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Familles et aidants dans la démarche de prévention

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Présentation au sujet: "Familles et aidants dans la démarche de prévention"— Transcription de la présentation:

1 Familles et aidants dans la démarche de prévention
Jackye Leseigneur Hélène Billaud Sabine Gouban-Jollit Service de Psychogériatrie Centre Hospitalier de Niort (79) 7 & 8 juin 2018

2 Présentation de la filière de psychogériatrie du CENTRE HOSPITALIER de Niort
Des modalités d’entrée multiples Etape diagnostic et d’observation Prise en charge thérapeutique Hôpital de Jour d'Evaluation Gériatrique Symptômes somatiques à l'origine de la demande émanant du médecin traitant. Consultation mémoire Plainte mnésique émanant du patient . . Hospitalisation à temps complet Patient adressé par les Urgences ou entrée directe si connu de la filière. Consultation psychiatrique Souffrance psychique motivant la consultation demandée par le patient ou le médecin. Examens complémentaires (imageries cérébrales, bilan sanguin). Bilan Neuro Psychologique. Prise en charge médico psychologique de première intention pendant la période de crise (bilan somatique, entretiens psychologiques, ateliers thérapeutiques, etc.) Hôpital de jour de soins Ateliers thérapeutiques : Médiation cognitive (atelier mémoire) ; Médiation artistique (atelier art plastique et expression libre) ; Verbale (groupe de paroles) ; Autres : cuisine, chant, bricolage, marche, esthétique, corporel, etc. Prise en charge individuelle Prise en charge familiale Réseau extra hospitalier Psychologique : Stimulation cognitive. Soutien. TCC. Prévention et repérage, sur les lieux de vie, des signes de troubles psycho comportementaux. Soutien psychologique et consultation de proximité. Travail en collaboration avec les équipes des EHPAD des secteurs d'intervention. Entretiens infirmiers. Guidance Familiale : Quand le patient est symptôme de la dynamique familiale (thérapie brève). Autre : Espace multi sensoriel. Relaxation. Stimulation motrice.

3 Présentation de l’unité de guidance familiale
Une équipe pluridisciplinaire  : 1 Médecin Psychiatre, 1 Cadre Supérieur de Santé, 1 Psychologue, 1 Assistante Sociale , 3 Infirmières , 1 Secrétaire. Travail en binôme référent d’une situation familiale. 1/2 journée par semaine consacrée à l’activité (le lundi matin). Proposition de 6 séances consécutives. La fréquence des entretiens est définie avec la famille. Une dernière séance est proposée à distance (quelques mois), après quoi, il est rédigé un compte rendu de prise en charge adressé au médecin demandeur. Le contenu des entretiens est confidentiel.

4 Unité de guidance familiale INDICATIONS
Dysfonctionnement, déséquilibre conjugal et/ou familial, qui génèrent une souffrance, possiblement amplifiée par des problèmes de santé d’ordre neurodégénératif ou psychiatrique, pour lesquels un suivi est en cours dans le service de psychogériatrie. Situation vécue comme problématique suscitant un mal-être, avec un désir de changement(s). Identification des répercussions collatérales. La demande peut émaner du bénéficiaire de soin, du conjoint ou de sa famille, ou elle peut faire suite au repérage d’une problématique par un soignant. Suggestion soignante possible mais validation médicale par le biais du formulaire existant (DSI).

5 unité de guidance familiale RÔLE
Etablir la nature d’un ou des problème(s) dans l’ici et maintenant, repérer avec le patient et sa famille les tentatives de solution, parfois déjà mises en place. Explorer la/les difficulté(s) amenée(s) sous des aspects inédits. Travailler les tentatives de solution à mettre en place pour répondre aux besoins formulés ou cernés, en vue de proposer des réajustements. Prescrire des "tâches" innovantes, motivées par l’objectif négocié au préalable par les consultants et les soignants. Accompagner, guider, pour tendre vers un meilleur équilibre au sein de la famille et/ou du couple. Rôle de prévention des contre-attitudes négatives pouvant amener à des négligences ou à un épuisement des aidants. Au décours des séances, rôle d’information autour des troubles psycho- comportementaux inhérents à la pathologie.

6 SITUATION CLINIQUE D’UN COUPLE

7 La demande médicale Indication : Objectifs :
Problématique relationnelle de couple concernant un patient suivi dans le service. Objectifs : Offrir au couple la possibilité d’une écoute mutuelle en présence d’un tiers neutre. Permettre à Mme une meilleure compréhension de la pathologie de Mr et de ses conséquences sur le quotidien. Travailler sur le lâcher-prise pour favoriser la mise en place d’un plan d’aides. Les amener à réfléchir sur la place de chacun et leurs attentes respectives quant au devenir de leur relation conjugale.

8 Présentation de Mr M. Né en 1943 (75 ans)
Dernier d’une fratrie de 4 enfants. Marié, une fille unique. Il a été scolarisé niveau BAC technique, a été rapatrié d'Algérie, puis a exercé la profession de technicien à la DDE à MILLAU. Retraité en 2008 à l'âge de 65 ans. Ils sont venus à NIORT en 2009 pour se rapprocher de leur fille. La religion catholique est omniprésente dans le quotidien.

9 ANTéCéDENTS MéDICAUX Résection prostatique en 2005. Pollakiurie.
Rétention chronique des urines. Plainte mnésique chronique suivie par un neurologue (bilan neuropsychologique et IRM en 2010, dernière consultation en 2012). Consultation en psychogériatrie en 2015 en relais de la neurologie. Le score de plainte mnésique est très important à 41/45. (Echelle Mac Nair)

10 avis médical du gériatre
Patient de 75 ans, vivant dans un contexte de conjugopathie importante et ancienne, qui présente une plainte mnésique ancienne, d'aggravation récente et progressive depuis deux ans. Pas ou très peu de retentissement sur la vie quotidienne. Humeur correcte. Quelques troubles du comportement associés avec, au premier plan, négligence et apathie. Le diagnostic est celui d’un déficit cognitif léger, avec syndrome amnésique hippocampique et orientation temporelle imparfaite, associés à un syndrome dysexécutif très discret. Ce tableau clinique et neuropsychologique oriente vers un possible processus dégénératif débutant type maladie d'Alzheimer.

11 Prise en charge du patient
Projet de soins : Hôpital de Jour de Soins, 1 fois par semaine, sur un groupe de relaxation, Suivi médical en consultation individuelle pour Mr, Guidance familiale pour le couple.

12 ENTRETIEN DE GUIDANCE FAMILIALE -1ère séance-
D’emblée , on constate une différence majeure de présentation entre Mr et Mme, Mme se montre volubile, un peu démonstrative, fermant les yeux, démontrant un certain agacement quand son mari prend la parole. Mr est en retrait, discret, passif, ne contredisant pas son épouse. Mme constate chez son mari des difficultés de mémoire d'aggravation progressive. Il existe un oubli à mesure et un radotage qu’elle supporte mal. Elle se demande même "s'il ne le fait pas exprès". Ce premier RDV a été reporté une première fois par le couple.

13 Première séance -suite-
Les activités sont en recul. Il ne fait plus rien. Il ne trouve aucun centre d'intérêt. Il parle de moins en moins. Il est dans son bureau et vit "reclus". Mme vit mal ce silence qui peut parfois la mettre en colère. Il participe un peu à la vie associative avec la paroisse du quartier en accompagnant son épouse. Mr reconnait être peu loquace mais l’explique par des traits de caractère anciens, il dit ne pas en souffrir.

14 Première séance -suite-
Le couple n’envisage pas une séparation pour des raisons religieuses et matérielles. Malgré un débit verbal intense et un besoin d’exprimer sa souffrance qui nous paraît évidente, Mme se montre initialement assez septique quant à l’intérêt de la poursuite des entretiens mais accepte de revenir. Propositions faites au couple : Entamer une réflexion au sein de leur couple sur leurs attentes, leurs besoins et sur la nécessité d’avoir des temps personnels. RDV de suivi proposé un mois plus tard et accepté par le couple.

15 Entretien de guidance familiale -inter séance-
Appel téléphonique de Mr au secrétariat, le jour prévu de la consultation, pour annuler le RDV pour des raisons personnelles (qu’il ne détaille pas). Après appel téléphonique par le binôme de l’équipe, proposition d’un nouveau RDV accepté par Mme qui souhaite "éclaircir des choses".

16 Entretien de guidance familiale -2ème séance-
Mr se présentera seul à l’entretien, Mme est partie à une réunion paroissiale dont elle aurait eu connaissance la veille. Après concertation, le binôme décide de recevoir Mr. Ce dernier nous décrit un quotidien assez similaire avec peu d’initiatives de sa part, il a conscience qu’il existe des tensions au sein de son couple. Il essaie toutefois de répondre aux sollicitations de son épouse, sachant que leurs activités sont essentiellement axées autour de leur religion.

17 Deuxième séance -suite-
Apparaissant plus spontané en l’absence de son épouse, il va évoquer son enfance, notamment ses traumatismes en lien avec des violences paternelles (autour de ses 11 ans). Mr dit qu’il a peu besoin de parler et qu’il est comme ça. Proposition faite à Mr : Pas de tâche particulière puisque Mr a été vu seul. Insistons sur la nécessité de venir en couple. Proposition d’un nouvel entretien à un mois.

18 Entretien de guidance familiale -inter séance-
Appel de Mme au secrétariat le jour du RDV prévu, pour annuler le RDV (panne de chaudière). Prochain RDV à 2 mois (en raison de la période estivale).

19 Entretiens de guidance familiale -séances SUIVANTES-
Persistance du problème de communication au sein du couple. Mme apparait très émotive, s’effondre à plusieurs reprises. Elle souffre de la situation mais aussi des regards de l’entourage, craint d’être jugée "méchante" en raison des sollicitations envers son mari. Elle nous apprend qu’elle s’est engagée dans un suivi psychiatrique individuel en CMP et en musicothérapie. Constat d’un retard systématique du couple de 20 à 30 min aux entretiens, toujours mis en lien avec un appel de son amie de la paroisse à qui, elle ne s’autorise pas à parler du RDV.

20 Entretiens de guidance familiale -séances SUIVANTES-
Travail autour d’un "lâcher-prise" pour Mme en s’autorisant à prendre du temps pour elle. Mr reste impassible, mais n’émet aucune opposition face aux suggestions faites à son épouse de s’octroyer du temps personnel. Au travers de ces refus, on perçoit un manque de connaissance de la pathologie et de son évolution. Consacrons du temps à éclaircir la nature des troubles, et leur incidence sur le quotidien, en insistant sur l’apathie qui semble être le problème principal. Ce temps est investi malgré les résistances mises en avant.

21 Entretiens de guidance familiale -séances SUIVANTES-
Face à l’épuisement de Madame, proposition de faire intervenir des tiers extérieurs pour éviter un risque de négligence : IDE pour l’administration du traitement quotidien (pour lequel elle se montre très ambivalente, trouvant cette démarche inutile). Une auxiliaire de vie au domicile pour avoir un après-midi de répit. Proposition d’aller visiter un EHPAD pour inscrire son mari en hébergement temporaire.

22 Entretien de Guidance familiale -dernière SEANCE-
Le couple a décidé de déménager pour une maison plus adaptée à leurs nouveaux besoins. Mme s’est autorisée un séjour avec sa fille, son mari est resté à la maison et son amie de la "paroisse" est passée régulièrement. Mr n’a pas manifesté de troubles anxieux. Ces changements ont permis de trouver un meilleur équilibre. On apprend, cependant, qu’il n’y a pas eu de visite, ni d'EHPAD, ni de l’accueil de jour. En revanche l’IDE (1x/jour) et l’auxiliaire de vie (3h/semaine) ont été mises en place.

23 Bilan de la guidance familiale
Objectifs : Offrir au couple la possibilité d’une écoute mutuelle en présence d’un tiers neutre. 5 entretiens de guidance ont eu lieu. Mr poursuit sa prise en charge hebdomadaire sur l'Hôpital de Jour de Soins. Nous sommes en contact régulier avec Mme. Permettre à Mme une meilleure compréhension de la pathologie de Mr et de ses conséquences sur le quotidien. Suivi de Mme en psychothérapie. Maintien du suivi médical de Mr, en relais de la guidance. Les consultations médicales sont moins embolisées par les plaintes de Mme. Ont emménagé dans une maison plus adaptée à leurs besoins (espace, ergonomie, sécurité…).

24 Bilan de la guidance familiale
Travailler sur le lâcher-prise pour favoriser la mise en place d’un plan d’aides. IDE & auxiliaires de vie aujourd’hui en place, aide investie et maintenue au long cours, ce qui soulage Mme, pourtant réticente dans un premier temps. Mme a réitéré des séjours de loisir, sans son époux resté au domicile avec aides. Les amener à réfléchir sur la place de chacun et leurs attentes respectives quant au devenir de leur relation conjugale. Ambivalence de Mme sur les solutions proposées : elle n’est toujours pas allé visiter l’Accueil de jour et l’hébergement temporaire qui pourraient leur permettre d’avoir des temps réguliers de répit, à elle et à son mari.

25 Service de Psychogériatrie du Centre Hospitalier de Niort (79)
Merci de votre attention Service de Psychogériatrie du Centre Hospitalier de Niort (79)


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