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CIRCONSCRIPTION DE VITROLLES
Animation du 16 septembre 2009 Remercier la mairie de Rognac et les techniciens du CAM - Lien avec l’année passée Patrice GANDOIS - IEN Vitrolles
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PLAN L’école française à l’épreuve des comparaisons internationales
Des indicateurs pour la circonscription de Vitrolles Les objectifs pour la circonscription
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Le mythe de l’élitisme républicain
Synthèse de l’ouvrage de Christian Baudelot et Roger Establet « l’élitisme républicain, l’école française à l’épreuve des comparaisons internationales ». Aux éditions du seuil mars 2009
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Introduction : l’élitisme républicain en question
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École de J. Ferry = école républicaine, élitiste et non démocratique.
En 1959, passage d’une école par ordre à une école par degré. Depuis 1970, toutes les familles savent que le diplôme compte et que certaines orientations sont des voies de garage. Les parents attendent que l’école prépare au monde du travail qu’elle fasse réussir leur enfant une première culture du résultat s’est donc instaurée.
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L’école française est trop et trop tôt sélective
L’école française est trop et trop tôt sélective. La société française se pense plus juste et plus égalitaire que beaucoup d’autres mais elle est restée en pratique élitiste et inégalitaire.
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L’élitisme républicain de notre école, sa culture du classement, de l’élimination précoce peut-elle résister à une comparaison internationale type PISA ? La France est l’un des pays où les enquêtes PISA sont les plus mal reçues. Les responsables politiques limitent leur publication, les enseignants s’en méfient car elles sont associées à une culture de la performance associée trop vite aux politiques néo-libérales. Quant aux médias, ils se contentent du palmarès spectaculaire et simplificateur
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Pourtant PISA représente une mine d’informations qui résiste à la plupart des objections méthodologiques. PISA montre que les pays qui occupent les premiers rangs de performance scolaire sont ceux qui limitent les inégalités. C’est à dire que les efforts de démocratisation sont payants. PISA montre que le centre principal de nos difficultés se situe à la base : la France n’a pas su se doter d’un véritable tronc commun assurant une formation élevée au plus mauvais élève sortant du collège.
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En conclusion de cette introduction…
L’école Française est l’une des meilleures du monde pour une petite moitié de ses élèves et l’une des plus mauvaises pour l’autre moitié.
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1. Qui a Peur de PISA ? Programme for International Student Assessment (Programme International pour le suivi des acquis des élèves) Publié pour 30 pays de l’OCDE et 30 autres La France est mal classée, et se situe dans le gros des pays développés : 17/29 en compréhension de l’écrit 18/30 en culture mathématiques 19/30 en culture scientifique
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Principes : Publié tous les 3 ans PISA ne mesure pas l’acquisition des connaissances scolaires mais des compétences pour mener une vie d’adulte autonome Les élèves sont évalués à 15 ans quelque soit leur classe Le capital culturel (Bourdieu, Passeron…) est clairement identifié (diplômes parents, indication richesse familiale, informatique, dictionnaire, profession parents…) Efficacité : un système scolaire est efficace quand il permet au plus grand nombre d’élèves d’assimiler dans les temps les connaissances enseignées et de les mobiliser à bon escient dans la vie, ou quand il parvient à élever le niveau de tous en réduisant l’écart entre les meilleurs et les faibles. Qui a peur de PISA ?
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On ne cherche plus à contrôler si les élèves ont bien appris leur leçon, mais s’ils savent se servir des leçons apprises à l’école pour se débrouiller dans la vie : comprendre le monde, assurer son développement personnel et participer pleinement à la vie collective. 3 champs sont évalués : Compréhension de l’écrit (capacité à bien user de la lecture et de l’écriture) Culture mathématique Culture scientifique Qui a peur de PISA ?
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Les résultats des jeunes français en maîtrise de la langue
Dans la compréhension de l’écrit, les jeunes français ont de meilleurs résultats pour l’évaluation qui porte sur « s’informer » et « interpréter » et, quand on leur propose des cases à cocher plutôt que lorsqu’on leur demande de rédiger eux-mêmes un texte pour répondre à une question ouverte. On constate qu’ils préfèrent ne pas répondre : la France atteint 15,7% de non réponses alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de 12.9% en 2000. Qui a peur de PISA ?
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Les résultats des jeunes français en mathématiques
Des résultats décevants sur les nombres entiers et décimaux Les points faibles des élèves français semblent résider dans la capacité à effectuer des généralisations, et de façon générale, à prendre des initiatives sans se référer à un schéma connu. Qui a peur de PISA ?
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Les résultats des jeunes français en culture scientifique
De la même façon, les résultats sont supérieurs à la moyenne lorsqu’il s’agit de prélever des informations dans des supports habituellement utilisés dans l’enseignement scientifique, mais inférieurs lorsqu’il faut mobiliser des connaissances pour expliquer des phénomènes de manière scientifiques dans des situations de la vie courante non évoquées en classe. Qui a peur de PISA ?
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Qu’en disent les détracteurs de PISA en France ?
Ils disent que les élèves français sont moins bien préparés à ce type d’épreuves MAIS La DEP en 2003 confirme, à partir d’autres types d’épreuves que 15% des élèves de 3° étaient en difficulté devant un texte complexe dès lors qu’il comprenait un vocabulaire peu courant ou propre à une discipline. Dans le même temps, les enquêtes PISA 2003 disaient que 17.5% d’élèves de 15 ans ne maîtrisaient pas l’écrit. Qui a peur de PISA ?
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En conclusion, n’ayons pas peur des enquêtes PISA !
Le niveau monte mais les écarts se creusent (déjà montré en 1989 par Baudelot) Depuis son origine, l’école s’acquitte bien de la formation des élites mais échoue à donner à tous une formation solide 10% de nos élèves quittent l’école sans diplôme mais hier, ils étaient 30 à 40% mais trouvaient facilement du travail. « les comparaisons internationales ont le grand mérite de nous obliger à porter sur notre propre système éducatif un regard nouveau, pas nécessairement désespéré, mais qui pointe explicitement ses forces et ses faiblesses. » Qui a peur de PISA ?
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En conclusion de ce premier chapitre …
10% de nos élèves quittent l’école sans diplôme mais hier, ils étaient 30 à 40% mais ils trouvaient facilement du travail. Ce n’est pas tant l’école qui aurait démissionnée que le marché du travail qui est devenu plus exigeant. MAIS, à l’épreuve compréhension de l’écrit, seule épreuve PISA où les scores sont comparables entre 2000, 2003 et 2006, la part des élèves les plus faibles en France est passée de 15% en 2000 à 22% en 2006. Qui a peur de PISA ?
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2. Égalité, efficacité : même combat
École de masse contre école d’excellence : devons nous choisir ? PISA montre le contraire
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Égalité , efficacité : même combat
Les français insistent sur une contradiction entre les intérêts de la masse et ceux de l’élite. Mais, les enquêtes internationales montrent que loin d’être antagonistes, les destins de l’élite et de la masse sont étroitement liés : la réduction des écarts entre le haut et le bas est un facteur de réussite moyenne mais aussi d’amélioration des performances de la tête de classe. La France est le pays du grand écart.
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Égalité, efficacité, même combat
Atteignent seulement le niveau 5 et constituent l’élite en France : 8% des élèves en sciences alors qu’ils sont 22% en Corée du sud par exemple 12,5% des élèves en mathématiques alors qu’ils sont 22% en Belgique par exemple 7,3% des élèves en compréhension de l’écrit alors qu’ils sont 18% en Nouvelle Zélande par exemple.
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3. Le redoublement ne sert à rien.
La France a le record ! Un record français : à 15 ans, en 2003, seuls 59% des élèves étaient à l’heure ou en avance. Norvège, Corée, Japon : 0% de redoublement Royaume Uni : 5% USA, Allemagne, Italie : < 20% Le redoublement est inefficace et inéquitable.
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Le redoublement : ses causes et ses effets
Il affecte négativement la motivation et le sentiment de performance des élèves parce qu’il stigmatise ceux qui, sous-notés, deviennent moins ambitieux dans leur orientation Le processus de décision du redoublement est souvent arbitraire, comme l’ont montré les comparaisons effectuées entre les notes obtenues en classe par les élèves et celles qu’ils obtiennent lors d’évaluation standardisées
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L’année redoublée est souvent une année perdue !
A niveau de performance comparable en début de CP, les résultats des élèves ayant redoublé sont les mêmes que les autres (n’ayant pas redoublé) deux ou trois ans plus tard.
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Les vertus du tronc commun
La sélection très tôt ne favorise pas l’élévation du niveau M. Duru – les collèges pratiquant les groupes de niveau ont des résultats moindres que les autres même si les meilleurs sont encore meilleurs Promouvoir l’égalité et la diversité ne compromet en rien l’efficacité – la ghettoïsation et la suppression de la carte scolaire accentue le phénomène A partir de l’exemple de la Pologne et de sa décision d’augmenter d’une année le moment d’orienter les élèves, les scores moyen de compréhension de l’écrit et en mathématiques ont augmenté de 17 points pendant que la part des élèves faibles a diminué de 23 à 16% et la part des élèves les plus forts a augmenté de 10%.
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En conclusion, de ce chapitre…
Les résultats de PISA incitent à préconiser à la fois la lutte contre l’échec scolaire précoce et la nécessité de construire un tronc réellement commun, où l’idéal serait qu’on retrouve représentée dans chaque établissement la diversité sociale du pays. Or en France, 20% des collèges concentrent les conditions les plus défavorables alors que 8% des EPLE y échappent totalement.
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4. L’égalité sociale au service de la réussite scolaire
Le poids des familles est valable dans tous les pays mais il y a moins d’écart de réussite scolaire entre un fils d’ouvrier et un fils de cadre japonais, suédois ou sud-coréen qu’en France. La France est l’un des pays où l’enseignement dispensé à l’école implique, pour être valorisé ou assimilé, la plus grande part de ressources extra scolaires privées dispensées dans les familles à haut potentiel d’instruction La France est le pays où le travail à la maison est le plus important pour réussir La France est le paradis de la prédestination sociale.
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L’égalité sociale au service de la réussite scolaire
Les pays de l’OCDE qui limitent les effets de l’héritage social et culturel sont caractérisés, en majorité, par un haut niveau de la performance moyenne, par un faible écart entre les meilleurs et les moins bons, et par le niveau relativement élevé des élèves les plus faibles.
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5. Moins une société est inégale, meilleure est son école
L’école ne peut pas tout C’est l’ensemble de l’écosystème d’une société qu’il faut examiner si l’on veut parfaire la compréhension des destins scolaires L’école n’a jamais été conçue de façon égalitaire mais la massification a permis une augmentation du niveau scolaire Les traits majeurs des pays les plus efficaces sont Des petits pays ? 5 millions en Finlande mais 127 au Japon Des pays riches dollars de PIB Un fort degré de cohésion sociale : le Japon est le pays où les inégalités sociales sont les plus faibles.
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Moins une société est inégale, meilleure est son école
L’égalité est un moteur à l’efficacité Aucun pays pauvre est dans le peloton de tête Moins un pays compte de personnes au-dessous d’un certain seuil, plus les écarts entre les faibles et les forts sont réduits (Japon a les inégalités sociales les plus faibles)
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6. Les enfants d’émigrés ne font pas baisser le niveau
200 millions de personnes vivent dans un autre pays que celui elles sont nées. % de 15 ans nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger : Italie 4% OCDE 9% France 13% Australie 22% Luxembourg 36% PISA montre qu’il n’y a pas de corrélation entre % d’élèves issus de l’immigration et l’écart avec les autochtones – la proportion d’émigrés ne joue aucun rôle dans le résultat global mais certains pays font mieux en matière d’intégration
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Les enfants d’émigrés ne font pas baisser le niveau
PISA fournit une image sans concession de cette marginalisation qui frappe dans les pays riches les élèves issus des pays pauvres. Seuls certains pays font mieux que d’autres.
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7. Supériorité des filles et domination des garçons
C’est l’inégalité garçon/fille qui a le plus diminué Aux différents paliers, les garçons s’orientent plus vers les sciences En culture mathématique, la France est le pays le moins sexiste.
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Des marges de manœuvre non négligeables
La France se trouve dans la zone moyenne avec des résultats légèrement inférieurs à ceux qui pourrait suggérer l’intensité de ses inégalités sociales. Les résultats à PISA sont d’autant meilleurs que les inégalités sociales dans le pays sont faibles et surtout que les écarts entre les moins bien lotis et la moyenne de la population sont resserrées.
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Conclusion générale de cet ouvrage
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PISA souligne la faiblesse numérique des élites scolaires en France
PISA souligne la faiblesse numérique des élites scolaires en France. Ce qui constitue un handicap dans une conjoncture où recherche et recherche fondamentale représente un des rares atouts des pays riches. De plus, la quasi-totalité des élites en mathématique n’ira pas vers la recherche fondamentale.
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Une élévation du niveau est nécessaire à tous les niveaux.
Si la France est un pays riche, elle le doit en grande partie à l’efficacité du système éducatif .
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On peut améliorer les résultats en :
Supprimant tout ce qui fait obstacle à la construction d’une école véritablement unique : redoublements, constitution de filières clandestines, groupes de niveau pour constituer les classes Développant des aides personnalisées sans en faire le prétexte à ségrégation
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Élever le niveau de la masse est une condition à l’élévation du niveau général.
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