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Publié parMarie-Agnès Pinard Modifié depuis plus de 5 années
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Ecole de Francfort L'école de Francfort a rassemblé un groupe d'intellectuels, autour d'une «théorie critique» de la société moderne, perçue comme une entreprise de domination et d'aliénation. Leur ambition est de fonder une théorie critique qui doit favoriser l’émancipation des hommes en leur dévoilant les mécanismes de la domination. Elle utilise deux outils: 1) le matérialisme historique : critique la domination 2) psychanalyse : qui étudie l’interiorisation de cette domination par les individus. L’Ecole de Francfort voulait concilier théorie et empirisme, la philosophie et l’enquete sociologique
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Ecole de Francfort Un projet d’une “sociologie critique” qui relie le social au philosophique et à l’histoire en passant par le culturel et l’esthétique. Les principaux travaux sociologiques de l’Ecole de Francfort porte sur la domination puis sur l’autorité, point charnière entre l’individu et le social.
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La Raison contre la domination
La Raison peut aider à l’émancipation. La philosophie des Lumières l’avait utiliser pour abattre les mythes. Mais la bourgeoisie l’a réduite à un calcul au service des intérets privés, un instrument destiné à résoudre des problèmes techniques liés à la transformation de la nature. Dans les sociétés totalitaires, cette raison technicienne est utilisée par l’Etat dans les camps de concentration. Dans les sociétés “démocratiques” elle est au service d’un Etat social dont l’ambition est d’administrer l’ensemble de la société.
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industrie culturelle L‘Ecole de Francfort est notamment connue pour s'être penchée sur l'apparition de la culture de masse dans les sociétés modernes, dont elle développera une critique à l'aide du concept de l'« industrie culturelle ». Adorno oppose l'art pur, source de contestation utopique, à la culture de masse, vulgaire et fonctionnalisée
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industrie culturelle Walter Benjamin s’interroge sur le statut de l’Oeuvre d’art à l’ère de la reproductibilité technique ( ). : en quoi la reproduction photographique des oeuvres affecte leur “aura”. Adorno découvre la culture de masse, la puissance de radio, la naissance de la télévision, publicité et croissance du cinéma. Divertir, distraire et faire du business.
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industrie culturelle
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industrie culturelle Principaux éléments de l’analyse d’Adorno en 1963 : ⇒ L’industrie culturelle assujettit le consommateur au lieu d’en faire une personne autonome et émancipée. *** Les marchandises culturelles se règlent non sur leur contenu mais sur leur mode de production et de commercialisation. (Remarque : cela n’est pas nouveau (la censure a toujours existé et celle du 19ème siècle fait de nous encore aujourd’hui des ignorants éclairés au lampadaire du pouvoir de l’époque mais nous assistons aujourd’hui à une "industrialisation de la censure ). Leur succès est donné par la mesure du profit (nombre d’entrées par exemple) : il s’agit de faire fructifier les sommes investies. L’impact sur les consciences ne se mesure jamais.
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industrie culturelle La vraie culture (nous voulons la nommer « art ») éveille les consciences, invite à réfléchir, à agir – et non à consommer -. L’industrie culturelle réclame pour le monde tel qu’il est et doit rester (une norme). l’industrie culturelle mécanise la production et la distribution sans égard pour la création artistique. ⇒ Elle ne participe pas à la création artistique, elle s’y installe en parasite.
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industrie culturelle ⇒ Elle se dit miroir , elle affirme « voilà comment vous êtes » « voilà ce qui est » , et, en vérité, ne reflète qu’une idéologie puissante, omniprésente de conformisme. Son discours, ses messages sont élaborés pour un âge mental de 11 ans. Elle se dit émancipatrice alors qu’elle infantilise . Exemple pris par Adorno : Les conseils donnés en astrologie : « les personnes nées entre le … et le … doivent aujourd’hui rester très prudents en conduisant leur voiture » ⇒ L’industrie culturelle distille le sentiment confortable d’un monde équilibré qu’il ne faut pas déranger. Elle installe la domination comme un postulat (favorable aux dominés) et, en cela , empêche la conscience, la formation d’individus autonomes, condition préalable à une société démocratique.
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Personnalité autoritaire
Paru en 1950 aux États-Unis, l'ouvrage La Personnalité autoritaire évaluait les comportements à partir d'échelles d'opinion. Ses auteurs tentaient ainsi de cerner ce qui pouvait amener un individu à adhérer à une idéologie fasciste. Les auteurs vont donc s'intéresser à l'individu «potentiellement fasciste », personne particulièrement sensible à la propagande antidémocratique.
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Personnalité autoritaire
Résumé du livre Parues en 1950 aux Etats-Unis, ces 'Etudes sur la personnalité autoritaire‘… Adorno part de l'hypothèse que les convictions politiques, économiques et sociales d'un individu forment un modèle cohérent, comme si elles étaient reliées par une 'mentalité' ou un 'esprit' qui est l'expression profonde de sa personnalité. une véritable 'psychologie du fascisme et de l'antisémitisme' qu'il dessine, décrivant le terrain mental et sociologique favorable à l'implantation des idées antidémocratiques. S'appuyant sur des sondages effectués sur plus de personnes choisies dans toutes les couches de la société, et à l'aide de différents questionnaires qu'il a lui-même rédigés, de tests, d'échelles permettant de mesurer l'ethnocentrisme, le conservatisme et l'antisémitisme des sujets interrogés,
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La recherche de personnalité autoritaire
Pour évaluer le niveau d'autoritarisme d'une personne, on lui présente une série de propositions sur lesquelles elle doit se prononcer, en évaluant son accord sur une échelle en sept points. Voici un exemple de conventionnalisme, l'agression autoritaire et l'anti-introspection : « Si les gens parlaient moins et travaillaient plus, tout le monde irait mieux. » Et un exemple classé à la fois dans le stéréotype et le pouvoir et la dureté : « Les gens peuvent être classés en deux catégories : les faibles et les forts. »
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Personnalité autoritaire: 9 traits
La personnalité autoritaire constitue un ensemble cohérent composé des neuf traits suivants : - Le conventionnalisme (adhésion rigide aux valeurs conventionnelles de la classe moyenne). - La soumission autoritaire (attitude de soumission non critique envers les autorités morales idéalisées du groupe d'appartenance). - L'agression autoritaire (tendance à se méfier de, à condamner, à rejeter et punir les personnes qui ne respectent pas les valeurs conventionnelles). - L'anti-introspection (opposition à l'égard de la subjectivité des humains, de l'imagination). - La superstition et le stéréotype (croyance en des facteurs mystiques influençant le destin individuel ; tendance à penser en catégories rigides). - Le pouvoir et la dureté (préoccupation vis-à-vis des oppositions dominant-soumis, fort- faible, leader-disciple ; identification avec les figures de pouvoir, accent excessif mis sur les attributs conventionnels de l'ego, affirmation exagérée de force et de dureté). - La destructivité et le cynisme (hostilité généralisée, dénigrement des êtres humains). - La projectivité (disposition à croire que des événements violents et dangereux se passent dans le monde, projection vers l'extérieur de pulsions émotionnelles inconscientes). - Le sexe (intolérance vis-à-vis des libertés sexuelles).
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La personnalité autoritaire
…Les individus autoritaires ont tendance à idéaliser leurs parents, malgré le peu d'affection reçu, ce qui est interprété par les auteurs comme l'expression d'un mécanisme de défense. Cette ambivalence explique que l'individu peut se comporter de manière exemplaire en respectant les normes sociales et les lois, qui jouent alors le rôle du surmoi, mais qu'il peut aussi libérer sans contrôle ses tendances agressives, jusqu'alors réprimées et non sublimées, en répercutant ce ressentiment vers les individus et les groupes considérés comme socialement inférieurs.
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Personnalité autoritaire
Certaines données semblent résister au temps, comme l'a montré une étude de 1993… Plusieurs conclusions ressortent de cette synthèse : 1- Les groupes antidémocratiques et profascistes ont des moyennes d'autoritarisme plus élevées que la population moyenne. 2- Les groupes prônant des valeurs démocratiques, tels les objecteurs de conscience ou les groupes antifascistes, ont des scores faibles. 3- Les habitants de zones géographiques traditionnellement marquées par le racisme et les idées antidémocratiques ont des scores plus élevés. (C'est par exemple le cas, aux Etats-Unis, du Sud et du Midwest, plus ruraux que le Nord et la côte Ouest, régions plus urbaines et industrielles).
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Personnalité autoritaire
Pour les auteurs de La Personnalité autoritaire, cette éducation parentale rigoureuse a généré chez l'enfant un conflit durable entre un ressentiment envers ses parents, mais qui est refoulé, et un besoin plus puissant de se soumettre à leur autorité. Ils font preuve à la fois de « surconformité » et d'une destructivité sous-jacente envers les institutions et coutumes établies. L'antisémitisme serait ainsi le résultat du refoulement des pulsions agressives de l'individu, et de leur projection sur des groupes minoritaires. Comparant l'autoritarisme à une maladie, ils estiment que les appels à la raison ou à la sympathie seront probablement inutiles, mais qu'il est possible d'atténuer les symptômes en s'appuyant sur le conventionnalisme des sujets concernés et leur soumission à l'autorité, par le biais de lois interdisant la discrimination et protégeant les groupes minoritaires. Quant à la « guérison », c'est-à-dire une modification réelle de la structure potentiellement fasciste, elle relève d'un changement globale de la société.
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