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LA TRANSPOSITION DIDACTIQUE
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1975 : Michel Verret, sociologue, introduisit le concept de transposition didactique. Il s'intéressait à la façon dont toute action humaine qui vise la transmission de savoirs est amenée à les apprêter, à les mettre en forme pour les rendre « enseignables» et susceptibles d'être appris. Chacun conviendra sans doute qu'il importe de rendre les savoirs accessibles aux apprenants, au prix d'une simplification et d'une vulgarisation en rapport avec leur âge et leurs acquis préalables. Revue des sciences de l’éducation La transposition didactique à partir de pratiques : des savoirs aux compétences Philippe Perrenoud La formation des formateurs en art Volume 24, Number 3, 1998
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La transposition didactique passe, selon Verret, par des transformations plus radicales. Il en décrit cinq : 1) La désynchrétisation du savoir, autrement dit sa structuration en champs et en domaines distincts. Les savoirs savants sont déjà organisés en disciplines, mais on ne trouve pas l'équivalent pour les autres savoirs humains. 2) La dépersonnalisation du savoir, qui le détache des individus et des groupes qui le produisent ou s'en servent. 3) Une programmation, qui tient au fait qu'un savoir étendu ne peut être assimilé en une fois et passe par un chemin de formation balisé. 4) Une publicité du savoir, qui trouve son achèvement dans les référentiels et dans les programmes qui permettent à chacun de saisir sur quoi porte l'intention d'instruire 5) Un contrôle des acquisitions.
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Diaporama didactique des SES Rodrigues 2016
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Quelques réflexions incontournables
1. Tout apprentissage est une appropriation de savoirs initialement extérieurs 2. L’apprentissage est toujours plus efficace dans l’altérité (les pairs et/ou l’enseignant) - L’école est une institutionnalisation de la mise en altérité (service public d’éducation) - L’apprentissage isolé implique de s’appuyer sur des ressources inégalement réparties en les individus qui apprennent 3. L’apprentissage implique d’attribuer du sens à l’activité cognitive, c’est-à-dire un enjeu - Cet enjeu est d’autant plus explicite que l’enseignant le transforme en objectif d’apprentissage (situation-problème) Diaporama didactique des SES Rodrigues 2016
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ENJEU : Formuler la situation problème !
• ≪ Tout l’effort de la pédagogie des situations problèmes est d’organiser précisément l’interaction pour que, dans la résolution du problème, l’apprentissage s’effectue. (…) Cela impose que l’on s’assure à la fois de l’existence d’un problème à résoudre et de l’impossibilité de résoudre le problème sans apprendre ≫ P. Meirieu. Apprendre, oui mais comment ? ESF, 2012
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Les formes de la situation-problème (selon André de Pereti)
• Une situation-problème implique : a. Une attribution de sens par l’élève (interpeller, concerner l’élève qui ne se contente pas d’obéir ou d’exécuter) b. Une liaison avec un obstacle repéré, considéré comme dépassable et dont les élèves doivent prendre conscience c. La naissance d’un questionnement chez les élèves (qui ne répondent plus aux seules questions du professeur) d. La création d’une ou de plusieurs ruptures amenant les élèves à déconstruire leur(s) modèles(s) explicatifs initiaux s’ils sont inadaptés ou erronés e. L’ouverture vers un savoir d’ordre général (notion, concept, loi, règle…) • Une situation-problème correctement posée conduit à une rupture épistémique. Diaporama didactique des SES Rodrigues 2016
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Démarche de transposition didactique en SES :
« Pour passer des items du programme au texte du savoir que le professeur va proposer aux élèves, il faut faire un retour vers les savoirs savants. Il faut, en effet, s’assurer de la validité des savoirs enseignés. Il faut aussi concevoir des situations didactiques permettant une véritable appropriation des savoirs par les élèves : 1) activités de sensibilisation et prise en compte des représentations des élèves 2) organisation de l’activité intellectuelle autonome des élèves 3) validation par le professeur des savoirs qui doivent être appropriés 4) mise en place de dispositifs d’évaluation. A chacun de ces stades, le professeur doit faire œuvre de vigilance épistémologique, il doit analyser les représentations des élèves, il doit anticiper les obstacles aux apprentissages. Le professeur se situe ainsi nécessairement au cœur d’une phase décisive de la transposition didactique et il doit à la fois mobiliser les savoirs de sa discipline et les acquis des théories de l’apprentissage. » Les sciences économiques et sociales, enseignement et apprentissages, A. Beitone, C. Dollo, E. Hemdane, J. -R. Lambert.
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Le problème de l’enseignant : formuler la situation-problème
• Une observation qui gêne - Comment le banquier peut-il ≪ prêter votre argent ≫ si votre avoir reste visible sur le compte bancaire ? Si une entreprise se définit par la recherche du profit, comment expliquer qu’une AMAP soit une entreprise ? • Une idée ou un texte qui interpelle - Comment expliquer que lorsque le travail des policiers devient plus efficace, la délinquance s’accroit ?
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• Un résultat d’expérience qui ne semble pas logique
≪ L’effet Hawthorne ≫ : enquête de E. Mayo 1924 • Un problème qui parait impossible à résoudre Malgré l’absence d’avantage absolu, Ricardo explique que l’Angleterre a tout de même intérêt à opter pour la spécialisation productive • Un modèle explicatif en contradiction avec celui des élèves Les économistes expliquent que les banques créent de la monnaie à partir… de rien Diaporama didactique des SES Rodrigues 2016
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