Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parEmmanuelle Dumais Modifié depuis plus de 6 années
1
DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE D’UNE INFECTION URINAIRE
Année universitaire: Module infectieux: 4ème année médecine
2
Plan Introduction Définitions Rappel anatomique Physiopathologie
Diagnostic bactériologique des infections urinaires: Méthode de dépistage: BU ECBU
3
Introduction L’infection urinaire est l’une des infections communautaires les plus fréquentes, les voies urinaires représentent le seconde site d’infection bactérienne après l’arbre respiratoire chez l’adulte comme chez l’enfant Elle occupe le premier rang parmi les infections nosocomiales L’infection urinaire constitue le principal motif d’exploration microbiologique: ECBU
4
Définitions
5
Infection urinaire Elle est définie par la présence de germes en nombre significatif ( bactéries le plus souvent) dans les voies urinaires et ou le parenchyme rénal ou prostatique, provoquant dans la majorité des cas une réaction inflammatoire locale Les infections urinaires recouvrent un ensemble de situations cliniques:
6
cystite Infection de la paroi vésicale qui associe: dysurie, pollakiurie, brulures mictionnelles, sans fièvre ou douleurs lombaires, elle prédominent essentiellement chez la femme, chez l’homme une cystite s’accompagne pratiquement toujours d’une prostatite.
7
Prostatite Inflammation de la glande prostatique avec augmentation des cellules inflammatoires dans les secrétions exocrines, elle se manifeste par: Syndrome infectieux Pollakiurie, rétention aigue d’urine Toucher rectal douloureux.
8
pyélonéphrite C’est une inflammation microbienne du parenchyme rénal et ou des cavités pyélo- calicielles ( tube collecteur, calisses, bassinet) précédée ou non de cystite Signes généraux: fièvre élevée, frisson: atteinte parenchymateuse, douleur lombaire ou du flanc, irradiation ascendante, douleur abdominal à la palpation avec contact lombaire
9
Infection urinaire simple
Infection urinaire sans facteur de risque de complication Ne concernent que la femme jeune sans facteur de risque particulier et la femme de plus de 65 ans sans comorbidité Elles regroupent : les cystites aigues simples, les pyélonéphrites aigues simples
10
Infection urinaire compliquée
Infection urinaire survenant chez un patient ayant au moins un facteur de risque pouvant rendre l’infection plus grave et le traitement plus complexe, elle regroupent: cystites compliquées, pyélonéphrites compliquées, prostatites.
11
Les Facteurs de risque de complication:
Une pathologie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire (résidu vésical, reflux, lithiase, tumeur, acte récent…) Une situation pathologique particulière: diabète, iD, IR Un terrain physiologique particulier: sujet âgé ayant une comorbidité, grossesse, hommes
12
Infection urinaire nosocomiale
Infection urinaire acquise dans un établissement de soin, qui n’était ni présente ni en incubation à l’admission, un délai de 48h et généralement retenu entre l’admission et le début d’infection. Cystite récidivante: au moins 4 épisodes en 12 mois.
13
Rappel anatomique
15
physiopathologie
16
L’arbre urinaire est normalement stérile à l’exception de la flore de la partie distale de l’urètre qui est diverse et reflète à la fois la flore digestive, la flore cutanée et la flore génitale.
17
Mécanismes de colonisation
Voie ascendante: la plus fréquente , surtout chez la femme: Les bactéries passent de la région anale et vulvaire à la vessie en remontant l’urètre Voie hématogène: rare, après une bactériémie Voie lymphatique Par contiguïté Contamination iatrogène: Suite à des manœuvres instrumentales (endoscopiques, sondage) ou interventions chirurgicales portant sur les voies urinaires
18
Facteurs favorisants l’infection urinaire
Sexe féminin: La grossesse: La ménopause Certaines habitudes chez la femme. Facteurs favorisants la stase urinaire: uropathies malformatives ou obstructives, vessie neurologique avec résidu post-mictionnel, présence de corps étrangers (soude ou lithiase); Certaines pathologies: diabète, IR Facteurs liés à la bactérie: facteurs d’adhésion (fimbriae) et les autres facteurs non spécifiques permettant aux bactéries d’échapper aux mécanismes de défense de l’hôte.
19
La fréquence des germes uropathogènes
20
Diagnostic bactériologique des infections urinaires
21
Méthode de dépistage : BU
22
Dépistage rapide des IU
Valeur prédictive négative: sup à 95% pour la cystite simple Valeur prédictive positive est médiocre: 40-51% Elles détectent en matière d’infection urinaire: La leucocyte estérase: PN Les nitrites: ENB
23
Examen cytobactériologique des urines: examen clé
L’ECBU Examen cytobactériologique des urines: examen clé
24
Les objectifs de l’ECBU:
Mettre en évidence une bactériurie significative dans les urines. Mettre en évidence et quantifier une leucocyturie et les éléments urinaires anormaux. Identifier et étudier la sensibilité des bactéries aux antibiotiques. Poser le dgc d’une IU ou colonisation. Contrôler la stérilisation des urines après traitement. Distinguer une infection récidivante d’une rechute.
25
Les indications de l’ECBU
Symptômes évoquant une infection urinaire : - Brûlures mictionnelles - Dysurie - Pollakiurie - Hématurie - Incontinence urinaire - Modification de l’aspect des urines. - Douleurs pelviennes ou lombaires. Fièvre isolée. Devant une chimie des urines positive: Leucocytes, nitrites
26
Systématique chez les sujets à risque:
-Femme enceinte - sujet Diabétique - Porteur de sonde - Sujet alité - Anomalie urologique - En préopératoire en urologie ou gynécologie. Contrôle post thérapeutique.
27
ECBU: les différentes étapes
28
Le prélèvement La qualité du prélèvement conditionne la qualité de l’examen. Il doit être pratiqué avant toute antibiothérapie ( ou après fenêtre thérapeutique de 24 heures si l’état du malade le permet)
29
1- cas général Après une toilette locale avec du savon ou un antiseptique type dakin suivi d’un rinçage a l’eau. Recueillir les premières urines du matin après élimination du premier jet ( 20 ml) et le dernier jet : technique du milieu du jet ou à la volée( urine vésicale) ou à défaut les urines de la journée 3 à 4 heures au moins après la dernière miction.
30
2- chez le nourrisson On utilise un sac collecteur après nettoyage de la région périnéale, ce dernier ne doit pas être laisser en place plus de 30 mn.(Le renouveler si pas de miction en ce temps la)
31
3- sujet sondé Ne pas prélever à partir du sac collecteur mais clamper la sonde en aval pendant 10 mn désinfecter la sonde a l’alcool iodé et ponctionner à l’aide d’une seringue puis transvaser dans un tube stérile.
32
4-le sujet incontinent ou handicapé
Homme : par collecteur pénien. Femme : par sondage urinaire.
33
5- ponction sus-pubienne
Ne doit être réalisé que si la voie normale est impossible. Réalisée sur vessie plaine après désinfection soigneuse (le germe isolé est identifié quelle que soit la numération)
34
6- recherche de mycobactéries
Examen de seconde intention. Effectué sur la totalité de la première miction du matin après restriction hydrique. Doit être répétée à plusieurs reprises car l’élimination des mycobactéries dans les urines est intermittente
35
Transport et conservation
L’urine constitue un bon milieu de culture pour la plupart des bactéries. Ceci dit une fois prélevée: Elle doit être acheminée rapidement au laboratoire Elle ne doit rester plus de 2heures a t°p ambiante. Elle peut être conserver 24 heures a + 4 °c sans modification de la bactériurie (en sachant que la réfrigération ne préserve pas les leucocytes) Le prélèvement doit être accompagner d’une fiche de renseignement:
37
Conduite methodologique
38
Examen macroscopique à J1
Urines claires. Troubles (purulentes) sanglantes (hématurie initiale, terminale ou totale) Ictérique (jaune brin ) Rouge, vert (origine alimentaire ou médicamenteuse ) Présence de dépôt : cristallin, blanchâtre (phosphate ),rouge brique (acide urique), rose (Urate de soude)
39
Examen Microscopique à J1
Qualitatif: Sur le sédiment : - frottis coloré au Gram: (observation bactéries) frottis coloré au Ziehl Nielsen: (recherche mycobactéries) - Etat frais : * recherche de cellules (hématies, levures...) * recherche de cristaux. * recherche de cylindres Quantitatif: Sur urine homogénéisée: * Numération des leucocytes sur cellule Nageotte ou malassez (Ou entre lame et lamelle)
40
Cylindre leucocytaire
Cristaux d’oxalate de calcium Cylindre leucocytaire Leucocytes Levures
41
Interprétation de l’examen microscopique
10 leucocytes / mm3 = 104 L/ml 25 L /mm3 = 2.5 x104 L/ml 100 L / mm 3 = 105 L/ml 500 L / mm 3 = 5 x 10 5 L/ ml URINE PATHOLOGIQUE = Leucocyturie > 104 /ml ou > à 10 leucocytes / mm3 1 L tous les 1 à 2 champs = 5-10 L /mm3 1 à 2 L/ champ = L /mm3
42
Mise en culture à J1 Méthode de Veron: * dilution 1/100 ( 2 gouttes d’urine (O.1ml) dans 10 ml d’eau distillé stérile) , puis 0,1ml de cette dilution sera ensemencée Méthode de l’ance calibrée: ance calibrée à 10 microl: ensemencement direct Ensemencement:- -GN(gélose nutritive) -GSF/GSC si cocci à l’examen direct Lowoenstein –Jensen si présence de BAAR a l’ED - ½ sabouraud si levures a l’ED.
44
IDENTIFICATION ET ANTIBIOGRAMME
45
Interprétation de l’ECBU
Vue les risque de contamination l’ECBU on associe: une analyse quantitative de la culture urinaire + une analyse quantitative de la leucocyturie.
46
Selon l’AFFSAPS 2008: Leucocyturie pathologique: ≥ 104/ml Bactériurie: ≥ 103 UFC/ml: cystite à E.coli et ENB notamment Proteus, KLEBSIELLA . et STAPHYLOCOCCUS saprophyticus ≥ 105 UFC/ML: cystites à autres bactéries ( entérocoque) ≥ 104 UFC/ML: pyélonéphrites et prostatites
47
Les germes incriminés dans l’infection urinaire:
Groupe 1: uropathogenes reconnus à un taux ≥ 103 UFC/ML E.coli, S.saprophyticus, Proteus spp, Klebsiella spp Groupe 2: responsables d’IU nosocomiales, le seuil proposé quand un seul type bactérien est isolé est de 103 UFC/ML chez l’homme et de 104 UFC/ML chez la femme, il passe à 105 UFC/ml si 2 types bactériens sont isolés : Autres eNB, enterococcus spp, pseudomonas aeruginosa, S.aureus, Corynebacterium urealyticum, haemophilus spp Groupe 3: leur implication exige un taux ≥ 105 UFC/ml, une répétition de leur isolement sur au moins 2 échantillons d’urines, plus ou moins des critères cliniques ou d’inflammation S.agalactiae, Condida spp, autres SCN, A.baumannii, Steno, burkhol, Groupe 4: bactéries de la flore péri-urétrale et génitales, seul leur isolement à partir d’une ponction sus pubienne permet leur incrimination Streptocoque alpha hemolytique, gardnerella vaginalis, lactobacillus, bacteries corynéformes
48
NB: bactériurie 105: c’est la bactériurie significatif qui varie en fonction du germe isolé ou la situation clinique: elle peut aller de UFC/ML
49
Cas particulier de la bactériurie asymptomatique ou colonisation:
La colonisation urinaire correspond à une situation de portage ( absence de manifestation clinique) Pdt la grossesse: le seuil : 105 UFC/ml Colonisation: patients âgés, les diabétiques, les hémodialysés, neutropéniques, les patients sondés, vessie neurologique.
50
* le prélèvement trop souvent victime de son apparente simplicité.
CONCLUSION L’ECBU est un examen de laboratoire assez fréquemment demandé. il est bien codifie ces deux temps critiques sont : * le prélèvement trop souvent victime de son apparente simplicité. * l’interprétation micro biologique qui doit s’appuyer sur des arguments décisionnels irréprochables Toutes les bactéries peuvent entraîner une infection urinaire mais également les champignons et les virus.
51
Correctement effectué, le dépistage par bandelette a un bon pouvoir prédictif négatif.
Un ECBU de contrôle est réalisé après 48 h de traitement ainsi qu’après l’arrêt du TRT. Les infections urinaires sont la principale cause de septicémie a gram négatif, Il ne faut donc pas oublier non plus de pratiquer des hémocultures en cas d’infection urinaire haute ou en cas de fièvre.
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.