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Publié parSévère Baudet Modifié depuis plus de 9 années
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Les atteintes épidurales au cours des spondylodiscites infectieuses : à propos de 26 cas et revue de la littérature. A Mhenni, M Jguirim , L Mani, R Alaya, S Zrour, I Bèjia, M Touzi, N Bergaoui Service de rhumatologie, Hôpital Fattouma Bourguiba - Monsastir Introduction : L’épidurite infectieuse résulte de la diffusion hématogène de l’agent infectieux dans l’espace épidural. Le diagnostic est difficile à établir rapidement car les signes neurologiques sont peu marqués au début. L’imagerie vertébrale par résonance magnétique (IRM) est actuellement l’examen le plus sensible et le plus spécifique pour le diagnostic des pathologies de l'espace épidural. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective étalée depuis 2003 jusqu'à 2013, comportant 26 patients hospitalisés dans notre service pour spondylodiscite infectieuse ayant une épidurite confirmée pas l’imagerie. Résultats : L’âge moyen de 57,6 ans (extrêmes : 23 à 82 ans). Le sex ratio (H/F) est de 1,6.Un terrain favorisant a été trouvé chez 12 patients (figure 1). Des douleurs rachidiennes de rythme inflammatoire sont présentes dans 84,6% des cas. Les signes généraux observés sont : une fièvre (57,6%), des sueurs nocturnes (11,5%) et une altération de l’état général (23%). Les signes neurologiques sont notés dans 50% de nos patients (figure 2). Fig1: les facteurs favorisants Fig2 :signes neurologiques présents dans notre population L’IRM et la TDM rachidiennes, réalisées respectivement dans 96,1% et 80% des cas, confirmant l’atteinte épidura le dans tout les cas (figure 3). Le germe incriminé est isolé dans 61,5% des cas. La ponction disco-vertébrale (réalisée dans 69,2% des cas) a été contributive dans 34,6% des cas. La biopsie chirurgicale, pratiquée dans 7,6% des cas, a permis d’isoler le germe. Les germes isolés sont représenté par la figure 4. Fig 3 : les données de l’imagerie Fig4 : les germes isolés Tous les patients ont bénéficié d’une antibiothérapie adaptée. Le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 2 cas. Le geste opératoire a été une laminectomie décompressive. L’évolution a été favorable pour tous nos patients. Discussion: Les épidurites infectieuses sont estimées à 0,2 et 1,3 cas pour hospitalisations en 1975 par Baker et al. Leur incidence tend à augmenter : le vieillissement de la population, le développement des gestes intrarachidiens, l’utilisation croissante des immunosuppresseurs et des antibiotiques, la sensibilité accrue des moyens d’imagerie (IRM). Les infections épidurales donnent parfois un tableau clinique trompeur. Il faut savoir y penser devant l’apparition de troubles neurologiques évoquant une compression médullaire ou radiculaire dans un contexte infectieux. Le pronostic vital est engagé si le diagnostic n’est pas posé précocement. Mais souvent : les signes cliniques sont peu évocateurs, les signes neurologiques peu marqués au début, la biologie retardée, et surtout, les radiographies peu contributives. L’IRM est l’examen d’imagerie le plus sensible (96%) pour détecter l’extension épidurale au début. Toute rachialgie fébrile avec signes neurologiques doit faire réaliser une IRM. L’extension épidurale parait comme une masse extradurale dont le signal est variable, iso ou hypo T1 et hyper T2. L’injection permet de retrouver soit une prise de contraste homogène diffuse évoquant un phlegmon ou une prise de contraste en anneau entourant une collection témoignant d’un abcès nécrotique. Premier cas : homme de 51 ans, SDI à staphylaccocus auréus; Anomalie du signal discovrtébral (plateau inférieur de L3 et supérieur de L4) avec hyposignal T1 et hypersignal T2 avec des géodes en miroir, avec extension à travers le foramen droit de L3-L4 à l’espace épidural avec signes d’épidurite. Troisième cas : femme de 23 ans, SDI à tuberculeuse; SDI multiétagée D9 à L2 avec multiples collections des parties molles et psoas. Collection épidurale paramédiane droite en regard D11-D12 avec épidurite. Quatrième cas : homme de 60 ans, SDI à tuberculeuse; Atteinte disco-vertébrale D8-D9 et D11-D12 avec petit abcès épidural antérieur en regard de D11 et D12 à l’origine d’une compression du cône termina L’imagerie par résonance magnétique: Sensibilité et spécificité élevée, bonne analyse osseuse et disquovertébral, étude de la totalité du rachis (multifocalité), et meilleure étude des éléments intracanalaire, détection des compressions radiculomédullaires et de leurs mécanismes, poser l’indication neurochirurgicale et intérêt capital dans surveillance post-thérapeutique, examen coûteux, non disponible dans toutes les formations de soin Conclusion: Les compressions médullaires par épidurite infectieuse constituent une urgence thérapeutique. L’IRM est considérée comme l'examen de choix devant toute symptomatologie clinique orientant vers une atteinte rachidienne infectieuse. Il est à noter que la corticothérapie associée à une antibiothérapie adaptée permet une récupération motrice. Le traitement chirurgical n’est pas systématique
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