La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Addiction au jeu chez les patients parkinsoniens

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Addiction au jeu chez les patients parkinsoniens"— Transcription de la présentation:

1 Addiction au jeu chez les patients parkinsoniens
Pr. Pierre Vidailhet, CHU de Strasbourg Théodore GÉRICAULT, La Folle, monomane du jeu. Musée du Louvre. Réunion de la Psychiatrie de l’Est du 17 novembre 2007 à Strasbourg

2 Une vignette clinique Le quotidien du médecin, 5 nov. 2007
Didier J., 43 ans, souffrant de maladie de parkinson est soigné pendant 18 mois avec un agoniste dopaminergique. Il est alors saisi, dit-il, d’une irrépressible envie de jouer de l’argent. Le PMU, les jeux sur internet lui coûteront euros, les économies familiales et au delà. Poursuivi pour utilisation illégale de numéros de cartes bancaires, il sera jugé irresponsable par la justice.

3 Il entame une procédure devant la commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux. Pour ne pas avoir tenu compte de ces effets iatrogènes, le laboratoire commercialisant l’agoniste dopaminergique et le neurologue prescripteur (pour manquement au devoir d’information) sont mis en cause.

4 « Les patients et les soignants doivent être conscients des changements comportementaux pouvant survenir (par exemple jeu pathologique, libido accrue, surconsommation d’aliments). Une réduction du dosage ou un arrêt progressif devra être envisagé ». Fiche Vidal du pramipexole (2006)

5 Jeu pathologique et parkinson
Si les symptômes moteurs de la maladie de parkinson (1 personne/200) sont bien connus depuis la description initiale faite par James Parkinson en 1817, les troubles psychiques et comportementaux qui l’accompagnent le sont moins. Ils sont actuellement mieux reconnus et pris en charge de façon spécifique. Ils concernent les psychiatres très directement : dépression, délire, hallucinations, apathie, addictions.

6 Épidémiologie et aspect clinique
La prévalence du jeu pathologique : Dans la population générale : environ 1% Chez les patients parkinsoniens : 3, 4 % et 7, 2 % chez ceux traités par agonistes dopaminergiques.. 14 % dans une étude chez 193 Ss parkinsoniens vs 0 % chez les sujets contrôles (Giladi et al., 2007) Le risque semble particulièrement marqué chez : les sujets jeunes, de sexe masculin, ayant un long passé de traitement par agonistes (effet additif) Les sujets sous une association agoniste dopaminergique et levodopa (discuté)

7 Souvent, les patients gardent cette activité secrète et ni eux ni leur famille ne font le lien avec le traitement. D’autres activités compulsives sont rencontrées, isolément ou en association : Achats compulsifs, Hypersexualité, Boulimie, Abus de médicaments dopaminergiques, Activités répétitives de bricolage, de jardinage, mais aussi de comportements plus élémentaires Intérêt nouveau pour l’écriture.

8 Physiopathologie La physiopathologie de ces troubles n’est pas complètement comprise. Ils semblent liés à une sur-stimulation dopaminergique phasique dans les régions limbiques. Ils sont clairement plus fréquents chez les sujets traités par agonistes dopaminergiques.

9 Dans une étude de Voon et al. (2007) :
21 patients parkinsoniens joueurs pathologiques vs 42 patients parkinsoniens vs 286 contrôles. Les patients joueurs avaient : Un score plus élevé aux échelles de "recherche de nouveauté", et de manie Une impulsivité plus élevée dans des tâches de planification, Un passé personnel ou familial d’abus d’alcool plus marqué.

10 Prise en charge Les techniques habituellement utilisées dans les formes plus classiques de jeu pathologique (IRS, TCC) ne semblent pas très efficaces. La diminution ou l’arrêt des agonistes dopaminergiques peut être efficace. Le relais peut alors être pris par d’autres médicaments anti-parkinsoniens. Prévenir par l’information et en « évitant la tentation » (par ex. : firewalls pour internet).

11 Conclusion Les troubles du comportement liés à une dysrégulation dopaminergique sont à connaître : Pour les prévenir, Pour les prendre en charge, Pour des raisons médico-légales. Ils pourraient aider à mieux comprendre la physiopathologie des troubles compulsifs en général.

12 La Folle, monomane du jeu. Musée du Louvre, Paris.
Théodore GÉRICAULT La Folle, monomane du jeu. Musée du Louvre, Paris.


Télécharger ppt "Addiction au jeu chez les patients parkinsoniens"

Présentations similaires


Annonces Google