Le classicisme 1ère partie

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1 Le classicisme 1ère partie
Définition et étymologie

2 Classique Il provient du latin « classicus » (de première classe).
Thomas Sébillet, Art poétique, il l’applique « aux auteurs qu’il recommanda comme modèles ». XVIIe siècle, « classique »: auteur qu’on étudie dans les classes. XIXe siècle, « classicisme » = ensemble des caractères propres aux œuvres littéraires et artistiques de l’Antiquité et du XVIIe siècle. »

3 Il désigne surtout la production entre 1660 à 1685.
Etroitement lié au règne de Louis XIV. Pas une école à proprement parler mais il a réuni des écrivains qui ont un idéal en commun, celui d’atteindre la beauté des œuvres antiques.

4 Caractéristiques du classicisme
1. Le perfectionnement de la langue Langue pure et claire. Vaugelas, Le bel usage= la langue de la cour et de la ville. Boileau écrit: « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement Et les mots pour le dire arrivent aisément. »

5 2. Le culte de la raison Les auteurs ont le souci de l’équilibre et de la mesure. Au nom de la raison, ils respectent la règle des trois unités: « Aimez donc la raison: que toujours vos écrits Empruntent d’elle seule et leur lustre et leur prix. (Boileau, Art poétique)

6 3. Plaire et instruire Il faut plaire au public, le divertir. Mais l’art a aussi une autre finalité: l’œuvre doit instruire les lecteurs et les spectateurs. Molière, « l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes ». (Préface du Tartuffe).

7 4. L’idéal classique et l’imitation
Les grands auteurs Corneille, Molière, Racine, La Fontaine s’inspirent des Grecs Euripide, Aristophane, Sophocle, Esope et des Latins, Plaute, Virgile, Horace. Ne pas confondre cette imitation avec le plagiat. La Fontaine écrit: « Mon imitation n’est point un esclavage (…) Je ne prends que le sens et le tour et l’idée Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. »

8 Les phares de la littérature classique
Surtout les trois grands dramaturges: Racine, Corneille, Molière. La Fontaine avec ses Fables. Boileau écrit ses Satires. Madame de Sévigné parle de la cour dans ses Lettres. La Rochefoucauld avec ses Maximes et La Bruyère avec ses Caractères donnent une nouvelle pulsion à la critique sociale.

9 La remise en question du classicisme
Fin du grand Siècle: querelle des Anciens et des Modernes. Les Anciens pensent que les auteurs de l’antiquité sont des modèles indépassables. Les Modernes sont en faveur du renouveau, de l’innovation en littérature. Charles de Saint – Evrémond écrit: « il nous faut un nouvel art pour entrer dans le goût et dans le génie du siècle où nous sommes. » L’idéal classique survivra pourtant après le XVIIe siècle, même au XXe siècle.