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Généalogie de la morale
Nietzsche
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DEUXIEME TRAITE : La « faute » et la « mauvaise conscience »
Les notions abordées sont : La faute La justice Le ressentiment
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Donc : sa faute = ne pas tenir ses engagements
L’homme est un animal, mais différent des autres grâce à sa capacité à promettre (= fiabilité, garantie, notion d’avenir) Promis ! Donc : sa faute = ne pas tenir ses engagements
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I. Les origines de la faute et les premiers châtiments
La relation créancier / débiteur Faute = Dette Relation entre le créancier et le débiteur : fondée sur une promesse → le débiteur offre une garantie et gage sur quelque chose qu’il a en sa possession. Si le créancier ne reçoit pas l’équivalent de ce qu’il a prêté à son débiteur, il va chercher à obtenir une compensation.
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Equivalence satisfaisante
Les conséquences : la souffrance comme compensation Si le débiteur ne peut pas régler sa dette de manière matérielle (argent, terre…), le créancier a la possibilité de dominer le débiteur. Faire le mal ↓ Plaisir Equivalence satisfaisante
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Ressentiment → Justice
L’apparition de la justice Le créancier abusé par le débiteur souhaite punir l'injure faite par le fautif. Donc : Ressentiment → Justice Afin que la haine ne se déverse pas directement sur le fautif.
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L’homme tend à limiter l’extériorisation de sa haine.
Mais cette justice n’est valable que lorsqu’il s’agit de matériel, si l’injure touche d’autres aspects → retour des hostilités envers le fautif La justice devient « une continuation de l’injure subie », une vengeance. L’homme tend à limiter l’extériorisation de sa haine.
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II. Pacification de « l'animal » homme : évolution de la souffrance
Le sentiment de honte au regard de la cruauté Au fil des siècles, l'homme éprouve de la honte au sujet de sa propre cruauté. Autrefois de notoriété publique, la violence est maintenant proscrite. Dégoût de l’homme face à ses instincts
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« Invention » des divinités
But : bannir la souffrance clandestine Regard des dieux sur les hommes (surveillent leur comportement moral) ↓ Ceux-ci redoutent de faire le mal
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Le châtiment et la mauvaise conscience
But premier du châtiment : que le coupable se rende compte de l'ampleur de son erreur (mauvaise conscience, remords). Mais effet inverse : Endurcissement du coupable Aiguisement du sentiment d’exclusion Accroissement de la force de résistance Incompréhension de la part du coupable de la gravité de ses actes (il endure les mêmes sortes d’action)
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III. L’intériorisation de l’homme et ses conséquences
La mauvaise conscience Mauvaise conscience : décrite comme une « maladie grave » qui atteint l'homme à un tournant de son existence : l'intériorisation. Tous les instincts qui agissaient sur le monde qui l’entoure se retournent contre lui car le monde est désormais plein d’exigences ↓ Souffrance causée par lui-même, et non plus par le monde et les autres.
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L’origine de la mauvaise conscience
Contexte : Une tyrannie La majorité est oppressée par une minorité qui ne connait pas le sentiment de la faute. ↓ Naissance de la mauvaise conscience chez la majorité. « Cet instinct de liberté refoulé, rentré, renfermé au-dedans, et qui ne se décharge et se déchaine finalement que sur soi-même »
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Relation Hommes/Divinité Relation Débiteur/Créancier
La conscience de la dette éternelle Relation Hommes/Divinité = Relation Débiteur/Créancier → L’homme est redevable à dieu pour par exemple le monde, les bonnes choses qui surviennent etc… Il lui est redevable pour l’éternité.
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TROISIEME TRAITE : Que signifient les idéaux ascétiques ?
L’ascétisme (syn. Austérité) : recherche de la libération de l’esprit par la mortification des sens. Privation ou abstinence (nourriture, sexualité…) ↓ Sorte de perfection spirituelle (vérité, bonheur, sagesse…)
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Enonciation des différentes formes d’ascétisme
Pour le philosophe : « quelque chose qui tient du flair et de l’instinct des préalables les plus propices à la haute intellectualité » Pour les femmes : « une séduction de plus » Pour les prêtres : « une tentative, un instrument qui assure leur puissance » → L’idéal ascétique cherche à tendre vers une perfection spirituelle par une forme de renonciation.
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I. L’artiste, un ascète ou non ?
L’exemple de Richard Wagner Rends hommage à la chasteté à la fin de sa vie, seulement donc, après la privation. L’ascétisme n’a donc en soi aucune importance pour les artistes. Nietzsche explique cela par un manque de manière de penser, de sa philosophie propre, le fait de se fier à d’autres « points d’appui, une autorité déjà établie ».
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Référence à Shopenhauer
II. Le philosophe Référence à Shopenhauer Beau = calmant de la souffrance due au vouloir (« calmant du vouloir », du désir) Mais : la création du Beau nécessite une vie ascétique Il est dans l’intérêt de « l’homme torturé qui échappe à la torture » L’idéal ascétique = échappatoire à la torture ?
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Mais la torture peut plutôt permettre de persévérer dans le vie, elle permet l’expression de la puissance. Idéal ascétique = apparence qui a permis au philosophe d’exercer sa philosophie, d’exister. Exemple de la femme qui serait un obstacle pour le philosophe : l’ascétique resterait célibataire, mais n’en tirerait qu’une satisfaction égoïste.
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III. Le prêtre ascétique
Vision ascétique de la vie actuelle comme un passage vers une autre existence. ↓ Introduction de la notion de pêché : « Mauvaise conscience animale », ressentiment de l’homme qui veut se punir lui-même, après avoir commis une faute, avant que ce ressentiment se tourne vers les autres.
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Son idéal ascétique comporte un caractère nihiliste.
Désir de puissance du prêtre → il domine les pêcheurs qui ont besoin de son aide : leur recommande quoi faire etc… Ce désir en masque un plus profond : Nietzsche le désigne en fait comme un « négateur », un être hostile à la vie. Son idéal ascétique comporte un caractère nihiliste.
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Refus et « dégoût de l’homme »
Le nihilisme Négation de l’être, volonté de néant. Monde dénué de toute signification ou de toute valeur. On peut y voir : - Du pessimisme : les valeurs, croyances, morales que les hommes ont tendance à considérer n’ont plus aucune signification → sentiment de mal-être → envie d’autodestruction et de néant, de mort. Refus et « dégoût de l’homme »
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→ Le nihilisme chez les prêtres :
- Du scepticisme : nie toute valeur et toute croyance, doctrine dont le dogme principal est de douter, de n’affirmer rien; rejet du monde tel qu’il est. → Le nihilisme chez les prêtres : Le prêtre désir en fait la cessation de la souffrance. Il ressent la souffrance des autres →Il souffre lui-même → Volonté de s’anéantir soi-même → Répercussion de cette volonté sur le monde
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IV. Que nous apporterait l’idéal ascétique ?
Cette critique de l’idéal ascétique est en fait une critique du christianisme et des ses croyants. L’ascétisme religieux et la science seraient dans la continuité l’un de l’autre : vérité inatteignable dans les deux cas. Idéal ascétique = but pour l’homme, mais la volonté d’existence de Dieu donnerait des valeurs négatives
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L’idéal ascétique en tant que recherche de la vérité n’est pas condamné par Nietzsche, il condamne le fait qu’il aboutisse à l’existence de Dieu, inculquant à l’homme des valeurs négatives.
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