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Publié parAlexis Pierre Modifié depuis plus de 6 années
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Chef de Service des Activités Tertiaires et de l’Economie du Savoir
Le modèle socioéconomique national permet-il une inclusion spatiale au Maroc? M. Ilyes BOUMAHDI Chef de Service des Activités Tertiaires et de l’Economie du Savoir Territorialisation de la politique industrielle et développement inclusif, Tunis, 24 novembre 2016. CAS-AAA
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Inclusion spatiale qui se révèle au gré des réformes mises en œuvre
Animé par la volonté de construire un Etat moderne, solidaire et compétitif, le Maroc a mené des réformes sectorielles et institutionnelles afin de tirer le meilleur profit de son potentiel humain, naturel et territorial. Ces réformes ont pour l’essentiel comme finalité d’améliorer la capacité de l’Etat à garantir aux citoyens leur « bien-être » et ce, en réduisant aux mieux les inégalités persistantes entre des catégories de populations ou de territoires, souvent, source de précarité, d’exclusion durable et de marginalisation à répercussions déplorables sur les individus et les familles voire sur la Nation. La difficulté majeure à tel dessein est de concilier les spécificités régionales au besoin de réduire les inégalités y afférentes, notamment, en termes d’accès aux opportunités économiques et aux services sociaux de base. Certes, des défis subsistent, mais, le Maroc a engagé des mesures qui ont peu ou prou encouragé un développement intégré de ses territoires afin d’en faire des espaces de vie à même de garantir une inclusion sociale progressive. Cette dynamique peut être mieux orientée si elle venait s’inscrire dans un modèle socioéconomique qui permet de mettre en cohérence tous les leviers à même de relever les défis multidimensionnels auxquels les régions sont confrontées.
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PLAN Rôle du développement économique dans l’inclusion spatiale
II Apport de l’industrialisation à l’attractivité des régions et leurs intégrations dans les chaînes de valeurs mondiales III Place de l’industrialisation dans le schéma de développement socio-économique des régions en faveur d’une telle inclusion IV Rôle du capital immatériel dans l’inclusion spatiale: voie de l’économie de la connaissance V la régionalisation avancée : un nouveau poumon pour l’inclusion spatiale VI éléments d’une stratégie d’inclusion spatiale basée sur les jalons qui se révèlent au gré des réformes mises en œuvre
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Rôle du développement économique dans l’inclusion spatiale
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Concentration du PIB national mais avec un potentiel avéré en termes de spécialisation …
Structure du PIB régional en Structure moyenne du PIB par région au Maroc en Source : MEF/DEPF 2 régions totalisent 42% du PIB en (Casablanca-Settat (27%) et Rabat-Salé-Kénitra (9,6%)), traduisant un héritage appelé à être résorbé selon des dynamiques en cours à travers les stratégies sectorielles territorialisées (Plan d'Accélération Industrielle , Plan Maroc Vert, Vision 2020 du tourisme, …) et les stratégies fonctionnelles en faveur de l’inclusion spatiale (Stratégie Logistique 2020, P2I, pôles universitaires, Stratégie Nationale de la Formation Professionnelle à horizon 2021, …) ou à partir d’autres trajectoires que la nouvelle gouvernance régionale pourrait favoriser.
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… Croissance économique en faveur de l’émergence de nouveau pôles régionaux, …
PIB régional et changement de sa croissance entre 1998 et 2011 Changement de rythme de croissance économique régionale entre 2001 et 2014 Les prémices d’un tel changement structurel vers une inclusion spatiale plus prononcée se confirme avec l’émergence de certaines régions contribuant de façon sensible à la croissance économique nationale : Laâyoune-Saguia Al Hamra +11,7%, Ed Dakhla Oued Ed- Dahab (+10,5%), Marrakech- Safi (+6,1%) et Tanger-Tétouan (+6,1%). Lecture du diagramme : La taille des cercles représente le PIB régional. Les lignes bleues représentent la moyenne nationale. Pour les régions se situant sur la première bissectrice, leur dynamisme n’a pas changé sur les deux périodes. La croissance des régions se situant au-dessus (vs au-dessous) de la première bissectrice a augmenté (vs baissé) durant la seconde période. Source : MEF/DEPF
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Apport de l’industrialisation à l’attractivité des régions et leurs intégrations dans les chaînes de valeurs mondiales
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… Certaines de ces régions ont profité de l’ancrage au secteur industriel pour réaliser cet essor. …
Evolution de la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB par région au Maroc en PIB régional et changement de sa croissance entre 1998 et 2011 Source : MEF/DEPF LSH a profité de l’effort d’investissement volontariste en faveur de la valorisation de la production minière et halieutique de la région dans la région elle-même. TTH a profité de son complexe industrialo-portuaire, de ses infrastructures logistiques et de son système de formation pour réaliser une croissance soutenue de sa valeur ajoutée industrielle (+6,9% en moyenne annuelle sur contre +6% au niveau national) et de là consolider la part de la valeur ajoutée industrielle dans son PIB (+2 points sur , soit 20% de son PIB en 2014).
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…en faveur de l’émergence progressive de nouveaux pôles d’exportation…
Cinq pôles contribuant à 82% des exportations en avec des vocations, des clients et des croissances différenciés : Grand Casablanca : 29,9% des exportations (+14% contre une moyenne nationale de +13% en ). Contribue à 38,4% des exportations des MMM : Electronique (1er pôle : 85,2%), aéronautique (1er pôle : 60,9%) et automobile (2ème pôle : 22,3%). Tanger-Tétouan: Contribue à 21,2% (+13%) dont 3 industries représentent 66% et l’UE 90% (dont Espagne (50%), France (23%), et l’Allemagne (6%)). 1er contributeur aux exportations des MMM (46,1%) : automobile (1er pôle : 59,6%), aéronautique (2ème pôle : 29,6%) électronique (3ème pôle : 4,2%). Source : MEF/OC Doukkala-Abda : Contribue à 17,4%, avec une croissance moyenne importante (18%) liée à la concentration sur l’industrie chimique (87,8%), destiné principalement au Brésil (25,9%), l’Inde (15,9%) et la France (6,3%). Souss-Massa-Draâ : Contribue à 9%, avec une croissance moyenne modérée (+8%) liée à la concentration sur les agrumes et primeurs (50,3%) et l’industrie alimentaire (28,3%), destinées principalement à la France (26%), l’Espagne (13%), la Russie (9%) et la Suisse (8%). Chaouia-Ouardigha : Contribue à 4,5% (+13%) liée à la concentration sur les phosphates (66%) et la fabrication de machines et appareils électriques (13%).
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Pour accompagner la valorisation des exportations régionales, le Plan d’Accélération Industrielle a veillé à rendre le tissu industriel mieux ancré sur le plan local et davantage intégré dans les chaînes de valeur mondiales. Ce plan vise la création de emplois industriels et l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB de 14% à 23% à l’horizon 2020. Ce plan a permis la création de 52 écosystèmes dans 12 secteurs industriels, d’identifier un potentiel de 132 milliards de dirhams d’exportations et emplois, soit 83% de l’objectif du Plan d’Accélération Industrielle. Le plan met à contribution plusieurs leviers pour atteindre ces objectifs, notamment, la mobilisation du foncier à des prix compétitifs , la mise en place du fonds industriel doté de 20 milliards de dirhams , l’exonération totale de l’IS sur une période de 5 ans pour les industries en création, le développement d’au moins une zone franche par région, l’octroi du statut de la zone franche aux grandes industries exportatrices, l’obtention du statut d’exportateur indirect pour les sous-traitants. Ces mesures devraient consolider l’attractivité des IDE par les territoires à fort développement industriel (Les industries manufacturières participent pour 44,8% du total des investissements directs entrants). Le Grand-Casablanca, qui est à forte prédominance du secteur industriel, concentre 51,3% des flux net des IDE (dont 36,2% dans les industries manufacturières). La région de RSZZ est la 2ème région la plus attractive (31%) avec, également, une forte présence des industries manufacturières (68,9%)
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Ces nouvelles configurations devraient contribuer à résorber les inégalités de répartition des richesses avec une croissance en faveur de la convergence des régions Huit régions sur Douze au Maroc (65% de la population et 57% de la superficie) ont un PIB par habitant inférieur à la moyenne nationale (27289 dh/hab en 2014). le PIB/hab de Laâyoune-Saguia Al Hamra est en moyenne 3 fois celui de Fès-Méknès. les PIB régionaux par habitant ont enregistré une hausse moyenne plus importante durant la période comparativement à celle de (Le cas le plus apparent est ceux de LSH qui, durant la période , a enregistré un taux de croissance (+6%) légèrement au-dessus de la moyenne nationale (+5,4) alors qu’elle l’a largement dépassée durant (+10,4%)). Tendance des régions à se rapprocher dans le cadre d’un processus de rattrapage enclenché par des régions plus dynamiques et l’essoufflement des pôles traditionnels qui tiraient la croissance. Ce déplacement sur la voie de rattrapage résulterait de l’interaction interrégionale de plus en plus soutenue pour une meilleure diffusion des leviers de la croissance. Cette différence reste relativement limitée par rapport aux 285 régions de l'Union Européenne des 27 dont le PIB par habitant en standards de pouvoir d'achat varie entre 30% et 328% de la moyenne de l'UE28. Ces disparités subsistent alors que la politique régionale de l'UE a permis d’investir 347 milliards d'euros dans les régions de l'Europe au cours de la période , soit environ un tiers du budget européen, et engager 351,8 milliards d'euros pour la période
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Place de l’industrialisation dans le schéma de développement socio-économique des régions en faveur d’une telle inclusion ? Au-delà de l’intérêt des stratégies d’industrialisation dans l’émergence des territoires en tant que nouveaux pôles compétitifs, ces dernières prennent toutes leurs ampleurs dans le cadre d’un schéma de développement global à même de consolider la convergence des régions associée au rattrapage des régions développées par celles qui le sont moins.
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Cartographie socioéconomique régionale du Maroc (2012)
Schéma de développement socio-économique des régions en faveur de l’inclusion spatiale Cartographie socioéconomique régionale du Maroc (2012) Régions à développement socioéconomique en transition Régions à vocation agricole en transition vers le secondaire Axe Services sociaux et secondaire (53%) Régions à développement socioéconomique avancé Régions socialement développées à fort potentiel de croissance Région urbanisée à forte concentration économique L’analyse a porté sur 55 indicateurs relatifs aux seize régions et qui couvrent la majorité des domaines ayant trait au développement durable (la démographie, les secteurs de production, l’emploi, la décentralisation, l’enseignement et de la santé). L’axe des abscisses (53% de l’information totale) classe les régions, de la gauche vers la droite, en fonction du niveau d’accès aux services sociaux de base (santé et éducation) et de leur niveau d’industrialisation. Le deuxième axe (18%) classe les régions à caractère rural et ayant une vocation économique liée à l’agriculture. Axe Primaire (18%) Source : DEPF
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Chronologie du développement régional (1994,1998-2012)
Schéma de développement socio-économique des régions en faveur de l’inclusion spatiale Chronologie du développement régional (1994, ) Axe Primaire Axe services sociaux et secondaire Source : DEPF Mutation de l’appareil productif évoluant d’un système productif primaire vers un système productif secondaire qui valorise la production primaire. Cette mutation semble favoriser l’inclusion spatiale à travers un meilleur accès de la population aux services de base (éducation et soins médicaux) et à l’habitat salubre.
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Des inégalités régionales en termes d’emploi notamment des jeunes et des femmes
Taux de chômage total , des jeunes des diplômés et des femmes par région en 2013 Source : Elaboration DEPF et Enquête emploi Le taux de chômage des jeunes (de 15 à 29 ans) est à un niveau important, notamment, pour les régions du sud dépassant le double du niveau national (17,2%) pour la région de Guelmim-Es-Semara (41,4%). Cette différence est, également, perceptible pour les diplômés de niveau supérieur mais à des niveaux moins accentués avec les taux les plus importants au niveau de Guelmim-Es-Semara (29,7%) et de Meknès-Tafilalet (28,5%). La différence entre les régions réside, également, dans l’écart entre le taux de chômage total et celui des femmes (-17 points dans les régions du sud en défaveur des femmes contre resp. +2,4 et 2,2 points en leur faveur dans GCBH et SMD). Ces niveaux élevés du chômage dans les provinces du sud sont appelés à baisser suite au lancement par Sa Majesté le Roi Mohamed VI du nouveau modèle de développement de ces dernières d’une enveloppe budgétaire de 77 milliards de dirhams permettant la création de emplois. En 2013, Le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans affiche des valeurs allant de 9,7% au niveau de la région de " Taza- Al Hoceima- Taounate " à 37,9% au niveau de la région de "Guelmim-Es-Semara". L’Oriental enregistre en 2014 le taux de chômage le plus important (T:17% F:20%) (resp. +1,8 et +0,2 point depuis 2004 contre -0,9 et -1,5 points au niveau national pour le total et les femmes). Le taux de chômage des jeunes (de 15 à 29 ans) est à un niveau important, notamment, pour les régions du sud dépassant le double du niveau national (17,2%) pour la région de Guelmim-Es-Semara (41,4%). Cette différence est, également, importante pour les régions de l’Oriental (28,9%), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (28,5%) et du Grand-Casablanca (22,6%), avec des écarts de, respectivement, 11,7 points, 11,3 points et 5,4 points par rapport au taux de chômage des jeunes au niveau national (17,2%).
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… et en termes d’inégalités intra régionales par milieu…
Taux de chômage régional par milieu de résidence en 2013 ENR : Echantillon non représentatif Source : Estimation DEPF et Enquête emploi Des inégalités considérables entre milieux urbain et rural pour certaines régions : Une différence allant à 22 points à Guelmim-Oued-Noun contre 10 points au niveau national et 8 points du Grand Casablanca et Drâa-Tafilalet.
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… et en termes d’inégalités intra régionales par province …
Un taux de chômage moyen faible pour une région peut cacher un taux élevé pour certaines de ses provinces : Fès-Meknès enregistre en 2013 un taux de chômage de 9,5% contre 18,8% pour Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceima de 10,8% contre 18,9 pour Tétouan. Etendue du taux de chômage par province et région (nouvelle organisation en 12) en 2013 Source : Estimation DEPF et Enquête emploi
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… quoique à des niveaux comparables au niveau international…
La majorité des pays de l’OCDE se retrouvent dans des situations similaires avec les cas limites de la Norvège (Taux de chômage faibles et homogènes entre les régions) et de l’Espagne (Taux de chômage élevés avec des inégalités interrégionales très prononcées) encadrant celui du Maroc. Variation régionale du taux de chômage par région (nouvelle organisation en 12) pour le Maroc (2013) comparativement aux pays de l’OCDE (2012) l’Espagne (Taux de chômage élevés avec des inégalités interrégionales très prononcées allant de 15,8% à la communauté autonome du Pays Basque à 36,3% pour Communauté autonome d'Andalousie contre 26,4% au niveau national) Norvège (Taux de chômage faibles et homogènes entre les régions autour de 3,4%) Source : Estimation DEPF et OCDE
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Inégalités en termes de qualité d’emploi
Taux de chômage et taux de sous emploi par province et région (nouvelle organisation en 12) en 2013 Source : Estimations DEPF et Enquête emploi Un taux de chômage faible peut cacher une précarité de l’emploi : Khouribga enregistré en 2013 un taux de chômage relativement faible (7% contre 9% au niveau national) alors que le taux de sous-emploi est un des plus élevés (30% contre 9% au niveau national). Cette règle n’est pas systématique comme le cas de Guelmim (taux de chômage de 18,3% contre un taux de sous-emploi de 4%). Les régions et les provinces ont généralement le même profil croisé du chômage et du sous-emploi compte tenu de leur spécialisation productive analogue et de leur structure du marché de travail commune.
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Rôle du capital immatériel dans l’inclusion spatiale:
voie de l’économie de la connaissance
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Répartition du PIB/hab et du KEI pour 146 pays (2012)
… appelant à penser à un modèle de développement à même de porter les ambitions de croissance inclusive des régions … Les défis rencontrés vont au-delà de la croissance et de l’emploi et dépassent même le cadre socioéconomique pour englober les volets environnemental, institutionnel, organisationnel, … permettant de faire un constat préliminaire sur le modèle économique prévalant pour le développement régional. Il s’agit, d’un modèle basé sur des plans stratégiques qui, certes, ont permis d’enclencher des dynamiques importantes au niveau régional mais dont la portée peut être diffusée d’une manière plus optimale au niveau spatial si ces plans sont insérés dans un modèle cohérent. L’économie de la connaissance paraît un moyen probant pour assurer un cadre conceptuel à même de garantir une structure équilibrée entre les différents volets des fondamentaux d’un développement socioéconomique soutenable, en l’occurrence un régime économique et institutionnel incitatif, un dispositif éducatif efficient, un système d’innovation performant et enfin une infrastructure adaptée, notamment, en termes de technologies de l'information et de communication. Répartition du PIB/hab et du KEI pour 146 pays (2012) Source : KAM 2012 et WDI, Banque Mondiale.
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Dimension immatérielle du développement régional : Adaptation au contexte territorial national
L’approche est basée sur la méthodologie de l’évaluation des connaissances (Knowledge Assessment Methodology KAM) développée par l’Institut de la Banque mondiale dans le cadre du programme de développement des connaissances (K4D). Le KAM se compose de 148 variables structurelles et qualitatives pour 146 pays afin de mesurer leur rendement sur les quatre piliers de l'économie de la connaissance : Un cadre de développement économique et institutionnel qui permet la mobilisation et la répartition efficaces des ressources et stimulent la créativité et qui facilite la création, la diffusion et l'utilisation du savoir. Des ressources humaines instruites et qualifiées afin d’améliorer et d’adapter, constamment, leurs compétences pour créer et utiliser efficacement le savoir. Un système d'innovation efficace, notamment, des entreprises, des centres de recherche et des universités pour soutenir la dynamique universelle du savoir et pour l’assimiler et l'adapter aux besoins locaux. Une infrastructure de communication et d’information qui facilite la diffusion des informations et du savoir. Pour avoir une vue d’ensemble sur la capacité d’un pays ou un territoire à générer, adopter et diffuser la connaissance, deux indicateurs synthétiques ont été élaborés : Indice de l'économie de la connaissance (KEI) : Il englobe les quatre piliers de l’économie de la connaissance ; Indice de la connaissance (KI) : qui ne retient que les trois derniers piliers. Les variables sont normalisées sur une échelle de 0 à 10 par rapport à d'autres pays dans le groupe de comparaison.
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Dimension immatérielle du développement régional : Adaptation au contexte territorial national
Etape 1 : Création d’un score par indicateur et par région et ce, en standardisant les valeurs régionales pour 51 indicateurs. Etape 2 : Création d’un score par volet pour les deux premiers piliers de l’économie de la connaissance en tant que moyenne arithmétique des scores des différents indicateurs composant chaque volet ; Etape 3 : Création d’un score pour les 4 piliers de l’économie de la connaissance en tant que moyenne arithmétique des scores des deux volets composants chacun des deux premiers piliers et des différents indicateurs composant chacun des deux derniers piliers; Etape 4 : création de l’Indice de l’Economie du Savoir (KEI) en tant que moyenne arithmétique des quatre scores relatifs aux piliers de l’économie de la connaissance tels que calculés à l’étape précédente.
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Dimension immatérielle du développement régional : Adaptation au contexte territorial national
Source : DEPF
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Dimension immatérielle du développement régional
Source : DEPF
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Dimension immatérielle du développement régional
Six régions ont un score au-dessus de la moyenne nationale avec en premier lieu la région du Grand-Casablanca suivi des régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, de Fès-Boulemane, de Chaouia-Ouardigha, de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et de l’Oriental. Mises à part les régions du Grand-Casablanca et de Tadla-Azilal, toutes les régions du Maroc ont amélioré leurs scores entre 2004 et 2011. Chaouia-Ouardigha est la région qui a le plus amélioré son score gagnant trois place depuis 2004 pour se positionner à la 4ème position en 2011 au moment où Marrakech-Tensift-Al Haouz a perdu trois places pour se positionner à la 15ème position en 2011. Les trois régions du Grand-Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et Fès-Boulemane ont maintenu leurs classements en tête, sur la voie de l’économie du savoir. Evolution de l'Indice de l’Economie du Savoir (KEI) par région Source : DEPF
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la régionalisation avancée : un nouveau poumon pour l’inclusion spatiale
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L’agencement d’espaces territoriaux en faveur de la baisse de la pression démographique sur les espaces territoriaux et l’optimisation des bassins d’emploi L’écart type des densités selon le nouveau découpage est près de 7 fois inférieures à celui des densités des régions actuelles. Par conséquent, l'écart entre la densité la plus élevée et celle la plus faible sera réduit de 11 fois selon la nouvelle configuration régionale. (Exemple du Grand-Casablanca dont la densité actuelle, 3588 habitants par km² en 2014 serait divisée par 10 selon le nouveau découpage). Cet allégement permettra de réduire les inégalités en termes d’accessibilité des habitants des régions aux droits fondamentaux, notamment, les services de base avec une meilleure répartition et de gestion des capacités territoriales. Il en va de même sur la réduction des disparités en termes de PIB par habitant dont le ratio entre la région la plus riche et celle la moins riche sera ramené de 4,5 selon le découpage actuel à 2,8 selon le découpage proposé. A titre d’exemple, le rapport entre la meilleure et la plus faible couverture territoriale en termes de médecins sera ramené de 6,1 à 4,8.
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Meilleure allocation foncière qui atténuera les inégalités entre les régions en créant des entités de plus en plus homogènes tant au niveau social qu'économique. Le Grand-Casablanca verra sa superficie augmenter de plus de 16 fois lui permettant de disposer d’un étendu foncier (près de km², soit 2,7% de la superficie nationale) qui lui permettrait de jouer un rôle important en tant que pôle industriel et tertiaire par excellence avec en plus un ancrage agricole. Le regroupement de Fès et de Meknès pour l’émergence d’un nouveau pôle au centre du Maroc. Cette région devrait profiter des filières productives portées par le Plan Maroc Vert pour relancer l’appareil industriel autour de l’agroalimentaire. La région de Rabat-Salé Zemmour Zaër a élargi son pendant nord en rattachant l’actuelle région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen, doublant pratiquement son périmètre d’action (près de km², soit 2,6% de la superficie nationale) favorisant l’émergence d’un pôle industriel et des services. Les régions, en général, et les trois pôles métropolitains de Rabat, Casablanca et Tanger (qui ont des superficies analogues à celle de la Slovénie) auront des espaces territoriaux aussi vastes que des pays pour pouvoir améliorer leur compétitivité et donc leur positionnement à l’échelle international. autou Regroupement de Fès et de Meknès pour l’émergence d’un nouveau pôle au centre du Maroc (près de km², soit 6% de la superficie nationale) avec une ouverture sur les vallées du Rif au Nord et du moyen Atlas au sud. r d’une partie du bassin hydraulique de Oum Rabia et des plaines fertiles de Chaouia et Doukala. La région des bassins de Souss et Massa a gagné en homogénéité en lui rattachant la province de Tata et en la séparant de la vallée du Draâ. L’accès vers l’Atlantique de la région actuelle de Marrakech-Tensift-Al Haouz a été consolidé par l’annexion de la province de Safi, prolongeant, ainsi, la superficie de la région actuelle de 17% (près de km², soit 5,5% de la superficie nationale). Cette dernière sera rattachée à son prolongement naturel oasien de l’ultra Atlas avec la vallée du Ziz jusqu’aux coffins de l’Anti-Atlas et une partie du Moyen-Atlas pour former la région de Draâ-Tafilalet (près de km², soit 14,5% de la superficie nationale).
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Meilleure allocation démographique…
Répartition de la population selon l’actuel et le prochain découpage administratif au Maroc (2014) Prochain découpage Découpage actuel Source : Elaboration DEPF sur la base du RGPH 2014 Mises à part les régions du Sud , toutes les régions seront dotées de capacités démographiques consistantes dépassant le 1 million d’habitants : Grand Casablanca-Settat (6,8 millions d’habitants selon le RGPH 2014), soit une manne démographique aussi importante que des pays tels que la Jordanie, le Togo, le Paraguay et la Serbie. Rabat-Salé-Kénitra (4,6 millions d’habitants) et Marrakech-Safi (4,6 millions d’habitants) qui auront, également, des tailles démographiques à l’échelle de pays tels que le Liban, le Congo et la Géorgie. Ainsi, 3 régions, de plus, dépasseront le seuil de 4 millions d’habitants relativement à l’ancien découpage.
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Des compétences propres de la région en faveur du développement économique et du soutien à la création de l’emploi régional Les compétences propres de la région visent entre autres la promotion économique du territoire à travers notamment : le soutien des entreprises l’établissement des zones d’activités économiques la formation professionnelle la formation continue l’emploi, ... Et des ressources conséquentes : 5% de l’IS et de l’IR ainsi que 20% de la taxe sur les contrats d’assurance (TCA), en plus des dotations du budget général pour atteindre 10 milliards de dirhams à l’horizon Mise en place des Fonds d’appui à la cohésion sociale et du Fonds de la solidarité entre les régions. loi organique portant sur l’organisation des régions
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Eléments d’une stratégie d’inclusion spatiale basée sur les jalons qui se révèlent au gré des réformes mises en œuvre Consolider la mise à niveau du climat des affaires des régions en restaurant la confiance entre les acteurs locaux, en améliorant le contexte organisationnel et procédural, et en consolidant les infrastructures en faveur du développement des écosystèmes propres à l’inclusion spatiale. Assurer un accès aux droits fondamentaux uniforme entre les différents territoires tout en veillant à couvrir les zones les plus vulnérables qui, souvent, échappent à la couverture des politiques publiques de par leur spécificités organisationnelles (zones périurbaines , zones de montagne, oasis, …). Mettre les métropoles et les villes au cœur des politiques publiques afin que ces pôles jouent pleinement leurs rôles dans le développement socioéconomique de l’arrière-pays. Améliorer le capital humain des régions en mettant à contribution la recherche public-privé adaptée aux vocations locales, autour d’un maillage entre l’université, les entreprises et la formation professionnelle. Relancer l’ascenseur social à travers un soutien plus important à l’accès des jeunes des régions au droit de l’enseignement et de la formation ainsi qu’à l’insertion professionnelle.
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Eléments d’une stratégie d’inclusion spatiale basée sur les jalons qui se révèlent au gré des réformes mises en œuvre Veiller à un aménagement territorial favorable à l’inclusion spatiale en améliorant leur couverture, leur connectivité, matériel et numérique, et leur accessibilité. Veiller à développer des économies plus entrepreneuriales par l’accompagnement d’une nouvelle génération d’entrepreneurs locaux pour chaque filière qui ont un sens citoyen d’appartenance locale, un esprit d’investissement plus engagé et des compétences managériales plus adaptées. Mettre en place un système d’information et un cadre normatif pour une évaluation appropriée des efforts consentis par l’Etat et les intervenants locaux pour un tel dessein ainsi que les défis à relever. Consolider le soutien solidaire entre les régions avec une péréquation bien agencée afin de compenser les effets d’agglomération des activités économiques dans les territoires centraux aux dépens de ceux périphériques. Accompagner la nouvelle réorganisation territoriale en cours par un déploiement fonctionnel et géographique approprié du personnel de l’Etat. Consolider la coopération décentralisée dans ces volets bilatéral et multilatéral pour créer des synergies nationales et supra nationales afin de partager et mettre en place des stratégies d’insertion dans l’économie du savoir adaptées aux spécificités des régions et pour créer des masses critiques à partir desquelles l’économie de la connaissance prend tout son sens.
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Adresse web DEPF : www.finances.gov.ma/depf/depf.htm
Base de données en ligne de la DEPF :
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