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Altération du bois Claire Bételu
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ
Conservation des biens culturels: Considérer la relation qui existe entre une collection et son environnement, tout autant que l’histoire de cette relation.
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ A. Composition chimique du bois (rappel)
Le bois est une substance fibreuse composée de : Cellulose, principal constituant du bois (50% de la matière solide du bois), sa structure en chaîne donne au bois sa dureté. Lignine, second constituant du bois (20 à 30%). L’apport de cette lignine paraît coïncider avec le vieillissement de l’arbre. Elle assure une rigidité du bois. Hémicellulose (10 à 20% du bois). Elles semblent conférer à la membrane cellulaire une rigidité qui sera ultérieurement renforcée par la lignine.
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ A. Composition chimique du bois (rappel)
Le bois vivant contient également une forte proportion d’eau. La grande partie se trouve dans les intervalles intercellulaires sous forme de sève (eau libre) et le reste dans les parois des cellules (eau de constitution).
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Son degré d’humidité peut largement être supérieur à 100%.
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Degré d’humidité : quantité d’eau qu’il renferme à un moment donné, exprimée en pourcentage de son poids à l’état anhydre. Son degré d’humidité peut largement être supérieur à 100%. Quantité d’eau est proportionnelle à la quantité de vide dans le bois et est donc liée à sa densité. Lorsqu’un arbre est abattu et qu’il sèche à l’air libre, la teneur en eau du bois diminue. L’eau libre disparaît en premier. Lorsqu’il ne reste que l’eau de constitution, le bois a alors atteint le point de saturation des fibres, qui correspond à un degré d’humidité du bois d’environ 30%.
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Un équilibre : entre l’humidité du bois et l’humidité ambiante.
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Un équilibre : entre l’humidité du bois et l’humidité ambiante. A une humidité relative fixée correspond un équilibre hygroscopique du bois, Les parois des cellules ne perdent ni ne gagnent d’eau. Les normes des musées: une humidité relative stable de 55%. L’équilibre hygroscopique du bois est d’environ 10%.
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Rétractibilité : propriété de diminuer ou d’augmenter de dimensions quand le taux d’humidité relative varie. Lorsque l’eau libre du bois disparaît, et tant que le point de saturation des fibres n’est pas atteint, il n’y a pas de retrait. En dessous de 30% HR, l’eau de constitution s’évapore et le phénomène de retrait apparaît. Les membranes se rétrécissent au fur et à mesure que l’eau de constitution disparaît.
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Le bois : matériau anisotrope.
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Le bois : matériau anisotrope. Les variations de dimensions différentes : Dans le sens longitudinal, le retrait est de faible ampleur : 0,1%, Dans le sens radial, parallèle aux rayons, il varie de 3 à 6%, Dans le sens tangentiel, parallèle aux cernes annuelles, il varie entre 5 et 10% Le bois toujours en état d’équilibre avec l’humidité relative du milieu. Avec le temps, le bois garde cette capacité d’absorption ou d’émission d’eau (déformation élastique du bois).
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Bois : déformations plastiques.
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Bois : déformations plastiques. Le bois ne retrouve jamais celles avant la contrainte. Le bois « garde en mémoire » les contraintes qui lui ont été imposées. Ces contraintes créent des tensions pouvant atteindre des valeurs telles qu’il se produit alors des fissures, des gauchissements, des ruptures de joints…
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B
1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ B. Caractéristiques physiques et comportement du bois Sa densité Les bois denses (plus grand nombre de fibres) réagissent plus aux variations d’HR que les bois légers et tendres. Le bois : matériau hygroscopique sensible aux variations hygrométriques.
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1. MATÉRIAU ET SENSIBILITÉ C. Sensibilité
Pour les éléments en bois aux dimensions importantes (statuaires, panneaux de meubles et de boiseries) : Fente, arrachement, décollement. Pour les objets des collections en bois (arts décoratifs, ethnographiques), des objets aux structures complexes et comportant des matériaux associés : Dislocations, fentes, déformations, cisaillement, soulèvement, arrachement, compression
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Dégradations biologiques : moisissures et insectes.
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Dégradations biologiques : moisissures et insectes. Les moisissures les plus courantes prennent la forme de filaments ou de mousses blanches. Les champignons les plus destructeurs dégradent le bois en lui donnant un aspect morcelé. La présence d’insectes est visuellement décelable grâce aux trous d’envol observables à la surface du bois.
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Les moisissures - champignons
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les moisissures - champignons La cellulose : décomposée par les bactéries et les champignons. Les champignons sont des organismes végétaux de structure simple, dépourvus de chlorophylle Ils ont besoin d’aliments carbonés qu’ils vont emprunter à d’autres organismes ou à des substances où le carbone existe à l’état combiné.
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Pour qu’il y ait attaque, il faut :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Pour qu’il y ait attaque, il faut : Une humidité suffisante : une humidité relative supérieure à 65% est favorable à la croissance du champignon. Une température favorable : les températures les plus propices au développement du champignon se situent entre 20 et 30°C De l’oxygène : en l’absence d’oxygène, une attaque de champignons ne peut avoir lieu. Une atmosphère ventilée ou confinée, mais avec un minimum d’apport en oxygène. Un substrat adéquat : le bois (22 à 35% d’eau).
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Détection : Changement de couleurs et taches,
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Détection : Changement de couleurs et taches, Fissures divisant la surface du bois en petits rectangles, perpendiculaires aux fibres, Structure pulvérulente ou fibreuse, Zones fragiles et tendres, Diminution de la solidité du bois : Attaque intense, perte jusqu’à 95% de la matière totale. Odeur de moisi Hyphes du champignon
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Les champignons qui changent la couleur du bois
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les champignons qui changent la couleur du bois Moisissures et des champignons de bleuissement. Ascomycètes, deutéromycètes - résineux Indiquent l’état fragile du bois Conditions de l’environnement propices à l’attaque de champignons qui décomposent rapidement le bois.
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Les champignons qui changent la couleur du bois
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les champignons qui changent la couleur du bois Champignons de bleuissement : Coloration du bois du gris ardoise au bleu noirâtre, Forme de bandes ou de flammes plus ou moins importantes.
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Les champignons qui décomposent le bois :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les champignons qui décomposent le bois : Pourriture brune : Digèrent le plus souvent la cellulose des bois tendres. Bois brun et se fend perpendiculairement au fil pour former des blocs rectangulaires qui s’effritent facilement.
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Les champignons qui décomposent le bois :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les champignons qui décomposent le bois : Pourriture molle : Attaque les bois dont la teneur en eau est très élevée et qui sont exposés à l’air. Le bois devient terne, sombre et spongieux. En séchant, il se fend en cubes. Pourriture blanche : Digèrent la lignine et les polysaccharides du bois. Petits trous lenticulaires remplis de matière blanche puis réduction du bois en une masse blanchâtre. S’attaquent surtout au bois dur.
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Développement de la mérule :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Développement de la mérule : Champignon qui attaque la cellulose et l’hémicellulose
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Type d’altération Aspect du bois Substrat altéré Responsables
Bleuissement et échauffure : Pas de décomposition mais état fragile Contenu cellulaire Ceratocystis, Pullularia pullulans Pourriture molle : Bois de couleur brun noir, fragmenté en petit cube Cellulose et hémicellulose Mérule, tramète Pourriture fibreuse ou blanche : Bois à texture fibreuse et de faible consistance Lignine (cellulose jamais totalement) Polypore des caves Phellinus mégaloporus
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Type d’altération Aspect du bois Substrat altéré Responsables Pourriture alvéolaire ou modulaire : Bois perforé de place en place de nodules isolés Cellulose et lignine Stereum frustulosum Pourriture lamélaire : Bois séparé en couches minces et parallèles Cellulose Posia sinuosa
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Les insectes xylophages :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les insectes xylophages : Un réseau de galeries de gros ou moyen diamètre creusées par les larves. Points de faiblesse : provoquent des fissures, des ruptures de la structure, des effondrements à l’intérieur du bois. Des trous d’envol qui désignent l’orifice de sortie des insectes arrivés à maturité. De la vermoulure provenant des galeries creusées par les larves.
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Les isoptères ou termites
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les isoptères ou termites Vivent à l’abri de la lumière , Creusent silencieusement de profondes galeries à l’intérieur des boiseries , Surface du bois respectée - aspect d’un bois sain. Se développent dans des endroits confinés, moites, à température stable avec une humidité relative supérieure à 50%.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Les coléoptères Se nourrissent essentiellement d’hydrate de carbone, de protéines, et de vitamines du bois. Les conditions favorables: une température relativement chaude, une lumière modérée et une certaine humidité. Leur cycle vital se décompose de la manière suivante L’œuf : pondu à la surface ou dans une anfractuosité du bois La larve : se développe dans le bois à l’abri de la lumière La nymphe: se transforme sous la surface L’insecte adulte : s’échappe par le trou d’envol pour s’accoupler et pondre
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures
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Les coléoptères se divisent en trois grandes familles :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures La grande majorité des insectes détruit le bois au stade larvaire et quelques uns au stade adulte. Les coléoptères se divisent en trois grandes familles : Les cérambicides (capricorne), Les lyctides (lyctus), Les anobiides (vrillettes).
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LE CAPRICORNE DES MAISONS OU HYLOTROPUS BAJULUS Attaque des conifères,
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – Insectes et moisissures LE CAPRICORNE DES MAISONS OU HYLOTROPUS BAJULUS Attaque des conifères, Printemps à l’automne, Larves : galeries de section ovales , Circulent irrégulièrement dans le bois , Les larves : amidon, sucre, d’hémicelluloses, contenus dans l’aubier , T° entre 12° et 38°C, (bois avec forte humidité).
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LE CAPRICORNE DES MAISONS OU HYLOTROPUS BAJULUS
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures LE CAPRICORNE DES MAISONS OU HYLOTROPUS BAJULUS Cycle vital : de 3à 5 ans. Longueur de l’insecte parfait : de 10 à 30 mn. Couleur de l’insecte : brun noir. Trous d’envol : 5 à 7mm de diamètre et de forme ovale. La vermoulure est fine, généralement claire, fortement tassée. Bruit : le grignotement des larves audible de l’extérieur.
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Le capricorne des maisons
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Le capricorne des maisons
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures LE LYCTUS Attaque : bois parfaitement secs, à gros vaisseaux et fortes réserves d’amidon Aubier du chêne, du noyer, du merisier. La femelle dépose ses œufs à l’intérieur des vaisseaux du bois. Le lyctus ne s’attaque ni aux résineux - pas de vaisseaux-, ni aux feuillus comme le hêtre, le charme ou le peuplier.
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Longueur de l’insecte parfait : de 2 à 7mm Couleur de l’insecte : brun
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures LE LYCTUS Cycle vital : de 8 à 10 ans, Longueur de l’insecte parfait : de 2 à 7mm Couleur de l’insecte : brun Trou d’envol : 1 à 2 mm de diamètre et ovoïde, La vermoulure : fine comme de la farine, Bruit : néant.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Le lyctus
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LES ANOBIIDES OU VRILLETTES
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures LES ANOBIIDES OU VRILLETTES « Vrillettes » : forme parfaitement circulaire des trous d’envols. Attaque : feuillus et conifères - coléoptères les plus courants. Œufs dans les fentes du bois, les fissures, les assemblages et aussi les trous d’envol, Conditions optimales : T° 22°C et 60% d’HR.
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Grosse vrillette ou « horloge de la mort » - xestobium rufilosum
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures Grosse vrillette ou « horloge de la mort » - xestobium rufilosum Attaque : résineux feuillus préalablement infestés par des champignons, Cycle vital : de 2 à 8 ans, Longueur de l’insecte parfait : de 5 à 7 mm, Couleur de l’insecte : brun-roux, Trou d’envol : 2 à 4 mm de diamètre et de forme circulaire, La vermoulure est rugueuse comme du sable, Bruit : à la période de l’accouplement, les insectes parfaits s’appellent tous les jours à la même heure, en frappant de leur tête des coups d’accadés et rythmés sur le bois.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures La grosse vrillette
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La petite vrillette - anobium punctatum :
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures La petite vrillette - anobium punctatum : Attaque : résineux et feuillus tendres, noyer, le cerisier et l’aulne. Bois préalablement infestés par un champignon, Cycle vital : de 2 à 3 ans, Longueur de l’insecte parfait : de 3 à 5 mm, Couleur de l’insecte : brun plus ou moins foncé, Trou d’envol : 1 à 2 mm de diamètre et de forme circulaire, La vermoulure est rugueuse comme du sable.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A
2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS A. Infestation – insectes et moisissures La petite vrillette
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS B. Mesures à prendre
1. … pour le lieu de conservation Connaître l’état du bâtiment : y a-t-il des risques d’infiltration, de ruissellement d’eau, voire d’inondation ? Les ouvertures (portes, fenêtres) sont-elles suffisamment étanches à l’eau et à l’humidité ? Existe-t-il des sources d’infiltration dans un environnement proche ? Connaître le climat (%HR) : au-delà de 65% d’HR risque d’infestation pour les moisissures est important. Connaître la qualité de la ventilation naturelle des espaces intérieurs. [confinement = risque de développement]. Faire appel à un architecte pour obtenir un état des lieux.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS B. Mesures à prendre
2. … pour les collections : Faire un bilan sanitaire des collections, Isoler les objets présentant une infestation active ; prévoir rapidement le traitement de désinfection, Ne pas introduire d’objet sans précaution , Placer les objets dans des zones présentant le moins de risques : éviter les zones de forte humidité et de confinement, Faire appel à un consultant en conservation préventive qui pourra proposer un programme d’actions préventives et curatives.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS C. Le climat – recommandations
Conserver les objets en bois : HR d’environ 50%. Considérer la sensibilité des matériaux associés au bois : HR inférieure à 40% : dommageable pour un grand nombre d’objets constitués de matériaux organiques. Fentes, arrachements, décollements. HR supérieure à 65% : risques de développement de moisissures.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS C. Le climat - Mesure à prendre
Améliorer l’inertie thermique du bâtiment Doublage des fenêtres, des toitures et des murs, pose de volets extérieurs, Renforcer l’étanchéité des ouvertures au passage de l’air extérieur Réduire ou supprimer les apports d’eau et d’humidité : Infiltration, ruissellement, remontées capillaires, inondations, Installations d’éclairage ne provoquant pas de fluctuations de T° et de HR Lumière du soleil ne touche pas directement les objets et ne leur apporte pas de chaleur, Prévoir une mise en service et hors service progressive des installations de chauffage, afin d’éviter les variations brutales de température.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS C. Le climat - Mesure à prendre
Ne pas placer de source de chaleur à proximité, Ne pas placer les objets à proximité des bouches de soufflage de l’air, Les objets les plus sensibles seront placés dans des espaces facilement contrôlables.
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS D. La lumière
L’énergie lumineuse (notamment les UV) provoque une décoloration importante sur les bois naturels comme sur les bois teints. Elle dégrade également les vernis. jaunissements et pertes de résistance mécaniques. phénomène accentué en milieu humide
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2. ALTÉRATIONS – PRÉVENTION DU BOIS D. La lumière- Mesure à prendre
Feuilles et gaines anti-UV sur les vitres et les tubes fluorescents, Stores ou des rideaux aux fenêtres, Diminuer la puissance et éloigner les éclairages artificiels des objets éclairés, Exclure les vitrines comportant des éclairages intérieurs fournissant de la chaleur, Ne pas exposer d’objet à la lumière directe du soleil ou de la lune, Dans les réserves ou les lieux peu fréquentés : obscurité ; protéger les objets par des housses ou de simples toiles de coton blanc.
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Bois vermoulu : galeries ou trous de larves xylophages Les bois tendres : peuplier, saule ou hêtre, La partie tendre des bois dur : l’aubier du chêne. Ces galeries peuvent être : parallèles au fil du bois et parfois transversales, Étroites, Visibles : mince pellicule de bois superficielle au revers d’un panneau a été enlevée, œuvre dédoublée ou amincie. Fin du processus de croissance, insecte parfait creuse une galerie perpendiculaire à la surface du panneau : « trou d’envol ».
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3. ALTÉRATION DU SUPPORT BOIS TRADITIONNEL
Altération de la cohésion du bois : Bois vermoulu
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Panneau de bois fendu : Planche ou support de bois présentant une fente Une fente peut présenter des lèvres au même niveau : fente dite à fleur, à des niveaux différents : fente avec désaffleure. Irrégularité des tensions internes : fentes dites de séchage par retrait progressif du bois tendre, Contraintes exercées au revers d’un tableau : traverses, maintien fixé au revers, erreurs d’encadrement avec des pattes trop serrées - s’opposent au retrait lent et normal par vieillissement.
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Altération de la cohésion du bois: Fente au niveau d’un nœud
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Altération de la cohésion du bois: Fente
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Panneau de bois déformé : Débit : tangent sur dosse - déformation : le bois de l’aubier, proche de l’extérieur, se rétracte davantage que le bois de cœur, plus dense. Déformation convexe : la plus courante car le support se dessèche davantage du côté non peint. Si le bois est peint du côté cœur, le phénomène de convexité est accentué.
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Courbure : Forme régulière, convexe ou concave
3. Altération du support bois en peinture de chevalet Courbure : Forme régulière, convexe ou concave Les courbures aux deux extrémités des planches sont parallèles. Les flèches des courbures aux deux extrémités des planches ou du panneau sont situées au même endroit des deux cordes. La suppression d’un parquet anciennement posé au revers d’un panneau ancien, fait reprendre à celui-ci la courbure qu’il aurait acquise sans lui.
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Courbure : Forme régulière ici convexe
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Gauchissement : Forme irrégulière, convexe ou concave
3. Altération du support bois en peinture de chevalet Gauchissement : Forme irrégulière, convexe ou concave Les extrémités des planches ne sont pas parallèles Les flèches des courbures aux deux extrémités des planches ou du panneau ne sont pas situés au même endroit des deux cordes. Le bois est dit gauchi.
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Gauchissement 3. Altération du support bois en peinture de chevalet
(Source: Bergeon-Langle/Curie, Paris, 2009, éd. du Patrimoine)
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Bois gondolé : 3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Panneau présentant des déformations alternativement convexes et concaves : les planches ont été assemblées à dosses contrariées. Un parquet au revers d’un panneau aminci est quelquefois perceptible par la face, par des bossellements convexes correspondant aux espaces de bois libre, entre lames et traverses.
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Panneau de bois désassemblé : Panneau dont au moins deux planches ne plus solidaires l’une de l’autre, Perte d’adhérence entre deux planches : une fente au droit exact du joint. Causes : l’affaiblissement et la pulvérulence de la colle, choc ou une contrainte agissant sur les points de faiblesse du panneau - les joints, ne pas confondre un désassemblage avec une fente.
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3. Altération du support bois en peinture de chevalet
Désassemblage
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Paul Delvaux (1897-1994), Peintures sur contreplaqué
3. Altération du support bois en peinture de chevalet Paul Delvaux ( ), Peintures sur contreplaqué
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3. Altération du contreplaqué
Panneau de fibres Panneau de particules Panneau de placage Forme du bois : Fibres Particules Feuilles de placage Procédé de fabrication : Humide Sec Avec ou sans adhésif : Sans Avec Nature de l’adhésif : Polymères synthétiques thermodurcissables. Colle naturelle, polymères synthétiques thermodurcissables
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3. Altération du contreplaqué
Panneau de placage
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Placage ou feuille de placage :
3. Altération du contreplaqué Placage ou feuille de placage : Fine feuille de bois obtenue par sciage, tranchage ou déroulage. Fixée sur un substrat solide dans un but décoratif. Le contreplaqué est obtenu par collage; feuilles superposés à fils croisés à angle droit. Les plis sont des feuilles de placage de 0,8 à 4 mm d’épaisseurs obtenus par déroulage de bille de bois.
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3. Altération du contreplaqué
Placage ou feuille de placage : Les panneaux de bois laminés sont des panneaux issus du déroulage de billes de bois. Les placages sont découpés, séchés, encollés et empilés avec les fibres dans la même direction. L’ensemble est pressé à chaud à une température et une durée déterminée par l’essence du bois. Emploi pour pallier à l’hétérogénéité structurelle, l’hygroscopie et l’anisotropie du bois massif
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3. Altération du contreplaqué
Fabrication des placages : Irrégularité d’épaisseur d’une feuille : problème d’adhésion au moment du pressage, Fissures de déroulage - réseau de micro fissurations sur la face dite ouverte du placage : Accumulation des forces de tension et de compression : rupture, Conséquences sur la couche picturale si face en contact avec le film peint, Joint de colle et encollage : Boursouflures dues à un surplus de colle, Irrégularité dans l’application de la colle : source d’humidité au moment du pressage entrainant un décollage local, Taches de colles.
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Pressage et fabrication du contreplaqué
3. Altération du contreplaqué Pressage et fabrication du contreplaqué Surépaisseur ou pli au moment de la superposition de deux plis ou un manque ponctuel, Soulèvement localisé, Résidus d’humidité : favorisent le développement de micro- organismes.
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3. Altération du contreplaqué
Facteur chimique : Lors de l’étuvage, la teinte altérée. Réaction des tanins à la chaleur et à l’humidité. Réaction avec certains composés présents dans la colle : des tâches. Facteur physique : Mauvais contrôle di séchage des feuilles : fissures liées au mouvement du bois et à sa nature hygroscopique. Les plus sensibles : où adhésifs naturels entrent dans composition. Facteurs mécaniques : Séchage différentiel : tensions, séparation d’un ou plusieurs plis entre eux - aussi appelé délaminage.
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Délaminage 3. Altération du contreplaqué
Défaut de cohésion entre deux couches ou plis d’un stratifié, Problème le plus souvent au niveau du joint de colle.
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