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LES HELICOBACTERIES GASTRIQUES LES CARNIVORES DOMESTIQUES

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Présentation au sujet: "LES HELICOBACTERIES GASTRIQUES LES CARNIVORES DOMESTIQUES"— Transcription de la présentation:

1 LES HELICOBACTERIES GASTRIQUES LES CARNIVORES DOMESTIQUES
Service de Bactériologie Département des Maladies infectieuses et parasitaires Faculté de Médecine Vétérinaire LES HELICOBACTERIES GASTRIQUES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES

2 CAS CLINIQUE… Un chien Epagneul Breton de 12 ans est présenté pour des vomissements chroniques apparus depuis 6 mois environ. Différents traitements (pansements gastriques, modificateurs de motilité) ont été instaurés mais seule une amélioration transitoire a été notée. Décision de réaliser une endoscopie prise suite à une augmentation de la fréquence des vomissements, un appétit capricieux et un léger amaigrissement

3 DDX vomissement chez le chien

4 CAS CLINIQUE… Examen physique: - état général: RAS
- bilans hématologique et biochimique: RAS - MF: RAS - coproscopie: RAS Examens complémentaires: - endoscopie du Tdig supérieur: corps estomac congestif, plis fundiques hypertrophiés (+), bonne souplesse estomac, œsophage et IG normaux - anapath: . gastrite superficielle congestive . coloration argentique: bactéries spiralées = hélicobactéries

5 Quelques rappels… Les fonctions de l’estomac sont de 3 types:
- fonction de réservoir - fonction sécrétrice - fonction motrice les composants principaux de la muqueuse gastrique sont: - le mucus de surface - la sécrétion bicarbonatée - le flux sanguin muqueux - la régénération cellulaire

6 INTRODUCTION pendant longtemps, estomac = stérile de part son pH acide
1881: 1ère observation de bactéries spiralées (Rappin) 1983: culture Helicobacter pylori (Warren et Marshall) intérêt grandissant pour les microorganismes spiralés de la muqueuse gastrique des carnivores domestiques pourquoi ce nouvel intérêt? - transmission animal-homme possible - rôle pathogène potentiel chez CN et CT

7 CARACTERES MORPHOLOGIQUES ET BIOCHIMIQUES
espèce type = Helicobacter pylori Bacilles Gram négatif - non sporulés - forme incurvée ou spiralée ou hélicoïdale - taille variable - flagellés métabolisme respiratoire microaérophile culture lente et difficile (colonies visibles en 3 à 5 jours) activité uréasique + (base de nombreux tests diagnostiques) oxydase et catalase +

8 DIFFERENTES ESPECES

9 EPIDEMIOLOGIE Chez l’homme:
- 1 des infections chroniques les plus répandues dans le monde: - prévalence des pays en développement >> pays industrialisés - infection acquise dans le jeune âge Chez les carnivores domestiques: - incidence de l’infection élevée - isolées de CN et CT sains et avec vomissements - prévalence + importante en collectivité (contact mère-chiots)

10 TRANSMISSION la voie de transmission est incertaine
transmission de personne à personne (institutions par ex) transmission intrafamiliale contacts rapprochés (valable aussi pour anx dans collectivité) prédisposition génétique partagée exposition à une source commune d’infection détection d’hélicobactéries dans les MF, la salive, la plaque dentaire (HO, CN, CT) transmission iatrogène via endoscopie isolement d’H. pylori d’eau de surface (contamination fécale) divers arguments plaident pour une transmission oro-orale et/ou oro-fécale

11 TRANSMISSION Infection des animaux transmissible à l’homme?
- présence de H. pylori chez le CT dans liquide gastrique, MF - habitude des chats à lécher leur pelage, à vomir - contact rapproché du maître avec MF via litière - mais présence chez le CT rare >< forte chez l’homme - étude chez VT: pas de risque accru! plutôt anthropozoonose (?) De même: - transmission d’autres hélicobactéries retrouvées chez CN et CT à l’HO très peu probable (prévalence < 1% chez l’HO)

12 POUVOIR PATHOGENE Facteurs de maintenance:
- permettent à la bactérie de coloniser et de rester dans l’hôte - peu de choses connues sur les propriétés pathogéniques chez CN et CT - mobilité: forme spiralée, les flagelles (gènes flagA et B) - microaérophilie: atmosphère régnant au niveau du mucus gastrique - production d’uréase: . hydrolyse de l’urée en NH3 . microenvironnement alcalin . facteur essentiel de colonisation

13 POUVOIR PATHOGENE Facteurs de virulence:
- contribuent aux effets pathogènes de la bactérie - inflammation gastrique: induction de chémokines (IL-8) avec attraction et activation des PMN et MØ, augmentation perméabilité de la muqueuse, libération de cytokines pro- inflammatoires (TNFa, IFNg) - rupture de la barrière muqueuse gastrique: mucinase, phospholipases (A2 et C) - cytotoxine A (gène VacA), cytotoxine associée au gène A (cagA)

14 LESIONS ET SIGNES CLINIQUES
infection généralement asymptomatique pq certains asymptomatiques et d’autres atteints + sévèrement: ?? Chez l’homme: 4 types de lésions - dyspepsie non ulcéreuse - gastrite - ulcères gastro-duodénaux - cancers gastriques (adénocarcinome) implication H. pylori dans la genèse de la majorité gastrite chronique et implication dans les processus tumoraux (épidémiologiquement)

15 LESIONS ET SIGNES CLINIQUES
Chez CN et CT: - Helicobacter spp agirait de façon similaire à H. pylori chez HO - mais relation entre Helicobacéries et gastrites plus complexe - les gastrites sont fréquentes: 60% des animaux présentant une symptomatologie dig haute - maladie ulcéreuse svt associée à une infection systémique ou métabolique et rarement primitive - adénocarcinome gastrique = tumeur la + fréquente chez le CN (1% des néoplasmes) - adénocarcinome rare chez le CT (surtout lymphosarcome)

16 LESIONS ET SIGNES CLINIQUES
- infection asymptomatique (+ fréquent) - vomissements chroniques - manque d’appétit - amaigrissement - (diarrhée)

17 DIAGNOSTIC Examens directs sur prélèvements et/ou après culture: invasifs - examen microscopique - test uréase - examen histopathologique - tests génétiques - culture bactérienne Examens indirects: non invasifs - test respiratoire - sérologie

18 DIAGNOSTIC Examens directs:
Biopsies: au moins 3 biopsies (distribution inégale GHLO)

19 DIAGNOSTIC Examens directs: Examen microscopique
- +sieurs biopsies étalées sur lame - coloration: Gram, Giemsa, acridine orange - interprétation difficile (répartition et polymorphisme des bact) - alternative: ME différenciation des espèces Mais équipement spécial et cher!

20 DIAGNOSTIC Examens directs: test uréase
- existence d’une activité uréasique des hélicobactéries - dégradation de l’urée par enzyme bactérienne avec alcalinisation du milieu virage d’un indicateur coloré - facile, efficace, non coûteux - pas de différenciation d’espèces - autres bactéries uréase + (ex: Proteus) - validé chez le CN

21 DIAGNOSTIC Examens directs: histopathologie
- détermine le type et la gravité des lésions - imprégnation argentique (coloration de Warthin-Starry) - principal inconvénient: délai d’obtention

22 DIAGNOSTIC Examens directs: tests génétiques
- PCR (amplification de séquences spécifiques d’espèce) - résultats rapides - échantillons d’origine différente (biopsie, MF, salive,…) - détection de faibles quantités de bactéries (vivantes ou non) - pas une technique de routine en médecine vétérinaire

23 DIAGNOSTIC Examens directs: culture bactérienne
- bactéries microaérophiles - atmosphère particulière (5% O2, 10% CO2, 85% N2) - gélose chocolat et au sang + antibiotiques - incubation pdt 3-7 jours - pas envisageable en pratique courante

24 DIAGNOSTIC Examens indirects: test respiratoire - validé CN et CT
- sensibilité et spécificité > 95% - rapide, simple, reproductible - pas d’identification à l’espèce - dégradation urée marquée - ok pour contrôle d’éradication après traitement et enquête épidémio - coût élevé de l’équipement

25 DIAGNOSTIC Examens indirects: sérologie
- basée sur la recherche IgG (ELISA) - en routine chez l’homme - non valable chez les carnivores domestiques car: . détection IgG >< H. pylori (rare chez les anx) - réactions croisées avec Campylobacter (parenté Agénique) - PAS pour suivi thérapeutique (cfr Ac)

26 DIAGNOSTIC - combinaison de +sieurs méthodes En conclusion:
- histopath et test urée sur biopsie très valables - si niveau bas d’infection PCR - répartition en foyers disséminés des bactéries +sieurs biopsies par animal - méthodes non invasives: indication globale d’une infection

27 TRAITEMENT Difficultés d’éradication!!
- mauvaise diffusion de certains antibiotiques au site d’ infection (bactéries dans le mucus) - diminution ou inactivation des antibiotiques à pH acide - vidange régulière de l’estomac (nbre prises >) - résistance aux antibio ( surtout macrolides, imidazolés) - croissance lente de la bactérie Eradication >< clairance de l’infection !!

28 TRAITEMENT Protocole:
- extrapolation trithérapie humaine (études CN, CT peu nombreuses) - un anti-sécrétoire: (-) sécrétion gastrique avec une augmentation du pH augmentation [ ] antibio in situ par réduction du volume des sécrétions (-) de l’uréase (H. pylori) les meilleurs: >< de l’ATP-ase H+/K+ ( ex: Oméprazole®) - association de 2 antibiotiques: métronidazole + amoxicilline ou tétracycline ou macrolide

29 TRAITEMENT Exemples: - metronidazole (20 mg/kg/j) + amoxicilline (20 mg/kg, 2X/j) + oméprazole (0,5 à 1 mg/kg, 2X/j) - metronidazole+spiramycine (1 co/10kg/j) + amoxicilline (10 mg/kg, 2X/j) + oméprazole (0,25mg/kg, 2X/j) - administration durant 14 jours

30 TRAITEMENT Echec de traitement: - chez l’homme:
. taux de réussite de 70% en 1ère intention . en 2e intention, 90% . après éradication confirmée, récidive < 0,5% par an - non-observance du traitement - résistance bactérienne: R aux imidazolés, aux macrolides

31 TRAITEMENT Traiter ou ne pas traiter les carnivores domestiques?
- aucune recommandation fournie - décision au cas par cas - risque potentiel de zoonose (infection présente chez HO et anx) - critères de décision possibles: . infection présente mais animal asymptomatique sans évidence de gastrite PAS de traitement . gastrite + infection et élimination d’autres causes OUI

32 PROPHYLAXIE Vaccination: toujours à l’étude
- approche la + économique et la + efficace pour prévenir les maladies infectieuses, les réinfections après éradication - apparition de R bactériennes - vaccin sous-unitaire (Ag = uréase) - vaccin multivalent + efficace (ex: sous-unité ureA et ureB) - adjuvant: stimule immunité des muqueuses (entérotoxine LT d’ E. coli) - plusieurs voies d’administartion sont efficaces: PO, I-G, I-J, syst Probiotiques: moyen possible pour le management de l’infection à H. pylori

33 obtention de la clairance
Dans le futur… Que reste-t-il à faire? - niveau de stimulation de la réponse immune trop basse pour obtention de la clairance - il faudra combiner +sieurs Ag - modes d’administration testés sur souris: IN, rectal > PO - « détoxifier » LT pour pouvoir augmenter la dose d’adjuvant meilleure réponse immune (?)

34 CONCLUSION - Chez l’homme, relation entre H. pylori et pathologies gastriques établie . recherche de bactéries microaérophiles chez l’animal . prévalence élevée chez les carnivores dom (sains ou malades) - Dans certaines conditions, ces bactéries responsables d’une inflammation locale de la muqueuse gastrique: . possèdent des facteurs de pathogénicité colonisation et persistence au niveau de la muqueuse - Mais malgré les nombreux travaux, peu de données sont disponibles . quel est le véritable rôle de ces bactéries dans les genèse des gastropathies inflammatoires, des cancers gastriques chez CN, CT? . Faut-il traiter ou ne pas traiter?


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