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TRAUMATISMES DE L’ABDOMEN

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Présentation au sujet: "TRAUMATISMES DE L’ABDOMEN"— Transcription de la présentation:

1 TRAUMATISMES DE L’ABDOMEN
Dr LOUCIF

2 Introduction La prise en charge des traumatismes de l’abdomen s’est progressivement modifiée ces dernières années, la conduite à tenir était exclusivement basée sur les signes cliniques. En 1965 s’est généralisée la PLP, en l’Echographie et le Scanner ont permis de faire changer la façon de prendre en charge les blessés de l’abdomen, Sans pour autant pouvoir détecter toutes les lésions, ces examens permettent de mesurer l’importance du traumatisme et d’en adapter l’approche thérapeutique la plus rationnelle.

3 On distingue les traumatismes « fermés », sans rupture de la continuité pariétale (contusions)
les traumatismes « ouverts », avec rupture de la continuité pariétale (plaies).

4 Anatomie de l'abdomen

5 Cavité péritonéale s'étend du diaphragme en haut aux crêtes iliaques et la symphyse du pubis en bas. Elle contient le foie, la rate, l'estomac et le côlon transverse. Comme le diaphragme peut remonter jusqu'au 4e espace intercostal en expiration complète, toute plaie pénétrant le grill costal en bas du mamelon (4e espace intercostal) est susceptible de blesser un organe du thoracoabdomen.

6 Cavité pelvienne Elle est entourée par les os du bassin. Elle contient le rectum, la vessie,et les vaisseaux iliaques.

7 Rétropéritoine Cette zone de l'abdomen contient l'aorte abdominale, la veine cave inférieure, la plus grande partie du duodénum, le pancréas, les reins, les uretères et le côlon droit et gauche. Les lésions de ces organes peuvent être difficiles à détecter à l'examen physique parce qu'ils sont loin de la paroi abdominale et ne mettront souvent pas de sang dans la cavité péritonéale, ce qui rend leur détection à l'échographie ou au scanner abdominal plus difficile.

8 Mécanisme des lésions Traumatismes fermés (contondants)
Les coups directs causent une compression ou un écrasement des organes, causant aux organes pleins des lacérations ou hématomes et aux organes creux des éclatements. Certaines lésions sont secondaires à une décélération avec mouvement différent des parties fixées et non fixées de certaines parties d'un organe. Les organes les plus souvent lésés lors des traumatismes fermés sont la rate (40-55%) et le foie (35-45%).

9 Traumatismes pénétrants
Les plaies par couteau ou par arme à feu à faible vélocité coupent ou lacèrent les tissus. Les balles à haute vélocité causent en plus une cavitation temporaire dans leur trajet, ce qui cause une contusion et un dommage aux tissus autour de ce trajet. Les organes les plus souvent lésés par les couteaux sont le foie (40%), le grêle (30%), le diaphragme (20%) et le côlon (15%). Les organes les plus souvent lésés par balle sont le grêle (50%), le côlon (40%), le foie (30%) et les vaisseaux abdominaux (25%).

10 Diagnostic :  

11 Les « réflexes » de prise en charge immédiates sont les mêmes que pour tout type de malade accidenté qui arrive aux urgences. On doit apprécier l’état des fonctions vitales et rechercher les signes d’hypovolémie. Le patient est équipé si possible d’un appareil de prise de tension continu, d’un Cardioscope et d’un Saturomètre,une voie veineuse de bon La détermination d’un Hématocrite par micro- méthode, bandelette urinaire, température et la détermination du groupe sanguin et du rhésus au lit du malade font partie de l’examen clinique et doivent être réalisé dès l’admission.

12 L’interrogatoire On recherche les circonstances de l’accident, du type et du siège du traumatisme, de son horaire, de l’existence d’une syncope passagère, de vomissements, d’une hématurie, de l’arrêt du transit intestinal

13 Examen clinique L’inspection :
On recherche des lésions pariétales, points d’impacts cutanés sous la forme de contusions, d’ecchymoses, un gros ventre ou plaies.

14 La palpation : Elle recherche une contracture qui témoigne le plus souvent de la perforation d’un viscère creux. La défense est d’interprétation difficile en particulier s’il existe une contusion pariétale.

15 La percussion L’existence d’une sonorité pré-hépatique peut traduire l’existence d’un pneumopéritoine (témoin de la perforation d’un organe creux). Une matité déclive dans les flancs doit faire évoquer un épanchement intraabdominal (hémopéritoine ou épanchement de liquide digestif). Un empâtement douloureux de la fosse lombaire doit faire évoquer une atteinte rénale.

16 Arguments biologiques
groupe sanguin-rhésus, numération globulaire et plaquettaire, un bilan électrolytique sanguin, un bilan d’hémostase, un bilan hépatique, une amylasémie et lipasémie.

17 Arguments radiologiques
La radiographie du thorax : Systématique car certains organes sont en situation thoraco-abdominale. Par ailleurs, les lésions thoraciques pures associées sont fréquentes.

18 L’abdomen sans préparation :
Présence d’un pneumopéritoine, trait de fracture sur les dernières côtes, une grisaille diffuse traduisant un épanchement liquidien, un projectile intra-abdominal. Néanmoins, l’ASP présente des limites car il ne peut être correctement interprété que si le malade peut se mettre debout et il est souvent difficile de le faire chez le traumatisé grave. En pratique donc, il est souvent inutile.

19 L’Echographie : Systématique, pratiquée au lit du blessé, en salle d’Urgence. Elle recherche un épanchement intra- péritonéal et permet de le quantifier Elle analyse l’état des organes pleins (Foie, Rate, Rein) mais elle est limitée pour les organes creux. L’espace rétro-péritonéal est très mal exploré par l’Echographie. Elle peut mettre en évidence un épanchement pleural ou péricardique associé et un Doppler peut compléter l’exploration

20 Scanner Il est réalisé dans la majorité des cas, excepté les cas rares ou l’état du malade ne le permet pas Il permet de déceler : des corps étrangers, la présence de liquide intrapéritonéal, des bulles d’air extradigestives, une contusion ou un trait de fracture sur un organe plein, une solution de continuité de la paroi d’un organe creux, des lésions du rétropéritoine (duodénopancréas, mais peu sensible avant h), et des lésions extra-digestives associées (Uro).

21 L’artériographie : Peu d’intérêt diagnostique et ne doit être réalisée que lorsque qu’on envisage une embolisation à visée thérapeutique Intérêt de la ponction lavage du péritoine : De nos jours elle est surtout indiquée en l’absence d’Echographie ou de Scanner

22 Conduite à tenir thérapeutique

23 Notions générales lutter contre l’hypothermie et l’acidose.
reconnaître les situations chirurgicales urgentes. appliquer à chaque blessé une surveillance stricte et noter les critères évolutifs. reconnaître les candidats à une abstention chirurgicale possible (en accord avec les chirurgiens).

24 Les critères formels de laparotomie en urgence
Choc hypovolémique non contrôlable (saignement actif) Association à d ’autres lésions intra- ou extra-abdominale engageant le pronostic vital Péritonite évidente Hémorragie extériorisée Arme blanche in-situ Coup de feu avec pénétration évidente Eviscération

25 Les critères d’abstention chirurgicale
La stabilité hémodynamique : Transfusion sanguine < 3 CG Pas d’autre lésion intra-abdominale associée imposant une laparotomie Certitude d ’obtenir une surveillance en USI Plateau technique chirurgical disponible en permanence Plateau technique radiologique disponible en permanence

26 Dans tous les cas la décision chirurgicale appartient au chirurgien.

27 Conclusion Grâce aux progrès de la réanimation et des moyens de surveillances, la prise en charge des contusions abdominales est basée principalement de nos jours sur les traitements conservateurs. Le problème est plus difficile pour les plaies de l’abdomen, car elles répondent comme cela est classique, à la loi du « tout ou rien » et en chirurgie de catastrophe, la laparotomie exploratrice reste un dogme intangible.


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