INTRODUCTION A L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE

Présentation au sujet: "INTRODUCTION A L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE"— Transcription de la présentation:

1 INTRODUCTION A L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE
CHAMBRE DE COMMERCE, D’INDUSTRIE ET D’AGRICULTURE DE DAKAR INTRODUCTION A L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE Mbaye Chimère NDIAYE Chef du Département Intelligence Economique/Directeur de l’Observatoire Economique de la CCIAD

2 PLAN CADRE CONCEPTUEL 2. IE ET GESTION STRATÉGIQUE
3. MESURE DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE

3 CADRE CONCEPTUEL Historiquement, une grande confusion terminologique existe tant en français qu’en anglais, pour décrire la veille. l’existence est justifiée par la présence de « l’incertitude » qui caractérise l’environnement et par la recherche de la réduction de celle-ci. Pour Lesca [1994], la veille est « le processus informationnel par lequel l’entreprise se met à l’écoute anticipative des signaux faibles de son environnement dans le but créatif de découvrir des opportunités et de réduire son incertitude »; Atamer et Calori [1993], la définissent comme « un système permettant d'alerter le plus tôt possible les décideurs sur les points sensibles de l'entreprise (…) Elle permet d'engager rapidement des actions correctives ou de remettre en question les choix stratégiques en temps réel »

4 CADRE CONCEPTUEL La veille est « l’art de repérer, collecter et traiter, stocker des informations et des signaux pertinents (forts, faibles) qui vont irriguer l’entreprise à tous les niveaux de rentabilité, permettre d’orienter le futur (technologique, commercial…) et également de protéger le présent et l’avenir face aux attaques de la concurrence» [ROUACH,99] Selon Jakobiak [1998], la veille est définie comme « l’observation et l’analyse de l’environnement, suivies de la diffusion bien ciblée des informations sélectionnées et traitées, utiles à la prise de décision stratégique »; La veille interne a pour but de faciliter la créativité des individus et leur réceptivité aux nouveautés, qu'elles proviennent de l'intérieur ou de l'extérieur; L'objectif de la veille externe est de capter les signaux en provenance de l'environnement pour les inclure dans la réflexion stratégique.

5 CADRE CONCEPTUEL QU’EST-CE QUE L’IE
L’IE est-elle une nouvelle forme d’espionnage? NON! Est-ce une nouvelle forme de documentation? L’IE met l’accent sur les concurrents? OUI ET NON! « L’IE sera au XXIe siècle, ce que le marketing a été dans les années 1970 », Alain Juillet. Le concept d’intelligence économique est d’origine anglo-saxonne. Il est dérivé de « competitive intelligence » ou « business intelligence ».

6 L’IE est un processus systématique de collecte et d’analyse d’informations, par lequel on transforme des pièces et bribes d’informations éparses, en provenance de l’environnement de l’entreprise, en connaissances stratégiques – appelées renseignement – pour la prise de décision. Renseignement (savoir concurrentiel): Information préparée et rapportée dans un contexte de décision. C’est le renseignement – et non l’information – qui aide les managers à prendre la bonne décision tactique ou stratégique. La finalité de l’intelligence économique est « la production de renseignements stratégiques et tactiques à haute valeur ajoutée » destinée à éclairer la prise de décision et l’action d’une entreprise ou d’un Etat , selon Besson et Possin,.

7 Exemples Simples informations: ◊ “L’usine du concurrent fonctionne à 90% de sa capacité” ou ◊ “La banque X lance la promotion d’un nouveau produit” Deviennent du Renseignement qui appelle une décision lorsque qu’elles ont des implications. Par exemple: ◊ “L’usine du concurrent a atteint une position de coûts qui va nous exclure du marché, à moins que nous ne réduisions nos frais généraux” ou ◊ “Le nouveau produit de la banque X ne constitue pas une menace immédiate. Nous pouvons attendre et voir venir pour les six prochains mois.”

8 ◊ En matière d’IE, c’est moins l’information que le regard qu’on pose sur cette information qui compte. ◊ La fonction d’IE n’est pas une fonction d’information mais une fonction d’aide à la décision. La matière première de l’IE comprend: ● Objet de recherche – Ce sur quoi porte la recherche: une entreprise, un produit, une personne ou un fait (par ex. une intention de fusion ou d’acquisition); ● Donnée – Ensemble de symboles décrivant des faits; constitue la base de l’information.

9 Les composantes de l’Intelligence Economique
IE = VIP + C, avec V = la Veille ; I = l’Influence, P = la Protection et C = la Coordination aussi bien des acteurs que des activités. Source: Paturel, 2008

10 Trois formes d’activité d’IE
◊ Les projets de recherche d’IE: recherche limitée dans le temps, avec des objectifs, un budget et une manière de procéder bien définis. ◊ Le scanning (balayage): identification des changements continus et discontinus dans l’environnement de l’entreprise. ◊ Le monitoring (contrôle): mise sous surveillance continue d’objets de recherche déjà connus (sites web des concurrents, indicateurs d’alerte précoce, brevets, etc).

11 IE ET GESTION STRATÉGIQUE
Tout projet d’IE doit s’adosser à la stratégie préalablement définie par l’entreprise. L’IE contribue aussi bien à la formulation qu’à la mise en œuvre de la stratégie de l’entrepris. À chaque fois qu’une décision importante concernant la marche d’une compagnie doit être prise, on peut considérer qu’il y a un besoin d’IE.

12 IE et gestion stratégique

13 La notion de performance fait toujours débat dans la recherche en entreprise. La connaissance scientifique sur ce sujet est encore parcellaire. On distingue deux volets : Au niveau opérationnel, la performance permet au dirigeant d’expliquer le lien entre l’entreprise et son fonctionnement quotidien. Dans cette optique chaque fonction de l’entreprise doit améliorer positivement la valeur apportée par son activité. Au niveau de la recherche, plusieurs notions sont utilisées pour définir le concept de performance. Certains auteurs l’assimilent à l’efficacité, à la capacité ou à la compétitivité. D’autres, à l’efficience, au rendement, à la productivité. D’autres enfin l’associent à la réussite et au succès.

14 Ainsi, Tchankam (2000) définit l’entreprise performante comme celle qui fait mieux que ses concurrents sur le court, moyen et long terme. Bourguignon (1995) pense que la définition de la performance est corrélée à l’appréciation du marché : part de marché, chiffre d’affaire, etc. Il en résulte que la notion de performance ne peut être définie d’une manière absolue. Sa définition est fonction de son contexte. Ainsi, on parle de performance économique, performance technologique, performance commerciale, etc.

15 La contribution de l’IE à cette dimension de performance réside alors dans l’intégration des informations et la justification des choix stratégiques réussis liés à l’activité de l’entreprise. De ce fait, le rôle de l’IE doit être apprécié d’une part, dans la réflexion stratégique et la prise de décision adéquate (pertinente), et d’autre part, rendre l’entreprise plus compétitive. Bien que l’IE semble avoir un impact sur la performance de l’entreprise, peu de recherches ont abordé cette relation d’une manière explicite.

16 MESURE DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE
Mesurer la valeur de l’IE ( la rentabilité d’une démarche IE): 1. évaluer les gains émanant des économies de R&D, l’entreprise est plus et mieux informée (calcul des gains induits par la réduction des coûts); 2. minimiser les risques (Estimer les bénéfices additionnels); 3. détecter les partenariats et le développement du réseau de l’entreprise (évaluer les bénéfices intangibles)