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Histoire d’art islamique Quartier AL HABOUS. Quartier Habous à Casablanca Une nouvelle médina Par Salaheddine boussetta Khalid assari Wafae dahbi Amal.

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1 Histoire d’art islamique Quartier AL HABOUS

2 Quartier Habous à Casablanca Une nouvelle médina Par Salaheddine boussetta Khalid assari Wafae dahbi Amal madioune Hamza chekkar Naima nassiri Encadré par Dr SEDKI ALAOUI MONSSEF(ENSAD) Académie des arts traditionnel HASSAN 2 Casablanca

3 plan Introduction chapitre 1. Typologies architecturales et présentation du quartier habous. 3.1. Aperçu historique 3.2. Description chapitre 2. Analyse des corpus définis Amal medioune : Massjid AL MOHAMADI Hamza chekkar : Palais royal Khalid assari : Conseil Régional Casablanca - Settat Naima nassiri : Librairies Salaheddine Boussetta : Mahkamat pacha Wafae dahbi :Massjid MOULAY YOUSSEF 3

4 Introduction L’art, un terme commun dans tout le temps au sein de toutes les civilisations, dans le terme générale l’art regroupe les œuvres humaines destinés à toucher les sens et les émotions du public, il peut s’agir aussi bien de peinture que sculpture, vidéo, photo,… Selon TOLSTOI «l’art est une grande chose, c’est organe vital de l’humanité qui transporte dans le domaine du sentiment les conception de la raison. Par observation on trouve que l’art absorbe tous, il est intégré à plusieurs domaines, l’art et l’architecture cette rencontre ne peut être réduite à une relation de lieu, à la confrontation de la toile et du mur ». Dans le monde musulman, l'architecture est le reflet aussi bien de la mémoire collective que du système normatif des musulmans, c'est-à-dire d'une mentalité dominante. L'organisation et la grammaire spatiales sont le produit de la culture. sociale des peuples et répondent à un ordre architectural et urbanistique codifié par une structure sémiotique, à l'image de norme dominante (Stambouli, 1996). Les dynasties marocaines étaient excellentes dans ce point, tell que les monuments historique reflètent une symbiose exceptionnelle du rapport art-architecture. On atteste alors un manque, pour ne pas dire une absence manifeste de référentiel épistémologique concernant les spécificités culturelles, architecturales et esthétiques. Car si la transmission d'une culture se fait essentiellement à travers le vécu et la mémoire collective, il est non moins vrai qu'un phénomène de déperdition de l'essence et de confusion progressive doit être sérieusement pris en considération afin d'en annuler - ou tout du moins d'en réduire -les effets appauvrissants

5 Typologies architecturales et présentation du quartier habous. Aperçu historique La réalisation de ce quartier demande à être resituée dans le contexte politique du Protectorat. Car son existence tient en grande partie à l’intérêt tout particulier du maréchal Lyautey pour le développement urbanistique de Casablanca. C’est en 1912 que Lyautey est nommé Commissaire Résident Général de la France au Maroc. Le contexte international détermine les autorités françaises à l’investir de pouvoirs quasi discrétionnaires. Lyautey se retrouve à la tête d’un pays qu’il considère, selon son propre aveu, comme sa « maison ». Il va jusqu’à filer la métaphore filiale pour définir les sentiments qui l’animent quand il se déplace sur l’immense chantier qu’est devenu Casablanca : « Quelle place tient Casablanca dans mes préoccupations et mon affection, il est vraiment superflu de le dire, puisque depuis neuf ans, il ne s’y pose pas un moellon, il ne s’y ouvre pas une voie dont je ne suive la naissance avec, si j’ose dire, un amour paternel. » Très vite il s’inquiète de l’afflux des migrants qui se pressent aux portes de la « maison nouvelle » : « C’est une place difficile pour l’Administration que je préside d’aménager la place pour un public qui entre à flots et pour qui la maison nouvelle, à peine ouverte, est déjà trop étroite. » Les Européens se voient interdire de venir s’installer dans la médina que Lyautey assimile à la maison sacrée des ancêtres. Pour accomplir sa mission de bâtisseur, Lyautey va s’inspirer des idées du Musée Social et faire appel à ses membres les plus compétents.

6 Description Plan de sol

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8 Analyse des corpus définis Wafae Dahbi Massjide Moulay Youssef (1921-1923)

9 Introduction La création de la nouvelle médina de Casablanca fut l’occasion pour les Sultans du XXe siècle de renouer avec la tradition de bâtisseurs de mosquées des grandes dynasties marocaines. La mosquée Moulay Youssef — la première d’une longue série — est inaugurée avec faste en 1923 par le Sultan dont elle porte le nom. Le minaret de cette mosquée est d’inspiration almohade. Sa silhouette rappelle celle de la Koutoubia, que Cadet a restauré, chef-d’œuvre de l’architecture almohade édifiée par Yacoub el-Mansour en 1196. Cadet étudie particulièrement les ouvertures et l’ornementation, sachant que dans l’art religieux maghrébin, c’est le minaret qui donne à la mosquée son style, qui en est la caractéristique extérieure. Comme la plupart des mosquées marocaines, le minaret de la mosquée Moulay Youssef est quadrangulaire. La salle des prières se compose de trois nefs perpendiculaires au mirhab de chaque côté de la nef axiale, plus large, et d’une nef transversale le long du mur de la qibla. Des annexes prolongent les nefs latérales extrêmes le long du sahn. Ce dernier, de forme rectangulaire, a été fermé, il y a quelques années. Les nefs sont couvertes d’une toiture à deux pentes et les plafonds sont en charpente, de type berchla, décorée de motifs géométriques entrelacés peints ou sculptés.

10 Les matériaux et techniques utilisés Au Maroc, la tradition en vigueur depuis des temps immémoriaux concernant le statut des artistes ou artisans continue à perdurer au début du xxe siècle : ces derniers interviennent en tant que représentants d’une collectivité qui se réfère à des standards esthétiques institutionnalisés. Autrement dit, ils n’agissent pas, du moins officiellement, comme des individus libres de créer comme bon leur semble. La majorité des productions architecturales de l’art islamique sont régies par trois grandes thématiques : l’ornement végétal, la géométrie et la calligraphie. Les dessins floraux (pommes de pin, feuilles, palmes et palmettes, fleurons, etc.) sont très stylisés et deviennent des éléments de configuration abstraite qui finiront par se transformer en arabesque florale ou tawriq. Le tawriq fait appel au geste et au graphisme des courbes et s’accommode plus facilement avec la technique du plâtre ciselé. Le tastir est une décoration polygonale à base de droites. Les motifs géométriques, très utilisés dans toutes les disciplines artisanales, mettent en jeu des éléments qui se multiplient à l’infini. Sous forme de réseaux fondés sur le carré et le cercle se déploient en arabesques complexes polygones, trigones, étoiles et octogones. Pour le décor calligraphique, la troisième thématique, il se répartit entre deux styles en architecture, le style cursif souvent associé au décor floral (on en trouve un exemple dans l’encadrement du mihrâb de la mosquée Moulay Youssef ) et le style coufique aux caractères plus géométriques. Un bandeau horizontal mêlant les deux styles surmonte le mihrâb de la mosquée Sidi Mohammed. La fonction de la calligraphie est en général destinée à la transmission d’une information sur le bâtiment. Mais elle peut aussi transcrire de la poésie ou des passages du Coran.

11 Le bois : le cèdre de l’Atlas à l’honneur Le cèdre de l’Atlas (l’arz), le bois le plus exploité au Maroc, correspond par ses propriétés aux impératifs des pratiques ancestrales de l’artisanat marocain. Selon sa destination, les artisans ont le choix entre trois espèces de bois de cèdre : le cèdre réservé aux poutres, le cèdre plus propice aux décorations peintes, et enfin le cèdre le plus recherché, à la fois massif et tendre, utilisé pour les sculptures et les ouvrages magistraux. Le cèdre de l’Atlas, lorsqu’il est totalement sec, est un bois qui ne nécessite aucun vernis ou traitement. Sa réputation d’être inaltérable est indiscutable. Pour toutes ces raisons son emploi est privilégié dans les hammams parce qu’il ne craint pas les amplitudes de température. On prête à son odeur, appelée joliment par les artisans « senteur (nesma) du bonheur », la capacité de calmer les angoisses de celui qui la respire. Aux dires des maâllems, quarante ans au moins doivent s’écouler pour que le cèdre « comprenne » qu’il a été « coupé de sa mère ». C’est dans la forêt Hjiret, sur la route de Midelt que pousse la meilleure variété de cèdre du Maroc. Ce dernier présente une qualité de bois subtile et oléagineuse. Les autres espèces se situent dans les forêts de Khénifra et d’Azrou. L’autre bois que l’on trouve au Maroc, le thuya ou arar, est réservé aux meubles et aux objets de la vie courante. Le bois, surtout lorsqu’il est utilisé pour les portes (celles au décor floral de la Mahkama), les balustrades, les moucharabiehs ou les plafonds, est non seulement sculpté, mais également décoré de peintures (zouaq). Dès 1923, le cèdre est mis à contribution pour

12 Le cadran solaire de la mosquée Moulay Youssef Ce cadran était à l’origine à l’air libre avant que le sahn de cette mosquée ne soit recouvert d’une toiture, il y a quelques années. Il ne fonctionne donc plus et a d’ailleurs perdu son « style » ou aiguille. Brion et Cadet reprennent ici une tradition de l’architecture religieuse arabe, celle des horloges solaires. Cette tradition, héritée de la civilisation gréco-romaine, apparaît dans les pays musulmans bien avant qu’elle ne s’installe en Occident vers le xiv e siècle. Très tôt, vers le ix e siècle environ, les Arabes utilisent des cadrans solaires, en particulier au Maghreb, puis en Andalousie. À l’origine, ces cadrans, situés sur des panneaux horizontaux ou verticaux, servaient à lire l’heure temporaire grâce à l’ombre d’une tige portée sur des graduations. Les astronomes arabes vont développer la science des cadrans et mettre au point un cadran à style polaire, c’est-à-dire dont l’indicateur d’ombre est incliné parallèlement à l’axe de rotation de la terre, et donc dirigé vers le pôle céleste. Cette innovation a permis d’obtenir une indication précise et constante des heures égales à 60 minutes toute l’année. Dès le x e siècle, comme dans la grande mosquée de Kairouan en Tunisie, des cadrans de ce type sont mis en œuvre. On en retrouve dans les mosquées marocaines, ces dernières étant souvent assujetties à l’autorité d’un astronome pour le calcul des heures de prière, telles la Qaraouyine, les mosquées Kbir ou el- Hamra à Fès. Dans son livre sur Les mosquées de Fès et du Nord du Maroc (1937), l’architecte Boris Maslow signale que les cadrans solaires sont souvent placés sur une terrasse à proximité de la pièce réservée au muezzin qui s’en servait pour l’appel à la prière. Cadet fera également installer un cadran dans la mosquée Sidi Mohammed ben Youssef et indique même sur le plan qu’il a réalisé de cette mosquée un « escalier de l’astronome ». Il a visiblement voulu rendre hommage aux savants arabes en réintroduisant des horloges solaires à une époque où elles n’avaient plus lieu d’être.

13 Hamza chekkare palais royal

14 Chaque art ou science a des règles sur lesquelles il est basé, et l'art de la décoration comprend un ensemble de règles dérivées principalement des éléments de la nature, et son but est de donner à l'architecture une connotation esthétique et créative qui éblouit le spectateur.

15 L'aspect en forme d'étoile remonte à certaines peintures datant de la période sumérienne Certains chercheurs attribuent aux origines de l'étoile huit étant à son origine un symbole du soleil, et plutôt le dieu du soleil chez les anciens Irakiens. Une étoile à huit branches est composée de 8 sommets pointus, et la forme simple d'une étoile à huit branches est facilement dessinée en alignant deux carrés l'un sur l'autre avec l'un d'eux incliné à un angle de 45 degrés. L'étoile huit a de multiples formes et styles, de l'étoile simple à l'étoile complexe avancée, et c'est l'une des premières formes sous lesquelles les étudiants commencent à apprendre à dessiner des décorations géométriques. L'étoile à huit branches s'appuie sur des principes mathématiques et techniques pour tracer des lignes, définir des angles et développer la forme de l'étoile à travers plus de lignes ou de cercles de guidage.

16 Salaheddine Boussetta Mahkama du Pacha

17 Présentation de corpus L’histoire du Mahkama du Pacha L’ensemble de la Mahkama (Palais de justice en arabe) fut érigé par, Auguste Cadet, un architecte au talent hors-pair qui a consacré sa carrière au Maroc. Après 11 ans de chantier, l’édifice voit enfin le jour en 1952. Le manque de matériaux à la construction, dû à la seconde guerre mondiale, est la principale raison de ce retard. À ce titre, la Mahkama du Pacha était considérée comme le plus grand chantier du monde, à cette époque. Cependant, la défaillance en matériaux a permis à l’architecte d’utiliser le matériel et le savoir-faire local. De ce fait, on ramena les pierres dures de Ben Slimane et de Bouskoura. Les zelliges et tuiles vertes, furent rapportés de Fès. Le marbre fut ramené d’Oued Yquem, quant au bois de cèdre il provenait des forêts d’Itzer. Puis, on importa du plâtre de Safi pour le sculpter et le cuire dans les fours d’Asni. De ces années de patience et de cette richesse artisanale, en résulte un superbe bâtiment qui ravit la vue de tous les passants. Bâtit sur 6000m², le bâtiment dressé sans fer ni ciment, abritait le tribunal des musulmans et accueillait, par la même occasion, les invités du Pacha.

18 Mahkama du Pacha: Plan du sol

19 Analyse AU cours de notre visite au sein de Mahkama on observe des motif florales cloisonnés sculptés dans le bois que ça soit dans le revêtements des murs ou les portes. Dans le décor épigraphique et dans le décor floral, les formes s'amenuisent: les lignes restent belles. Le koufique abandonne les formes trapues des siècles précédents : ses hampes s'étirent et se terminent par un fleuron. Souvent même elles se compliquent de tresses et viennent former, en haut du champ épigraphique, tout un registre d'ornements postiches. Le koufique en vient même à former d'immenses arcatures: de plus en plus il s'éloigne de la majestueuse écriture du XII° siècle. Les types de la palme sont moins nombreux qu'au XII° siècle: ils se réduisent à quelques-uns. Partout c'est une accumulation de formes presque semblables. Le perpétuel mouvement de ce décor floral peut un instant faire illusion: il n'est plus qu'un jeu de fond calligraphique qui accumule des formes presque semblables.

20 Le modelé au moins est l'objet d'un souci nouveau. On conserve la palme lisse qui permet de faire jouer à la surface du décor des lumières pures. L’ornementation végétale tend dans sa création et sa perception à exprimer l’attitude de l’art islamique envers la nature, l’intention ici est d’observer les phénomènes de la nature dans le but d’appliquer les principes aux œuvres artistiques. L’art islamique à travers l’ornement a expérimenté les potentialités illimitées de la symétrie (bilatérale ou multilatérale). Ce concept n’est pas seulement lié aux notions de proportions générales et à l’équilibre des structures mais à un niveau supérieur renvoie à l’idée de l’ordre et la régularité des phénomènes dans leurs successions suivant des périodes constantes. Les arrangements ornementaux sont une expression de ces principes ordonnateurs, qui leur permettent de se développer continuellement sur les surfaces.

21 Khalid Assari La conseil régional de Casablanca Settat

22 Dans la plupart des civilisations, l’étoile à huit branches représente un astre (lune, soleil, planète, étoile, comète, etc.) Les plus anciennes étoiles à huit branches sont attestées en Mésopotamie, dans la civilisation babylonienne, où elles sont le symbole de la déesse Ishtar, déesse de l’amour, de la procréation et de la guerre, qui régit la vie et la mort. Ishtar représente la planète Vénus, l’étoile du Berger. Pour certains, le nombre 8 associé à Ishtar évoquerait le fait que la planète Vénus a un cycle de huit ans en astronomie Dans des civilisations du monde entier, comme chez les Indiens du Canada, l’étoile à huit branches représente le soleil rayonnant dans toutes les directions. A noter que beaucoup d’ex-républiques de l’Union soviétique, aujourd’hui indépendantes, utilisent dans leurs drapeaux une étoile à huit branches symbolisant le soleil (par exemple le drapeau de la république d’Udmurtia). Les nationalistes et nazis, imprégnés de paganisme et de mythe solaire, mettent aussi en avant cet aspect du symbole (croix dite celtique, etc…) Enfin, il faut noter la présence de l’étoile à huit branches sur le 17 e arcane du tarot, l’étoile, symbole de l’aide (connaissance, rédemption) venue du ciel. Dans l’art religieux. La signification architecturale. -la mosquée Al-Aqsa. Dans l’Islam, il est dit que huit anges supportent le trône de Dieu. Plusieurs mosquées ont un plan fondé sur le chiffre 8, et notamment la mosquée Al-Aqsa ou du rocher, qui se trouve à Jérusalem sur l’emplacement supposé du temple de Salomon. Par exemple, l’Église de l’Hôpital St-Blaise, au pays basque, a une coupole faite de huit parties, de même que l’Église Ste-Croix d’Oloron Ste-Marie. On dit parfois que ces édifices sont sous influence architecturale islamique. Les Templiers ont également construit des églises octogonales. Selon certaines sources, ils s’inspiraient peut-être de la mosquée du dôme du Rocher dont ils croyaient le plan conforme à celui du temple de Salomon.

23 -la ville idéale de Filarete. A partir de la Renaissance, la forme de la croix à huit pointes est donnée à des plans de cité idéale, notamment par l’architecte Filarete. -les forts de Vauban. Il faut aussi noter que pour Vauban l’étoile à huit branches était une des formes les plus abouties de la fortification, celle qui permettait d’offrir le moins de prise possible aux projectiles ennemis. -Contexte scientifique du motif Analyse du panneau et de l'espace plafond Une première lecture panoramique intérieure révèle un recouvrement total de plafond: bois se succèdent L'ensemble du revêtement plafond suggère un assemblage symétrique ou asymétrique de surfaces. La figuration du panneau échappe ainsi à une imitation de la réalité et recherche une certaine harmonie par effets d'équilibres visuels. La juxtaposition et la répétition de ce contraste pluriel accentuent le mouvement originel suggéré par l'octogone et offre une configuration d'une entité dynamique, qui provoque un effet de vibration optique. La représentation figurative suggère des fleurs et des végétaux jaune, bleus, noirs et Blancs, mais aucun d'eux n'existe dans la réalité, leur figuration ne reposant de toute façon Pas sur le réalisme des couleurs. L'accord et le choix de ces couleurs rejoignent l'idée du Concept d'esthétique musulmane : équilibre et harmonie de la composition dépendent Essentiellement des différents rapports internes. L'espace autonome explore rythmes, mouvement et radiation par répétitions de Modules et par variations et accords de couleurs. Le monde représenté suggère jardins, Végétaux, étoiles, faisant allusion à un paradis, à un cosmos, à un monde conçu d'après une Mentalité musulmane commune.

24 Conclusion Nous avons présenté au début de cette recherche les caractéristiques et les différents concepts esthétiques qui s'appliquent au bois marocain: l'ornement céramique se révèle un ensemble régi par un principe d'invraisemblance. Ces caractéristiques se retrouvent matérialisées dans une esthétique d'ambiguïté qui tient compte à la fois du sujet représenté mais aussi des rapports internes de l'œuvre que seuls les initiés peuvent déchiffrer. Cette recherche a révélé d'autres formes de présences et d'usages de cet ornement. Confirmant notre constat de départ, la présence du bois peint est aujourd'hui plus fréquente à l‘intérieur des demeures et se présente différemment dans les extérieurs. À la lumière de l'analyse de nos observations de web photos, il s'avère que l'ornement est aujourd'hui élément identitaire, sujet à différentes interprétations. Tiraillé entre architecture traditionnelle au sein de laquelle l'ornement constitue un élément central, sinon l'élément le plus important, et une architecture moderne ouverte sur le monde actuel et sujette à de multiples influences étrangères, l'ornement bois perd son sens originel, répondant à des visions et des conceptions différentes, ne s'appuyant plus sur des principes traditionnels. Une mémoire de l'objet, attachée à l'image d'une tradition dénude alors l'ornement de son sens esthétique. Il devient décor au sens péjoratif du terme et un simple objet de référence au patrimoine.

25 Bibliographie - ALLEN, 1. (1988) Designer's guide to Japanese patterns: Original book concept by Takashi Katano, San Francisco, Chronic1e Books. -Baker, Patricia L. Islam and the religious arts. London, Continuum, 2004. 300 p. (Religion and the arts). -CRITCHLOW, K. n976) Islamic patterns: an analytical and cosmological approach, London, Thames and Hudson ed. -GARDET, L. (1978) L'Islam: religion et communauté, Paris, Desclée de Brouwer, 3e éd. -GRABAR, O. (1996) Penser l'art islamique: une esthétique de l'ornement. Institut du Monde Arabe, Paris, Albin Michel. -Liebich, Hayat Salam L'art islamique : bassin méditerranéen. Paris, Flammarion, 1990. 63 p. (La grammaire des styles). -Gislhaine Meffre, Bernard Delgado Quartier Habous à Casablanca Une nouvelle médina dans la métropole


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