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Publié parNâdiya Benoit Modifié depuis plus de 9 années
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Définition L’enseignement explicite ou la pédagogie explicite (PEx) est un modèle pédagogique, émergé principalement des recherches nord-américaines. Il se définit comme un enseignement direct et structuré, fortement guidé par l’enseignant. L’enseignement explicite est conçu aussi bien comme une transmission de savoirs que comme l’acquisition d’habiletés et de compétences par l’élève. Si en France cette pédagogie n’est vraiment apparue qu’en 2006, au Canada et aux Etats – Unis, elle a toujours été en vigueur.
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Quels sont les grands principes de la PEx ?
Les principes Quels sont les grands principes de la PEx ? 1. Une pédagogie qui présente et explicite les apprentissages 2. Une pédagogie favorisant les interactions et l’implication des élèves 3. Une pédagogie structurée et progressive, allant du simple au complexe, pour viser la compréhension 4. Une pédagogie prônant la répétition pour viser la mémorisation à long terme 5. Une pédagogie qui valorise les efforts et les stratégies pour réussir. Simple vers complexe : pour le vocabulaire (exemple : dans les pb : phase collective autobus, mauriac, clermont puis train paris touloouse bordeaux, puis avion paris londres rome). ; on fractionne les difficultés. Correction : (reprise de l’explication) afin qu’un raisonnement erroné ne cristallise pas dans l’esprit de l’élève. C’est grâce au questionnement, qui va permettre de voir si l’élève comprend, que l’on va pouvoir apporter des corrections régulièrement. Ex : On doit accorder le verbe avec son sujet. L’élève n’y arrive pas. Pourquoi ? - Il n’identifie pas le verbe dans la phrase - Il n’identifie pas le sujet - Il n’identifie pas le nombre - il ne sait pas comment marquer l’accord. Les connaissances préalables sont très importantes : on vérifie qu’elles sont installées. Leçon sur l’accord du sujet : on donne les leçons sur l’identification du verbe et du sujet en devoirs. Cela implique que l’on a bien identifié les compétences nécessaires (pré-requis). Routines : sécurisantes pour les élèves en difficulté. Comportements vont avec les routines. On ritualise ces moments. Il faut expliciter ce que l’on attend des élèves sur ces moments-là : tenue, concentration, main levée…. Bien sûr, il faut aussi le placer dans le temps. Métacognition : apprendre à apprendre. C’est un moment fort de l’enseignement explicite, celui où l’enseignant va expliquer ses propres procédures.
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1 - Une pédagogie qui présente et explicite les apprentissages.
Les principes Une pédagogie qui présente et explicite les apprentissages. On présente d’abord l’objectif d’apprentissage aux élèves. Après avoir réactivé les connaissances pré-requises, l’enseignant présente le nouvel apprentissage. Il accomplit la tâche devant ses élèves en indiquant les stratégie pour l’obtenir. L’enseignant va donc expliciter son raisonnement en mettant un « haut-parleur sur sa pensée ». C’est ce qu’on appelle le « modeling », c’est-à-dire le « modelage » ou la présentation.
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Les principes La présentation a pour but de développer la métacognition de l’élève. En mettant « un haut parleur sur sa pensée », l’enseignant rend explicite son enseignement (implicite). Il explique oralement aux élèves les questions qu’il se pose pour résoudre son problème.
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1) La présentation « je fais »
Les principes Dans une leçon explicite, la présentation est la première des quatre étapes importantes : 1) La présentation « je fais » L’enseignant 2) La pratique guidée « nous faisons » Les élèves avec l’enseignant 3) L’objectivation « nous disons ce que l’on fait » Les élèves avec l’enseignant Il y a donc une étape de modélisation, qui doit se faire de manière transmissive, toute question est interdite pendant ce temps-là toute intervention d’élève aussi. A l’intérieur de cette étape, s’installe une gradation qui va aller de la modélisation à l’autonomie. 4) La pratique autonome « vous faites » Les élèves Lors de ces étapes, la tâche sera identique. La guidance de l’enseignant se réduit au fur et à mesure.
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Une pédagogie favorisant l’interaction et l’implication des élèves
Les principes Une pédagogie favorisant l’interaction et l’implication des élèves La pratique guidée est l’étape la plus importante durant une leçon explicite. Lors de cette étape, l’enseignant questionne, interagit avec les élèves pour vérifier leur compréhension. Les élèves sont donc incités à justifier leurs réponses puis à les valider collectivement, ce qui favorise leur implication. L’enseignant propose également des moments de pratique coopérative (travail par deux, par équipe ou tutorat) pour que les élèves puissent interagir entre eux. Il ne faut pas supprimer l’étape de pratique guidée : c’est le moment le plus important. C’est là que l’élève en difficulté va pouvoir vers le lien entre des notions qui lui sont abstraites et les réalités. « Accorde l’adjectif », cette expression n’est pas parlante pour tous les élèves. Pendant l’étape de pratique guidée
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Les principes Une pédagogie structurée et progressive, allant du simple au complexe, pour viser la compréhension L’enseignant doit donc décomposer un savoir complexe en plusieurs séances. Il doit veiller à ne pas apporter trop d’informations nouvelles dans une même séance. De même, dans sa séance, il veillera à partir d’exemples simples pour aller vers des formes plus complexes. Les recherches en sciences cognitives ont montré que l’élève ne peut maîtriser que de façon graduée des apprentissages complexes. Aussi, pour ne pas occasionner de surcharge cognitive chez l’élève, l’enseignement explicite procède de manière progressive en morcelant les étapes, partant toujours du simple pour aller vers le complexe (qu’on peut appeler la stratégie des petits pas). Exemple : p avec caroline, a niveau du vocabulaire. Il faut éviter de noyer les élèves avec du vocabulaire, des actions qui sont compliquées. Cela signifie que l’enseignant devra réfléchir à toutes les compétences nécessaires à la réalisation d’une tâche pour avoir un retour dessus.
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- après avoir énoncé l'objectif d'apprentissage,
Les principes En pédagogie explicite, la vérification de la compréhension est une étape primordiale. Aussi faut-il vérifier la compréhension des élèves tout au long du processus d'apprentissage : - après avoir énoncé l'objectif d'apprentissage, - après avoir expliqué le concept, - à chaque étape de la phase d'explication ou de modelage, - durant la pratique guidée... Cette vérification est essentielle car elle permet de ne laisser aucun élève sur le côté. Si un élève ne peut répondre, on peut alors revenir en arrière et compléter ses explications avant de passer à l'étape suivante dans l'enseignement du concept ou de l'habileté. Si l’on se contente de vérifier la compréhension des élèves lors de l’évaluation sommative finale, on ne peut pas l’exploiter. Vérifier la compréhension en cours de leçon permet de donner davantage d’explications et d’exemples. Il faut à tout prix éviter la répétition d’erreurs. Vérifier la compréhension favorise les échanges et l’engagement des élèves. Vérifier la compréhension permet de répéter et reformuler de nombreuses fois les notions et de les faire entrer dans la mémoire à long terme. C’est sur cette étape de vérification et de retour en arrière en arrière que l’on peut parler de prise en compte de la difficulté. Si cette étape en permet pas toujours de régler le pb et de répondre à la difficulté, elle permet d’identifier les difficultés devant lesquelles se trouvent les élèves. Cf expérience avec Caroline
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La compréhension (comment ?)
« Utilisez les ardoises, c’est le meilleur moyen de vérifier la compréhension de tous les élèves. Les élèves répondent par écrit et relèvent tous en même temps l’ardoise. Il faut utiliser l’ardoise le plus possible, dès que la longueur de la réponse demandée le permet. Demandez aux élèves d’écrire leur réponse sur l’ardoise et de se préparer à expliquer leur raisonnement. Faites montrer les réponses, regardez-les toutes. Choisissez quelques bâtonnets et demandez à certains élèves d’expliquer leur réponse. Si vous remarquez une mauvaise réponse, demandez à l’élève d’expliquer son raisonnement (pour proposer la rétroaction appropriée). Quand tous les élèves sont en activité pour résoudre, par exemple, un problème sur leur ardoise, ils sont en action et ne se distraient pas. » - Il faut s’arrêter pour vérifier la compréhension à chaque fois que l’on a enseigné quelque chose. - Après avoir expliqué l’objectif d’apprentissage : demandez à vos élèves ce qu’ils vont apprendre. Après avoir donné une définition, demandez aux élèves de la reformuler ou de fournir des exemples. - Après avoir donné les étapes de résolution d’un problème, demandez aux élèves de les décrire, de les nommer, d’en expliquer l’importance. - Après avoir demandé aux élèves de résoudre un problème, leur demander de donner leur réponse et de l’expliquer. Ces questions de compréhension doivent être préparées à l’avance. Ceci permet aussi de s’habituer à écrire spontanément, régulièrement, fréquemment.
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L’autre axe important en PEx, est la mémorisation.
Les principes L’autre axe important en PEx, est la mémorisation. Elle se travaille essentiellement par la répétition. On qui vise autant la mémoire à court terme lors des séances que la mémoire à long terme. Les élèves répètent tout au long de la séance pour garder présent à l’esprit ce que l’on est en train de faire. La répétition se fait aussi sur la révision d’une notion pour aller vers une tâche complexe. exemple en vocabulaire La notion de synonyme sera découverte lors d’une leçon spécifique de vocabulaire puis sera reprise lors d’un travail sur un champ lexical, en compréhension écrite (étude de texte) pour vérifier la compréhension d’un mot en expression écrite (pour éviter les répétitions du même mot). On répète beaucoup en Pex ce qui peut donner l’impression aux enseignants que leur pédagogie est ennuyeuse pour les élèves. S’ennuient-ils vraiment ? Les élèves répètent l’objectif, puis la modélisation. Il répondent aux questions qui les incitent à répéter ou répètent collectivement des concepts généraux. Ensuite, il faut répéter la tâche régulièrement pendant un temps assez long : on revoit chaque jour sur quelques phrases. D’où la nécessité de programmer son travail en séquences en partant de la tâche complexe et en identifiant les prérequis.
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Une forme de ritualisation est intéressante.
La gestion de la classe L’enseignant doit installer dans sa classe les conditions d'un travail efficace AVANT même l'enseignement de la matière. L’enseignant établit des règles de classe, simples, claires et peu nombreuses qui permettront aux élèves de connaître avec précision ses attentes. Il leur enseigne également la façon de se mettre au travail et de se comporter dans tel ou tel moment de classe (position d’écoute, choix du matériel, travail en autonomie, en binôme, en équipe…). Une forme de ritualisation est intéressante. C’est une spécificité de cette péda, la gestion de la classe s’enseigne. Attirer l’attention des élèves Pour donner une ou plusieurs information(s) aux élèves, l’enseignant doit attirer leur attention par un signal visuel ou auditif. Exemple : l’enseignant dit : « Classe » les élèves répondent « Oui » et se mettent en position d’écoute (pieds-mains-tête : pieds au sol – mains sur la table – tête droite pour regarder et écouter).
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La notion de compétence
Pour amener ses élèves à devenir compétent, le rôle de l’enseignant consistera donc à : enseigner, dans un premier temps, les savoirs notionnels de façon cohérente (stade de la connaissances ou de l’habileté) proposer des situations nombreuses et variées en apprenant aux élèves à mobiliser leurs connaissances (stade de la capacité) La Pex peut intervenir à différents stades de la tâche complexe La Pex insiste sur le fait qu’il faut proposer des situations nombreuses et de plus en plus variées à partir d’une démarche. Ne pas s’en tenir à on fait un leçon, 5 exercices derrière et on n’y revient pas. Il est préférable de faire peu d’exercices en réinvestissement le jour même et d’en faire pendant un certain temps derrière. Cf organisation en ateliers autonomes dans les classes. entraîner les élèves à transférer leurs savoirs dans des tâches complexes (stade de la compétence)
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Les cartes heuristiques
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Ce n’est pas … une pédagogie traditionnelle Si ces deux pédagogies explicite et traditionnelle appartiennent au courant instructionniste, c'est à dire basées sur le fait que la transmission des connaissances par les enseignants est primordiale, elles diffèrent néanmoins sur plusieurs points. La pédagogie explicite se focalise sur la compréhension de la matière et son maintien en mémoire. Contrairement à la pédagogie traditionnelle, on ne se contente pas de présenter une leçon et ensuite de proposer des exercices. La pratique guidée, inexistante dans l’enseignement traditionnel, est l’une des étapes essentielles. Lors de cette étape, l’enseignant guide et questionne les élèves, vérifie constamment leur compréhension de façon active avant de les laisser s’exercer en autonomie. Il interagit avec eux en les incitant à justifier leurs réponses, à formuler leur raisonnement. En cela, la pédagogie explicite vise davantage l’apprentissage des élèves que la pédagogie traditionnelle.
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Ce n’est pas … Une pédagogie constructiviste ou socio-constructiviste.
Si les pédagogies explicite et constructiviste partagent le souci de l’apprentissage de l’élève en donnant une grande place aux interactions, en développant la métacognition et en visant l’acquisition de compétences, elles diffèrent fortement quant à leur approche. En effet, la pédagogie constructiviste a une approche partant plus de l’élève que de l’enseignant. Contrairement à la PEx, la tâche complexe est le point de départ. Cela signifie que l’enseignant va soumettre une situation problème aux élèves pour qu’ils découvrent et apprennent par eux-mêmes. Après avoir cherché à résoudre la situation problème, les élèves vont confronter leur point de vue dans un débat pour valider la ou les réponses possibles. Outre la difficulté à trouver des situations-problèmes adéquates et l’aspect très chronophage de ces activités, on constate que les élèves en difficulté sont moins impliqués car ils ne disposent pas de toutes les clés du raisonnement (très souvent implicite). Les recherches nord-américaines ont montré que les pratiques les plus efficaces pour les élèves ayant des difficultés d’apprentissage ou de comportement sont celles où les enseignants guident les élèves qui ne savent pas apprendre seuls.
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EQPCER Enseigner d’abord : c’est une des règles fondamentales de l’enseignement explicite. On explique les contenus avant de poser des questions à l’élève. On évalue ce que l’on a enseigné pas les connaissances de l’élève. Questionner Pause : il faut poser une question, faire une pause de quelques secondes (afin que tout le monde réfléchisse) et interroger l’élève qui répondra. On peut répéter plusieurs fois la question en se déplaçant entre les tables. Choisir un élève au hasard : c’est nécessaire pour élucider les incompréhensions. On ne doit pas travailler uniquement avec les élèves qui participent en levant la main. Il faut choisir au moins trois élèves. On peut utiliser des bâtonnets (sur lesquels sont inscrits les noms des enfants), mais aussi des cartes, des balles de ping pong… Écouter la réponse : il faut l’analyser pour pouvoir décider de la rétroaction appropriée Rétroaction : si un élève se trompe en répondant ou ne parvient pas à répondre, il faut souvent reprendre les explications. Prévenir l’enfant qu’on reviendra vers lui plus tard, lui dire de bien écouter. Interroger un autre enfant. Si sa réponse est correcte, la répéter et revenir au premier élève. Si le deuxième élève se trompe également : il faut RECOMMENCER la leçon. Après cela, on réinterroge les mêmes élèves puis d’autres. Les élèves doivent toujours pouvoir dire la bonne réponse, même si pour cela il faut revenir quatre fois vers le même enfant, même s’il faut que l’enseignant souffle la bonne réponse.
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Sitographie
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