La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

1. Étymologie / Définitions

Présentations similaires


Présentation au sujet: "1. Étymologie / Définitions"— Transcription de la présentation:

1 1. Étymologie / Définitions
Ethique 14ème année / 126ème Café-Philo agathois préparé avec Mireille Rosello et John Soulayrac 1. Étymologie / Définitions 2. Citations choisies 3. Notions / Concepts / Prises de vues : Spinoza, le philosophe de l’éthique vs Kant, le philosophe de la morale 4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise de conclusion Synthèse de la saison suivie d’un pot offert par la Maison des Savoirs

2 Étymologie et définitions
Ethique vient du latin ethicus, ethica, du grec êthikos, ethikê, de ethos, mœurs. Morale vient du latin mores, mœurs : pour les Anciens éthique et morale étaient synonymes. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : Partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale. Ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu'un. Synonymes : morale, déontologie (ex. : déontologie médicale). Dictionnaire La philosophie de A à Z (extrait) : Synonyme de morale : art ou pratique ayant pour fin la vie bonne et heureuse. Théorie ou doctrine ayant pour objet la détermination des fins de l’existence humaine, ou les conditions d’une vie heureuse. Réflexion et travail théorique portant sur des questions de mœurs ou de morale (ex. : les comités d’éthique)

3 Citations choisies Par Mireille :
« Dix minutes de nouvelles télévisées ou un documentaire sur l'un des holocaustes de ce siècle invalident tous les traités d'éthique cogités depuis l'invention de l'alphabet. » de Marc Gendron (Romancier Québécois, né en 1948). Par John : « L'agrément de la raison ne suffit pas pour adopter une éthique. Il faut aussi l'adhésion du cœur. » de Zaki Mubärak (Poète Egyptien / ). Par Jean-Paul : « Si une pratique sociale est contraire aux droits humains, elle ne peut pas être éthique. » de Sylviane Agacinski (Philosophe, née en 1945, épouse de Lionel Jospin).

4 Notions / Concepts / Prises de vues
Spinoza, le philosophe de l’éthique, versus Kant, le philosophe de la morale. C’est principalement sur les notions de désir et de plaisir que l’éthique de Spinoza ( ), après celle d’Aristote ( av. J.-C), s’oppose à la morale du devoir chez Kant ( ). Si l’on prend, par exemple, la générosité : Chez Spinoza comme chez Aristote : La générosité est d’autant plus vertueuse qu’on y prend davantage de plaisir, car celui qui donne sans plaisir n’est pas généreux : c’est un avare qui se force. D’où l’on peut penser que l’éthique, parce qu’elle vise le bonheur est plus tournée vers l’intérieur, (l’individualité) que vers l’extérieur (la collectivité) Pour ces deux philosophes les notions de plaisir et d’amour convergent : « Aimer c’est se réjouir », dit Aristote. L’éthique est la joie d’aimer qui culmine dans la sagesse où l’amour suffit. De là, l’éthique ne serait-elle pas une réponse subjective (donc strictement personnelle) à la question « Comment vivre pour être heureux » ?

5 Notions / Concepts / Prises de vues
Spinoza, le philosophe de l’éthique, versus Kant, le philosophe de la morale (suite) Chez Kant : Au contraire, chez Kant, la générosité est une règle morale qu’on s’impose à soi-même de façon totalement désintéressée, indépendamment donc de toute inclination sensible ou affective car, si l’on agit pour le plaisir ou par amour, on n’agit pas par devoir désintéressé. Le total désintéressement du devoir kantien se traduit par la formule : Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. D’où l’on peut penser que la morale (universalisable sans contradiction) est plus tournée vers l’extérieur (le bonheur collectif et sociétal) que vers l’intérieur (le bonheur individuel) La morale est l’impératif catégorique et transcendantal du devoir désintéressé qui culminerait dans la sainteté plutôt sans Dieu puisque désespérée. De là, la morale ne serait-elle pas une réponse objective de la raison (universalisable sans contradiction, indépendamment de toute subjectivité) à la question « Que dois-je faire pour vivre en société » ? Comment vivre ? Qu’est-ce qui est bon pour moi ? Versus : Que dois-je faire ? Qu’est-ce qui est bien ? Ethique et morale s’opposent-elles, se complètent-elles ou sont-elles synonymes ?

6 QUESTIONS Ethique et morale, est-ce la même chose ?
L’éthique est-elle naturelle ? A quelle éthique se vouer ?

7 Ethique et morale, est-ce la même chose ?
Animation Mireille Rosello Quelle différence peut-on faire entre éthique et morale ? L’éthique peut-elle se passer de la morale ?

8 1. Ethique et morale, est-ce la même chose ?
Quelle différence peut-on faire entre éthique et morale ? L’éthique ne répond-elle pas à la question « Comment vivre? » ? Sous-tendue par l’opposition du bon et du mauvais, considérés comme valeurs relatives, l’éthique n’est- elle pas simplement normative (qui émet des jugements de valeur) mais non impérative ? Faite de connaissances et de choix, l’éthique n’est-elle pas un art de vivre qui tend vers le bonheur (ou à éviter le malheur) et culmine dans la sagesse ? L’art de jouir qui caractérise l’Epicurisme, n’est-il pas, de ce point de vue, emblématique de l’éthique ? La morale ne répond-elle pas à la question « Que dois-je faire? » ? Sous-tendue par l’opposition du Bien et du Mal, considérés comme valeurs absolues pour un individu donné, la morale n’est-elle pas impérative ? Faite de commandements et d’interdits, la morale n’est-elle pas l’ensemble des règles que je m’impose à moi-même parce qu’elles me paraissent devoir s’imposer universellement ? L’art de vouloir qui caractérise le Stoïcisme et dont la pratique des vertus culmine dans la sainteté, n’est-il pas, de ce point de vue, emblématique de la morale ? Si la morale dogmatique peut suffire à ceux qui croient en sa transcendance divine, comment pourrait-elle suffire à ceux qui cherchent le bonheur de façon immanente ici et maintenant ? L’éthique peut-elle se passer de la morale ? Si l’éthique peut suffire au sage parce qu’il est “tout amour”, comment pourrait-elle suffire à tous ceux qui en manquent, autrement dit à la quasi-totalité d’entre nous ? Si l’on peut penser que l’éthique est plus essentielle que la morale dès lors que répondre à la question comment vivre c’est aussi avoir une idée de ce qu’il faut faire; la fonction spécifique de la morale n’est-elle pas alors de décliner de façon explicite les règles astreignantes de nos devoirs que l’éthique appelle ? Si la morale a besoin de l’éthique pour l’éclairer, l’éthique n’a-t-elle pas besoin de la morale pour l’appliquer ? Primauté de l’éthique et primat de la morale, dirait ACS. N’est-ce pas parce que nous ne sommes pas “tout amour” que nous avons besoin de la morale ? Au risque d’être ridicule, comme disait Pascal, en confondant ce qui ressortit d’ordres distincts, ne faut-il pas éviter de confondre éthique et morale dès lors qu’elles se complètent mutuellement ? 8 8

9 L’éthique est-elle naturelle ?
Animation John Soulayrac La culture est-elle naturelle ? L’éthique est-elle transcendante ou immanente ?

10 2. L’éthique est-elle naturelle ?
La culture est-elle naturelle ? La nature des humains n’est-elle pas d’ajouter ce qui est acquis à ce qui nous est donné de façon innée ? L’héritage social ne s’ajouterait-il pas à l’hérédité biologique, à l’instar de ce qui se retrouve à des degrés divers chez d’autres animaux sociaux ? Si rien de ce qui advient ne peut être radicalement contre-nature, la culture n’est-elle pas naturelle ? Les humains ne sont-ils pas par nature des êtres de culture (Pascal parle de « seconde nature ») ? Néanmoins, si l’on veut les distinguer, ne faut il pas voir dans la nature une stabilité des principes dans le temps et l’espace que la culture n’a pas : comme une absoluité de la nature et une relativité de la culture ? « L’homme n’a pas de nature, il n’a qu’une histoire. » va jusqu’à dire Sartre. L’être humain ne serait-il qu’un potentiel sans véritable nature biologique prédéterminée, donc libre et responsable de ce qu’il devient ? L’être humain qui n’élève pas sa nature par la culture ne s’abaisse-t-il pas en-dessous de sa condition ? Si l’on nait homme ou femme par nature, ne nous incombe-t-il pas de devenir humain par culture éthique ? 2. L’éthique est-elle transcendante ou immanente ? Transcendante : Au sens classique, est transcendant ce qui est extérieur et supérieur au monde. C'est ce qui est au-delà, ce qui surpasse le monde en étant d'un tout autre ordre. Les religions considérant que l'esprit (divin) transcende la matière (dualisme esprit-matière; à l’instar des philosophies dites idéalistes), soutiennent en général que l’éthique (comment vivre) consiste à suivre la morale transcendante et dogmatique de nature divine (pour savoir ce qu’il faut faire). Immanente : Est immanent tout ce qui est dans la nature et en dépend, donc intérieur au monde. Pour les philosophies dites matérialistes (pour lesquelles il n’existe rien d’autre que l’univers ou la nature), l'esprit est immanent à la matière et en dépend (monisme esprit-matière), tout comme, par conséquent, la morale et l’éthique qui en rassemblent les valeurs les plus hautes (celles qui n’ont pas de prix !) Croire en la transcendance de l’esprit, n’est-ce pas du même coup confondre l’éthique et la morale ? Oui, pensera le matérialiste, l’éthique est naturo-culturelle puisqu’elle dépend de ce nous voulons et désirons ? Non, pensera l’idéaliste ou le croyant, l’éthique n’est pas naturelle puisqu’elle s’impose à nous de façon transcendante, surnaturelle ou divine au travers du dogme de la morale ? 10 10

11 A quelle éthique se vouer ?
La pratique des vertus et la recherche du bonheur sont-elles conciliables ? Existe-t-il une éthique dont la morale serait universalisable sans contradiction ?

12 3. A quelle éthique se vouer ?
La pratique des vertus et la recherche du bonheur sont-elles conciliables ? Le sens commun ne tend-il pas à opposer la pratique des vertus (austère et sans joie), au bonheur, jusqu’à y voir une incompatibilité entre le bonheur et la morale ? De même, Kant ne pousserait-il pas trop loin son rigorisme du devoir moral désintéressé qui le rendrait incompatible avec les notions de plaisir, de bonheur ou de joie qui animent l’éthique de Spinoza ? Les deux grandes philosophies de l’antiquité, au contraire, ne liaient-elles pas recherche du bonheur et moralité, chacune à leur façon ? : L’épicurisme par son art de jouir qui est plus un eudémonisme (une quête du bonheur) qu’un hédonisme ? Le stoïcisme par son art de vouloir qui, par la pratique des vertus, certes exigeante, mène au bonheur ? Pourquoi le bonheur individuel visé par l’éthique serait-il incompatible avec la morale qui tend à l’universalité ? Existe-t-il une éthique dont la morale serait universalisable sans contradiction ? Si, comme l’affirme Aristote, « Aimer c’est se réjouir », qui pourrait ne pas vouloir aimer et être aimé pour se tenir en joie ? Subjectivement, l’amour ne serait-il pas la valeur suprême de l’éthique ? Mais, que faire rationnellement ou moralement, si ce n’est faire comme si nous aimions au cas où nous manquerions d’amour, ce qui ne saurait manquer d’arriver ? Qui pourrait en effet ne pas partager la morale selon laquelle il faut faire à autrui ce que tu aimerais qu’il te fasse ? Ce qui rejoint l’idée maîtresse de la morale kantienne « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » ? Au total désintéressement kantien près, qui pourrait ne pas voir que l’amour est probablement la seule valeur qui permette à l’éthique joyeuse de Spinoza de converger avec la morale rigoriste de Kant ? Une éthique d’amour éclairant la morale; à quelle autre éthique se vouer au risque de se tromper ? Tel n’est-il pas d’ailleurs l’esprit de “La hiérarchie des ordres” d’André Comte-Sponville qui place l’amour au sommet de la hiérarchie ascendante des primautés de ce que l’on aime et veut ? Avec, juste en dessous, la morale que l’amour éclaire tandis qu’elle l’explique ? (Voir la diapo suivante) 12

13 La hiérarchie des ordres d’André Comte-Sponville Primautés et primats /Angélisme et barbarie
Enchaînement descendant des primats Ce qui est objectivement le plus important dans un enchaînement descendant de détermination. Le primat est explicatif : c’est l’ordre des causes et de la connaissance. C’est ce qui sert à comprendre. L’amour C’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale. C’est la valeur suprême de « l’esprit ». Hiérarchie ascendante des primautés Ce qui vaut le plus, subjectivement, dans une hiérarchie d’évaluations. C’est l’ordre des valeurs et des fins, qui tend au meilleur ou au plus élevé. C’est ce qui sert à juger et à agir. L’ordre de la morale C’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal. C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une morale. L’ordre juridico-politique C’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de l’illégal. C’est l’ordre des lois de la vie en société. C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois. L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologies C’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de l’impossible. C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence. Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule. Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs. Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs. La dialectique : primat de la matière ou de la vérité / primauté de l’esprit ou des valeurs) s’exerce ainsi de proche en proche. On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir. Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie. Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme. Principales références : Le capitalisme est-il moral ? / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André Comte-Sponville Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

14 n’est-elle pas, avant tout, un cheminement à jamais inachevé ?
En guise de conclusion Qui pourrait se passer de l’éthique, puisque la morale ne répond qu’incomplètement à la question « Comment vivre ? » et qu’elle ne saurait suffire au bonheur ? « Seul un sage pourrait se passer de la morale : parce que l’amour et la connaissance lui suffiraient » dit ACS. Comment pourrions-nous nous passer de la morale si nous ne sommes pas “sages” parce que nous manquons d’amour ? Sans céder à l’angélisme, qu’elle soit immanente ou transcendante, quelle autre éthique que celle d’amour pourrait se justifier sans ouvrir la voie à la barbarie ? Si l’éthique d’amour est la seule voie qui puisse tendre vers le bonheur, la vie bonne ou la moins mauvaise possible, n’est-elle pas, avant tout, un cheminement à jamais inachevé ?

15 Informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h :   "Créativité" : mardi 9 octobre "Idéologie" : mardi 13 novembre « Spiritualité" : mardi 11 décembre MAM Béziers de 18h30 à 20h : " Sans l’écriture, la pensée serait-elle perdante ? " mercredi 19 septembre " Sommes-nous prévisibles ? " mercredi 5 décembre Informations et documents sont disponibles sur : 15

16 Bonnes vacances à tous ! Salle Terrisse Le Ponton
Dés la rentrée d’octobre, jusqu’à la fin des travaux de la MDS Le Café-Philo se tiendra Salle Terrisse Mairie annexe Maison du cœur de ville A l’angle des rues Jean Roger et Louis Bages Restaurant Le Ponton 19 quai Cdt Méric Grau d’Agde Maison des Savoirs Bonnes vacances à tous !


Télécharger ppt "1. Étymologie / Définitions"

Présentations similaires


Annonces Google