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L’ANALYSE MICROECONOMIQUE DE LA REPARTITION

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Présentation au sujet: "L’ANALYSE MICROECONOMIQUE DE LA REPARTITION"— Transcription de la présentation:

1 L’ANALYSE MICROECONOMIQUE DE LA REPARTITION
 Double perspective dans les analyses économiques de la répartition Schéma classique réfléchit sur les différents de types de revenu et propose des modalités de formation différente selon les revenus (Smith, Ricardo, Marx) Voie néo-classique ouverte par Say autour de la notion de services productifs Ch. 7 - Répartition

2 Jean Baptiste Say – Traité d’Economie Politique - 1803
Les raisons qui déterminent la valeur des choses, et qui agissent de la manière indiquée dans les chapitres précédents, s'appliquent indifféremment à toutes les choses qui ont une valeur, même aux plus fugitives ; elles s'appliquent par conséquent aux services productifs que rendent l'industrie, les capitaux et les terres dans l'acte de la production. Ceux qui disposent de l'une de ces trois sources de la production sont marchands de cette denrée que nous appelons ici services productifs ; les consommateurs des produits en sont les acheteurs. Les entrepreneurs d'industrie ne sont, pour ainsi dire, que des intermédiaires qui réclament les services productifs nécessaires pour tel produit en proportion de la demande qu'on fait de ce produit. Le cultivateur, le manufacturier et le négociant comparent perpétuellement le prix que le consommateur veut et peut mettre à telle ou telle marchandise, avec les frais qui seront nécessaires pour qu'elle soit produite ; s'ils en décident la production, ils établissent une demande de tous les services productifs qui devront y concourir, et fournissent ainsi une des bases de la valeur de ces services. D'un autre côté, les agents de la production, hommes et choses, terres, capitaux, ou gens industrieux, s'offrent plus ou moins, suivant divers motifs auxquels nous remonterons dans les chapitres qui suivent, et forment ainsi l'autre base de la valeur qui s'établit pour ces mêmes services. Jean Baptiste Say – Traité d’Economie Politique Ch. 7 - Répartition

3  Analyse néo-classique de la répartition est une analyse de la formation d’un prix sur un marché
 Prise en compte de deux grands facteurs de production : travail et capital pour lesquels se confrontent une offre et une demande  Formalisation par John Bates Clark à la fin du 19ème siècle (« The distribution of wealth » Ch. 7 - Répartition

4 1- Les principes essentiels de l’analyse néo-classique de la répartition : la formation d’un prix sur un marché  Facteurs de production correspondent à des « biens de rang supérieur » (K. Menger) car ils ne satisfont pas immédiatement les besoins des individus  Pour Menger, valeur des facteurs de production est dérivée puisqu’elle dépend des anticipations de valeur attribuée aux biens de premier rang (ceux qui satisfont directement les besoins humains) Ch. 7 - Répartition

5 1.1 La demande d’un facteur de production
 Demande d’un facteur de production est dérivée : fondée sur la comparaison entre le coût d’un facteur et la contrepartie en termes de production qu’il permet Idée clé : lien entre demande d’un facteur de production et productivité marginale anticipée de ce facteur  Mise en œuvre des hypothèses habituelles de l’analyse néo-classique (CPP, absence de rationnement, substituabilité des facteurs, productivité marginale des facteurs décroissante) Ch. 7 - Répartition

6 Conclusion 1: Demande pour un facteur de production s’établira au niveau pour lequel la productivité marginale du facteur est égale à son prix Conclusion 2: Demande pour un facteur de production est décroissante en fonction du prix Ch. 7 - Répartition

7 1.2 L’offre d’un facteur de production
 Offre d’un facteur de production est liée au coût que représente sa cession pour l’acteur qui le détient (renoncement à la satisfaction procurée par une utilisation directe du facteur : loisir ou consommation)  Offre d’un facteur de production est liée à l’utilité que procure ce facteur : application du principe d’utilité marginale décroissante Conclusion 1: Offre pour un facteur de production s’établira au niveau pour lequel l’utilité marginale du facteur est égale à son prix Conclusion 2: Offre d’un facteur de production est croissante en fonction du prix Ch. 7 - Répartition

8 1.3 La détermination du prix des facteurs de production
 Construction d’une courbe d’offre et d’une courbe de demande pour un facteur avec détermination d’un point d’équilibre correspondant au point d’intersection des deux courbes  Equilibre permet de déterminer le prix du facteur et les quantités échangées  Prix (rémunération du facteur) est lié à la rareté relative du facteur qui détermine sa productivité marginale Ch. 7 - Répartition

9 Remarque 1 : Détermination des quantités échangées sur le marché d’un facteur de production déterminera les quantités produites (application de la fonction de production) Remarque 2 : Utilisation de la fonction de Cobb-Douglas permet de montrer que, si les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginale, la totalité de la production est répartie entre les facteurs en fonction de leur apport à la production  Absence d’un résidu pouvant bénéficier à certains acteurs de la société Ch. 7 - Répartition

10 1.4 Les perturbations de l’équilibre sur le marché des facteurs de production
 Perturbations de l’équilibre sont liées à la remise en cause des conditions de la CPP  Facteurs de production ne sont alors plus rémunérés en fonction de leur productivité marginale Possibilité d’apparition de rentes économiques Facteur de production est rémunéré à un niveau différent de sa productivité Apparition de transferts de surplus entre acteurs Ch. 7 - Répartition

11 Trois grandes sources de rente :
 Rente n’est pas liée au fonctionnement du système (différence avec schéma ricardien ou marxiste) mais à l’imperfection des marchés  Rente est réversible : acheteurs et vendeurs peuvent en bénéficier selon la structure des marchés Trois grandes sources de rente : Inélasticité de l’offre d’un facteur par rapport à son prix (caractère non ou peu reproductible du facteur, inadaptations de courte période) Existence d’oligopsone ou de monopsone Impact de la réglementation (peut générer une rareté ou empêcher des fluctuations des prix Ch. 7 - Répartition

12 2- Marché du travail et salaire
2.1 Offre et demande de travail 2.1.1 La demande de travail  Demande de travail de la part de l’employeur dépend du niveau de productivité marginale du travail  Salaire du dernier travailleur embauché déterminera le salaire de l’ensemble des travailleur (substituabilité des actifs)  Interrogation critique : est-il possible de mesurer une productivité marginale individuelle du travail ? Ch. 7 - Répartition

13 2.1.2 L’offre de travail 1- Le cadre général
 Offre de travail est déterminée par l’acteur individuel : détermination de l’offre de travail est dérivée de la théorie du consommateur  Détermination de l’offre de travail correspond au résultat de la maximisation d’un panier (loisir, travail) Contrainte de budget : revenu lié au travail doit permettre de financer la consommation de l’individu Avec w salaire nominal, T temps de travail, C quantité de biens consommés, p niveau des prix Ch. 7 - Répartition

14 Condition de maximisation est liée à l’égalisation du rapport des utilités marginales du loisir et de la consommation avec le salaire réel (qui correspond au rapport des prix des biens concernés)  Question : quel est l’impact d’une hausse du salaire réel sur l’offre de travail ? Premier effet est un effet de substitution : hausse du salaire accroît le coût d’opportunité du loisir donc entraîne une hausse du temps de travail Deuxième effet est un effet de revenu : hausse du salaire permet d’augmenter les quantités consommées en réduisant le temps de travail  existence d’une indétermination sur la forme de la courbe d’offre de travail Ch. 7 - Répartition

15 Salaire réel Quantité de travail Effet revenu l’emporte sur l’effet substitution : hausse du salaire entraîne une baisse de la quantité de travail Croissance de l’offre de travail en fonction du salaire oblige à considérer le loisir comme un bien « inférieur » dont l’élasticité-revenu est négative Hausse du salaire réel entraîne une hausse de la quantité de travail Ch. 7 - Répartition

16 2- Les développements de l’analyse
 Réponses à certain nombre d’interrogations critiques sur le raisonnement néo-classique Question du choix du travailleur est traitée à l’échelle du ménage (G. Becker) avec la distinction entre des actifs « primaires et « secondaires » Prise en compte du paradoxe du travail féminin : hausse du taux de salaire entraîne une hausse de l’activité féminine mais une baisse du temps de travail chez les femmes avec un emploi qualifié et bien payé Ch. 7 - Répartition

17 Question des différences de salaires
Principe du capital humain (G. Becker) Théories de la discrimination : acteurs acceptent une certaine baisse de salaires pour ne pas travailler avec certaines catégories, employeurs préfèrent surpayer certains salariés ou disposent d’une mauvaise information Théories de la segmentation du marché du travail (sens néoclassique) : faible mobilité intersectorielle entraîne des écarts de salaires liés aux différences de productivité entre secteurs Ch. 7 - Répartition

18 2.2 L’équilibre sur le marché du travail
2.2.1 La détermination de l’équilibre  Equilibre se détermine par confrontation de l’offre et de la demande  Détermination simultanée du salaire et de la quantité d’emploi  Equilibre est un équilibre de plein emploi : tous les actifs souhaitant travailler au taux de salaire en vigueur peuvent le faire (chômage ne peut être que volontaire) Ch. 7 - Répartition

19 2.2.2 Les perturbations de l’équilibre
Rôle négatif de l’intervention publique : fixation d’un salaire minimum doit dans le cadre néo-classique entraîner un déséquilibre sur le marché (voir chapitre 6) On est, par là, fondé à penser que la cause immédiate du chômage généralisé – non la cause profonde dont nous parlerons tout à l'heure – consiste dans le défaut d'adaptation des salaires au niveau général des prix. S'il a sévi en Angleterre une crise sans précédent dans l'histoire, c'est que la baisse des prix n'y a été suivie que tardivement par la baisse des salaires – et qu'après stabilisation, à la fin de 1921, le pourcentage d'augmentation des salaires par rapport à l'avant-guerre, est resté trop élevé relativement au pourcentage d'augmentation des prix. Aussi nous bornons-nous à affirmer ici que, le chômage diminuant quand diminue le rapport moyen salaires/prix, l'existence en Angleterre de plus d'un million de chômeurs indique que ce rapport n'a pas assez diminué pour que l'indice du chômage revienne aux environs de sa valeur d'avant-guerre. Ch. 7 - Répartition

20 Elle nous montre, en effet, que pendant les années 1923,1924 et 1925 l'indice des salaires et l'indices des prix ont été sensiblement stabilisés dans une période où le nombre des chômeurs restait élevé en Angleterre, variant entre les limites extrêmes de en mars 1924 et en août Il est très curieux, et en apparence contraire à toutes les lois économiques, que le niveau des salaires ait pu rester stable, alors que l'offre de travail dépassait aussi sensiblement la demande de main d'œuvre. L'anomalie, toutefois, n'est là qu'apparente, et l'explication s'en trouve immédiatement dans les conditions mêmes dans lesquelles elle a pris naissance. La discipline des trade-unions en premier lieu est, en Angleterre, exceptionnellement puissante et le régime du contrat de travail collectif plus généralise que partout ailleurs. La tradition, toutefois, eût été insuffisante à maintenir la résistance des ouvriers sans travail aux inévitables mouvements de salaires si une politique de subsides aux chômeurs, aussi généreuse que coûteuse pour le pays, n'avait permis à ceux-ci de rester indéfiniment inoccupés plutôt que de transgresser les instructions syndicales. On est ainsi conduit à cette conclusion, qu'à partir du moment où les prix ont été stabilisés en Angleterre, c'est d'une part la puissance traditionnelle des syndicats anglais, obstacle à l'adaptation des salaires aux conditions nouvelles nés de l'appréciation monétaire, d'autre part la politique de secours aux chômeurs, condition nécessaire du maintien de la discipline syndicale, qui ont été la cause profonde de la subsistance en Angleterre d'une crise qui ne paraît pas en voie d'atténuation. Jacques Rueff – Les variations du chômage en Angleterre – Revue Politique et Parlementaire – décembre 1925 Ch. 7 - Répartition

21 Question des syndicats
Analyse du système du « closed shop » : marché du travail devient alors un monopole bilatéral Syndicat peut imposer un niveau de salaire minimum à l’employeur : conséquences négatives sur l’emploi Possibilités de négociation entre les deux acteurs avec prise en compte d’une fonction d’utilité syndicale combinant niveau de salaire et quantité d’emplois : négociation peut prendre une forme plus ou moins conflictuelle Ch. 7 - Répartition

22 3- La détermination du taux d’intérêt
 Prise en compte d’une dimension intertemporelle dans le choix du détenteur de capital : maximisation de l’utilité sur deux périodes de temps Choix de l’épargne (donc de l’offre de capital) suppose une compensation à la perte d’utilité immédiate (préférence pour le présent) : taux d’intérêt Offre d’épargne apparaît alors comme une fonction croissante du taux d’intérêt  Demande de capitaux par le producteur est lié à la productivité marginale du capital ; demande de capital est décroissante par rapport au taux d’intérêt sous l’hypothèse de productivité marginale décroissante du capital Ch. 7 - Répartition

23 Le taux d’intérêt (revenu du capital)
Confrontation de l’offre et de la demande de capitaux permet de déterminer simultanément : Le taux d’intérêt (revenu du capital) Le montant de l’épargne et de l’investissement N. B. : la détermination du montant de l’épargne permet au niveau macroéconomique de connaître les ressources consacrées à la consommation Le taux d’intérêt ressort de l’économie réelle et n’est en aucun cas un phénomène monétaire (hypothèse de dichotomie entre secteur réel et secteur monétaire) Ch. 7 - Répartition


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