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L’ETAT ET L’ALLOCATION DES RESSOURCES

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1 L’ETAT ET L’ALLOCATION DES RESSOURCES
CHAPITRE 10 L’ETAT ET L’ALLOCATION DES RESSOURCES Ch Etat et allocation des ressources 1

2 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. LE POINT DE DEPART : ÉTAT ET MARCHÉ 1.1. Les bases de l’analyse libérale : Adam Smith 1.2. Une lecture néo-classique : l’État répond aux défaillances du marché 1.3. L’État et l’institutionnalisation du marché : l’analyse de K. Polanyi 2. LES MUTATIONS DES CONCEPTIONS DE L’INTERVENTION PUBLIQUE 2.1 Musgrave et les fonctions de l’État 2.2 L’État et le bien être collectif 2.3 Les modalités d’intervention de l’État 2.3.1 Produire 2.3.2 Réglementer 2.3.3 Inciter LES FAIBLESSES DE L’ÉTAT 3.1. La question de la décision collective 3.2. La « capture » de l’État par les intérêts privés 3.3. Une remise en cause radicale de l’intervention publique : Hayek et l’information 4. LES POLITIQUES STRUCTURELLES Ch Etat et allocation des ressources 2

3 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. Le point de départ : Etat et marché 1.1 les bases de l’analyse libérale : Adam Smith Propension à l’échange marchand représente une tendance naturelle de l’esprit humain "Cette division du travail, de laquelle découlent tant d'avantages, ne doit pas être regardée dans son origine comme l'effet d'une sagesse humaine qui ait prévu et qui ait eu pour but cette opulence générale qui en est le résultat, elle est la conséquence nécessaire, quoique lente et graduelle, d'un certain penchant naturel à tous les hommes, qui ne se proposent pas des vues d'utilité aussi étendues : c'est le penchant qui les porte à trafiquer, à faire des trocs et des échanges d'une chose pour une autre." Adam Smith Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) Ch Etat et allocation des ressources 3

4 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
« Dans presque toutes les espèces d'animaux, chaque individu, quand il est parvenu à sa pleine croissance, est tout à fait indépendant, et, tant qu'il reste dans son état naturel, il peut se passer de l'aide de toute autre créature vivante. Mais l'homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance. Il sera bien plus sûr de réussir, s'il s'adresse à leur intérêt personnel et s'il leur persuade que leur propre avantage leur commande de faire ce qu'il souhaite d'eux. C'est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque ; le sens de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j'ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même ; et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont si nécessaires, s'obtient de cette façon. Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. Il n'y a qu'un mendiant qui puisse se résoudre à dépendre de la bienveillance d'autrui ; encore ce mendiant n'en dépend-il pas en tout : c'est bien la bonne volonté des personnes charitables qui lui fournit le fond entier de sa subsistance ; mais quoique ce soit là en dernière analyse le principe d'où il tire de quoi satisfaire aux besoins de sa vie, cependant ce n'est pas celui-là qui peut y pourvoir à mesure qu'ils se font sentir. La plus grande partie de ses besoins du moment se trouvent satisfaits comme ceux des autres hommes, par traité, par échange et par achat. Avec l'argent que l'un lui donne, il achète du pain. Les vieux habits qu'il reçoit d'un autre, il les troque contre d'autres vieux habits qui l'accommodent mieux, ou bien contre un logement, contre des aliments, ou enfin contre de l'argent qui lui servira à se procurer un logement, des aliments ou des habits quand il en aura besoin. » Adam Smith - Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776) Ch Etat et allocation des ressources 4

5 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
Enchainement logique : volonté d’échanger  division du travail  répartition optimale des ressources  Ordre social apparaît comme la résultante des décisions et des comportements individuels dans une logique de coopération : Mandeville, « doux commerce » selon Montesquieu  Hypothèse centrale est celle de la rationalité des individus couplée avec le principe de concurrence “ La liberté générale d’acheter et de vendre est donc le seul moyen d’assurer, d’un côté au vendeur, un prix capable d’encourager la production ; de l’autre au consommateur, la meilleure marchandise au plus bas prix. Ce n’est pas que, dans des cas particuliers, il ne puisse y avoir un marchand fripon et un consommateur dupe ; mais le consommateur trompé s’instruira, et cessera de s’adresser au marchand fripon ; celui-ci sera discrédité et puni par là de sa fraude ; et cela n’arrivera jamais fréquemment, parce qu’en général les hommes seront toujours éclairés sur un intérêt évident et prochain. ” J. Turgot - Éloge de Vincent de Gournay (1759) Ch Etat et allocation des ressources 5

6 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
 Questions sur ce schéma Origine de la volonté d’échange (intérêt ou « sympathie » ?) Caractère autorégulateur de la concurrence (Turgot) ou nécessité de normes ? Résultat de l’ajustement : équilibre ou processus ? Articulation Etat – marché ? Ch Etat et allocation des ressources 6

7 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
Question de la place de l’Etat dans le libéralisme économique « Le premier des devoirs du souverain, celui de protéger la société contre la violence de l’invasion d’autres sociétés indépendantes, ne peut se remplir qu’à l’aide d’une force militaire. … Le second devoir du souverain, celui de protéger, autant qu’il est possible, chacun des membres de la société contre l’injustice ou l’oppression de tout autre membre de cette société, c’est-à-dire le devoir d’établir une administration de la justice, exige aussi des dépenses…. Le troisième et dernier des devoirs du souverain ou de la république est celui d’élever et d’entretenir ces ouvrages et ces établissements publics dont une grande société retire d’immenses avantages, mais qui sont néanmoins de nature à ne pouvoir être entrepris ou entretenus par un ou par quelques particuliers, attendus que, pour ceux-ci, le profit ne saurait jamais leur en rembourser la dépense. » Adam Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) Ch Etat et allocation des ressources 7

8 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. LE POINT DE DEPART : ÉTAT ET MARCHÉ 1.1. Les bases de l’analyse libérale : Adam Smith 1.2. Une lecture néo-classique : l’État répond aux défaillances du marché 1.3. L’État et l’institutionnalisation du marché : l’analyse de K. Polanyi 2. LES MUTATIONS DES CONCEPTIONS DE L’INTERVENTION PUBLIQUE 2.1 Musgrave et les fonctions de l’État 2.2 L’État et le bien être collectif 2.3 Les modalités d’intervention de l’État 2.3.1 Produire 2.3.2 Réglementer 2.3.3 Inciter LES FAIBLESSES DE L’ÉTAT 3.1. La question de la décision collective 3.2. La « capture » de l’État par les intérêts privés 3.3. Une remise en cause radicale de l’intervention publique : Hayek et l’information 4. LES POLITIQUES STRUCTURELLES Ch Etat et allocation des ressources 8

9 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. Le point de départ : État et marché 1.2 Une lecture néo-classique : l’État répond aux défaillances du marché  Voir chapitre 7 du cours d’Économie Approfondie le marché de CPP n’a pas besoin d’intervention de l’État Au contraire intervention de l’État (fixation administrée d’un prix) entraîne une perte d’efficacité globale (cf EA 1ère année) Intervention publique doit alors se limiter à la garantie du bon fonctionnement de la concurrence (cf EA) Ch Etat et allocation des ressources 9

10 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
Mais, identification de domaines pour lesquels l’allocation marchande des ressources connaît des limites : Externalités Biens collectifs Monopole naturel  Question devient celle des moyens à mettre en œuvre pour rendre l’intervention publique la plus efficace possible  Cependant, certains auteurs libéraux remettent en cause les logiques justifiant l’intervention publique (traitement des externalités – Coase-Stigler, existence de biens collectifs, gestion des monopoles naturels) Ch Etat et allocation des ressources 10

11 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. LE POINT DE DEPART : ÉTAT ET MARCHÉ 1.1. Les bases de l’analyse libérale : Adam Smith 1.2. Une lecture néo-classique : l’État répond aux défaillances du marché 1.3. L’État et l’institutionnalisation du marché : l’analyse de K. Polanyi 2. LES MUTATIONS DES CONCEPTIONS DE L’INTERVENTION PUBLIQUE 2.1 Musgrave et les fonctions de l’État 2.2 L’État et le bien être collectif 2.3 Les modalités d’intervention de l’État 2.3.1 Produire 2.3.2 Réglementer 2.3.3 Inciter LES FAIBLESSES DE L’ÉTAT 3.1. La question de la décision collective 3.2. La « capture » de l’État par les intérêts privés 3.3. Une remise en cause radicale de l’intervention publique : Hayek et l’information 4. LES POLITIQUES STRUCTURELLES Ch Etat et allocation des ressources 11

12 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
1. Le point de départ : État et marché 1.3 L’État et l’institutionnalisation du marché : l’analyse de K. Polanyi  Thèse de référence est celle de Polanyi (La grande transformation)  nécessité de distinguer existence d’un marché (réalité historique présente très tôt dans l’histoire) et la mise en place d’un système de marché (économie de marché) 1- dans la plupart des sociétés traditionnelles, relations d’échange sont influencées par les facteurs sociaux (« encastrement – embedness »)  Contrôle des logiques marchandes Ch Etat et allocation des ressources 12

13 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
2- émergence de l’économie de marché suppose un « désencastrement » de l’économique par rapport au social et au politique « Le point fondamental est le suivant : le travail, la terre et l’argent sont des éléments essentiels de l’industrie ; ils doivent eux aussi être organisés en marchés ; ces marchés forment en fait une partie absolument essentielle du système économique. Mais il est évident que travail, terre et monnaie ne sont pas des marchandises ; en ce qui les concerne, le postulat selon lequel tout ce qui est acheté et vendu doit avoir été produit pour la vente est carrément faux. En d’autres termes, si l’on s’en tient à la définition empirique de la marchandise, ce ne sont pas des marchandises. Le travail n’est que l’autre nom de l’activité économique qui accompagne la vie elle-même – laquelle, de son côté, n’est pas produite pour la vente mais pour des raisons entièrement différentes - ; et cette activité ne peut pas non plus être détachée du reste de la vie, être entreposée ou mobilisée ; la terre n’est que l’autre nom de la nature, qui n’est pas produite par l’homme ; enfin, la monnaie réelle est simplement un signe de pouvoir d’achat qui, en règle générale, n’est pas le moins du monde produit, mais est une création du mécanisme de la banque ou de la finance d’Etat. Aucun de ces trois éléments – travail, terre, monnaie – n’est produit pour la vente ; lorsqu’on les décrit comme des marchandises, c’est entièrement fictif. » Ch Etat et allocation des ressources 13

14 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
« C’est néanmoins à l’aide de cette fiction que s’organisent dans la réalité les marchés du travail, de la terre et de la monnaie ; ceux-ci sont réellement achetés et vendus sur le marché ; leur demande et leur offre sont des grandeurs réelles ; et toute mesure, toute politique qui empêcherait la formation de ces marchés mettrait ipso facto en danger l‘autorégulation du système. La fiction de la marchandise fournit par conséquent un principe d’organisation d’importance vitale, qui concerne l’ensemble de la société, et qui affecte presque toutes ses institutions de la façon la plus variée ; ce principe veut que l’on interdise toute disposition ou tout comportement qui pourrait empêcher le fonctionnement effectif du mécanisme du marché selon la fiction de la marchandise. » Karl Polanyi - La grande transformation (1944)  Définition d’une économie de marché conçue comme un « système de marchés autorégulé » qui se développe comme une « société de marché » 3- « Grande Transformation » correspond à un processus de « re-socialisation » de l’économie (système autorégulé de marché n’est pas tenable à terme) Ch Etat et allocation des ressources 14

15 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
 Critiques de Polanyi  Pertinence historique de son analyse est discutée (mais Polanyi étudie « l’économie de marché » et non le marché)  Assimilation trop stricte entre marché et concurrence pure et parfaite  Critique de certains économistes institutionnalistes (D. North) : développement du marché renvoie à la question des institutions et des droits de propriété (réponse rationnelle à des problèmes de droits de propriété) Ch Etat et allocation des ressources 15

16 Ch. 10 - Etat et allocation des ressources
« La croissance du commerce à longue distance pose deux problèmes distincts de coûts de transaction. L’un est un problème classique d’agence, qui, historiquement, fut réglé par le recours à des parents pour ce commerce lointain. Autrement dit, un marchand sédentaire envoyait un membre de la famille avec la cargaison pour négocier la vente et obtenir une cargaison en retour. Le coût de la mesure de la performance, la force des liens familiaux, et le prix de la « défection » déterminaient ensemble le résultat de tels accords. Comme l’envergure et le volume du commerce croissaient, les problèmes d’agence devinrent un dilemme majeur. Un second problème consistait en la négociation et l’application de contrats dans les parties étrangères du monde, où il n’y a pas de moyen facilement disponible pour parvenir à des accords et faire appliquer les contrats. L’application ne signifie pas seulement l’application des accords, mais aussi la protection des biens et services en route, face aux pirates, brigands, etc. Les problèmes d’application en route étaient résolus par des forces armées, protégeant le navire ou la caravane, ou par le paiement de droits de péage ou de tributs de protection à des groupes coercitifs locaux. La négociation et la mise en application dans des parties éloignées du monde entraînaient typiquement le développement de poids, de mesures et d’unités de compte standardisées, un milieu professionnel spécialisé dans l’échange, notaires, consuls, tribunaux commerciaux et des enclaves de marchands étrangers protégés par des princes étrangers en échange d’impôts. En abaissant les coûts d’information et en fournissant des incitations à exécuter les contrats, ce complexe d’institutions, d’organisations, et d’instruments rendit possible les transactions et le commerce à longue distance. Un mélange de corps volontaires et semi-coercitifs, ou au moins de groupes qui pouvaient effectivement ostraciser les marchands qui ne respectaient pas les accords, permit l’apparition du commerce lointain. » Douglas North « Institutions » Ch Etat et allocation des ressources 16


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