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Publié parHugues Pageau Modifié depuis plus de 6 années
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Profil de la santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés au Canada: Section 2
Référence suggérée : Pottie, K., Dahal, G., Hanvey, L. & Marcotte, M. (2015). Profil de la santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés au Canada. Section 2 : L’état de santé général des enfants et jeunes immigrants. Dans La santé des enfants et des jeunes du Canada : Un profil de l’ICSI. Récupéré de Contributeurs : Rédaction et révsion : Govinda Dahal, Chercheur, Université d’Ottawa Louise Hanvey, Directrice de la recherche, ICSI Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Kevin Pottie, Président, Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR) Conception graphique : Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Bert Schopf, Graphiste, Blackbird Développement du site web : Accel Web Marketing Mise en oeuvre du projet, recherche et révision : Comité consultatif d’experts Rukhsana Ahmed, Professeure agrégée, Université d’Ottawa Paula Brauer, Professeure agrégée , University of Guelph Yvonne Chiu, Directrice exécutive, Edmonton Multicultural Health Brokers Cooperative Govinda Dahal, Chercheur, Université d’Ottawa Anita Gagnon, Professeure, McGill University Louise Hanvey, Directrice de la recherche, ICSI Anna Kirova, Professeure, University of Alberta Edward Ng, Analyst principal, Statistique Canada Linda Ogilvie, Professeure, University of Alberta Kevin Pottie, Président, Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR) Autres Denise Alcock, Coprésidente, ICSI Shelley Callaghan, Coordinatrice du projet, ICSI Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Janice Sonnen, Directrice exécutrice, ICSI Robin Walker, Coprésident, ICSI
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Examiner l’état de santé des enfants et jeunes immigrants est un exercice complexe. La santé de cette population est influencée par de nombreux facteurs, comme la biologie, la génétique, leurs expériences antérieures, les conditions de vie dans leur pays d’origine, leur statut social, économique et physique ici au Canada, et leur accès aux services, notamment aux soins de santé et aux services de soutien et de réinstallation. Cette section brosse un tableau de l’état de santé des enfants et jeunes immigrants au moyen d’une variété d’indicateurs.
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Près des trois quarts (72 %) des jeunes immigrants âgés de 12 à 19 ans ont dit être en excellente ou très bonne santé, une proportion légèrement plus élevée que leurs pairs nés au Canada. Les jeunes hommes immigrants se disent en meilleure santé que les jeunes femmes, soit 75 % chez ces premiers et 68 % chez ces dernières. Toutefois, au Québec et en Alberta, les jeunes immigrants sont moins nombreux à se dire en excellente ou très bonne santé par rapport à leurs concitoyens nés en terre canadienne. Dans les données utilisées ici, le terme « immigrants » regroupe toutes les catégories de nouveaux arrivants. Cependant, la santé des enfants réfugiés n’est pas aussi bonne que celle des autres immigrants1. Cela serait attribuable en partie au fait qu’ils n’aient pas reçu tous les services de santé nécessaires, qu’ils aient vécu dans des conditions de vie déplorables dans leur pays d’origine, et qu’ils aient eu de la difficulté à combler leurs besoins fondamentaux après leur arrivée au Canada par manque de moyens financiers. Considérations Les enfants et jeunes immigrants et leur famille proviennent d’un vaste éventail de contextes culturels et linguistiques. À leur arrivée ici, les nouveaux immigrants sont souvent en meilleure santé que la population née au pays en raison des exigences régissant la sélection des immigrants et de certains facteurs socio-économiques liés aux comportements en matière de santé. Toutefois, les réfugiés sont plus vulnérables et n’affichent pas un aussi bon état de santé lorsqu’ils arrivent au Canada. Cela dit, on constate toutefois que cette « bonne santé des immigrants » diminue rapidement après leur arrivée au pays, et ce, surtout chez les adultes. 1DesMeules, M., Gold, J., Kazanjian, A., Manuel, D., Payne, J., Vissandjée, B., McDermott, S., & Mao, Y. (2004). New Approaches to Immigrant Health Assessment. Canadian Journal of Public Health, 95 (3). I-22 – I-26.
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Des études menées auprès de vastes échantillons d’immigrants ont démontré que les personnes qui arrivent au Canada sont généralement en meilleure santé que les Canadiens de naissance1. Même les réfugiés, de façon générale, présentent des taux de mortalité plus faibles que les citoyens canadiens1. C’est ce qu’on appelle « l’effet de la bonne santé des immigrants »2. Il faut toutefois noter que la majorité des travaux de recherche effectués au Canada sur ce phénomène ont porté sur la santé des adultes plutôt que sur celle des enfants et des adolescents, et il conviendrait donc de se pencher sur la présence de cet effet chez les Néo-Canadiens plus jeunes. Mais malgré ce bon état de santé initial, les immigrants voient souvent leur santé se détériorer quelque temps après leur arrivée. La recherche a révélé que les immigrants vivant au Canada depuis 10 ans ou moins sont moins susceptibles de souffrir d’une maladie chronique ou d’une incapacité par rapport à ceux établis ici depuis plus longtemps ou aux personnes nées au Canada3. D’autres études ont démontré que les immigrants âgés de 20 à 59 ans se sont dits en meilleure santé au moment de leur arrivée que deux ans plus tard4. La détérioration de l’état de santé (autodéclaré) la plus marquée se situe chez les femmes et chez les personnes venant d’ailleurs que l’Europe (comme de l’Asie occidentale et méridionale ou de la Chine), à l’opposé des immigrants européens4. Les causes de ce déclin de l’état de santé ne sont pas bien comprises, mais plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène. En voici quelques-unes : • les politiques et services visant à aider les immigrants à s’établir au pays et à maintenir une santé optimale pourraient être inadéquats1; • les immigrants ont plus de risques d’être touchés par le chômage, la pauvreté et l’accès difficile aux services, et ce, pour diverses raisons, dont la barrière de la langue1; • après leur arrivée ici, les immigrants sont exposés aux mêmes stresseurs et polluants que leurs concitoyens canadiens, et peuvent adopter des habitudes malsaines comme le tabagisme, la consommation d’alcool et une mauvaise alimentation1. 1Beiser, M. (2005). The Health of Immigrants and Refugees in Canada. Canadian Journal of Public Health, 96 (2), S30-S44. 2Caring for Kids New to Canada. (2013) Adaptation and Acculturation. 3Newbold, K.B., Danforth, J. (2003). Health status and Canada’s immigrant populations. Soc Sci Med, 57, 4li-Ho, Kim, Carrasco, C., Muntaner, C., McKenzie, K., & Noh, S. (2013). Ethnicity and Postmigration Health Trajectory in New Immigrants to Canada. American Journal of Public Health, 103, (4), e96-e104.
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La majorité (80 %) des jeunes immigrants âgés de 12 à 19 ans ont dit être en excellente ou très bonne santé mentale, par rapport à 74 % chez les jeunes nés au Canada. Les chiffres sont les mêmes chez les hommes et les femmes des deux groupes. Aussi, les jeunes immigrants au Québec et en Colombie-Britannique sont moins nombreux à se dire en excellente ou très bonne santé mentale par rapport à leurs pairs de l’Ontario, du Manitoba et de l’Alberta. Considérations Les données indiquent ainsi que les jeunes immigrants sont plus susceptibles de se dire en excellente ou très bonne santé mentale, quoiqu’elles révèlent aussi que ce sentiment n’est pas uniforme dans toutes les régions du pays. Les travaux ayant mené à La nouvelle étude sur les enfants et les jeunes canadiens ont révélé que les enfants des familles venues de Hong Kong, de la Chine continentale et des Philippines vivant à Toronto et à Montréal sont plus à risque de souffrir de problèmes affectifs que ceux établis à Winnipeg, à Calgary, à Edmonton et à Vancouver1. Cette étude affirme que les indicateurs prévisionnels de la santé mentale chez les jeunes immigrants sont complexes (p. ex., le capital social et humain, les relations entre la maison et l’école, la marginalisation, le manque de soutien dans la collectivité, etc.) et que leur incidence varie d’une région à l’autre. Les auteurs concluent que, bien que les attentes puissent ne pas être irraisonnables, le fait de simplement accueillir des immigrants puis de les laisser en plan ou même de les punir en leur retirant tout soutien est non seulement déraisonnable, mais aussi mauvais pour leur santé mentale2. 1Beiser M, Zilber N, Simich L, Youngmann R, Zohar BT and Hou F. Regional effects on the mental health of immigrant children: Results from the New Canadian Children and Youth Study (NCCYS). Health & Place 17 (2011) 2Ibid, p. 828.
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Un peu plus de un jeune immigrant de 15 à 24 ans sur dix a reçu un diagnostic de trouble de l’humeur. Cette proportion (11 %) est légèrement moins élevée que chez les jeunes nés au Canada (13 %)1. Considérations Complexes, les facteurs causant les troubles de l’humeur comprennent notamment la biologie, la génétique et les influences sociales et psychologiques. Ces facteurs sont en outre aggravés par les épreuves que vivent les jeunes immigrants, p. ex., la perte d’amis et de membres de leur famille, les barrières linguistiques, la discrimination, les relations difficiles avec l’école et la qualité des quartiers où vivent les enfants, les jeunes et leur famille1. Mais d’autres facteurs peuvent protéger les jeunes gens contre les troubles de l’humeur, comme le fait de vivre dans un milieu familial stable et dans des quartiers sécuritaires, et recevoir le soutien d’une communauté de pairs1. Il importe aussi que les prestataires de soins tiennent compte des barrières culturelles qui empêchent souvent les enfants et jeunes immigrants et leur famille de reconnaître les troubles de santé mentale et de demander de l’aide à cet égard. 1La dépression. Les soins aux enfants néo-canadiens : Guide pour les professionnels de la santé oeuvrant auprès des familles immigrantes et réfugiées.
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Selon La nouvelle étude sur les enfants et les jeunes canadiens portant sur les enfants de 4 à 6 ans et de 11 à 13 ans, la perception qu’ont les parents immigrants de l’école que fréquentent leurs enfants est un facteur important en ce qui concerne le bien-être de ces derniers. Les enfants ont moins tendance à se montrer agressifs — se bagarrer ou intimider des camarades — lorsque leurs parents ont une perception positive du milieu scolaire. Cette relation existe peu importe l’âge et le sexe de l’enfant, la scolarité des parents, l’ethnicité, la présence de symptômes de dépression, le revenu familial, le niveau de « dysfonction » de la famille et autres facteurs liés à l’acculturation (période depuis laquelle la famille est au Canada, la langue parlée, les conditions de vie, etc.) de la famille1. Considérations Le contexte scolaire est crucial à la santé et au bien-être des enfants et jeunes immigrants. Or, le fait de mettre l’accent sur la relation entre les parents et l’école — c’est-à-dire que les parents entretiennent une bonne relation avec les enseignants et la direction de l’école de leurs enfants, et qu’ils perçoivent l’école de façon positive — procure aux parents le soutien social dont ils ont besoin pour encourager des choix plus sains pour leurs enfants. Il importe de tenir compte de ces constats au moment d’élaborer des politiques de collaboration en éducation, en santé publique et en services sociaux. 1Hamilton HA, Marshall L, Rummens jA, Fenta H and Simich L. Immigrant parents’ perceptions of school environment and children’s mental health and behavior. Journal of School Health June 2011; 81(6): 313
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La majorité des jeunes immigrants et des jeunes canadiens nés ici disent avoir un sentiment d’appartenance très fort ou plus ou moins fort à leur collectivité, soit les trois quarts dans les deux cas. Les jeunes canadiens nés en Alberta et au Québec sont toutefois moins nombreux à avoir ce sentiment, soit 69 % et 64 %, respectivement.
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Les adolescents plus âgés sont moins nombreux à dire avoir un sentiment d’appartenance très fort ou plus ou moins fort à leur collectivité, et ce, tant chez les immigrants que chez les jeunes nés ici; 88 % des immigrants et 82 % des Canadiens de naissance de 12 à 14 ans disent avoir un fort sentiment d’appartenance, par rapport à 63 % des jeunes de 18 et 19 ans dans les deux groupes.
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En , les Canadiens de naissance âgés de 12 à 17 ans étaient plus nombreux (19 %) à faire de l’embonpoint ou de l’obésité que leurs homologues immigrants (15 %). Aussi, les adolescents plus âgés sont plus susceptibles de faire de l’embonpoint ou de l’obésité par rapport à leurs cadets. Parmi les jeunes immigrants et les jeunes nés ici, les garçons sont plus nombreux à faire de l’embonpoint ou de l’obésité que les filles.
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Les jeunes canadiens nés ici qui sont âgés de 12 à 19 ans sont moins nombreux à être sédentaires que leurs pairs nés hors du Canada. Un peu plus du quart (27 %) des jeunes canadiens de naissance sont considérés sédentaires, par rapport à 37 % chez leurs homologues immigrants. Dans ces deux groupes, les filles sont plus sédentaires que les garçons : 45 % des jeunes filles immigrantes de 12 à 19 ans sont considérées inactives, par rapport à 28 % chez leurs pairs masculins. Si l’on prend la cohorte née ici, ces mêmes proportions se chiffrent à 31 % et 22 %, respectivement. Enfin, les adolescents plus âgés ont plus tendance à être sédentaires que leurs cadets, et ce, dans les deux groupes. Considérations Un important déterminant de la santé chez les jeunes gens est leur participation régulière à des activités physiques. Ce constat est corroboré par l’analyse des données issues d’une enquête sur les comportements de santé des jeunes d’âge scolaire, laquelle a révélé que les jeunes nés hors du Canada ont moins tendance à être actifs que leurs pairs nés ici1. Cette étude a également démontré que le temps écoulé depuis l’immigration ainsi que le pays d’origine sont des facteurs qui influencent le niveau d’activité : plus un jeune est au Canada depuis longtemps, plus son niveau d’activité se rapproche de celui des jeunes nés au pays. Aussi, les jeunes de l’Asie de l’Est et du Sud-Est sont plus sédentaires que les jeunes canadiens de naissance. 1Kukaswadia A, Pickett W and Janssen I. Time Since Immigration and Ethnicity as Predictors of Physical Activity among Canadian Youth: A Cross-Sectional Study. PLOS ONE February 2014; 9:2.
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En , 91 % des immigrants âgés de 12 à 19 ans ont dit ne jamais avoir fumé la cigarette. Ce chiffre est plus bas chez les jeunes nés ici, soit 81 %. Les proportions sont toutefois semblables lorsqu’on compare les garçons aux filles. Les plus jeunes sont plus nombreux à dire qu’ils n’ont jamais fumé, par rapport à ceux plus âgés : chez les immigrants de 18 et de 19 ans, 81 % ont dit n’avoir jamais fumé, par rapport à 63 % chez la cohorte née ici.
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La proportion de jeunes qui n’ont jamais fumé, tant chez les immigrants que chez les Canadiens de naissance, était plus faible au Québec, soit 82 % et 73 %, respectivement, pour chacun des groupes.
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La vaste majorité des enfants et adolescents vivant au Canada ne sont pas régulièrement exposés à de la fumée secondaire à la maison. Toutefois, les enfants et jeunes immigrants sont un peu moins nombreux à l’être par rapport à leurs homologues nés ici : 90 % des enfants et jeunes immigrants de 12 à 19 ans ont dit ne pas être exposés à de la fumée secondaire à la maison tous les jours ou presque tous les jours, contre 85 % chez les enfants et adolescents nés au Canada.
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Les jeunes immigrants sont plus nombreux à dire ne pas avoir consommé d’alcool dans les douze derniers mois par rapport aux adolescents nés ici. En , les deux tiers des immigrants de 12 à 19 ans ont déclaré ne pas avoir touché aux boissons alcoolisées, par rapport à 52 % chez les Canadiens de naissance du même âge. Qui plus est, les jeunes hommes immigrants de 18 et 19 ans étaient deux fois plus nombreux à ne pas avoir bu d’alcool que leurs homologues nés au Canada. Aussi, les jeunes femmes immigrantes sont légèrement moins nombreuses à dire qu’elles ne boivent pas d’alcool, par rapport à leurs confrères nés hors Canada, soit 71 % contre 66 %. Parmi les jeunes gens nés ici, les deux groupes (les garçons et les filles) sont quasi semblables : 52 % des jeunes hommes et 51 % des jeunes femmes disent ne jamais avoir consommé d’alcool.
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Bien que 69 % des immigrants au Canada âgés de 12 à 19 ans disent ne pas boire d’alcool, les chiffres sont toutefois plus élevés au Manitoba (77 %) et en Ontario (74 %).
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Moins de la moitié des enfants et jeunes canadiens disent manger des fruits et légumes au moins cinq fois par jour, quoique ceux nés ici sont légèrement plus nombreux, soit 42 % par rapport à 36 % chez leurs homologues nés ailleurs. Aussi, les enfants et jeunes immigrants vivant au Québec sont plus nombreux à consommer des fruits et légumes à cette fréquence par rapport aux immigrants du reste du Canada.
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Fig Assurance-santé chez les enfants et jeunes nouvellement reçus résidents permanents au Canada Legend: Résidents permanents admissibles à l’assurance-santé provinciale ou territoriale Résidents permanents devant attendre trois mois avant d’être admissibles à l’assurance-santé provinciale ou territoriale Les enfants et jeunes immigrants et réfugiés ne sont pas tous couverts de la même façon partout au Canada. Dans la plupart des provinces et territoires, les nouveaux résidents permanents ont droit à la pleine couverture d’assurance-santé dès leur arrivée1. Toutefois, en Ontario, en Colombie-Britannique, au Manitoba et au Québec, les nouveaux résidents permanents doivent attendre une période de trois mois avant d’être admissibles au régime provincial1. Mais ces délais ne s’appliquent pas dans tous les cas. Par exemple, un enfant de moins de 16 ans qui est adopté en Ontario a droit à l’assurance-santé dès son arrivée2. Les personnes qui n’ont pas accès à la couverture provinciale sur-le-champ sont encouragés à se procurer une assurance privée dès leur arrivée au pays, jusqu’à ce qu’ils soient admissibles au régime provincial ou territorial1. D’autre part, il importe que les nouveaux arrivants au Canada sachent que, bien que l’assurance-santé soit assez semblable d’une région à l’autre du pays, les régimes provinciaux et territoriaux ne couvrent pas tous les mêmes services et produits. Et comme beaucoup d’immigrants ne s’établissent pas dans la province ou le territoire de leur arrivée, il est probable qu’ils rencontrent des systèmes de santé qui diffèrent les uns des autres dans leur parcours. Toutes les provinces et tous les territoires offrent des services de télésanté à leurs citoyens. La télésanté, c’est le recours aux technologies de l’information et de la communication (comme la vidéoconférence) pour mettre en lien cliniciens et patients lorsqu’il y a des contraintes géographiques, p. ex. pour les gens vivant en régions rurales ou éloignées3. Confidentiels, ces services de télésanté sont offerts à tous les citoyens, y compris les immigrants et réfugiés. Lorsque nécessaire, des services d’interprète sont également prévus pour faciliter la communication entre les patients et prestataires de soins. Pour en savoir davantage sur l’assurance-santé et les nouveaux résidents permanents, prière de visiter le site Les soins aux enfants néo-canadiens ( et celui de Santé Canada ( lesquels expliquent les différents régimes des provinces et territoires et donnent de l’information sur la façon de présenter une demande d’assurance. 1http:// 2http:// 3Praxia Information Intelligence and Gartner for Canada Health Infoway. (2011). Telehealth Benefits and Adoption: Connecting People and Providers Across Canada.
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Six types de couverture santé sont offerts aux réfugiés arrivant ou vivant au Canada, types qui diffèrent en fonction des services de santé couverts. L’admissibilité à ces régimes est fonction de critères tels que l’âge du demandeur, le fait qu’il soit ou non pris en charge par le gouvernement, et le statut de sa demande d’asile1. Les enfants et jeunes réfugiés sont admissibles à la couverture la plus complète offerte aux réfugiés canadiens : la couverture de base, la couverture supplémentaire et la couverture relative aux médicaments sur ordonnance. Cette couverture inclut la plupart des soins et services visés par le régime d’assurance-santé provincial ou territorial où habite l’enfant réfugié. Sont couverts : les services hospitaliers (avec ou sans admission à l’hôpital), les soins prodigués par un médecin, une infirmière ou autre professionnel de la santé agréé, les services de laboratoire et d’ambulance, certains soins dentaires et d’optométrie, et les médicaments d’ordonnance visés par le régime provincial ou territorial. Pour connaître tous les détails des régimes offerts aux enfants et jeunes réfugiés au Canada, prière de visiter le site du Programme fédéral de santé intermédiaire du gouvernement du Canada ( Le site a été mis à jour en novembre 2014 afin de refléter les nouvelles politiques en vigueur. Les politiques visant les soins de santé offerts aux réfugiés et aux demandeurs d’asile sont périodiquement modifiées; la plus récente information est présentée sur le site d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ( 1http://
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