Coopération ergonomie - épidémiologie,

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1 Coopération ergonomie - épidémiologie,
00/00/0000 Apports du réseau TMS pour la prévention : regards croisés Coopération ergonomie - épidémiologie, l’exemple d’une intervention dans une grande entreprise de transport Damien Mérit et Bruno Michel, Cabinet Michel Mérit Consultants

2 Présentation du Cabinet Contexte, objectifs, méthodologie, résultats
00/00/0000 Coopération ergonomie - épidémiologie, l’exemple d’une intervention dans une grande entreprise de transport Présentation du Cabinet Contexte, objectifs, méthodologie, résultats Enseignements

3 Présentation du Cabinet
CO-Gérants et intervenants : Bruno MICHEL et Damien MERIT : Consultants en Relation Homme-Travail Plus de 30 ans d’expérience Titulaires du Titre Européen d’Ergonome en Exercice, Praticiens intégrants les concepts de la Psychodynamique du Travail, IPRP (Risques Psycho-Sociaux et TMS)

4 Présentation du Cabinet
Secteurs d’interventions : Aéronautique Agro-alimentaire Automobile Pharmaceutique Sanitaire et Social Administrations Services, Commerce

5 Contexte, objectifs, méthodologie, résultats
00/00/0000 Coopération ergonomie - épidémiologie, l’exemple d’une intervention dans une grande entreprise de transport Contexte, objectifs, méthodologie, résultats

6 1.CONTEXTE DE L’ÉTUDE : LA DEMANDE
Une demande d’évaluation des risques de Troubles Musculo Squelettiques est formulée par une entreprise de transport suite à des interrogations : du CHSCT, des médecins du travail et également de l’encadrement sur les difficultés réelles à assurer la maintenance de la caténaire par les équipes de nuit en lien avec la multiplication des restrictions d’aptitude médicale du travail.

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8 Une approche ergonomique et pluridisciplinaire
2.OBJECTIF DE L’ÉTUDE Une approche ergonomique et pluridisciplinaire Valider la réalité des troubles musculo squelettiques des caténairistes en évaluant les facteurs de risques et la prévalence des atteintes à la santé auprès des 3 Centres de maintenance

9 En cas de validation de la problématique :
3.MÉTHODOLOGIE  Réalisation d’une recherche-action pluridisciplinaire : ergonomes, préventeurs, ingénieurs HSCT, médecine du travail, CHSCT, partenaires sociaux Première année : Valider la réalité des troubles musculo squelettiques des caténairistes, en évaluant les facteurs de risques et la prévalence des atteintes à la santé avec observations, groupes de travail, passation d’un questionnaire santé /travail. Deuxième année : En cas de validation de la problématique : Poursuite de l’étude par un diagnostic approfondi Recherche de pistes de prévention durables Et possibilités d’extension de la méthode à d’autres secteurs de la maintenance itinérante et sous contraintes temporelles soutenues de l’entreprise.

10 Passation du questionnaire
Méthodologie (suite) 1er Comité de pilotage Février 2012 Présentation de l’étude et des axes de travail Compréhension des activités de travail, des aléas Observations Mars à mai Groupes de travail En mai Travail sur le questionnaire en lien avec leurs activités Une démarche très participative !! Valider le questionnaire, le mode de passation, les règles déontologiques 2d Comité de pilotage 22 juin Passation du questionnaire Juillet - août Résultats attendus 3em comité de pilotage 17 octobre

11 Méthodologie (suite) De façon globale
Les questionnaires ont été analysés, sous différents angles : De façon globale En comparaison avec les données Pays de Loire (PdL) : il s’agit de la 2° région de France en déclaration TMS et seule région avec des données comparables ; par ailleurs c’est une région représentative du tissu moyen d’emplois en France sur les 3 secteurs : primaires, secondaire et tertiaires Par métier (électriciens-caténairistes ; logisticiens atelier ; maîtrise – encadrement) En comparaison avec la catégorie socio-professionnelle (CSP) « ouvriers qualifiés de type artisanal » des enquêtes PdL (plombiers, garagistes, couvreurs, etc.) ; CSP qui est le plus proche en termes de : diversité de lieux d’exercice, conditions physiques et environnementales de travail, expositions aux poussières, etc. Par centre (...) Et selon les rubriques suivantes :

12 Rubrique : Etat de santé en général :
Méthodologie (suite) Rubrique : Etat de santé en général : Prévalence et durée des problèmes Musculo-Squelettiques de type : courbatures, douleurs, gêne, engourdissement Conséquences des problèmes et modalités de recours au médical, pour : Nuque et membres supérieurs Membres inférieurs Bas du dos Stress, Sommeil, modalités de récupération Expression des difficultés et problèmes de santé au travail

13 Rubrique : Données en lien avec l’activité professionnelle :
Méthodologie (suite) Rubrique : Données en lien avec l’activité professionnelle : Rythme de travail Charge de travail Contraintes de temps Intensité des efforts physiques Gestes Environnement de travail Postures Tâches et activités Utilisation d’outils Espace de travail Formation Conséquences des erreurs Ressenti Psycho Social

14 Méthodologie (suite) Les données présentées ont tenu compte des engagements qui avaient été pris de : Non transmission de données médicales individuelles Conservation de l’anonymat et fournitures de données ne permettant pas de cibler un individu ou un groupe d’individus Dans cet esprit, certains résultats n’ont pas été exploités et d’autres, telles que les comparaisons entre centre sont présentés, mais avec de grandes précautions, compte tenu du nombre de réponses parfois limite pour qu’une validité statistique puisse être envisagée.

15 4 - SYNTHESE DES RESULTATS
181 salariés ont répondu au questionnaire entre le 3 juillet et le 9 septembre 2012, soit un taux de réponse de 90 %, dont : Cadres ou agents de maîtrise : 31 Techniciens ou techniciens supérieurs : 44 Opérateurs : 106 N.B. : la quasi-totalité des données ont été exploitables et cohérentes, sur l’ensemble des questionnaires

16 SYNTHESE DES RESULTATS
Les résultats de cette action de recherche ont montré que les douleurs et atteintes de type TMS existent bien ; les données générales peuvent se résumer de la façon suivante : Évaluation générale TMS comparable globalement aux Pays de Loire (PdL) (région représentative du tissu économique français, mais aussi 2° région la plus touchée par les atteintes de type TMS) Facteurs biomécaniques posturaux et pathologies rachis, cervicales, genoux supérieurs à la population PdL ; mais aussi supérieure à la Catégorie Socio Professionnelle (CSP) « ouvriers qualifiés de type artisanal » des enquêtes PdL (plombiers, garagistes, couvreurs, etc.) ; 20% ont des douleurs quotidiennes du bas du dos sur l’étude caténairiste, contre 7% sur référence CSP Jugement de sévérité concordant avec un recours aux soins important : 1 personne sur 2 consulte un médecin, 1 sur 5 va chez kiné, etc. Un absentéisme et un recours aux soins importants par rapport aux PdL

17 SYNTHESE DES RESULTATS
Les pathologies d’épaule apparaissent peu / aux attentes sur ce type de travail : cela pourrait être analysé comme un effet « sélection » sur la pathologie de l’épaule : les personnes qui sont trop atteintes ne peuvent plus rester sur ce type de poste Les sollicitations en termes de « charge mentale » et « exigences procédurales » sont supérieures à CSP Les pics de charge (cf. journées chargées), correspondent à une échelle de ressenti élevée de la charge de travail globale (ce qui limite les stratégies de protection) Les difficultés à aborder les questions de santé et de sécurité sont plutôt importantes Il y a une concordance entre les plaintes et les données d’exposition Impact sur les difficultés de management pour prendre en compte les douleurs chroniques

18 SYNTHESE DES RESULTATS (suite)
Ces signaux contrastés ont incité à poursuivre la réflexion sur : La préparation du chantier à l’acheminement sur site: Éléments d’environnement (cheminements, poussières, etc.) et de moyens (outils, etc.) Liens avec organisation du travail et les modalités à disposition du management pour anticiper et réguler ces situations ex : Les facteurs de risque organisationnels sont cités à plus de 60% Effets de la pénibilité sur le vieillissement (cf. décret pénibilité) : prévenir et anticiper Les modalités de coopération avec les Services de Santé au Travail et les préventeurs

19 Enseignements Coopération ergonomie - épidémiologie,
00/00/0000 Coopération ergonomie - épidémiologie, l’exemple d’une intervention dans une grande entreprise de transport Enseignements

20 Enseignements de la coopération Ergonomie - Epidémiologie
De la subjectivité à l’objectivation ... Sur le fond : Une approche chiffrée, scientifique qui rassure (en sus du qualitatif : analyse de l’activité réelle) Une approche qui aide les acteurs de la prévention à discuter sur des mêmes données Une approche qui ouvre à une comparaison possible avec une branche d’activité similaire Une approche qui amène à passer à l’action et réduit l’effet « population fragile » L’approche multifactorielle et large de la relation Homme Travail croisée avec une étude épidémiologique multicritères renforce et conforte la nécessité de prendre en compte l’ensemble des composantes (physiques, physiologiques, cognitives et psychiques) notamment pour l’action de transformation du travail Une meilleure compréhension des décideurs, des acteurs sur le fait que ce qui sera soigné dans le travail ne sera pas uniquement la partie biomécanique, physique ...! Pédagogie de l’action ...

21 Enseignements de la coopération Ergonomie - Epidémiologie
Sur la forme : L’association des acteurs directement concernés par le périmètre dès la phase de conception du questionnaire (il s’agissait de garder la trame de questionnaire pour rester dans le recueil de données comparables, en adaptant certaines questions ; mais aussi d’ajouter des questions spécifiques) et les observations de terrain permettent : De débattre des représentations différentielles sur la question des TMS De travailler les questions pour que le lien avec leur travail soit facile De prendre en compte le « poids » de certains déterminants De permettre l’adhésion des collègues à ce projet De préparer déjà la phase 2 Le dépouillement des données, l’analyse des résultats et la restitution réalisés par le LEEST apporte une valeur ajoutée d’expert que nous n’avons pas Un grand merci à Yves et Julie !

22 Merci pour votre attention
00/00/0000 Coopération ergonomie - épidémiologie, l’exemple d’une intervention dans une grande entreprise de transport Merci pour votre attention

23 Données en lien avec l’activité professionnelle :
Charge de travail  Maîtrise et encadrement concernés : dans 58 % des cas par dépasser horaires normaux (vs, 5 pour élec et 6 % logistic) Dans 45 % par ne pas prendre une pause (vs, 19 pour élec et 13 % logistic) Abandonner une tâche : 72 % pour maîtrise, 70 % pour logisticiens et 22 % pour électriciens Points ressortis lors de la 1° rencontre avec le Groupe de Travail : Préparation des chantiers pas toujours faite par tous, certains sont plus impliqués Passage du mode attente au mode actif sans délai de carence ; il faut y aller immédiatement dès que le beeper sonne, dès qu’on a le bon de coupe il faut y aller (« je ne fini pas ce que je suis en train de faire) Aménagement des horaires pour les managers ; certaines choses ne peuvent être réglées pendant que les collègues sont là ; il faut donc le faire avant qu’ils ne soient là, mais sur des horaires non pris en compte

24 Données en lien avec l’activité professionnelle :
Postures de travail N.B. : il y a beaucoup de travail bras en l’air, mais peu de plaintes des épaules  on retrouve la même hypothèse « d’effet travailleur sain » ! ceux qui ont des problèmes de la coiffe des rotateurs seraient exclus (il faudrait voir si il y a des raisons de santé lors des changements d’affectation ? ) Points ressortis lors de la 1° rencontre avec le Groupe de Travail : Travail sur échelles (difficile à remplacer par d’autres dispositifs) : pénibilité à travailler dessus et à trimbaler (surtout en 6m) Difficulté de certaines activités : changement de tubes en tunnel c’est pas pareil selon la taille des personnes

25 Données en lien avec l’activité professionnelle :
Ressenti Psycho Social 57,8 % des salariés ont une forte demande psychologique 67,8 % une faible latitude décisionnelle 39,1 % un faible soutien social Cohérence des résultats / procédures/ environnement Paris Points ressortis lors de la 1° rencontre avec le Groupe de Travail : Pourquoi jouer la montre et se mettre des contraintes horaires en dehors de celles de l’exploitation ;pourquoi se dépêcher de rentrer alors qu’il nous reste du temps et qu’on pouvait prendre 5’ ; et c’est là que l’on a le plus d’accidents ; on se met des contraintes horaires nous même

26 Données en lien avec l’activité professionnelle :
Ressenti Psycho Social (suite) Sens du Travail Valeurs au quotidien : se lever, aller bosser Meilleures conditions de travail / ancien emploi Enjeux, responsabilité, image de la ligne (surtout que c’est la plus fréquentée au monde aux heures de pointes) Gestion des situations de crise ; aspect humain du travail de manager Régulation 2*8 qui libère du temps Avant de commencer de nuit on est déjà réveillé et on commence pas la journée par le travail Proximité géographique par rapport au logement Pouvoir avoir ses congés sensiblement au moment demandé et avoir fériés et scolaires Reconnaissance Reconnaissance du travail bien fait (cela nous est dit par mail ou autre biais) Satisfaction des chantiers réussis (dans les délais, exploitant satisfait), des améliorations ; avoir fait quelque chose de bien Changement de fonction, évolutions de carrières, de domaine possible sur une large étendue (passer d’ouvrier à manager, avec des connaissances accrues) Fonction de manager valorisante et intéressante : pouvoir réguler et gérer les situations de relations humaines, les aléas Rémunération Coopération Équipes de we avec esprit d’équipe qui permet de réguler Contact terrain et collègue Fraternité, ambiance « à la même enseigne » Bonne entente dans l’équipe, les collègues « deuxième famille » Anticipation Apprentissage, évolution des compétences : il faut tous les jours réfléchir et apprendre et c’est divers et varié

27 Ex aménagement des questions
III. concernant votre travail 29. Au cours d’une journée typique de travail, votre rythme de travail vous est-il imposé par ? : Jamais Rarement Souvent Toujours Les contraintes de l’exploitant (PCC, circulation, etc.)  Des contraintes techniques (déroulage, etc.) La dépendance immédiate vis-à-vis du travail d’un ou plusieurs collègues La co-activité interservices (train de travaux, signaux, voie, etc.) La co-activité avec d’autres entreprises extérieures Des procédures de sécurité à respecter Des normes et délais de production à respecter Des contraintes environnementales (fluidité de circulation, etc.) Les contrôles ou une surveillance permanents (ou au moins quotidien) de la hiérarchie Un contrôle ou un suivi informatisé Impact extérieur : population urbaine Les conditions climatiques (orage, vent, etc.)