same”-“Different” Judgments: A Review of Current Controversies in Perceptual Comparisons. Psychological Bulletin, 98(3), 419–456. Ratcliff, R. (1985). Theoretical interpretations of the speed and accuracy of positive and negative responses. Psychological Review, 92(2), 212. Copyright Colin Purrington (