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Prévention et gestion de l’agressivité chez la personne âgée souffrant de démence Aurélie LOPEZ-MARTI Psychologue clinicienne.

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1 Prévention et gestion de l’agressivité chez la personne âgée souffrant de démence Aurélie LOPEZ-MARTI Psychologue clinicienne

2 Définition de l’agressivité En biologie : instinct naturel lié à tous les autres besoins vitaux (faim, soif, fuite devant danger, besoins sexuels …)

3 En psychologie : l’origine biologique est confirmée, l’agressivité est instinctuelle, « primaire », puis se développe selon deux types : 1. agressivité hostile (blesser volontairement l’autre) 2. agressivité instrumentale (trouver une réponse à ses besoins sans désir de nuire à l’autre)

4 Tout au long de la vie, l’agressivité peut évoluer, selon : Âge de la vie Education reçue Epreuves de la vie Personnalité L’agressivité a toujours une fonction.

5 Dès le début de la vie, l’agressivité sert à l’enfant de comprendre que l’autre est une autre personne que lui, différente de lui, avec son propre corps et ses propres désirs, parfois opposés aux siens (0 à 3 ans) puis à avoir le sentiment de posséder ou de contrôler l’autre (3 à 6 ans) puis à entrer dans la compétition avec les autres (6 à 12 ans) puis à sauvegarder sa propre identité ou à maîtriser l’autre, s’affirmer (ado)

6 Et pour la personne âgée démente ? L’agressivité est un moyen de COMMUNICATION Qui vient répondre à plusieurs facteurs Et qui exprime un malaise, à défaut de pouvoir l’exprimer autrement.

7 Quelques rappels sur la démence Le terme « démence » provient du latin demens signifiant « folie ». Le terme de démence, en médecine, est un terme technique qui ne doit pas être confondu avec la signification commune de ce terme dans le langage courant (folie furieuse).

8 La démence correspond à un diagnostic médical (maladie neurodégénérative): Sérieuse perte ou réduction des capacités cognitives suffisamment importante pour retentir sur la vie d'un individu, et donc sur sa vie sociale, et entraîner une perte d'autonomie.

9 Les fonctions cérébrales particulièrement atteintes peuvent être: la mémoire : mémoire à court terme, mémoire sémantique (les mots), mémoire épisodique (souvenirs d’évènements dans leur contexte), mémoire des fonctions exécutives (capacité à planifier les actions à venir), la mémoire procédurale (des gestes quotidiens, des automatismes) l'attention: capacité de se concentrer le langage: cohérence du discours, utiliser les bons mots…

10 >>>>>> Conséquences <<<<<< Le comportement au quotidien La qualité des liens avec les autres Les troubles dépressifs Les montées d’angoisse

11 La démence peut être dûe à: une lésion cérébrale majeure un déclin psychologique à long-terme. Elle atteint la personnalité en ce qui concerne le fait d’« être raisonnable », c’est-à-dire dans le système de ses valeurs logiques, de connaissances, de jugement et d’adaptation au milieu social.

12 Il existe un grand nombre de démences: Démences fronto-temporales Démences sous-corticales avec troubles moteurs (Parkinson) Démence à corps de Levy (proche Alzheimer) Démences infectieuses (liées au VIH ou autres) Démences toxiques et alcooliques Démences inflammatoires (sclérose en plaque) Démences post-traumatique Démences type Alzheimer (stade léger/ stade modéré/ stade avancé)

13 La démence est donc un diagnostic médical: Ensemble de symptômes, Avec ou sans les troubles du comportement. L’agressivité est un trouble du comportement qui peut se manifester sous plusieurs formes.

14 Les manifestations d’agressivité dans la démence Dans la démence, deux types de troubles du comportement:  Les troubles du comportement type INHIBITION  Les troubles du comportement type AGITATION

15 Repli Mutisme, regard dans le vide Apathie (indifférence affective) Aboulie (perte d’initiative, perte de l’élan vital) Clinophilie … >>> troubles dépressifs Inhibition

16 Agitation (ou désinhibition) Agitation verbale: cris, répétitions de mots ou de phrases Agitation motrice: déambulation, manipulation, habillage/déshabillage Troubles des conduites sexuelles et d’élimination Agressivité verbale: injures, menaces Agressivité physique: agrippements, morsures, bousculades, coups

17 Agressivité Expression d’un malaise Moyen de communiquer ce malaise dans un contexte de pathologie neuropsychologique N’est pas intentionnelle Toujours une cause (ou plusieurs)

18 Les causes de l’agressivité Médicales Psychologiques Environnementales

19 MEDICALES Douleur (fécalome, escarre Pathologie respiratoire Déshydratation >>> infection urinaire Psychiatriques Etc…

20 PSYCHOLOGIQUES Angoisses liées à la désorientation: sentiment d’insécurité contre lequel le patient lutte Conflits familiaux reportés sur les équipes Type de personnalité sous-jacente Agressivité/ colère inconsciente ancienne Frustration Symptômes dépressifs réactionnels aux pertes

21 Sentiment de perte dû à: Perte de ses facultés (physiques ou cognitives) Perte de sa vie passée Perte de ses proches Perte des repères dans le temps et l’espace

22 Sentiments de perte qui peuvent conduire à: Vécu d’insécurité (absence de reconnaissance) Solitude – ennui – frustration Impression d’être menacé - humilié Peur sans objet – abandon Perte de SOI, de son identité AGRESSIVITE = MOYEN DE SE DÉFENDRE PSYCHIQUEMENT CONTRE SES VECUS

23 Le conflit psychique devient impossible Pas de retenue possible Pas conscience des règles de bienséance apprises pendant l’enfance

24 ENVIRONNEMENTALES Changement de situation, de lieu de vie, d’habitudes de vie Inconfort physique (position, protection souillée, contention physique, lumière, bruit, chaleur) Messages de l’entourage inadaptés

25 CONSEQUENCES DE L’AGRESSIVITÉ SUR L’ENTOURAGE Isolement, rupture de la communication Fatigue, somatisation, épuisement Altération du moral Stress Vécu d’insécurité

26 Pour prévenir ces conséquences: Importance pour les soignants de Travailler en équipe Parler et être écouté(e) (collègues, supérieur hiérarchique, psychologue) Pouvoir se remettre en question sans se juger pour ensuite ajuster ses réponses Avoir activités personnelles qui procurent calme et sérénité

27 PREVENIR POUR MIEUX GUERIR SOLUTIONS NON MEDICAMENTEUSES Pas de solutions miracles Essayer de comprendre Agir sur les facteurs déclenchants

28 Agir sur l’environnement Veiller à éviter l’inconfort physique Bruit: télévision, radio, chariots, portes, cris des autres résidents Lumière: soleil, noir pendant la nuit Température: souvent froid, canicule Propreté (= dignité) Contention (tout type de contention) Douleur (liée aussi à contention au fauteuil avec station assise prolongée)

29 Connaître la personne Ses habitudes de vie Ses capacités: ce que la personne est capable de FAIRE, de COMPRENDRE, de se REPERER Ses goûts et dégoûts Ce qui nécessite: du temps, de la disponibilité des intervenants au contact des patients Et des moyens pour transmettre les infos nécessaires pour bien connaître les patients

30 Mode de communication adapté Parler doucement et distinctement Parler d’une seule chose à la fois Dire l’information de manière répétitive Toujours annoncer ce qu’on va faire Eviter les conversations animées ne s’adressant pas à la personne Contact regard Vigilance au contact physique/ distance de sécurité

31 Les personnes âgées démentes sont très sensibles au climat émotionnel environnant. Selon type et avancement de la démence, elles peuvent être « un miroir émotionnel » Importance de la communication non verbale (…)

32 Pendant les soins Contact regard, échanges avec la personne COMMENCER par contact étendu (éviter de commencer par visage, organes génitaux et pieds) Annoncer tous les actes Divertir (le patient ne peut pas se concentrer sur deux points d’attention)… Fractionner les soins Toucher doux, ferme et enveloppant Massages

33 Remise en question des considérations des soins d’hygiène ? Objectif: acceptation du soin d’hygiène de la part du patient est prioritaire

34 COMMENT REAGIR EN SITUATION D’AGRESSIVITE Etre à l’écoute de ce qu’on ressent face à la personne: signal d’alarme personnel pour ensuite ajuster les réponses Isoler la personne Prendre distance physique nécessaire et suffisante Accueillir l’émotion perçue et la verbaliser au patient Ne pas crier davantage Distraire le patient Rassurer la personne (quand angoisse dûe à désorientation) Passer le relai…

35 Prise en charge thérapeutique Activités apaisantes: massages, ateliers de relaxation, art-thérapie Psychothérapie de soutien Activités valorisantes Solution médicamenteuse en dernier recours

36 Conclusion Prendre soin = chercher à libérer le sujet de sa colère ou de ses angoisses Ajustement en permanence : écoute de l’autre et de soi Travail en équipe: parler, se relayer, favoriser l’interdisciplinarité L’agressivité = trouble, pas intentionnelle Trouver la cause = mieux comprendre la personne pour éviter médicamentation excessive

37 « Il ne faut pas oublier que nous sommes (avant tout) des êtres émotionnels, relationnels, artistiques et spirituels avant même d’être des êtres parlant et raisonnant, que nous sommes capables d’échanger, de rire, de pleurer, de prier, de désirer, de créer, de ressentir, de recevoir, de donner… quand bien même nous ne nous les sommes plus d’organiser, de réfléchir et d’expliquer. » Jérôme Pellissier (écrivain chercheur en psychogérontologie)


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