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Publié parViviane Cloutier Modifié depuis plus de 6 années
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TD – LE MONDE GREC A L'EPOQUE HELLENISTIQUE (323-215 av. J.-C.)
TD assuré les 19 et 26 septembre par Mme PASSAT Puis à partir d’octobre par M. Franck PRÊTEUX Sur MOODLE L5HI0218 – Le monde grec à l’époque hellénistique- FPrêteux documents de support des cours, présentations powerpoint, liens vers des articles ou des documentaires vidéo OBJECTIFS DE CE COURS DE L3 : - avoir une excellente connaissance de la chronologie de la période hellénistique (3 siècles !) - connaître les ouvrages qui ont fait date, le renouvellement historiographique - exposer des problématiques sur les faits marquants de cette période - penser la complexité de la période hellénistique, en la comparant avec la Grèce classique (un lent déclin des cités grecques ou un âge d'or de la civilisation grecque)
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I/ Enjeux historiographiques de la période
Johannes-Gustav DROYSEN ( ) Historien de l’antiquité allemand a travaillé dans le contexte de l'essor du nationalisme allemand. professeur d'université a publié un Histoire d'Alexandre le Grand (Geschichte Alexanders des Grossen, 1833) puis l'Histoire de l'hellénisme ( ) invente le terme "hellenismus" = civilisation fondée sur les valeurs grecques (langue, religion, institutions) qui s'est diffusée dans le monde à la suite de l'expédition d'Alexandre le Grand ( av. J.-C.)
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Johannes-Gustav DROYSEN, Histoire de l'Hellénisme, tome I, livre IV, chap. II, "la politique intérieure d'Alexandre et ses effets" « Il est dans la nature des choses que les révolutions de la vie des peuples, sous le rapport moral, social et religieux, marchent plus lentement et, sauf quelques éruptions particulières, d'une manière imperceptible. Sous le gouvernement d'Alexandre, bien des nouveautés avaient été introduites dans la vie, mais, naturellement, elle l'avaient été avec trop de promptitude, sans préparation et souvent par la violence ; aussi vit-on se produire, à la mort du roi, une réaction qui, pendant les trente années de lutte entre les Diadoques, se rallia tantôt à un parti, tantôt à un autre. Cependant, le résultat final fut que le nouveau passa en habitude, et que, modifié d'après les divers tempéraments nationaux, il prit des formes telles que la vie des peuples put s'y accommoder et se développer désormais sous l'action d'un même principe commun à tous. La disparition successive des préjugés nationaux, l'assimilation mutuelle au point de vue des besoins, des mœurs et des opinions, l'attraction et le contact immédiat de nationalités jadis ennemies, tout cela donna naissance à une vie tout à fait nouvelle, à une vie vraiment sociale. De même que de nos jours certaines manières de voir, certains préjugés, certaines convenances dont les modes forment comme le dernier échelon, attestent l'unité du monde civilisé, de même, à cette époque hellénistique, et, on doit le présumer, sous des formes analogues, s'est élaborée une civilisation cosmopolite qui imposait sur les bords du Nil et sur ceux de l'Iaxarte les mêmes formes conventionnelles comme constituant le ton de la bonne société, des gens cultivés. Le langage et les mœurs attiques furent la règle des cours d'Alexandrie et de Babylone, de Bactres et de Pergame ; et, lorsque l'hellénisme perdit son indépendance politique en face de l'État romain, il commença à gagner à Rome l'empire de la mode et de la civilisation. C'est à bon droit qu'on peut nommer l'hellénisme la première unité du monde. Tandis que l'empire des Achéménides n'était qu'un agrégat de pays dont les populations n'avaient de commun entre elles que la même servitude, il resta dans les contrées assimilées par l'hellénisme, lors même qu'elles se furent séparées en divers royaumes, l'unité supérieure de la civilisation, du goût, de la mode, de quelque nom qu'on appelle ce niveau perpétuellement changeant des opinions et des certitudes conventionnelles. »
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II/ Alexandre le Grand : un roi macédonien à la conquête de l'Orient
OUVRAGES SUR ALEXANDRE LE GRAND BOSWORTH, A.B., Conquest and Empire. The Reign of Alexander the Great, 1988. BRIANT, Pierre, Alexandre le Grand, Que sais-je, PUF, Paris. COHEN, A., The Alexander Mosaic. Stories of Victory and Defeat, 1997. FAURE, Paul, La vie quotidienne des armées d’Alexandre, 1982. MOSSE, Claude, Alexandre. La destinée d’un mythe, Payot, 2001. Alexandre le Grand, Histoire et dictionnaire, sous la direction d’O. Battistini, Laffont, 2004]
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Les historiens d’Alexandre
La « geste d’Alexandre » s'est développée dès le IVe s av. J.-C. Aristobule, Ptolémée, Callisthène et Onésicrite, compagnons d'Alexandre, auraient décrit l'expédition Clitarque d'Alexandrie rédige L'histoire d'Alexandre Pseudo-Callisthène (IIIe s, à Alexandrie), Histoire d'Alexandre le Grand Diodore de Sicile (Ier s. av. J.-C.), Bibliothèque Historique, Livre XVII Plutarque (vers 100 de notre ère), Vie d’Alexandre Arrien (après 138 de notre ère) L’Anabase
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A/ ALEXANDRE FILS D’UN ROI OU D’UN DIEU ?
Document 1: La naissance d'Alexandre le Grand en 356. Plutarque, Vie d’Alexandre, 2. « Du côté paternel, Alexandre descendait d’Héraclès par Caranos, du côté maternel, d’Eaque par Néoptolème (fils d’Achille) : ce point est parfaitement attesté. Philippe, dit-on, reçut l’initiation à Samothrace, en même temps qu’Olympias ; il était lui-même encore adolescent et il tomba amoureux de cette jeune fille, qui était orpheline de père et de mère ; il arrangea donc leur mariage avec l’accord du frère d’Olympias, Arybbas. Avant la nuit où ils furent réunis dans la chambre nuptiale, la fiancée rêva qu’il y avait un grand orage et que la foudre tombait sur son ventre : le choc faisait jaillir un grand feu qui se divisa ensuite en plusieurs flammes ; celles-ci se portèrent dans toutes les directions, et alors le feu fut anéanti. Quant à Philippe, peu de temps après le mariage, il eut un songe au cours duquel il apposait un sceau sur le ventre de sa femme : il lui semblait que l’empreinte du sceau représentait un lion. (…) Quoi qu’il en soit, Philippe, après cette vision, envoya à Delphes Chaïron de Mégalopolis qui rapporta, dit-on, l’oracle suivant : le dieu lui ordonnait de sacrifier à Ammon et d’honorer tout particulièrement ce dieu. Par ailleurs, dit-on, il perdit un œil, celui qu’il avait appliqué à la fente de la porte pour épier le dieu couché avec sa femme sous la forme d’un serpent. Selon Eratosthène, lorsqu’Olympias fit ses adieux à Alexandre au moment où il partit pour son expédition, elle lui révéla, à lui seul, le secret de sa naissance et l’invita à montrer des sentiments dignes de son origine. »
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Zeus séduit Olympias. Fresque de Giulio Romano, entre 1526 et 1534 (Palais du Te à Mantoue).
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Les portraits d’Alexandre le Grand : des canons de beauté grecque
Buste d’Alexandre du British Museum (Ier-Iie siècle apr. J.-C.) Alexandre Azara, Musée du Louvre (IIe siècle apr. J.-C.).
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L’expédition d’Alexandre en Orient (334-323 av. J.-C.)
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B/ ALEXANDRE AU COMBAT Alexandre à la bataille du Granique (Plutarque, Vie d’Alexandre, 16)
« Les Perses chargeaient en poussant des cris, et, opposant cheval à cheval, frappaient de la lance puis de l'épée quand leur lance était brisée. Une foule d'ennemis assaillirent Alexandre, reconnaissable à son bouclier et au panache de son casque, de chaque côté duquel se dressait une aigrette d'une grandeur et d'une blancheur remarquables. Une javeline l'atteignit au défaut de la cuirasse mais sans le blesser. Les généraux Rhoesacès et Spithridatès l'attaquant ensemble, il esquiva le second et prévint Rhoesacès mais la cuirasse de celui-ci soutint le choc de la lance qui se brisa; il eut alors recours à son épée. Comme ils étaient aux prises, Spithridatès, faisant avancer son cheval contre le flanc d'Alexandre, se dressa brusquement et lui asséna un coup de son cimeterre barbare, arrachant ainsi son panache avec l'une des aigrettes; le casque résista péniblement et de justesse, et le tranchant du cimeterre effleura le haut des cheveux. Comme Spithridatès se soulevait à nouveau pour frapper un second coup, Cleitos le Noir le devança et lui transperça le corps de sa javeline. Au même instant, Rhoesacès aussi tomba, tué par l'épée d'Alexandre. »
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La bataille du Granique par Charles le Brun (1619-1690)
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La bataille d’Issos (novembre 333) mosaïque de la maison du Faune (Pompei)
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Alexandre à Issos
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Darius, un roi vaincu
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