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Publié parLouis Desroches Modifié depuis plus de 6 années
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Le produit alcool - les différentes façons d’utiliser l’alcool.
Les aspects cliniques des conduites d’alcoolisation et les complications. Les formes cliniques - les facteurs de vulnérabilité - la dépendance. Le traitement et la prise en charge - le dispositif de soins.
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Données épidémiologiques
L’alcool et ses conséquences apparaît comme un véritable problème de santé publique en France même si les doses consommées ont tendance à diminuer : -18 litres d’alcool pur par an et par habitant en 1952 -16,7 litres d’alcool pur par an et par habitant en 1972 -10,9 litres d’alcool pur par an et par habitant en 1997 La France demeure parmi les touts premiers pays consommateurs d’alcool et détient le triste record de la plus forte surmortalité masculine liée à l’alcool (30%) en europe.
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Au niveau national : la mortalité
Nombre de décès directement imputables à l’alcool : Cirrhose ( Décès par an) Psychose alcoolique Cancers des V.A.D.S. Décès par an Nombre de décès indirectement imputables à l’alcool : Accidents de la route, homicides, suicides, pathologies cardio-vasculaires… Décès par an Soit une mortalité estimée à décès par an, soit plus de 10% de la mortalité globale toutes causes confondues (120 décès / j crash de 2 à 3 airbus / sem)
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seraient liés à une consommation excessive d’alcool
30% des accidents de la route 10 à 20% des accidents du travail 20% des accidents domestiques seraient liés à une consommation excessive d’alcool 50% des rixes 50 à 60% des actes de criminalité 25% des suicides 20% des délits seraient commis sous l’emprise de l’alcool
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Au niveau national : la morbidité
5 millions de buveurs à risque Sujets dont la consommation d’alcool expose à des difficultés d’ordre médical, psychologique et/ou social. 2 millions de sujets alcoolo dépendants En médecine de ville, 30% des hommes et 10% des femmes auraient une maladie ou un risque lié à l’alcool
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Morbidité hospitalière
Plus de 25% des admissions aux urgences des hôpitaux seraient liées à une consommation d’alcool problématique 10% des hospitalisations chez l’homme 5% des hospitalisations chez la femme seraient directement liées aux complications de l’alcool 20 à 30% des hommes hospitalisés 10% des femmes hospitalisées auraient une consommation d’alcool nocive
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Au niveau régional : Le Nord / Pas-de-Calais détient le record national en ce qui concerne la mortalité par cirrhose et cancers des V.A.D.S. On dénombre dans notre région décès par an imputables directement à l’alcool, soit une mortalité 2 x supérieure à la moyenne nationale Cette surmortalité est encore plus importante dans certains bassins de vie comme le Valenciennois, la région de Douai ou de Lens
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Au niveau local : Le valenciennois détient le record en matière de consommation d’alcool : Consommation moyenne par adulte de plus de 15 ans en 1990 en France 16,6 litres d’alcool pur par an Nord / Pas-de-Calais 19 litres d’alcool pur par an Valenciennois 27,5 litres d’alcool pur par an L’espérance de vie est inférieure de 10 ans par rapport à la moyenne nationale La cirrhose est la 1ère cause de décès chez la femme jeune (de 35 à 44 ans), devant le cancer du sein.
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Le coût de l’alcoolisme en France
Il peut être estimé à 12 milliards d’euros (80 milliards de francs) soit 1% du P.I.B.
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LE PRODUIT ALCOOL
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Rappel Historique 1- Les temps préhistoriques Paléolithique
Néolithique (5000 ans av. J.-C.) : alcool issu de la fermentation des céréales. Ère tertiaire : vigne
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2- Sous l’Antiquité En Égypte « OSIRIS » Dieu du vin dans la mythologie égyptienne. Les Hébreux : L’ancien testament Le nouveau testament Les grecs : La mythologie culture et art de la vigne 1ère description de la cirrhose Les romains : Essor de la vigne ,commerce du vin. « Bacchus », dieu du vin, orgies romaines Venise : commerce du vin Exportation vers la France
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3- En France Les gaulois : la cervoise
5éme siècle av. J.C. : premières vignes Au moyen Age : brasserie familiales ou de monastère la viticulture : la qualité du vin va baisser loi punissant l’ivresse La distillation (XIIIe siècle) 1700 Dom Pérignon champagnisation XIXe siècle : mutation industrielle (cafés) milieu du XIXe : alcoolisme = maladie.
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Les boissons alcoolisées appartiennent à notre culture.
La France = pays du bon vin. Les boissons alcoolisées ont conservé pleinement leur fonction sociale et leur valeur symbolique.
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LES BOISSONS ALCOOLIQUES OU BOISSONS ALCOOLISEES
Toutes les boissons alcoolisée contiennent : De l’Éthanol ou Alcool éthylique Des congénères De l’eau
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L’ETHANOL ou ALCOOL ETHYLIQUE
C2H5OH ou CH3-CH2-OH Possède un pôle Hydrophobe (lipophile) et un pôle Hydrophile qui le rende miscible dans l’eau et dans les graisses. Incolore, Volatil, Inflammable, sans saveur, agressif pour les muqueuses
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Eau + Sucre Éthanol + Eau + congénères
Il est obtenu par FERMENTATION des sucres et des amidons contenus dans les fruits, les grains, les tubercules Eau + Sucre Éthanol + Eau + congénères ( Glucose Pyruvate Acétaldéhyde Alcool éthylique ) C’est un déchet du métabolisme des levures Il peut être chauffé et entre facilement en ébullition vers 80°, le séparant de l’eau qu’il contient par DISTILLATION.
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On distingue, d’après leur mode de fabrication et leur teneur en alcool:
Les boissons fermentées, obtenues par fermentation d’un jus sucré (vin, bière, cidre) au alentours de 10° en moyenne. Les boissons distillées, obtenues par distillation des boissons fermentées, ce qui permet d’augmenter la teneur en alcool (apéritifs, liqueurs, eaux de vie) au alentours de 50°.
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LES CONGENERES Ils donnent à la boisson alcoolisée sa couleur, son arôme, son goût ou son pétillant Ils augmentent l’appétence pour le produit Pour certains, ils seraient impliqués dans les mécanismes de cardio-protection ( les tanins dans le vin par exemple).
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L’EAU Par dilution, on détermine le degré alcoolique des boissons alcoolisées. Le degré alcoolique, ou teneur en alcool correspond au volume d’alcool pur, en pourcentage, contenu dans la boisson. Une boisson titrant 10° contient 10% de son volume en alcool pur. Un litre de cette boisson contient donc 100 ml d’éthanol, c’est à dire 80 grammes d’alcool pur ( la densité de l’alcool étant de 0.8)
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BIERE 5° 50 ml 40 g VIN 10° 100 ml 80 g APERITIF 20 ° 200 ml 160 g
Degré alcoolique Quantité d’ En volume Alcool pur par litre En grammes BIERE 5° 50 ml 40 g VIN 10° 100 ml 80 g APERITIF 20 ° 200 ml 160 g EAU-DE-VIE 40 ° 400 ml 320 g
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2 litres de bière à 5° (8 cannettes de 25 cl )
1 litre de vin à 10° ½ litre d’apéritif à 20° ¼ litre d’eau-de-vie à 40° ...contiennent tous la même quantité d’alcool pur : 100 ml = 80 g
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Il y a autant d’alcool pur dans 4 litres de Vin à 10° que dans 1 litre d’Eau-de-Vie à 40°
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LES EQUIVALENCES On appelle UIA ( Unité Internationale d’Alcool) la quantité d’Alcool pur contenue dans un verre standard Un verre standard ou verre servi dans le commerce contient en moyenne 10 grammes d’Alcool pur (8 à 12 grammes) Les verres servis à domicile sont souvent plus généreux…
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correspondent à 1 UIA soit 10 grammes d’Alcool pur
25 cl de cidre à 5°, cl de bière à 5°, 15 cl de bière « forte » à 8°, 10 cl de champagne à 12°, cl de vin rouge ou blanc à 12°, 7 cl d’apéritif à 18°, 2,5cl de pastis à 45°, 2,5 cl de whisky à 45°, 2,5 cl de digestif à 45° correspondent à 1 UIA soit 10 grammes d’Alcool pur
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LE TRAJET DE L’ALCOOL DANS L’ORGANISME
L’ABSORPTION De la bouche, l’alcool transite par l’œsophage et arrive dans l’estomac où débute son absorption. Il passe rapidement dans la circulation sanguine pour diffuser dans tous les organes et imprégner chaque cellule. Cette absorption est plus rapide si l’estomac est vide (à jeun) qu’au cours ou à la fin d’un repas. L’absorption se poursuit ensuite dans les premiers centimètres de l’intestin grêle( duodénum jéjunum et iléon proximal)
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LA DIFFUSION L’alcool par le sang diffuse dans tous les tissus et organes de l’organisme (il est miscible dans l’eau et l’eau représente chez l’adulte 70% de sa masse corporelle – il est également miscible dans les graisses par simple diffusion passive) Aucun organe, aucun tissu humain n’échappe à cette diffusion et à l’imprégnation alcoolique responsable des nombreuses alcoolopathies (cerveau, nerfs, cœur, muscles, pancréas…etc.) il diffuse dans tous les liquides (salive, LCR) N.B. Il traverse la barrière placentaire et diffuse dans le lait maternel (SAF).
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LA METABOLISATION Le foie va lentement et de manière constante transformer et dégrader l’alcool, ceci indépendamment de la dose ingérée. La vitesse d’élimination est constante car elle dépend d’une cascade de réactions enzymatiques Au delà d’une certaine quantité d’alcool il y a « embouteillage » Le reste de l’alcool continue de circuler dans l’organisme, repassant régulièrement par le foie jusqu’à être complètement dégradé.
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ETHANOL (CATALASE) (MEOS) ALCOOLDESHYDROGENASE (ADH) ACETALDEHYDE
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LE METABOLISME HEPATIQUE
Au niveau de la cellule hépatique, la détoxication de l’alcool passe par 3 voies : Une voie principale : la voie de l’alcooldéshydrogénase (ADH) Une voie secondaire : la voie du MEOS (Microsome Éthanol Oxydation Système), inductible Une voie accessoire : la voie de la catalase de rôle minime
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L’éthanol est transformé en acétaldéhyde (véritable poison cellulaire que le foie tente d’éliminer en priorité) principalement sous l’effet de l’alcooldéshydrogénase(ADH). L’acétaldéhyde est ensuite transformé en acétate sous l’action d’une autre enzyme l’ acétaldéhyde-déshydrogénase (ALDH) , acétate qui sera incorporé sous forme d’acéthyl coenzyme A dans le cycle de Krebs. L’acéthyl co-A pourra être oxydé à l’intérieur des mitochondries en CO2, H2O ou orienté vers la synthèse des lipides
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L’ÉLIMINATION La principale voie d’élimination de l’alcool est la métabolisation hépatique pour 90 à 95% Seuls 5 à 10% de la quantité totale d’alcool ingéré sont éliminés sous forme inchangée : - par les poumons, dans l’air expiré (éthylotest) - par les reins dans l’urine - par la peau dans la sueur
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Un travailleur de force n’élimine pas plus qu’un sédentaire.
Le muscle travaille avec le glucose et non avec l’alcool. L’effort physique n’accélère pas l’élimination de l’alcool. Un travailleur de force n’élimine pas plus qu’un sédentaire. En se dégradant dans le foie, l’alcool libère 7 calories par gramme ( il y a environ 100 calories dans un « verre ») Ces calories sont inutilisables sur le plan énergétique, par contre elle favorisent le stockage des graisses. L’alcool fait grossir.
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L’ALCOOLEMIE L’alcoolémie est la teneur du sang en alcool.
Elle s’exprime en grammes d’alcool par litre de sang. Une alcoolémie à 0,50 signifie qu’il y a 0,50 gramme d’alcool par litre de sang.
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L’alcoolémie est fonction :
Du nombre de verres de boissons alcooliques consommés De la prise ou non de nourriture : l’alcoolémie est plus élevée et son augmentation est plus rapide quand l’alcool est consommé à jeun, car l’absorption est facilité Du poids du sujet : L’alcoolémie est d’autant plus élevée que le poids est faible Du sexe : la femme est plus sensible que l’homme
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LA COURBE D’ALCOOLEMIE
Après avoir bu, l’alcoolémie augmente rapidement au fur et à mesure de l’absorption Le maximum est atteint environ au bout d’une heure, si la boisson est prise au cours d’un repas, une demi-heure si on est à jeun Puis l’alcoolémie diminue lentement,à la suite de la dégradation de l’alcool par le foie Chaque heure, l’alcoolémie baisse d’environ 0,15 g/l
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De façon schématique, un « verre » de boisson alcoolique donnera, une heure après l’ingestion, une alcoolémie voisine de 0,20 g/l. Ceci si l’on respecte les doses « commerciales » correspondant à 1 UIA (10 cl de vin à 12° ; 25 cl de bière à 5° ; 7 cl d’apéritif à 18° ; 2.5 cl de whisky à 45°…) Ensuite, il faudra pratiquement 1 heure 30 pour éliminer complètement l’alcool ingéré.
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Calcul plus précis de l’alcoolémie =
quantité d’alcool ingéré poids du sujet x coefficient de diffusion coefficient de diffusion = 0,7 chez l’homme ,0,6 chez la femme Ex : 5 bière pour un homme de 70 Kg = 5x10/70x0,7 = 50/49 = 1g d’alcoolémie
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Courbe d’alcoolémie chez un homme de 70 Kg ayant consommé :
Autre exemple : Courbe d’alcoolémie chez un homme de 70 Kg ayant consommé : à 10 h = 2 bières à 12 h = 2 apéritifs + 2 verres de vin en mangeant à 16 h = 2 bières à 19 h = 2 apéritifs à 21 h = 3 verres de vin au cours du repas à 23 h = 2 digestifs.
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Courbe d’alcoolémie chez un homme de 70 Kg ayant consommé :
Autre exemple : Courbe d’alcoolémie chez un homme de 70 Kg ayant consommé : à 10 h = 2 bières, à 12 h = 2 apéritifs + 2 verres de vin en mangeant à 16 h = 2 bières, à 19 h = 2 apéritifs à 21 h = 3 verres de vin au cours du repas, à 23 h = 2 digestifs.
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Une nuit de 7 heures permet d’éliminer environ 1,05 g/l
Il y a de nombreux dépassements du taux légal d’alcoolémie toléré au volant (0,50 g/l) Après la dernière prise de boisson alcoolique, à 23 h, il faudra pratiquement 10 heures pour revenir à une alcoolémie nulle, soit vers 9 h le lendemain ; à 6h le matin l’alcoolémie est encore voisine de 0,50 g/l… Une nuit de 7 heures permet d’éliminer environ 1,05 g/l 1 g/l au coucher au lever 1,60 g/l au coucher ,55 au lever
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DOSAGE DE L’ALCOOLEMIE
L’alcoolémie est la méthode officielle d’analyse du taux d’alcool dans le sang. Elle s’effectue : Soit directement, par dosage chimique dans le sang. Soit indirectement, en analysant l’air expiré ; il existe, en effet un rapport constant entre le taux d’alcool dans le sang et celui dans l’air expiré. le taux dans le sang est 2000 fois supérieur au taux dans l’air expiré
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< 0,5 g/l conduite autorisée
Quand le taux d’alcool dans l’air expiré est de 0,25 mg/l (d’air), l’alcoolémie est de 0,50 g/l (de sang) Depuis le 15 septembre 1995, le taux maximal d’alcoolémie toléré au volant a été fixé à 0,5 g/l < 0,5 g/l conduite autorisée 0,5< > 0,8 g/l « contravention » juridiction compétente : tribunal de police > 0,8 g/l « délit » juridiction compétente : tribunal correctionnel (tribunal de grande instance)
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