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ORGANISATION DES NATIONS UNIES

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1 ORGANISATION DES NATIONS UNIES
ALEXANDRA NOVOSSELOFF Délégation aux Affaires stratégiques Paris, 23 octobre 2006

2 STRUCTURES ET PRINCIPES LE CONSEIL DE SECURITE
LE MAINTIEN DE LA PAIX DE L’ONU GRANDS DOSSIERS EN COURS LA REFORME ET SES ENJEUX

3 STRUCTURES ET PRINCIPES

4 LE SYSTEME DES NATIONS UNIES
L'Organisation des Nations Unies est une organisation interétatique à plusieurs dimensions. Elle est un système avec un centre (principalement à New York) et une périphérie (principalement à Genève). Plusieurs ONU cohabitent : l'ONU du Conseil sécurité, qui est celle des grandes puissances; il existe l'ONU de l'Assemblée générale qui est celle des moyennes puissances; il existe l'ONU du Secrétariat et de son Secrétaire général, seul élément supranational de cette nébuleuse; et, enfin, l'ONU des agences spécialisées, des fonds et des programmes qui forment une sorte de service public international. Cet ensemble représente un budget de 12 milliards de dollars par an et des effectifs s'élevant à 15 000 personnes pour le Secrétariat et 61 000 personnes pour le reste des organes et institutions. De manière structurelle, cet ensemble ne forme ni une entité uniforme, ni un système unipolaire, ni une organisation supranationale. Le système des Nations Unies est un système décentralisé dont les composantes ont des relations plus ou moins lâches les unes avec les autres et qui souffre d'un perpétuel déficit de coordination. Un Comité administratif de coordination (aujourd'hui appelé "Chiefs Executives Board" – CEB) existe, mais son pouvoir réel de coordination est faible. Ces déficits s'expliquent de manière institutionnelle et ne pourront être réglés que par une refonte générale du système onusien et l'élimination des duplications qui existent en son sein. Il faut tout d'abord distinguer les fonds et programmes des institutions spécialisées. Les premiers relèvent d'une décision de l'Assemblée générale, les secondes d'un traité. Les secondes ont donc une indépendance par rapport au "centre" que les autres n'ont pas. Ainsi, les chefs des grandes institutions spécialisées ne sont pas des adjoints du Secrétaire général de l’ONU. Ils sont élus par leurs Etats membres et responsables devant leurs propres organes directeurs, et ces organisations disposent de leur propre constitution. De leur côté, certains fonds et programmes ont acquis une incontestable autonomie, tel le PNUD, l’UNICEF ou le FNUAP. Enfin, les institutions de Bretton Woods (Banque mondiale, Fonds monétaire international) préconisent des politiques souvent sensiblement différentes de celles des autres agences spécialisées.

5 LA COUR INTERNATIONALE
LES ORGANES PRINCIPAUX DE L'ONU SECRETARIAT CONSEIL DE SECURITE ASSEMBLEE GENERALE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL L’ONU a un centre (situé à New York et à Genève pour les droits de l’homme) composé des organes principaux que sont le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale, le Conseil économique et social, le Secrétariat, la Cour internationale de Justice (située à La Haye) et le Conseil de tutelle, et plus récemment de la Commission pour la Consolidation de la paix. COMMISSION POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX CONSEIL DE TUTELLE

6 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Composition : 192 Etats membres
Compétence : Recommandations Fonctionnement : - Session ordinaire annuelle - Sessions extraordinaires (En séances plénières ou de commissions) - vote : 1 Etat = 1 voix L’Assemblée générale a été construite sur le principe d’un Etat une voix. L’Assemblée générale pas plus que le Conseil de sécurité ne sont des organes « démocratiques ». Elle a un pouvoir de recommandation dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité. Elle constitue l'organe de débat général de l'ONU : 158 points sont à l'ordre du jour de ses sessions annuelles entre septembre et décembre. L'Assemblée générale comprend six grandes commissions : la Commission des questions de désarmement et de la sécurité internationale, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la Commission économique et financière, la Commission des questions administratives et budgétaires, les questions juridiques. L'Assemblée peut également se réunir en sessions extraordinaires ou en sessions extraordinaires d'urgence. Chacune de ces commissions peut créer les organes subsidiaires (comités, groupes de travail) qu'elles jugent nécessaires au traitement d'une question. Les fonds et programmes du système onusien sont placés sous son autorité. 1ère Commission Désarmement et sécurité internationale 3ème Commission Q. sociales, humanitaires et culturelles 2ème Commission Q. économiques et financières 4ème Commission Q. administratives et budgétaires 5ème Commission Q. Politiques spéciales et de décolonisation 6ème Commission Q. juridiques

7 CONSEIL DE SÉCURITE 5 membres permanents (droit de veto) Etats-Unis
Comité d’état-major TPIs Comités de sanctions Etats-Unis Comité du Contre-Terrorisme France Russie Président Chine RU Le Conseil de sécurité a été construit autour d’un principe d’efficacité, composé de 15 membres, dont 5 permanents, qui décident au nom de l’ensemble des Etats membres dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales (Articles 24 §1). Le Conseil de sécurité prend ses décisions concernant les questions de substance avec l’accord d’au moins 9 de ses membres, y compris celui de l’ensemble des membres permanents qui détiennent chacun un droit de veto (Article 27). L’abstention d’un membre permanent a très tôt été interprété comme une prise de position ne bloquant pas l’adoption d’une résolution du Conseil. Les décisions du Conseil de sécurité prennent la forme de résolutions (qui font l’objet d’un vote), de déclarations présidentielles et de déclarations à la presse (qui font l’objet d’une adoption par consensus). Ces décisions s’imposent à tous (Article 25). L’accord des membres permanents est une condition sine qua non au bon fonctionnement de l’Organisation et du système de sécurité collective qu’il a créé. Le Conseil de sécurité peut créer les organes subsidiaires "qu’il juge nécessaires à l’exercice de ses fonctions" (Article 29) : le Comité d'état-major (seul organe subsidiaire prévu par la Charte, mais dont les structures n'ont jamais pu être mises en place), les comités de sanction, les tribunaux pénaux internationaux, le Comité du Contre-Terrorisme et les opérations de maintien de la paix. 5 membres permanents (droit de veto) 10 membres non permanents élus pour 2 ans (3 Europe et monde occidental- 2 Am.lat.- 5 Afrique/Asie)

8 LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL – ECOSOC
But : « Créer les conditions de stabilité et de bien-être pour assurer la paix entre les nations » Composition : 54 membres élus par l'AG (pour 3 ans), dont les P5. Compétence : études et rapports portant sur la coopération économique et sociale internationale Fonctionnement : 2 sessions annuelles Le Conseil économique et social (54 membres ; 16 à l'origine), sous l'autorité de l'Assemblée générale, est chargé de faire des recommandations ou des rapports « sur des questions internationales dans les domaines économique, social, de la culture intellectuelle et de l’éducation, de la santé publique et autres domaines connexes ». Il peut également avoir un rôle de coordination des institutions spécialisées du système (Article 63). L'ECOSOC peut également "fournir des informations au Conseil de sécurité et l’assister si celui-ci le demande" (Article 65). Dans les faits, ces deux dernières fonctions n'ont jamais été exercées par l'ECOSOC. Celui-ci a, par ailleurs, créé un grand nombre d'organes subsidiaires, des commissions techniques (développement social, droits de l'homme, développement durable, condition de la femme, etc.) et des commissions économiques régionales.

9 LA COMMISSION POUR LA CONSOLIDATION POUR LA PAIX
Composition : Comité d’organisation permanent + 7 Etats membres du Conseil de sécurité (dont le P5) + 7 Etats membres de l’ECOSOC + 7 Etats membres élus par l’Assemblée générale + 5 principaux contributeurs financiers + 5 principaux contributeurs de troupes Autres participants (sur invitation) : + Représentants du pays concerné + Représentants des pays de la région + Représentants des pays donateurs Représentants du SG et de Bretton Woods Compétence : Recommandations, décisions par consensus Fonctionnement : Réunions pays Composition : Comité d’organisation permanent (dont la fonction est d’arrêter l’ordre du jour de la Commission, les demandes d’avis du Secrétaire général, du Conseil de sécurité, de l’ECOSOC ou d’Etats membres). + 7 Etats membres du Conseil de sécurité (dont le P5) + 7 Etats membres de l’ECOSOC + 7 Etats membres élus par l’Assemblée générale + 5 principaux contributeurs financiers + 5 principaux contributeurs de troupes Ce Comité a à sa tête un Président (Angola) et 2 vice-présidents (El Salvador et Norvège) Autres participants (sur invitation) : + Représentants du pays concerné, + Représentants des pays de la région, + Représentants des pays donateurs et des institutions financières dans le pays concerné Un représentant du Secrétaire général Des représentants des institutions de Bretton Woods et d’autres bailleurs de fonds institutionnels Compétence : Recommandation, décisions prises par consensus. Fonctionnement : Réunions pays Fonctions : Les principales fonctions de la Commission seront de « réunir tous les intéressés afin qu’ils mobilisent des ressources » et de « proposer des stratégies intégrées aux fins de la consolidation de la paix et du relèvement après les conflits et de donner des avis en la matière ». Un secrétariat d’appui à la consolidation de la paix est mis en place au sein du Secrétariat, chargé d’aider et d’appuyer la Commission (réunion, planification, rédaction des rapports, pratiques optimales). Un Fonds permanent pluriannuel pour la consolidation de la paix est créé et financé à l’aide de contributions volontaires.

10 LE SECRETARIAT Organe administratif
Organe de mise en oeuvre Secrétaire général élu pour 5 ans par l'AG sur proposition du CS Le Secrétariat est le seul organe qui comprend une certaine forme de supranationalité et son Secrétaire général, nommé par les Etats, incarne l’Organisation et parle en son nom. Il comprend actuellement onze départements. Il est chargé de suivre et de mettre en œuvre la politique de l'Organisation décidée par le Conseil de sécurité ou l'Assemblée générale. La dernière élection a eu lieu à l’automne Le Conseil de sécurité a recommandé à l’Assemblée générale de nommer me Sud-Coréen Ban Ki-moon pour 5 ans. Le poste revenait à un ressortissant asiatique.

11 LA COUR INTERNATIONALE
DE JUSTICE ORGANE JUDICIAIRE DE L'ONU - 15 hauts magistrats élus pour 9 ans - Compétence contentieuse - Avis consultatifs

12 PRINCIPES A LA BASE DE LA CONSTRUCTION DE L’ONU
Egalité entre les Etats membres de l’Organisation (Article 2§1) Légitime défense (Article 51) Non-intervention dans les affaires intérieures d’un Etat (Article 2§7) L’égalité théorique des Etats membres  L’égalité souveraine des Etats membres de l’Organisation est inscrite comme le premier de ses principes (Article 2 §1). Ainsi, chaque Etat membre a droit à une voix au sein de l’Assemblée générale (Article 18 §1). Mais, au sein même de la Charte, cette égalité est répartie de façon "inégale". Elle s’applique à tous les Etats pour certaines dispositions de la Charte et à un nombre plus restreint d’Etats pour d’autres. Il existe, en effet, une inégalité fondamentale entre les membres permanents du Conseil de sécurité et les autres membres de l’Organisation. Le droit de veto donne aux seuls membres permanents le pouvoir de véritablement et entièrement protéger leurs intérêts vitaux. Aussi, un certain nombre d’auteurs considère que le droit de veto a pour effet de placer les membres permanents du Conseil de sécurité au-dessus de la loi internationale, voire en dehors du droit international. Le principe de la légitime défense  L’article concernant le droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective a été rajouté à la Conférence de San Francisco. Cette disposition montre, d’une part, la marge de manœuvre considérable dont disposent les Etats pour qualifier une situation et agir, et, d’autre part, que l’Etat est bel et bien au centre du dispositif conçu par la Charte. La légitime défense est considérée comme un droit inaliénable de l’Etat. L’Article 51 ne permet l’emploi de la force qu’en réaction à une agression armée, et non une action militaire qui irait au-delà de ce qui est nécessaire pour repousser cette agression. La portée de cet article doit normalement être relativement limitée, puisqu’il constitue une « mesure d’urgence », temporaire, avant que le Conseil ne décide de la réponse adéquate. Selon Josef L. Kunz, l’Article 51 interdit la guerre ou l’intervention préventive. La menace d’une agression ne justifie pas l’autodéfense, laquelle ne peut être justifiée que par une agression avérée. Le principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’un Etat Aucune limitation de la souveraineté des Etats n’a été acceptée à Dumbarton Oaks et à San Francisco. La conséquence directe en est l’insertion dans le texte final de la Charte de l’Article 2 §7 selon lequel aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat. Ce qui avait été conçu comme un « remède contre la toute-puissance éventuelle de l’Organisation » est devenu au fil des années une disposition paralysante. Les deux conséquences de l’Article 2 §7 sont, selon Stanley Hoffman, « d’une part que les grandes puissances y trouvent une sorte d’extension de leur droit de veto aux organes autres que le Conseil, et d’autre part, que les petits Etats gagnent une sorte d’équivalent au droit de veto dans un vaste domaine et dans tous les organes. (...) Il n’y a donc pas une, mais deux grandes zones dans lesquelles l’action de l’ONU est paralysée ; l’une est définie par son contenu (…) : c’est celle des questions "essentiellement nationales" ; l’autre est de contenu indéfini : c’est celle des questions sur lesquelles les Grands sont en désaccord ». Pendant plus de 40 ans, l’Article 2 §7 de la Charte de l’ONU a structuré un système international dominé par l’équilibre des puissances et les sphères d’influence. Le principe absolu de la souveraineté des Etats impliquait pour l’ONU le principe fondamental du consentement des parties pour résoudre une crise ou un conflit. La fin de la guerre froide a ébranlé l’équilibre stratégique qui existait au sein du système international et donné une nouvelle ampleur aux conflits de "basse intensité", régionaux, périphériques, civils et intraétatiques, conflits d’un autre âge peu respectueux des conventions de Genève et du sort des populations civiles. Ces conflits ont entraîné de "nouvelles" formes d’intervention et ont ouvert le débat sur l’intervention et sur ses modalités. Dans ces conditions, la dernière partie de l’Article 2§7 est mise en lumière : le principe énoncé de la non intervention dans les affaires intérieures d’un Etat ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII. Ceci revient à dire, selon l’interprétation du Secrétaire général de l’ONU, que le principe de souveraineté nationale peut être dépassé « s’il est contraire à la mission essentielle du Conseil de sécurité qui est de sauvegarder la paix et la sécurité internationales ». Les débats de la 54ème session de l’Assemblée générale ont abordé la question de savoir comment concilier la souveraineté des Etats et le "droit d’intervention" de la "communauté internationale" dans certains conflits. M. Kofi Annan a été jusqu’à dire que « rien, dans la Charte des Nations Unies, n’empêche de reconnaître qu’il y a des droits par-delà les frontières ». Il semble, en effet, admis aujourd’hui que certaines valeurs, comme le respect des droits de l’homme, prennent le pas sur le respect de la souveraineté des Etats, d’autant plus dans les situations où l’Etat est défaillant ; dans les autres situations, l’Etat a « la responsabilité de protéger ». Les dispositions de la Charte ne sont pas fondamentalement opposées à l’intervention à l’intérieur des Etats, mais seulement à certaines conditions. Les dispositions de la Charte sont donc toujours autant pertinentes, même s’il est vrai qu’elles concernent, de manière générale, les conflits entre Etats. Toutefois, la mise en cause complète du principe de la souveraineté des Etats comporte aussi un certain nombre de dérives comme le risque de passer d’un système certes imparfait mais fondé sur la légalité à un système arbitraire fondé sur la seule opportunité.

13 LE CONSEIL DE SECURITE

14 LE CONSEIL DE SECURITE CHAPITRE V DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES
Organe restreint pour une action rapide et efficace Organe permanent Pouvoirs autoritaires, discrétionnaires et coercitifs Légitimation des actions entreprises par la « communauté internationale » Organe de décision politique le plus haut dans le domaine de la paix et de sécurité internationales

15 L’ACTION MULTIFORME DU CONSEIL DE SECURITE
Action pacifique et non armée = MEDIATION Action non armée et coercitive = REGIMES DE SANCTIONS Action faiblement armée et à buts pacifiques = MAINTIEN DE LA PAIX Autorisation d’une action armée et coercitive = IMPOSITION DE LA PAIX Le Conseil de sécurité dispose d’un pouvoir de décision plus que d’un pouvoir d’action. Il demande aux Etats membres ou au Secrétaire général d’entreprendre telle ou telle action.

16 LES MISSIONS DE CONSOLIDATION ET DE RETABLISSEMENT DE LA PAIX
2655 personnes servant dans ces missions

17 SANCTIONS Comités de sanction contre les pays suivants:
La Somalie (depuis 1992), le Rwanda (depuis 1994), la Sierra Leone (depuis 1997), le Libéria (depuis 2003), l’Iraq, la République démocratique du Congo (depuis 2004), la Côte d’Ivoire (depuis 2004) et le Soudan (depuis 2005), la Corée du Nord (2006) Comité des sanctions extraterritorialisé mis en place en 1999 concernant Al-Qaida, les Taliban et les individus et entités associés Comité des sanctions du Conseil de sécurité dans le cadre de l’enquête sur l’attentat contre Rafic Hariri (Résolution 1636 en 2005)

18 ADMINISTRATIONS TRANSITOIRES
DATE PAYS OPERATION Nouvelle Guinée occidentale FSNU Force de sécurité des Nations Unies en Nouvelle Guinée occidentale Cambodge APRONUC Autorité de transition au Cambodge Slavonie orientale ATNUSO Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental Depuis 1999 Kosovo MINUK Mission internationale des Nations Unies pour le Kosovo Timor Leste ATNUTO Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental

19 INTERVENTIONS MANDATEES
Des opérations conduites par une nation-cadre Des opérations sous Chapitre VII (logique coercitive) Coalition = Guerre du Golfe (1990), Somalie (1992), Rwanda (1994), Haïti (1994 & 2004), Albanie (1997), Timor (1999), Liberia (2003), « Iraq (2003) » Organisation régionale = Bosnie (Ifor, Sfor, puis Eufor), Kosovo (Kfor), Afghanistan (Fias), Ituri (Artemis), RDC (Eufor), Tchad-RCA (Eufor) Des opérations conduites par une nation-cadre (dans le cadre d’une organisation régionale, sous-régionale ou en multinational) Des opérations sous Chapitre VII (logique coercitive)

20 Les interventions sans mandat du Conseil de sécurité
Des interventions illégales Des interventions illégitimes ? Les précédents: Opération Renard du Désert (1998) Opération de l’OTAN au Kosovo (1999) Opération Enduring Freedom (2001) Opération anglo-américaine en Iraq (2003)

21 LE MAINTIEN DE LA PAIX DE L’ONU

22 LA MISSION DE MAINTIEN DE LA PAIX ARTICLE I
Prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix Le maintien de la paix tel qu’inventé par Lester B. Pearson en 1956 pour régler la crise de Suez a aujourd’hui cinquante ans. L’histoire de cette invention onusienne, c’est l’histoire de cinquante années de rebondissements, d’adaptations diverses, de recherche de solutions adéquates pour gérer les crises, de définition d’une pratique en constante évolution, de techniques innovantes, de tâtonnements, de situations d’exception, de défis de plus en plus importants à relever, et de leçons difficilement apprises. La première des caractéristiques du maintien de la paix de l’ONU est qu’il constitue une pratique en constante évolution qui doit s’adapter à des situations politiques et sécuritaires très diverses, voire totalement disparates. Il existe bien un socle commun des règles, mais il doit constamment s’adapter, souvent dans des situations d’urgence. Cela en fait fondamentalement des « opérations spéciales ». C’est bien la pratique qui a forgé le maintien de la paix et non une doctrine préalablement définie, même s’il s’est développé selon un certain nombre de principes. Ce n’est que récemment que le Secrétariat a écrit une doctrine des opérations de maintien de la paix de l’ONU ( ).

23 PRINCIPES DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
« Chapitre VI et demi » Des mesures provisoires (Article 40) L’usage de force uniquement en cas de légitime défense Le consentement des parties La neutralité Devant les blocages du Conseil de sécurité, c’est le Secrétaire général qui prend le premier les initiatives en inventant une nouvelle forme d’action, à cheval sur les dispositions du Chapitre VI (règlement pacifique des conflits) et celles du Chapitre VII (coercition) de la Charte : les opérations de maintien de la paix. On a rattaché des opérations à un "Chapitre VI et demi" virtuel qui mêlerait les pouvoirs de conciliation et de coercition du Conseil de sécurité. Les opérations de maintien de la paix sont fondamentalement des mesures provisoires qui ne préjugent en rien les droits, les prétentions ou la position des parties intéressées (Article 40). Elles constituent des mesures pour empêcher la situation de s’aggraver et que le conflit ne s’étende. Ces opérations, dans leur conception initiale, sont régies par un certain nombre de principes : - le consentement des parties, ce qui empêche le Conseil de sécurité de qualifier la situation ou l’agresseur ; - la neutralité, c’est-à-dire que les forces de l’ONU doivent agir sans prendre parti ; - l’usage de force uniquement en cas de légitime défense (ceci veut donc dire que le caractère coercitif d’une telle opération est comme une dérive). C’est donc un mécanisme hybride qui utilise le militaire dans un but politique, d’où la célèbre formule de Dag Hammarskjöld : « Le maintien de la paix n’est pas un travail pour les soldats, mais seuls les soldats peuvent le faire ». C’est un mécanisme qui inverse le système de sécurité élaboré par la Charte : - les membres permanents sont exclus de la plupart des opérations de maintien de la paix, « alors que, suivant le système initial de la Charte, ils auraient dû en constituer l’élément principal et en avoir la direction » ; - c’est au contraire la participation des petites et moyennes puissances qui permet l’intervention de l’Organisation ; - la direction stratégique des opérations est confiée au Secrétaire général et à son Secrétariat, plutôt qu’au Comité d’état-major ; - la mise sur pied d’une force se fait selon les circonstances du moment et non selon des règles précises et prédéterminées ; - le pouvoir de décision d’une opération est partagé entre le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale.

24 Evolution de ces principes
Utilisation du Chapitre VII (pour contourner l’Article 2§7) Impartialité / Usage de la force Consentement des parties et, à défaut, un consentement partial Participation des membres permanents du Conseil de sécurité Participation d’Etats de la même région Ce sont les années 90 qui vu croître de manière exponentielle les opérations de maintien de la paix et autres missions d’observation. En 1988, l’ONU menait de front 5 opérations de maintien de la paix, en 1992, elle en menait 11 et en 1995 et 15 actuellement. Le nombre de Casques bleus est passé de 9 570 à 62 333. Cet accroissement quantitatif s’est accompagné d’un accroissement qualitatif et les opérations de maintien de la paix deviennent plus complexes et multiformes. Les principes initiaux des opérations de maintien de la paix classiques évoluent également. Le maintien de la paix devient plus "musclé" et tend à imposer la paix. Ces opérations de la "deuxième génération" ne recherchent pas forcément le consentement des parties et se contentent souvent d’un simple consentement partial sur le terrain. Elles se déploient en vertu du Chapitre VII et non plus seulement du Chapitre VI, ce qui ajoute à la confusion. Elles autorisent la participation des membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que celle d’Etats de la même région (souvent faute de contributeurs). 

25 DES OPERATIONS DE PAIX COMPLEXES
« PEACE-ENFORCEMENT » = Opérations de restauration de la paix et d’imposition de la paix « PEACE-KEEPING » = Opérations de maintien de la paix « PEACE-MAKING » = Opérations de maintien de l’ordre et de réhabilitation des Etats «  PEACE-BUILDING » = Opérations de construction de la paix L’ONU intervient de moins en moins pour régler des conflits interétatiques, et de plus en plus dans des conflits intraétatiques très complexes, dans des "Etats en panne" caractérisés par la désagrégation de l’appareil gouvernemental, la dislocation de la police et des institutions judiciaires, la destruction de l’infrastructure et le déracinement des populations. Ses interlocuteurs ne sont plus forcément les autorités légales du pays, mais sont également aux prises avec les "factions", les "mouvements", divers groupes armés paramilitaires, des milices ou d’autres éléments peu contrôlés par leurs chefs militaires hiérarchiques. Le Conseil de sécurité s’occupe de problèmes nouveaux qui étaient auparavant en dehors de son champ d’action : la protection des minorités, l’organisation d’élections, l’exercice de l’autorité administrative sur un pays, l’assistance humanitaire, les actes terroristes, la création de tribunaux internationaux, les problèmes de non prolifération, le trafic international de drogue. L’action du Conseil de sécurité est donc multiforme : elle peut être pacifique et non armée (médiation), non armée et coercitive (régimes de sanctions), faiblement armée et à buts pacifiques (maintien de la paix), armée et coercitive (opérations d’imposition de la paix). Les opérations de paix de l’ONU répondent à une multitude de fonctions (politiques, humanitaires, sociales, économiques) et d’objectifs (respect des accords de paix, réconciliation politique, consolidation de la démocratie, reconstruction d’un pays). Elles ne sont plus de simples "opérations de maintien de la paix", elles deviennent des "opérations de paix" ("Peace Operations"), des opérations de la deuxième génération, qui regroupent les opérations de "consolidation" de la paix, de "rétablissement" de la paix ("peace-making"), de "construction de la paix " ("peace-building"), de restauration de la paix et d’imposition de la paix ("peace enforcement"). Concept défini de manière aléatoire, le maintien de la paix est devenu une catégorie « fourre-tout ». De fait, les opérations de paix sont de plus en plus des opérations de maintien de l’ordre et de réhabilitation des Etats, où il faut reconstruire voire construire un Etat en faillite ou qui n’existe pas et l’amener vers une transition démocratique. Comme le dit Béatrice Pouligny, « les fonctions désormais assignées aux opérations de paix (…) sont de restaurer la loi et l’ordre. Cela revient ni plus ni moins à intervenir au sein d’un contrat social, dans la relation entre la société, les individus qui la composent et l’Etat ». La tâche est immense et le rapport Brahimi ici est devant un dilemme. Si le rapport Brahimi a constaté l’impossibilité matérielle (et donc surtout financière) de rééditer les expériences du Kosovo et du Timor oriental par lesquelles l’ONU s’est entièrement substituée aux autorités locales inexistantes ou délégitimées, la définition même des opérations de paix fait revenir l’ONU par la petite porte dans des formes d’assistance qui ne sont parfois guère éloignées de la substitution. Le débat existe entre pouvoirs exécutifs ou de substitution et simple assistance aux autorités locales et ce, en dépit du fait que l’ONU n’est pas structurée pour faire de la substitution. Certains sur le terrain réclament les pleins pouvoirs pour accomplir leur mandat plus rapidement et imposer certaines normes ou valeurs universellement acceptées. De fait, plus l’Etat est défaillant, plus l’opération tendra à être intrusive et le débat entre substitution et assistance sera vif.

26 Chaîne de commandement d’une opération de maintien de la paix
Niveau stratégique

27 Structure d’une opération de maintien de la paix

28 D’UNE OPERATION DE PAIX REUSSIE
LES PRINCIPES D’UNE OPERATION DE PAIX REUSSIE Pour mettre en oeuvre un processus de paix Une opération soutenue politiquement Maîtriser l’espace de crise Dans ces opérations, la composante militaire n’est qu’une partie d’un tout, mais elle est, à chaque fois, dimensionnante pour permettre aux autres composantes d’évoluer et de mettre en place les bases d’une réconciliation nationale. Il lui revient de stabiliser la situation sécuritaire pour créer les conditions d’une paix durable et donc de pouvoir parfois « imposer » sa présence aux parties au conflit et aux fauteurs de trouble. De ce point de vue, le rapport Brahimi, tout en rappelant la doctrine de base du maintien de la paix traditionnel, avait souhaité y apporter des nuances, considérant que le succès d’une opération dépend du « soutien politique », « d’un déploiement rapide avec une posture de force robuste » et « d’une stratégie cohérente et solide de consolidation de la paix ». Le rapport a d’ailleurs recommandé que les mandats contiennent systématiquement une autorisation d’emploi de la force pour permettre une telle posture dissuasive. Le problème est que le maintien de la paix onusien est toujours à la limite basse des moyens qu’il est raisonnable de déployer sur le terrain ; il n’est pas équipé pour imposer la paix. C’est ainsi que, dans bon nombre de situations, l’ONU s’est déchargée de cette tâche sur des alliances militaires (Bosnie, Kosovo, Afghanistan) ou des coalitions de volontaires (Haïti, Timor, Libéria). D’ailleurs, le rapport du Groupe de personnalités de haut niveau a entériné le partage des tâches entre le maintien de la paix conduit par l’ONU et celui plus "musclé" confié à des coalitions d’Etats ou à des organisations régionales mieux armées[1]. Le rapport Brahimi avait également recommandé que le Secrétaire général dispose de moyens pour vérifier préalablement la qualité des troupes susceptibles d’être envoyées par les Etats : vœu pieux devant l’accroissement exponentiel des effectifs militaires de ces opérations et les limites capacitaires des pays contributeurs de troupes. [1] Cet état de fait a été reconnu par le Secrétaire général lui-même qui considère que « les Casques bleus ne sont pas un instrument adapté » au maintien de la paix dit "robuste". C'est pourquoi, dans les situations « où il faut d’abord rétablir la paix et stabiliser la situation avant de pouvoir déployer une mission de maintien de la paix", il plaide "contre leur déploiement et pour le déploiement de forces multinationales placées sous le contrôle de nations chefs de file en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, à Bunia en République démocratique du Congo et, tout récemment, au Libéria » (rapport de septembre 2003). Le rapport Brahimi avait fixé des limites au maintien de la paix de l’ONU et identifié un certain nombre de règles concourrant à son succès. La première de ces règles est que l’ONU ne peut maintenir la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir. Une opération de paix ne peut se déployer en l’absence d’un accord de paix préalablement signé par ceux qui vont « recevoir » cette intervention. Le problème ici est que ce n’est pas parce que les parties au conflit auront signé un accord qu’elles se sentiront tenues de le respecter (comme c’est le cas au Darfour et en RDC). Ensuite, le Conseil de sécurité doit créer une telle opération qu’à partir d’un « mandat clair, crédible et réalisable ». Troisième condition, une opération de paix doit bénéficier du soutien et de l’engagement sur la durée des Etats membres qui l’ont décidé ou qui y contribuent. Le rapport Brahimi rappelle une évidence : l’ONU ne peut agir efficacement sans l’appui de ses Etats membres, sans « leur soutien clair, fort et constant ». Depuis ces recommandations, ces critères ou principes qui constituent autant de conditions de succès, ont-ils réellement été respectés ? Il est certain que la pratique du maintien de la paix aura toujours, à sa base, en dépit des discours de bonne volonté et des outils créés, une part d’incertitude liée à la volonté et aux intérêts des Etats membres. Le rapport Brahimi a eu le mérite de mettre clairement les Etats membres devant leurs responsabilités, leur dire que son succès ou son échec dépend d’eux et que c’est donc à eux de mobiliser les ressources nécessaires. C’est aussi la constance de l’engagement de la communauté internationale, les mêmes acteurs et organisations étant sollicités aux quatre coins de la planète, qui doit être assurée. Mais l’ONU est également parfois forcée à s’engager dans des situations de crise qui ne remplissent pas les critères établis par le rapport Brahimi : c’est aujourd’hui le cas au Darfour, sous la pression des Etats-Unis. Le rapport Brahimi engageait le Secrétariat à dire au Conseil de sécurité la vérité, c’est-à-dire « ce que ce dernier doit savoir plutôt que ce qu’il veut entendre ». Mais pas plus hier qu’aujourd’hui, il ne peut le faire, le Conseil de sécurité restant mettre de l’ordre du jour et des priorités politiques. Pour le rapport Brahimi, une opération de paix ne peut non plus être menée au rabais. Ce sont certes des opérations coûteuses, mais infiniment moins que la guerre. Il faut rappeler que le budget annuel des opérations de maintien de la paix équivaut à un mois de guerre en Iraq. De plus, le Secrétaire général ne dispose d’aucuns moyens pour vérifier préalablement la qualité des troupes susceptibles d’être envoyées par les Etats. Hier comme aujourd’hui, pour monter des opérations de 10 à 15 000, il ne peut effectuer de réel choix. Le maintien de la paix ne cherche pas à décider par la force, mais à créer, par la force, les conditions d’une décision qui reste politique

29 16 opérations de maintien de la paix en cours
Pour en savoir plus, cliquer sur le nom de la mission 16 opérations de maintien de la paix en cours + 3 missions politiques soutenues par le DOMP (MANUA, BINUSIL et BINUB) + $ 5 milliards

30 L’ONU, combien de divisions ?
Police Observateurs Troupes militaires Total des effectifs Cette augmentation est due aux trois opérations les plus importantes en Afrique : la MONUC en République démocratique du Congo (16 821), la MINUL au Liberia (16 065), l’ONUCI en Côte d’Ivoire (7 594), auxquelles s’ajoute la MINUSTAH à Haïti (9 294). Cette augmentation devrait encore s’accentuer avec le déploiement en cours de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) avec des effectifs prévus à 10 750 (seuls 6 300 sont pour le moment déployés). Le budget des opérations de maintien de la paix pour l’année est de 5,3 milliards de dollars. Avec près de 1700 personnels déployés, la France se classait au 10ème rang des pays contributeurs aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Les plus gros contributeurs de troupes actuels sont le Pakistan avec 10 629 policiers et militaires déployés, le Bangladesh avec 9 728, l’Inde avec 9 352, le Népal avec 3 674 et la Jordanie avec 3 564. Au regard des besoins des nouvelles opérations de maintien de la paix (la MINUAD avec, à termes, 19 000 militaires et 6 000 policiers ; la MINUS avec 9 400 militaires et 600 policiers ; la MINUSTAH avec 7 000 militaires et 1 700 policiers; la MONUC avec plus de militaires), les pays du Sud sont devenus l’épine dorsale du maintien de la paix onusien, les pays occidentaux apportant des capacités ponctuelles et souvent rares (transport stratégique, capacité de réaction rapide). internationaux & locaux + MINUAD ( h)

31 LE DEPARTEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
SECRETAIRE GENERAL ADJOINT ASG BUREAU DES OPERATIONS AFFAIRES MILITAIRES ASG BUREAU DE L’ETAT DE DROIT ET DES INSTITUTIONS DE SECURITE BUREAU EXECUTIF CENTRE DE SITUATION DIVISION FORMATION ET POLITIQUE D’EVALUATION Division Afrique I Division Afrique II Division Asie Moyen-Orient Division Europe Amérique Latine Service de la Constitution des forces Service des Opérations militaires En cours Section consultative Droit pénal et Questions judiciaires Section DDR & SSR Groupe des affaires publiques CHEF DE CABINET Planification Militiaire Division de Police Service de l’action antimines Pratiques optimales Formation intégrée 402 CIVILS ET MILITAIRES M. E. Mulet GCA Pacha‏ Mr Titov Gen Bajwa (OIC)‏ Jean-Marie Guéhenno Ms Katherine Pollard Département de l’appui aux missions Cellule stratégique militaire FINUL + Section des partenariats SECTION DE L’ÉVALUATION

32 Cellule militaire stratégique FINUL
Secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix Directeur CMS D2 TOTAL: 35 Personnel de soutien Assistant militaire Directeur-adjoint D1 J1 Personnel J2 Renseignement J3 Opérations J4 Logistique J5 Plans La France et l’Italie ont souhaité qu’un échelon de commandement stratégique soit mis en place à New York afin que le Commandant de la Force soit en contact permanent avec le niveau politico-militaire stratégique. Cette « Cellule stratégique », située au sein du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) sera dirigée par un général de corps d’armée italien qui rendra compte directement au Secrétaire général adjoint (Jean-Marie Guéhenno, également chef du DOMP). Il sera assisté d’un général de brigade français. Les nominations à ces postes sont intervenues le 15 septembre. La Cellule stratégique est intégrante du DOMP. Elle doit comprendre autour de 35 personnes provenant des principaux contributeurs de troupes. Plans Centre de situation Maritime Terre Maritime Terre

33 GRANDS DOSSIERS EN COURS

34 LIBAN SOUDAN – DARFOUR TCHAD IRAN

35 LA REFORME ET SES ENJEUX

36 LA REFORME DES NATIONS UNIES
Sécurité Responsabilité de protéger, réactivation du Comité d’état-major, réforme du Conseil de sécurité, réforme du DOMP et du DPA Développement Objectifs du Millénaire, 0,7% du Pnb pour l’aide au développement, réforme de l’ECOSOC Droits de l’homme Création d’un Conseil des droits de l’homme, renforcement du HCDH Un certain nombre de réformes a toutefois pu être adopté sur le principe et les modalités de leur mise en œuvre sont en cours de négociation, tout au long de la 60ème session de l’Assemblée générale.  La Commission pour la consolidation de la paix En décembre 2005 (Résolution 1645 du Conseil de sécurité), un accord est intervenu sur les modalités de fonctionnement d’une Commission pour la consolidation de la paix, chargée d’aider les pays sortant d’un conflit à gérer leur transition et composée de 31 membres élus pur 2 ans renouvelables. Les principales fonctions de la Commission seront de « réunir tous les intéressés afin qu’ils mobilisent des ressources » et de « proposer des stratégies intégrées aux fins de la consolidation de la paix et du relèvement après les conflits et de donner des avis en la matière ». Le Conseil des droits de l’homme Le président de l’Assemblée générale, M. Eliasson, a présenté, mi-février, un projet de résolution sur les structures possibles du futur Conseil des droits de l’homme. Par rapport à la Commission des droits de l’homme, le nouveau Conseil devrait être plus actif (réunions toute l’année), plus réactif (mandat de prévention et de réaction), plus universel (organe subsidiaire de l’Assemblée générale, revue universelle des droits de l’homme, 47 membres), plus légitime (élection à la majorité absolue des membre, dont les droits peuvent être suspendus) et plus contraignant (obligation de coopérer avec les experts nommés par le Conseil). La réforme du Secrétariat Une première série de réforme a été mise en œuvre avant décembre 2005 : création d’un bureau de la déontologie, protection des dénonciateurs, audit interne. En mars 2006, le Secrétaire général a présenté un vaste plan de réforme (intitulé « Investir dans l’ONU ») concernant la gestion comprenant un certain nombre de mesures « révolutionnaires » pour l’ONU (préconisant notamment le « outsourcing » pour certains services comme la traduction) et permettant une plus grande indépendance du Secrétariat, notamment au plan budgétaire. Une forte opposition des pays membres du G77 a conduit au report de l’examen des propositions du Secrétaire général à la prochaine session de l’Assemblée.  L’élargissement du Conseil de sécurité Le débat sur l’élargissement du Conseil de sécurité est au point mort depuis l’échec du projet de résolution présenté par le « Groupe des Quatre » (Allemagne, Brésil, Inde, Japon) dû à l’absence de consensus au sein de l’Union africaine sur les candidats possibles à un siège permanent pour le continent, à l’opposition fondamentale de la Chine à l’accession du Japon à un siège permanent et à celle des Etats-Unis quant à un Conseil trop élargi. Les travaux du Groupe de travail sur la réforme du Conseil (créé en 1994) ont repris, sans grande conviction.  La réforme du système des Nations Unies Kofi Annan a décidé de créer un nouveau groupe de haut niveau (dirigé par Adnan Amin, actuel directeur du bureau du PNUD à New York) pour « améliorer la cohérence et l’efficacité des travaux menés par les Nations Unies dans les domaines du développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement ». Le rapport est attendu pour la prochaine session de l’Assemblée générale (septembre 2006). Ce rapport traitera également des relations entre le système des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. Par ailleurs, un réexamen des mandats a fait l’objet d’un rapport du Secrétaire général afin de lutter contre la multiplicité et le manque de coordination entre les différents organes de l’ONU.   La réactivation du Comité d’état-major La Déclaration finale demande au Conseil de sécurité « d’examiner la composition, le mandat et les méthodes de travail du Comité d’état-major ». Les Etats-Unis, à contre-pied de leur position historique et sous l’impulsion de leur représentant permanent, soutiennent depuis la revitalisation du Comité afin de donner au Conseil un meilleur contrôle des opérations planifiées par le DOMP. La France et le Royaume-Uni ont récemment soumis à leur partenaires du P5 un non papier sur l’amélioration de l’expertise militaire du Conseil de sécurité consistant à réunir le groupe de travail du Conseil de sécurité sur les opérations de maintien de la paix en format « conseillers militaires », formule plus flexible et permettant la consultation de l’ensemble des membres du Conseil de sécurité, ainsi que des principaux contributeurs financiers et en troupes.

37 L’ONU, UNE ORGANISATION TOUJOURS PERTINENTE ?
LEGITIMITE CREDIBILITE AUTORITE La pertinence de l’ONU La légitimité de l’ONU (qui est fonction des circonstances de sa création et du rôle qui lui a été assigné par les Etats fondateurs) La légitimité de l’ONU dans le système international provient d’abord de ses fondements et de sa capacité à durer au-delà des crises successives qu’elle a traversées. Cette légitimité est aujourd’hui ce qui la véritable valeur ajoutée de l’ONU au sein du système international. La Charte est toujours le fondement du système international, des relations entre les Etats et des actions qu’ils mènent de manière collective. Elle est à la base de la légalité de toute intervention militaire, que celle-ci s’inscrive dans le cadre de l’Article 51 selon le principe de la légitime défense, dans celui de l’Article 47 autorisant la constitution de coalitions d’Etats ou dans celui de l’Article 53 autorisant les arrangements régionaux à user de la force pour régler les différends d’ordre local. Depuis 1945, la Charte (notamment l’Article 2§4) est un instrument essentiel (avec les Conventions de Genève) pour encadrer et limiter l’emploi de la force armée. Le Conseil de sécurité est la seule instance internationale qui puisse légaliser et, dans la grande majorité des cas, légitimer le recours à la force armée dans un conflit inter ou intra-étatique. Cette légitimité a souvent été contestée, à chaque crise qu’a traversé l’Organisation au cours de son histoire, mais cette contestation a toujours été menée que par une minorité des membres du Conseil.   La crédibilité de l’ONU (qui relève de sa capacité de décider, d’agir et de s’adapter) La capacité de décider du Conseil de sécurité dépend avant tout de la capacité de ses Etats membres à forger un consensus et à éviter que l’un des membres permanents ne menace d’utiliser son droit de veto. Dans le cas de la crise iraquienne, le Conseil de sécurité n’a pas été décrédibilisé par son incapacité à voter une résolution autorisant une intervention militaire aux fondements peu convaincants. Au contraire. Caractéristique spécifique pour l’ONU : de cette capacité de décider ne découle pas forcément une capacité d’agir. L’ONU n’a pas de moyens propres pour contraindre un Etat au-delà de la pression politique et diplomatique ; l’opposition à la guerre en Iraq s’est donc logiquement arrêtée à ce niveau. Pour mettre en œuvre ses décisions, le Conseil délègue au Secrétaire général (opérations de maintien de la paix, missions politiques, mission d’observation, administrations transitoires), à un ou plusieurs Etats (embargo, sanctions, interventions militaires) ou à des organisations régionales. L’ONU s’est à chaque fois adaptée aux défis qui se présentaient : - Elle a subi la guerre froide tout en inventant des palliatifs pour traiter les crises qui n’entraient pas dans la logique des blocs (opérations de maintien de la paix). - Elle s’est adaptée à la nouvelle donne internationale provoquée par la chute du mur de Berlin et la disparition de l’Union soviétique en s’impliquant, avec des résultats inégaux, dans la gestion des conflits intraétatiques. - Le Conseil de sécurité a pris en compte l’élargissement de la notion de sécurité internationale et l’impact des « menaces de nature non militaire ». - Le Secrétaire général de l’ONU a reconnu que le principe de souveraineté nationale peut être dépassé « s’il est contraire à la mission essentielle du Conseil de sécurité qui est de sauvegarder la paix et la sécurité internationales ». - L’ONU tente d’influer sur les évolutions de « l’après-11-septembre » par le renforcement du cadre juridique de lutte contre le terrorisme (élaboration de douze conventions) et la création d’un Comité du contre-terrorisme (Résolution 1373 du 28 septembre 2001) qui recense les mesures prises par chaque Etat pour lutter contre le financement du terrorisme.   L’autorité de l’ONU (qui dépend de son influence, de son aptitude à contraindre et à réguler, et de sa représentativité) Cette influence peut se mesurer à la capacité de l’ONU à contraindre ses membres et à façonner leur politique étrangère. La crise iraquienne a été de ce point de vue un exemple parfait. Ce que les uns ont perçu comme un manque d’efficacité de l’Organisation, les autres l’ont vu comme une contrainte, efficace mais limitée, opposée à l’unilatéralisme des Etats-Unis. L’adoption de la Résolution 1441 du 8 novembre 2003 sur le désarmement de l’Iraq, le retour des inspecteurs en Iraq et l’examen périodique des rapports de l’UNMOVIC et de l’AIEA, ont permis de repousser le calendrier américain d’intervention initial. En ce sens, le pouvoir militaire de Washington a été contraint par le pouvoir politique du Conseil de sécurité. Hormis l’influence que l’ONU peut acquérir de façon conjoncturelle, sa véritable valeur ajoutée tient à son action sur le long terme, aux côtés des Etats, avec eux et pour le bénéfice de leurs populations. La place unique de l’Organisation vient ici de ce qu’elle peut agir là où les Etats ne trouvent pas d’intérêt à le faire. C’est ainsi qu’elle est fortement engagée dans les crises africaines, le problème découle alors du fait que le peu d’intérêt des Etats produit un manque de moyens pour l’ONU. Enfin, l’autorité de l’ONU découle aussi de sa représentativité. Le tableau est ici plus sombre. Le principal déficit de représentativité provient de la composition du Conseil de sécurité perçue comme archaïque car reflétant les rapports de force issus de la Seconde Guerre mondiale. Ce Conseil ne comprend pas assez de représentants des grands pays en développement et ses décisions sont perçues comme émanant des grands pays industrialisés du Nord.

38 L’ONU, AU CŒUR D’UNE GESTION COLLECTIVE DES CRISES
COMPLEXITE COORDINATION COMPLEMENTARITE Ce qu'il ressort de toutes ces interventions, toutes différentes, c'est d’abord la multiplicité des acteurs et des cadres d’intervention (organisations internationales, organisations régionales, coalitions d’Etats, ONG) pour gérer les crises.  C’est ensuite la multiplicité des types d’intervention : missions d’observation (Chypre), le déploiement préventif (Macédoine), les missions humanitaires ou de protection civile (Tsunami), les opérations de maintien de la paix, les sanctions ou les embargos (Côte d’Ivoire), les médiations diplomatiques, les missions politiques ou de construction de la paix.  Le défi qui attend ces interventions, c’est aujourd’hui celui de la coordination et de la coopération entre tous ces acteurs. Dans certains cas, surtout quand il s'agit de remettre en état de marche tout un Etat (Timor, Kosovo, Afghanistan), les interventions sont elles-mêmes divisées entre piliers, chaque organisation gérant le pilier qui correspond le mieux à ses compétences. Le défi de la gestion de crises est aujourd'hui la coordination des activités entre ces différents piliers, chaque organisation apportant sur le terrain ses propres méthodes de travail, ses propres agendas politiques. C'est aussi la constance de l'engagement de la communauté internationale, les mêmes acteurs et organisations étant sollicités aux quatre coins de la planète.  Comment mesurer le succès de ces interventions ? Par le maintien de l’engagement de la communauté internationale ? Par le statu quo qui empêche au moins la résurgence du conflit comme à Chypre, au Sahara occidental ou dans les Balkans ? Par le rétablissement effectif de l’état de droit ou de la reconstruction de l’Etat, mais comment le mesurer ; la tenue d’élections « démocratiques » suffit-elle ? L’ONU a quand même à son actif un certain nombre de succès : la Namibie, le Mozambique, le Timor, le San Salvador, le Guatemala. Dans le domaine de la gestion des crises ou de la construction de la paix, les succès ne peuvent se mesurer d’année en année, mais seulement de dizaine d’années en dizaine d’années. Ce succès résulte éminemment d’une combinaison de facteurs entre la volonté d’agir des acteurs internationaux et la volonté de reconstruire des acteurs locaux. L’ONU est là pour faire le lien entre ces deux exigences qui sont à la base d’une gestion de crise réussie.

39 L'ONU EST UN ACTEUR INCONTOURNABLE DU SYSTEME INTERNATIONAL
CONCLUSION L'ONU EST UN ACTEUR INCONTOURNABLE DU SYSTEME INTERNATIONAL L’ONU EST AU CŒUR DU MULTILATERALISME

40 QUESTIONS ?. QUESTIONS ?.


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