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LES ASPECTS LEGISLATIFS EN ALCOOLOGIE
Les dispositions législatives dans cinq grands domaines : A Les soins, B Le travail, C La route, D Les débits de boissons et la publicité, E La protection des mineurs.
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LEGISLATION ALCOOL ET SOINS
Avant 1954 : Le législateur s’intéressait plus aux atteintes à l’ordre public occasionnés par l’abus d’alcool qu’à établir une véritable législation antialcoolique. Il existait deux dispositions fondamentales: - la loi du 30 juin 1838 sur l’internement des aliénés permettait d’incarcérer l’alcoolique ou de le transférer en hôpital psychiatrique. - la loi de 1873 condamnait les individus en état d’ivresse et les débits de boissons ayant servi à boire à des gens ivres ou au moins de 16ans.
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LEGISLATION ALCOOL ET SOINS (SUITE)
1954, un tournant dans la prise en charge de l’alcoolisme : - La loi du 15 Avril 1954 stipule que « tout alcoolique présumé dangereux doit être signalé à l’autorité sanitaire par les autorités judiciaires ou administratives compétentes ». Le cadre de contrainte aux soins sera Médico-Administratif-Judiciaire. La DDASS saisie procède : - à une enquête complémentaire, - et un examen médical complet ; en cas de refus, la personne s’expose à une amende ou une incarcération.
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LEGISLATION ALCOOL ET SOINS (SUITE)
Longtemps l’alcoolique fut seulement considéré comme un être asocial ou dangereux dont la surveillance nécessitait des mesures d’ordre public. Aujourd’hui, l’alcoolique est reconnu comme un malade et les soins nécessités par son état sont pris en charge par la Sécurité Sociale au même titre que les autres pathologies. La circulaire du 13 Mars 1960 : organise la répartition géographique des soins psychiatriques (comprenant l’alcoolisme et la toxicomanie) autour de la notion de secteur. La loi du 3 Janvier 1968 : sur les « incapables » majeurs prévoit un placement sous tutelle judiciaire dans différents cas d’incapacité physique, dont l’alcoolisme.
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LES SOINS (SUITE) La circulaire du 16 Juillet 1973 : les services de police sont tenus de conduire les sujets en état d’ivresse à l’hôpital et non dans les locaux de la police. La circulaire « DENOIX » du 28 Mars 1978 : vise à créer des structures d’accueil et de traitement des malades alcooliques à l’intérieur des Hôpitaux Généraux. Les circulaires du 30 Novembre 1970, du 31 Juillet 1975 et 15 Mars 1983 : la circulaire de 1970 et la circulaire de 1975 assurent la création et le développement des CHA (Centres d’Hygiène Alimentaire). A partir de 1975, ces structures mettent en place des postes d’accueil, d’écoute et d’urgence ouverts aux buveurs excessifs. La circulaire de 1983 stipule qu’en raison de leur prise en charge des malades alcoolo dépendants, ces centres deviennent désormais des CHAA (Centres d’Hygiène Alimentaire et d’Alcoologie).
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LES SOINS (SUITE) La circulaire ministérielle du 10 Septembre 1996 : relative « à la constitution d’équipes d’alcoologie hospitalières de liaison ».L’équipe du CHRU de Lille est actuellement constituée d’un PH (DR AFTISSE) et d’une psychologue (MME DECOUVELAERE).Lorsqu’un problème de dépendance à l’alcool a été dépisté dans un des différents services du CHRU, leur mission est de proposer un projet de soins, de suivi et de prévention. Le décret du 31 Décembre 1998 : les CHAA deviennent des CCAA (Centres de Cure Ambulatoire en Alcoologie) après que la loi contre les exclusions du 29 Juillet 1998 les ait dotés du statut d’ Institution sociale et médico-sociale. Il existe 16 CCAA dans le département Nord-Pas-De-Calais.
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LES SOINS (SUITE) La circulaire ministérielle du 19 Novembre 1999 : relative « à la promotion du travail en réseau pour l’organisation de la prise en charge précoce des problèmes liés à l’alcool ». - La circulaire du 8 Septembre 2000 : relative « à l’organisation des soins hospitaliers pour les personnes ayant des conduites addictives ». Afin d’améliorer l’accueil et la prise en charge à l’hôpital des personnes ayant un usage nocif ou une dépendance à une ou plusieurs substances psycho-actives, la circulaire préconise la poursuite du développement des équipes de liaison et de soins en addictologie.
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LES SOINS (SUITE) Le plan gouvernemental : relatif « à la lutte contre les drogues illicites, le tabac et l’alcool » accorde une place majeure à la prévention et une mise en œuvre en direction des adolescents et des jeunes adultes pour empêcher et retarder l’expérimentation des différents substances et réduire les consommations. Les parents et l’école y sont étroitement associés. Le plan : relatif « à la prise en charge et la présentation des addictions » prévoit de renforcer les structures médico-sociales en addictologie et d’augmenter les capacités d’accueil en hébergements thérapeutiques. Il prévoit également la mise en place de 250 réseaux « ville-hôpital » (50 existent actuellement).
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL
La législation relative à l’alcoolisation sur les lieux de travail vise à limiter l’introduction de boissons alcoolisées dans l’entreprise, à interdire la présence de personnes en état d’ébriété et à permettre aux salariés de se désaltérer en leur proposant des boissons non alcoolisées.
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL
Article 223-1, livre II du code pénal : la mise en danger d’autrui (le fait d’exposer une personne à un risque de mort ou de blessure par violation d’une obligation de sécurité) constitue un délit. Article L du Code du travail : il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans l’entreprise des personnes en état d’ivresse.
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL (SUITE)
Article L du Code du travail : les contrats de travail ou les conventions collectives ne peuvent comporter de dispositions prévoyant l’attribution de boissons alcooliques au titre d’avantage en nature. Article R du Code du travail : l’employeur est tenu de mettre de l’eau potable et fraîche à la disposition du personnel.
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL (SUITE)
Article R du Code du travail : dans certaines conditions de travail (établies après avis du médecin du travail et du C.H.S.C.T.) mise à disposition gratuite d’au moins une boisson sans alcool. Circulaire du 13 Janvier 1969 : le règlement intérieur de l’entreprise peut limiter ou interdire toute consommation d’alcool.
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL (SUITE)
Arrêt Corona du 1er Février 1980 et circulaire du 15 Mars 1983 : en vertu des libertés individuelles, le recours à l’alcootest auprès d’un salarié ne peut s’appliquer que pour prévenir ou faire cesser une situation dangereuse, liée à la manipulation de produits ou de machines dangereux ou à la conduite d’un véhicule automobile, de transport collectif notamment.
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LEGISLATION ALCOOL ET TRAVAIL (SUITE)
. Arrêt de la Cour de Cassation du 22 Mai 2002 : L’ébriété d’un salarié sur son lieu de travail peut justifier une sanction disciplinaire et constituer une faute grave.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE
Depuis 1970, les mesures législatives se sont succédées dans le domaine de l’alcool au volant. En voici les principales étapes : Loi du 9 Juillet 1970 : fixe le taux légal d’alcoolémie à 0,80g d’alcool pur par litre de sang, avec aggravation de la peine lorsque le taux est égal ou supérieur à 1,2g = taux délictuel.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE (SUITE)
La Loi du 12 Juillet 1978 : instaure les contrôles d’alcoolémie même en l’absence d’infraction ou d’accident. La Loi du 8 Décembre 1983 : abaisse le seuil constitutif d’un délit à 0,8g d’alcool pur par litre de sang et établit une équivalence avec le taux par litre d’air expiré = 0,4mg/l.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE
La Loi du 10 Juillet 1989 : instaure le permis à points qui entre en application le 1er Juillet Sur un total de 6 points,trois sont retirés en cas de conduite en état d’alcoolémie ou de refus de se soumettre au dépistage. La Loi du 10 Janvier 1991: interdit notamment de vendre des boissons alcooliques à emporter dans les stations service entre 22h et 6h du matin.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE
Le Décret du 23 Novembre 1992 : double le nombre de points du permis à points. Sur un total de 12 points, 6 sont retirés pour la conduite en état d’ivresse. Le Décret du 11 Juillet 1994 : fixe le taux légal d’alcoolémie à 0,7g d’alcool par litre de sang.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE
Le Décret du 29 Août 1995 : fixe le taux légal d’alcoolémie à 0,5g d’alcool pur par litre de sang (0,25mg/l. d’air expiré). Le dépassement de ce taux est passible d’un retrait de 3 points du permis de conduire et d’une amende forfaitaire de 135 euros. Le dépassement du taux de 0,8g/l. est passible d’un retrait de 6 points, d’une peine de prison jusqu’à 2ans, d’une suspension du permis de conduire jusqu’à 5 ans et d’une amende jusqu’à 4500 euros.
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LEGISLATION ALCOOL ET CODE DE LA ROUTE
La Loi du 12 Juin 2003 : la conduite avec un taux d’alcoolémie compris entre 0,5g et 0,8g/l. dans le sang est passible d’un retrait de 6 points du permis de conduire contre les 3 points auparavant. En conséquence, les nouveaux conducteurs dont le permis probatoire est doté de 6 points au lieu de 12 peuvent voir leur permis de conduire annulé s’ils sont contrôlés avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,5g/l. . Le Décret du 25 Octobre 2004 : le taux maximal d’alcoolémie autorisé pour les conducteurs de transport en commun est fixé à 0,2g d’alcool par litre de sang.
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LEGISLATION DES DEBITS DE BOISSON ET LA PUBLICITE
Les boissons sont réparties en cinq groupes en fonction de leur titre alcoolique. Les débits de boissons sont répartis en quatre catégories, de la licence I à la licence IV, dite « grande licence » qui permet de vendre toutes les boissons. Ils sont soumis à de strictes conditions d’ouverture et d’exploitation visant à en restreindre l’implantation.
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LEGISLATION DES DEBITS DE BOISSON
La Directive communautaire du 26 Mai 1986 : l’étiquette d’une boisson alcoolisée doit comporter l’indication de son titre alcoolémique. l ’Article L du code de la santé publique : la délivrance de boissons alcooliques au moyen de distributeurs automatiques est interdite.
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LEGISLATION DES DEBITS DE BOISSONS
. L’Article L : tout débit de boissons doit exposer, bien en évidence et sur un étalage approprié, au moins dix boissons non alcooliques mises en vente dans l’établissement. (abrogé en 1982, le principe des « boissons-pilotes » permettait à un débitant d’offrir des boissons sans alcool moins chères que la moins coûteuse des boissons alcooliques de son établissement. Depuis, les professionnels sont libres de fixer leurs prix sur toutes les boissons).
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LEGISLATION DES DEBITS DE BOISSON
L ’article L du code de la santé publique : détermine des zones protégées à l’intérieur desquelles l’implantation d’un débit vendant de l’alcool est interdite. Le périmètre en est fixé par arrêté préfectoral autour de certains édifices : les lieux de culte, les cimetières, les établissements de santé, les établissements scolaires et de loisirs destinés à la jeunesse, les terrains de sport, les prisons, les casernes et les bâtiments affectés aux entreprises publiques de transport.
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LEGISLATION DES DEBITS DE BOISSON
L’article L du code de la santé publique : la vente et la distribution de boissons alcooliques sont interdites dans les stades et dans tous les établissements d’activités physiques et sportives. Cependant, le maire de la commune peut accorder des dérogations temporaires pour l’ouverture de buvettes à l’occasion d’événements sportifs, agricoles ou touristiques.
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LEGISLATION ALCOOL ET PUBLICITE
En 1991, est adoptée la loi Evin réglementant la publicité des boissons alcooliques. La loi Evin interdit toute propagande ou publicité en faveur des boissons alcoolisées supérieures à 1,2° sur les supports qui s’imposent à tous, notamment aux mineurs (télévision, cinéma). De plus, les messages publicitaires doivent indiquer obligatoirement que « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé », en exhortant le public à le « consommer avec modération ».
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LEGISLATION ALCOOL ET PUBLICITE (SUITE)
L’arrêté du 2 Octobre 2006 : précise les modalités d’inscription du message à caractère sanitaire préconisant l’absence de consommation d’alcool par les femmes enceintes sur les unités de conditionnement des boissons alcoolisées= prévention du SAF. Cette disposition est également applicable aux unités de conditionnement de boissons alcoolisées distribuées à titre gratuit.
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LEGISLATION ALCOOL ET PROTECTION DES MINEURS
Le code de la santé publique comporte un grand nombre d’articles destinés à assurer la protection des mineurs contre l’alcoolisme : - L’article L du code de la santé publique : la publicité en faveur des boissons alcooliques est interdite dans les publications destinées à la jeunesse.
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LEGISLATION ALCOOL ET PROTECTION DES MINEURS
- L’article L du code de la santé publique : interdit de remettre, distribuer ou envoyer à des mineurs des documents ou objets nommant ou représentant une boisson alcoolique (ou le nom de son fabricant). - L’article L du code de la santé publique : précise que les établissements scolaires sont des édifices protégés autour desquels la création de débits de boissons peut être interdite par arrêté préfectoral.
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LEGISLATION ALCOOL ET PROTECTION DES MINEURS
- L’article L du code de la santé publique : précise qu’aucune boisson alcoolique ne peut être vendue ou offerte aux mineurs de moins de 16 ans. - L’article L du code de la santé publique : ajoute que dans les débits de boissons, les mineurs entre 16 et 18 ans ne peuvent consommer que des boissons fermentées (vin, bière et cidre).
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LEGISLATION ALCOOL ET PROTECTION DES MINEURS
- L’article L du code de la santé publique : interdit aux débits de boissons de recevoir des mineurs de moins de 16 ans qui ne sont pas accompagnés de leur père, mère, tuteur ou personne majeure. - L’article L du code de la santé publique : précise que toute personne faisant boire un mineur jusqu’à l’ivresse encourt une peine de prison et une amende et peut être déchue de l’autorité parentale.
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LEGISLATION ALCOOL ET PROTECTION DES MINEURS
- La circulaire du 3 Septembre 1981 : aucune boisson alcoolique ne peut être servie à l’intérieur d’un établissement scolaire. - La circulaire du 31 Mai 1996 : préconise la mise en œuvre d’actions d’éducation à la santé destinées à sensibiliser les élèves au risque représenté par l’alcool.
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