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Publié parMarie-Christine Morneau Modifié depuis plus de 6 années
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Le Paradoxe de la Prédiction en Pédopsychiatrie : entre Clinique du Risque et Clinique de l’Attente
Pr. Alain MALCHAIR Chef du Service de Psychiatrie infanto-juvénile ambulatoire, CHU de Liège, Belgique INTRODUCTION Au-delà de la polémique récurrente entre une « prédiction aliénante » et une « prévention prometteuse », nous souhaitons défendre la complémentarité entre prédiction et prévention. La prédiction justifie la prévention. La crainte de la stigmatisation et d’une induction par effet « Rosenthal » pose certes un problème éthique important, mais fait trop souvent obstacle à l’accès aux soins. On ne peut prévenir que ce dont on a de bonnes raisons de craindre la survenue. Une question méthodologique mais surtout éthique Il nous revient en effet d’appliquer, dans une pratique centrée sur la personne singulière, les conclusions d’études de groupe : comment exploiter dans une pratique intersubjective les données issues de la recherche alors que, portant sur des dimensions étrangères à la clinique, elles sont destinées à être pertinentes au plan statistique ? La question ethique centrale nous confronte alors à l’idée que, bien au-delà du dépistage, il s’agirait de « soigner ce qui n’est pas encore advenu », quand une prédiction probabiliste permet de le redouter pour un individu particulier . Identifier le risque et accompagner le jeune permet de faire face à une potentiellement dangereuse banalisation de signes, sans pour autant rendre pathologique un processus de développement normal. La problématique familiale Cette perspective permet également d’associer la famille à ce processus préventif/thérapeutique. Là encore, ce n’est pas la stigmatisation qui est à craindre, mais le sentiment d’abandon si fréquemment exprimé par les parents face au flou des réponses qu’ils rencontrent. Leur participation à l’accompagnement éclairé de leur enfant se traduit le plus souvent par la mise en place d’attitudes « prévenantes » efficaces, tant au niveau de la famille elle-même que de l’école ou d’activités sociales, par exemple. CONCLUSION Une approche globale de santé publique en santé mentale devrait donc intégrer : détection, prédiction, prévention et intervention. Cette approche se heurte pourtant à d’importantes réticences institutionnelles, tant dans le milieu médical que pédagogique lorsqu’il s’agit d’implémenter un travail de recherche/détection.
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