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Publié parRaoul Noel Modifié depuis plus de 9 années
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CONFÉRENCE INTERNATIONALE - FEMMES, SANTÉ ET TRAVAIL INSTITUT SYNDICAL EUROPÉEN (ETUI) 4-6 mars 2015 Bruxelles TEMPS DE TRAVAIL, CONCILIATION ET SANTÉ Parcours, propositions et lutte des travailleuses et de la CGTP-IN au Portugal Maria José Maurício
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I. Parcours et luttes - quelques références historiques La lutte des travailleuses portugaises et de la CGTP-IN pour la durée du temps de travail a des racines historiques et son développement a commencé lors de l'entrée massive des femmes sur le marché du travail des secteurs agricole et industriel. En luttant, les travailleuses ont conquis des droits et des conditions de travail dignes pour défendre la santé et le bien-être des femmes sur le lieu de travail. Beaucoup de ces droits sont aujourd'hui menacés par les politiques néolibérales et par le non-respect de la législation et de l'embauche collective dont font preuve les employeurs.
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1. Durée et organisation du temps de travail : Au Portugal, les travailleurs ruraux n'ont obtenu les 8 heures journalières que dans les années 60 du XXe siècle. Le régime de la dictature ne respectait pas les normes de l'OIT et il n'y avait aucune liberté syndicale. Jusqu'aux années 1960, les travailleuses rurales travaillaient du lever au coucher du soleil et cela était très pénible pour les femmes, notamment pour celles qui devaient allaiter leurs enfants. Cela était non seulement pénible pour les mères, mais aussi pour les enfants qui étaient privés du lait maternel pendant la journée, alors que les conditions de pauvreté ne leur assuraient pas une alimentation adaptée.
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Avec la création de la CGTP-IN, en 1970, et le renforcement du Mouvement Syndical Unitaire anti-corporatif, des luttes se sont développées, à l'image des travailleuses du commerce, et, grâce à la participation de nombreuses femmes, le syndicat a réussi à négocier des contrats de travail collectifs, conquérant ainsi les 44 heures hebdomadaires. Le fait de ne pas travailler le samedi après-midi était très important car les femmes avaient ainsi plus de temps pour organiser leur vie familiale, pour passer plus de temps avec leur famille ou pour prendre du temps pour elles-mêmes.
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2. La CGTP-IN, la liberté et le rôle de l'embauche collective L'organisation du temps de travail est liée à la liberté syndicale et à la conquête des droits du travail et, grâce à l'embauche collective, la CGTP-IN a joué un rôle fondamental dans la défense des droits de la conciliation et de la santé des femmes. Les problèmes persistent toutefois. Dans le secteur de l'électronique, comme il l'a été indiqué lors de l'intervention respective, mais aussi dans celui du textile, la lutte des travailleuses a empêché le patronat de déduire le temps des pauses du temps de travail. Si le patronat avait réussi à atteindre cet objectif, les heures de travail auraient augmenté et le rythme frénétique devant les métiers à tisser se serait intensifié, ce qui aurait nui encore plus à leur santé.
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II. Situation actuelle, propositions et revendications de la CGTP-IN Les études et les débats réalisés au sein du mouvement syndical unitaire sur le temps de travail, le travail de nuit et le travail posté démontrent que ceux-ci nuisent à la santé des femmes et qu'ils ont un impact sur les relations familiales. Le travail de nuit, le travail posté et le travail pendant le week- end sont de plus en plus fréquents. En 2008, les données indiquaient que 40 % des travailleuses avaient ce type d'horaire. 38 % des femmes travaillaient le samedi ; 22 % des femmes travaillaient le dimanche ; 13 % des femmes travaillaient de nuit.
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La CGTP-IN a lutté afin d'obtenir la publication de la Loi Cadre de Sécurité, d'Hygiène et de Santé au Travail et l'introduction de mécanismes de contrôle pour obliger les employeurs à respecter la Loi. Nous observons actuellement de nouveaux phénomènes de malaise au travail : le harcèlement moral et sexuel, l'instabilité du lien contractuel, le travail précaire et le stress ont des effets très négatifs sur la santé physique et mentale des travailleuses.
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Le Comité pour l'Egalité entre les Femmes et les Hommes de la CGTP-IN dénonce et combat ce qui se passe dans les entreprises et il exige que l'embauche collective soit respectée. Parmi les problèmes les plus inquiétants qui compromettent la conciliation et la santé des femmes, il faut signaler : Le non-respect de l'horaire de travail, des jours chômés et des périodes de repos ; L'imposition d'horaires flexibles à des femmes qui ont des enfants de moins de 12 ans ; Le changement d'horaires de travail sans prendre en compte la conciliation entre le travail, la famille et la vie personnelle ; Le non-respect des droits parentaux.
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Revendications actuelles Le Comité pour l'Egalité entre les Femmes et les Hommes de la CGTP-IN a préparé, dans le cadre des commémorations du 8 mars 2015, une semaine de lutte, du 2 au 8 mars, dont le mot d'ordre est le suivant : « Mettre en vigueur l'égalité - avec un emploi de qualité ». Parmi les revendications, sont à mettre en avant : Un emploi de qualité et des hausses des salaires Une réduction du temps de travail hebdomadaire sans perte salariale Des mesures de soutien à la conciliation et à la valorisation du rôle des femmes au sein du travail, de la famille et de la société. Je vous remercie de votre attention
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