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Publié parJohanne Klein Modifié depuis plus de 10 années
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Cinq grandes périodes qui ont marqué l’histoire de la CFDT
Support 5 De 1964 à 1977 La recherche d’une nouvelle identité syndicale: entre réformisme et radicalisme De 1886 à 1945 La conquête de la légitimité confédérale De 2003 à aujourd’hui Un projet syndical au service d’une société plus juste, plus solidaire et plus libre. De 1977 à 2003 La resyndicalisation à l’épreuve des faits De 1945 à 1964 La conquête de la légitimité ouvrière et la constitution de la CFDT
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De 1886 à 1945: La conquête de la légitimité confédérale (1)
La naissance du syndicalisme catholique Les premiers syndicats de salariés catholiques naissent avec la législation du syndicalisme en France (1884). C’est le cas du SECI (Employés du Commerce et de l’industrie) qui deviendra, en 1913, fédération française des syndicats employés catholiques; c’est le cas aussi de syndicats féminins. Le choix d’un syndicalisme chrétien La naissance du syndicalisme catholique: Les premiers syndicats de salariés catholiques naissent avec la législation du syndicalisme en France (1884). C’est le cas du SECI (Employés du Commerce et de l’industrie) qui deviendra, en 1913, fédération française des syndicats employés catholiques; c’est le cas aussi de syndicats féminins. Le choix d’un syndicalisme chrétien: Création de Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), en nov. 1919, pour faire face « au danger révolutionnaire bolchevique ». Le qualificatif de « chrétien » est préféré à « catholique » pour tenir compte des protestants, mais la référence à l’Encyclique Rerum Novarum demeure. La CFTC se développe peu à peu dans l’industrie. Face au refus de négocier des employeurs, la CFTC participe à un certains nombre de grèves, même si sa préférence se porte sur la conciliation et l’arbitrage. Novembre 1919: Création de Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) pour faire face « au danger révolutionnaire bolchevique ». Le qualificatif de « chrétien » est préféré à « catholique » pour tenir compte des protestants, mais la référence à l’Encyclique Rerum Novarum (doctrine sociale de l’église catholique de 1891 du pape Léon XIII) demeure. Face au refus de négocier des employeurs, la CFTC participe à un certains nombre de grèves, même si sa préférence se porte sur la conciliation et l’arbitrage.
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De 1886 à 1945: La conquête de la légitimité confédérale (2)
Un syndicalisme différent dans la France de l’entre-deux-guerres En Mai 1936, la CFTC lors de son congrès affirme le bien-fondé des revendications des salariés et engage les adhérents à participer au mouvement. 1937, adhésion à la CFTC du SGEN, qui n’a pas de référence à la doctrine sociale chrétienne. Un syndicalisme différent dans la France de l’entre-deux-guerres: En Mai 1936, la CFTC lors de son congrès affirme le bien-fondé des revendications des salariés et engage les adhérents à participer au mouvement. Le combat de 36 permet à la CFTC de doubler ses effectifs, avec l’émergence de nouveaux militants issus de la JOC. 1937, adhésion à la CFTC du SGEN, qui n’a pas de référence à la doctrine sociale chrétienne. La légitimité de la résistance: 1940, le gouvernement de Vichy décide de la dissolution des confédérations. Trois dirigeants de la CFDT avec neuf homologues CGT publient « le manifeste des douze », première expression de la résistance syndicale. La participation à la résistance de nombreux responsables et de militants CFTC lors de la seconde guerre, permet à la CFTC de s’imposer comme une organisation représentative. La légitimité de la résistance 1940, le gouvernement de Vichy décide de la dissolution des confédérations. Trois dirigeants de la CFDT avec neuf homologues CGT publient « le manifeste des douze », première expression de la résistance syndicale. La participation à la résistance de nombreux responsables et de militants CFTC lors de la seconde guerre, permet à la CFTC de s’imposer comme une organisation représentative.
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De 1945 à 1964 : La conquête de la légitimité ouvrière et la constitution de la CFDT (1)
Une nouvelle génération Une nouvelle génération de militants issus de 36 et de la résistance accède à des postes de responsabilité. Ils souhaitent ouvrir l’organisation pour construire une grande confédération démocratique capable de présenter une alternative à la CGT « Reconstruction » et les affrontements internes Une nouvelle génération Une nouvelle génération de militants issus de 36 et de la résistance accède à des postes de responsabilité. Ils souhaitent ouvrir l’organisation pour construire une grande confédération démocratique capable de présenter une alternative à la CGT « Reconstruction » et les affrontements internes Dès les premiers congrès de l’après guerre, une opposition se manifeste dans la CFTC : une «minorité» se veut force de proposition, pour infléchir l’orientation de la centrale quand elle le juge utile. Elle s’appuie sur les groupes «Reconstruction» La conquête de l’autonomie Autonomie vis à vis du politique : le congrès de 1946, la CFDT sous l’impulsion de Paul Vignaux adopte le principe de non cumul des mandats politiques et syndicaux. Autonomie vis-à-vis de l’ Eglise : au congrès de 1947, la référence à Rerum novarum est abandonnée dans les statuts et remplacée par la référence à la doctrine sociale de l’église. Cette évolution aboutira en 1964 à la déconfessionnalisation. Dès les premiers congrès de l’après guerre, une opposition se manifeste dans la CFTC : une «minorité» se veut force de proposition, pour infléchir l’orientation de la centrale quand elle le juge utile. Elle s’appuie sur les groupes «Reconstruction» La conquête de l’autonomie Autonomie vis à vis du politique : le congrès de 1946, la CFDT sous l’impulsion de Paul Vignaux adopte le principe de non cumul des mandats politiques et syndicaux. Autonomie vis-à-vis de l’ Eglise : au congrès de 1947, la référence à Rerum novarum est abandonnée dans les statuts et remplacée par la référence à la doctrine sociale de l’église. Cette évolution aboutira en 1964 à la déconfessionnalisation.
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De 1945 à 1964 : La conquête de la légitimité ouvrière et la constitution de la CFDT (2)
Les débats dans l’organisation et la guerre d’Algérie Vif débat sur le renforcement de l’action syndicale dans l’industrie et sur la constitution de fédérations d’industrie regroupant tous les salariés d’un même secteur professionnel. Débat sur le socialisme démocratique qui oppose Majorité / minorité La guerre d’Algérie unifie l’organisation; elle amène à se positionner sur la démocratie et le respect des droits de l’homme et provoque une prise de conscience selon laquelle le syndicalisme ne peut se désintéresser de la politique. La CFTC se déclare pour la paix en Algérie. Les débats dans l’organisation et la guerre d’Algérie Vif débat sur le renforcement de l’action syndicale dans l’industrie et sur la constitution de fédérations d’industrie regroupant tous les salariés d’un même secteur professionnel. Débat sur le socialisme démocratique qui oppose Majorité / minorité : les premiers préconisent une société « sans classes » à base de cogestion, les seconds proposent comme orientation «le socialisme démocratique» caractérisé par une double aspiration: « justice dans la répartition des biens et des responsabilités, liberté entre les individus comme entre les individus et l’Etat » . La guerre d’Algérie unifie l’organisation; elle amène à se positionner sur la démocratie et le respect des droits de l’homme et provoque une prise de conscience selon laquelle le syndicalisme ne peut se désintéresser de la politique. La CFTC se déclare pour la paix en Algérie. 1964 : La déconfessionnalisation Le mouvement pour la déconfessionnalisation s’accélère à la demande de plusieurs fédérations (chimie, métallurgie, bâtiment, SGEN) et l’accès d’Eugène Descamps au secrétariat général en 1961. 1964, La CFTC se transforme en CFDT, elle s’impose dans le paysage français comme la deuxième confédération. 1964 : La déconfessionnalisation Le mouvement pour la déconfessionnalisation s’accélère 1964, La CFTC se transforme en CFDT, elle s’impose dans le paysage français comme la deuxième confédération.
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De 1964 à 1977 : La conquête d’une nouvelle identité syndicale, entre réformisme et radicalisme (1)
A l’époque l’inflation et le plein emploi poussent les salariés à la combativité pour réclamer les fruits de la croissance et de meilleures conditions de travail. Le monde du travail évolue: L’unité d’action avec la CGT En 1966, premier accord confédéral CFDT, CGT. A l’époque l’inflation et le plein emploi poussent les salariés à la combativité pour réclamer les fruits de la croissance et de meilleures conditions de travail. Le monde du travail évolue: une augmentation des techniciens et des cadres, un afflux d’immigrés, une augmentation du travail féminin. Un patronat soutenu par la majorité politique fermé à la négociation. Des tensions se font sentir. L’unité d’action avec la CGT La CFDT devant les blocages de la négociation cherche à créer un front uni avec l’ensemble des centrale syndicales: En 1966, premier accord confédéral CFDT, CGT. Mai 68 Le 6 mai 1968, la CFDT exprime « l’entière solidarité des travailleurs avec les étudiants et leur organisation syndicale ». Alors la grève gagne le pays tout entier, face à la CGT réservée. Aux négociations de Grenelle, la CFDT obtient la reconnaissance des sections syndicales d’entreprise. De nouveaux militants arrivent porteurs de radicalité et de sensibilité diverse (écologie, féministe, marxistes, anarchistes..). Mai 68 Le 6 mai 1968, la CFDT exprime « l’entière solidarité des travailleurs avec les étudiants et leur organisation syndicale ». Alors la grève gagne le pays tout entier, face à la CGT réservée. Aux négociations de Grenelle, la CFDT obtient la reconnaissance des sections syndicales d’entreprise. De nouveaux militants arrivent porteurs de radicalité et de sensibilité diverse (écologie, féministe, marxistes, anarchistes..).
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De 1964 à 1977 : La conquête d’une nouvelle identité syndicale, entre réformisme et radicalisme (2)
Le congrès de 1970 et le socialisme autogestionnaire Le congrès de 70, outre la refonte des statuts , La résolution énonce trois piliers indispensables et complémentaires d’une société nouvelle: - L’autogestion: - La propriété sociale des moyens de production et d’échange - La planification démocratique Le congrès de 1970 et le socialisme autogestionnaire Le congrès de 70, outre la refonte des statuts (Création BN, CE, URI), s’attache à préciser la visée de transformation sociale de la CFDT. La résolution énonce trois piliers indispensables et complémentaires d’une société nouvelle: - L’autogestion: « gestion des entreprises par les travailleurs, mais aussi de l’ensemble de l’économie et de la cité par le peuple ». - La propriété sociale des moyens de production et d’échange « propriété non étatique sous des formes adaptées aux différents types d’entreprises ». - La planification démocratique permettant « d’effectuer les choix nationaux en fonction des besoins humains » et en laissant aux entreprises autogérées «le maximum d’autonomie dans le choix des moyens les plus appropriés à la réalisation des objectifs retenus par le plan». La stratégie en question Débats nombreux et rudes sur la stratégie: la CFDT opte pour une stratégie de mobilisation sociale et de prise de conscience des salariés. Démarche de transformation progressive s’appuyant sur des «conquêtes partielles», des «objectifs intermédiaires» tout en maintenant l’autonomie syndicale. Aussi, en 73, le congrès de Nantes dénonce-t-il le «jusqu’auboutisme» et les militants gauchistes qui «coupent l’organisation des travailleurs et la discréditent». Toutefois, la transformation sociale ne relève du seul syndicalisme, c’est le temps de la stratégie d’Union des forces populaires, de la participation aux Assises du Socialisme et de l’appel à voter pour la candidat de gauche. Europe: En 74, la CFDT adhère à la Confédération Européenne des Syndicats. La stratégie en question La CFDT opte pour une stratégie de mobilisation sociale et de prise de conscience des salariés. Démarche de transformation progressive s’appuyant sur des «conquêtes partielles», des «objectifs intermédiaires» tout en maintenant l’autonomie syndicale. C’est le temps de la stratégie d’Union des forces populaires, de la participation aux Assises du Socialisme et de l’appel à voter pour la candidat de gauche. Europe: En 74, la CFDT adhère à la Confédération Européenne des Syndicats.
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De 1977 à 2003 : La resyndicalisation à l’épreuve des faits (1)
Les 30 glorieuses ont pris fin: nous sommes passés dans une nouvelle configuration: - mondialisation, - mutation de l’appareil productif, - restructurations, forte progression du chômage. Faire des interrogations une force: le rapport Moreau 78, la rupture du programme commun PS/PC annonce l’échec aux législatives de 79. Les thèmes de la négociation et du contrat sont analysés comme les moyens d’une société pluraliste: «obtenir des résultats concrets, donner espoir par les nécessaires compromis avec ceux qui dirigent l’économie et la vie sociale ». Il y a interaction entre revendication, mobilisation et négociation. Les méthodes d’actions sont diversifiées et le recours à la grève n’est plus qu’un moyen parmi d’autres. Les 30 glorieuses ont pris fin: nous sommes passés dans une nouvelle configuration: - mondialisation, - mutation de l’appareil productif, - restructurations, forte progression du chômage. Faire des interrogations une force: le rapport Moreau 78, la rupture du programme commun PS/PC annonce l’échec aux législatives de 79, la CFDT en tire vite les conséquences : en janvier 78, le rapport Moreau amorce une réorientation décisive pour la CFDT: « resyndicaliser l’action syndicale ». Cette nouvelle orientation est proposée au congrès de Brest (79). Les thèmes de la négociation et du contrat sont analysés comme les moyens d’une société pluraliste: «obtenir des résultats concrets, donner espoir par les nécessaires compromis avec ceux qui dirigent l’économie et la vie sociale ». Il y a interaction entre revendication, mobilisation et négociation. Les méthodes d’actions sont diversifiées et le recours à la grève n’est plus qu’un moyen parmi d’autres. Face à la gauche au pouvoir 81, François Mitterrand est élu président, La CFDT souligne « Maintenant, nous pouvons compter sur un pouvoir politique qui, sur certaines revendications nous rejoindra ». Les lois Auroux promulguées en 82 portent la marque des revendications de la CFDT. Deux dossiers rendent difficile le rapport entre la CFDT et le gouvernement : la nationalisation et la RTT. Pour les salariés, la confusion entre syndicalisme et politique entraîne une diminution de la syndicalisation. D’où la décision en 86 de ne plus donner de consigne de vote, et de s’attacher à la syndicalisation. Face à la gauche au pouvoir 81, François Mitterrand est élu président, La CFDT souligne « Maintenant, nous pouvons compter sur un pouvoir politique qui, sur certaines revendications nous rejoindra ». Les lois Auroux promulguées en 82 portent la marque des revendications de la CFDT. Deux dossiers rendent difficile le rapport entre la CFDT et le gouvernement : la nationalisation et la RTT. Pour les salariés, la confusion entre syndicalisme et politique entraîne une diminution de la syndicalisation. D’où la décision en 86 de ne plus donner de consigne de vote, et de s’attacher à la syndicalisation.
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De 1977 à 2003 : La resyndicalisation à l’épreuve des faits (2)
La révision du projet de 1970: l’adaptation n’est pas une sinécure 88, l’autogestion cesse d’être un modèle de société idéale et la référence au socialisme est abandonnée 92, le congrès de Paris reconnaît l’économie de marché, et ancre clairement la transformation sociale dans «une démarche réformatrice» valorisant «la voie du contrat et du compromis appuyé sur un rapport de forces ». De vifs conflits en interne s’expriment au congrès de Montpellier par un refus de quitus, mais confirme son orientation en faveur d’un «syndicalisme de transformation sociale» par la voie de la négociation. La révision du projet de 1970: l’adaptation n’est pas une sinécure 88, le congrès de Strasbourg, où Jean Kaspar succède à Edmond Maire, entérine la nouvelle orientation «ni neutre, ni partisane dans les élections» et «ni adversaires, ni alliés face aux partis». En même temps le « projet » des années 70 est révisé, l’autogestion cesse d’être un modèle de société idéale et la référence au socialisme est abandonnée 92, le congrès de Paris reconnaît l’économie de marché, et ancre clairement la transformation sociale dans «une démarche réformatrice» valorisant «la voie du contrat et du compromis appuyé sur un rapport de forces ». De vifs conflits en interne s’expriment tant sur les orientations qu’à propos des pratiques d’action et des résultats inégaux de la stratégie de négociation. Suite à la démission de Jean Kaspar et à l’élection de Nicole Notat, une crise de confiance traverse l’organisation; elle se traduit au congrès de Montpellier par un refus de quitus, mais confirme son orientation en faveur d’un «syndicalisme de transformation sociale» par la voie de la négociation. Le temps des « transgressions » assumées Automne 1995, conflits pour le retrait du plan Juppé. La confédération annonce « un soutien critique » au premier ministre de droite sur la reforme de l’assurance maladie; mais l’autonomie à l’égard des pouvoirs ne va pas de soi dans notre société et c’est le début d’une période difficile pour la CFDT : En 96, une opposition interne se met en place autour du journal «Tous ensemble». Toutefois, cette tension va se révéler profitable : en 98, le congrès de Lille confirme l’orientation du syndicalisme CFDT et rejette la thèse du « Tous ensemble » avec un quitus adopté par 73% des mandats. En 2002, le congrès de Nantes, où François Chérèque succède à Nicole Notat, montre une organisation apaisée et décline « le monde que nous voulons ». Ces événements vont de plus inciter la CFDT à redoubler d’efforts pour travailler tant: - sur les relations sociales, le paritarisme (d’où en 99, une démarche de refondation sociale). - que sur le développement, les pratiques participatives et le sentiment d’appartenance : En 97, la CFDT devient la première organisation syndicale en nombre d’adhérents Le temps des « transgressions » assumées Automne 1995, conflits pour le retrait du plan Juppé. En 96, une opposition interne se met en place autour du journal «Tous ensemble». Toutefois, cette tension va se révéler profitable : En 98, le congrès de Lille confirme l’orientation du syndicalisme CFDT et rejette la thèse du « Tous ensemble » avec un quitus adopté par 73% des mandats. En 2002, le congrès de Nantes, où François Chérèque succède à Nicole Notat, montre une organisation apaisée et décline « le monde que nous voulons ». Ces événements vont de plus inciter la CFDT à redoubler d’efforts pour travailler tant: - sur les relations sociales, le paritarisme (d’où en 99, une démarche de refondation sociale). - que sur le développement, les pratiques participatives et le sentiment d’appartenance : En 97, la CFDT devient la première organisation syndicale en nombre d’adhérents
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De 2003 à aujourd’hui : Un projet syndical au service d’une société plus juste, plus solidaire et plus libre (1) La crise des retraites Le contexte est peu propice aux grandes reformes : La CFDT et la CGT, qui avaient engagé un travail depuis plusieurs années sur la réforme des retraites, initient dès janvier 2003 une plate-forme unitaire pour obtenir une réforme. A peine cette déclaration écrite, la CGT appelle à une manifestation en avril en refusant que la réforme s’applique aux régimes spéciaux et revendique les 37,5ans. (C’est donc la qu’a été casé l’unité!) La CFDT fait un choix collectif de maintenir l’unité syndicale. Un calendrier de négociation étant fixé et prévoyant une fin de négociation pour le 15 mai pour autant d’autres organisations dont la CGT fixent une manifestation pour le 25 mai. La CFDT exige la manifestation du 13 mai pour peser sur les négociations. Les autres OS l’acceptent pour préparer leur mobilisation du 25. Le 15 après plusieurs négociations, la CFDT obtient des engagements écrits sur les contreparties que la CFDT revendiquait. Le bureau national donne un avis positif. Mais un grand nombre de militants investis dans les manifestations du 13 mai reçoivent cette décision avec surprise, frustration et incompréhension. Pour autant certains opposants de longue date à la ligne confédérale rompent définitivement avec la CFDT. Au lendemain de la réforme des retraites, le bureau national lance un cycle de débats et d’échange dans l’organisation, « quarante débats, écrivons la suite ensemble » La crise des retraites Le contexte est peu propice aux grandes reformes : crise économique, affaiblissement du pouvoir politique , évolutions démographiques causes d’énormes besoins de financement. La CFDT et la CGT, qui avaient engagé un travail depuis plusieurs années sur la réforme des retraites, initient dès janvier 2003 une plate-forme unitaire pour obtenir une réforme. A peine cette déclaration écrite, la CGT appelle à une manifestation en avril en refusant que la réforme s’applique aux régimes spéciaux et revendique les 37,5ans. (C’est donc la qu’a été casé l’unité!) La CFDT fait un choix collectif de maintenir l’unité syndicale. Un calendrier de négociation étant fixé et prévoyant une fin de négociation pour le 15 mai pour autant d’autres organisations dont la CGT fixent une manifestation pour le 25 mai. La CFDT exige la manifestation du 13 mai pour peser sur les négociations. Les autres OS l’acceptent pour préparer leur mobilisation du 25. Le 15 après plusieurs négociations, la CFDT obtient des engagements écrits sur les contreparties que la CFDT revendiquait. Le bureau national donne un avis positif. Mais un grand nombre de militants investis dans les manifestations du 13 mai reçoivent cette décision avec surprise, frustration et incompréhension. Pour autant certains opposants de longue date à la ligne confédérale rompent définitivement avec la CFDT. Au lendemain de la réforme des retraites, le bureau national lance un cycle de débats et d’échange dans l’organisation, « quarante débats, écrivons la suite ensemble »
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De 2003 à aujourd’hui : Un projet syndical au service d’une société plus juste, plus solidaire et plus libre (2) Le débat interne des « 40 débats » Lors des « 40 débats », les militants expriment le besoin de participer d’avantage à l’élaboration des positions de l’organisation, d’améliorer notre fonctionnement participatif. En lien avec la confédération, des débats s’instaurent dans les organisations (URI, Fédé, SD) Des choix difficiles Au congrès de Grenoble, en 2006, la CFDT fait le constat et réaffirme que sur tous les sujets auxquels elle a été confrontée durant cette période (dossiers des intermittents, de l’UNEDIC, du CPE, protection sociale…), elle est en liens avec ses valeurs de solidarité , d’émancipation, de démocratie et a défendu l’intérêt collectif des salariés dans l’objectif de promouvoir l’intérêt général. Une fois de plus si l’affirmation du principe général de la solidarité ne fait problème, la manière de le traduire dans les faits est plus difficile, plus exigeante et beaucoup moins consensuelle. C’est pourquoi la CFDT a de la difficulté à se faire entendre et doit faire face aux attaques de toutes part. Pour autant, elle arrive à faire entendre ses positions, et obtient des avancées concrètes. Le débat interne des « 40 débats » Lors des « 40 débats », les militants expriment le besoin de participer d’avantage à l’élaboration des positions de l’organisation, d’améliorer notre fonctionnement participatif. En lien avec la confédération, des débats s’instaurent dans les organisations (URI, Fédé, SD) sur les thèmes que la CFDT porte (sécurisation des parcours professionnelles, Retraites…). De grands meetings sont organisés pour porter d’une seule voix les revendications de la CFDT (Reims 2006, Paris octobre 07..) Des choix difficiles Au congrès de Grenoble, en 2006, la CFDT fait le constat et réaffirme que sur tous les sujets auxquels elle a été confrontée durant cette période (dossiers des intermittents, de l’UNEDIC, du CPE, protection sociale…), elle est en liens avec ses valeurs de solidarité , d’émancipation, de démocratie et a défendu l’intérêt collectif des salariés dans l’objectif de promouvoir l’intérêt général. Une fois de plus si l’affirmation du principe général de la solidarité ne fait problème, la manière de le traduire dans les faits est plus difficile, plus exigeante et beaucoup moins consensuelle. C’est pourquoi la CFDT a de la difficulté à se faire entendre et doit faire face aux attaques de toutes part (aux OS (CGT), au patronat notamment sur le dossier des intermittents et de l’UNEDIC). Pour autant, elle arrive à faire entendre ses positions, et obtient des avancées concrètes. La voie du dialogue et de la négociation Au congrès de Grenoble, une fois de plus est réaffirmé l’importance de la démocratie en France, la nécessité de corps intermédiaires plus forts, d’acteurs engagés dans les reformes, et de « citoyens impliqués à ce que les cultures politiques du gouvernement retrouvent une assise solide dans l’électorat pour passer avec lui un nouveau contrat d’action pour l’avenir » et précise que « l’autonomie ne veut pas dire neutralité ». La voie du dialogue et de la négociation Au congrès de Grenoble, une fois de plus est réaffirmé l’importance de la démocratie en France, la nécessité de corps intermédiaires plus forts, d’acteurs engagés dans les reformes, et de « citoyens impliqués à ce que les cultures politiques du gouvernement retrouvent une assise solide dans l’électorat pour passer avec lui un nouveau contrat d’action pour l’avenir » et précise que « l’autonomie ne veut pas dire neutralité ».
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En conclusion: « Si nous avons rencontré des difficultés, c’est parce que nous n’avons pas fui nos responsabilités, ni déserté le terrain de l’engagement. Baisser les bras aurait été beaucoup plus confortable mais totalement contraire à ce que nous sommes. » « Les générations futures jugerons de notre action à l’aune du monde que nous leur aurons laissé. C’est aujourd’hui que nous construisons cet avenir! C’est aujourd’hui que doivent être assumée des choix justes et courageux! » (extraits du rapport d’activité présenté par François Chérèque au congrès de Grenoble le 12 juin 2006). En conclusion: « Si nous avons rencontré des difficultés, c’est parce que nous n’avons pas fui nos responsabilités, ni déserté le terrain de l’engagement. Baisser les bras aurait été beaucoup plus confortable mais totalement contraire à ce que nous sommes. » « Les générations futures jugerons de notre action à l’aune du monde que nous leur aurons laissé. C’est aujourd’hui que nous construisons cet avenir! C’est aujourd’hui que doivent être assumée des choix justes et courageux! » (extraits du rapport d’activité présenté par François Chérèque au congrès de Grenoble le 12 juin 2006).
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