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Publié parJeanette Basset Modifié depuis plus de 9 années
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PARTICULARITES SEMIOLOGIQUES ET EXPLORATIONS AUX URGENCES GERIATRIQUES
Professeur A. GENTRIC CHU BREST Congrès SGOC-SBG Pont L’Abbé - 20 mai 2005
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« Urgences gériatriques »
≥ 75 ans fragiles ou polypathologiques (4 à 6/patient) Particularités sémiologiques Symptômes (signes fonctionnels) Signes physiques (examen clinique)
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Particularités du raisonnement clinique en gériatrie
oui Faisceau de symptômes et signes un diagnostic non 3 étapes 1 - !!! Anamnèse (recueil des données) - Symptômes, antécédents, médicaments, évènements récents, … - Interrogatoire du patient ? Famille (< 50 %), lettre du médecin (75 %), cahier de liaison 2 - Examen clinique 3 - Examens complémentaires (explorations) IDENTIFICATION DES PROBLEMES DE SANTE
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Particularités des symptômes
Symptômes généraux, aspécifiques (41 – 63 %) (parfois associés) Altération de l’état général (A. E. G. !) Chutes (19 %) / malaises (21 %) Troubles du comportement (agitation, adynamie) / syndrome confusionnel (10 – 40 %) Dyspnée (fatigue) (Actualités en réa et urgence ; 1996 : 445 – 474)
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Deux « dangers » 1 – S’arrêter à un diagnostic !!
1 symptôme général plusieurs pathologies - 60 % des patients au moins 2 pathologies aiguës - Décompensations en « cascade » - Facteurs de décompensation multiples Syndrome confusionnel : 4 à 6 facteurs 2 – Banaliser un symptôme Dyspnée / vieillissement
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Symptômes « spécifiques » absents
- Fièvre Absente dans 5 à 50 % des infections urinaires pulmonaires abdominales Signes généraux Chute (6 %) Malaise Syndrome confusionnel / troubles du comportement (50 – 60 %) Décompensation à distance Insuffisance cardiaque (JAGS 2001 ; 49 : 210 – 222)
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- Douleur thoracique Absente dans 20 à 60 % des infarctus du myocarde
(Age ageing 1987 ; 16 : 239 – 243) Dyspnée (40 %) Malaise (18 %) Sueurs (17 %) Troubles digestifs (17 %) Syndrome confusionnel (22 %) !!! Absente dans 65 % des embolies pulmonaires (vs 16 %) Malaise (24 % vs 3 %) (Age ageing 2003 ; 32 : 601 – 605)
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« Maintien à domicile difficile » « impossible »
Aucun symptôme « Maintien à domicile difficile » « impossible » Passer à côté d’un ou plusieurs problèmes aigus !
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Examen complet systématique
Particularité des signes cliniques T. A. (hypotension orthostatique) Température Fréquence respiratoire Fréquence cardiaque Orientation temporo-spatiale Cavité buccale Toucher rectal Station debout / marche Examen complet systématique
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+++ Excès de traitement
« Rater » un ou plusieurs signes Douleur à la mobilisation (fracture) Tachypnée (embolie pulmonaire) Escarre … Interpréter comme nouveau signe un signe ancien AC/FA Méconnaître quelques particularités gériatriques Erreurs diagnostiques 3 pièges Défaut de traitement +++ Excès de traitement Iatrogénie
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Quelques pièges gériatriques
Pli cutané (sternum) Bouche sèche (J Emerg Med 1992 ; 10 : 267 – 274) Déshydratation Oedèmes des membres inférieurs Hyperhydratation Insuffisance cardiaque Crépitants aux bases pulmonaires Diurétiques Méconnaître une autre pathologie (embolie pulmonaire) Sibilants BPCO Ronchi (Rev Mal Resp 2002 ; 19 : 481 – 484) Surinfection bronchique
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Signes physiques Recueil exhaustif +++ A interpréter
En fonction du contexte clinique / des antécédents Les uns par rapport aux autres En fonction de la prévalence des pathologies en gériatrie Avec du bon sens !!! ( diagnostics « réflexes » !!)
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Particularités des explorations
Objectifs Confirmer ou infirmer les hypothèses diagnostiques A ne demander que si leur(s) résultat(s) vont influencer la prise en charge du patient Permettre une prise en charge globale de patients polypathologiques polymédicamentés [ EXAMENS « SYSTEMATIQUES »
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Interprétation Antécédents Contexte clinique Age ?
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> 65 ans Un tiers d’examens en plus
Explique en partie un temps de passage plus long aux Urgences > 70 ans : 3 h 40 (15 % > 6 h) vs 2 h 30 (20 – 50 ans) (Drees Janvier 2003) Et pourtant : 28 % de diagnostics « ratés » (J Accid Emerg Med 1996 ; 13 : 256 – 257)
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< 65 ans > 65 ans Prélèvements sanguins 1,88 ± 0,10 3,49 ± 0,16 !!! Voie d’abord veineuse 15,4 % 64,6 % (JAGS 1987 ; 35 : 398 – 403) (Ann Emerg Med 1992 ; 21 : 802 – 805) (Drees Janvier 2003)
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Pourquoi ? 79 % des médecins urgentistes expriment des difficultés à évaluer les malades âgés (Ann Emerg Med 1992 ; 21 : 796 – 800) Nécessité exprimée d’un enseignement spécifique (JAGS 2005 ; 12 : 158 – 159)
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Examens «systématiques» (10ème Conférence de Consensus)
ECG Fréquence des pathologies cardio-vasculaires Interprétation difficile : 54 % d’ECG « anormaux » - BAV 1er degré % - Déviation axiale gauche % - Anomalies ondes T / segment ST 9 % (Ann J Emerg Med 1990 ; 8 : 240 – 245) Intérêt d’un tracé antérieur
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Diagnostic d’infarctus du myocarde
Sensibilité 44 % Spécificité 94,9 % 50 % ECG « typiques » ECG «raterait» % des infarctus Pertinence du dosage de la troponine ? (Geriatrics 2000 ; 55 : 32 – 40)
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Examens biologiques Numération formule Anémie Hb < 12 g (F)
(32 %) Hb < 13 g (H) (JAGS 2002 ; 50 ; – 1 263) Attention à l’hémoconcentration Toujours à prendre en compte (perte d’autonomie : chutes x 2) Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles Apyrexie + polynucléaires < /mm3 : 6 % d’infections (JAGS 1989 ; 37 : 537 – 543)
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Ionogramme (natrémie, kaliémie, calcémie, protidémie)
Fréquence des perturbations hydro-électrolytiques +++ 61 – 70 ans 18 % 71 – 80 ans 23 % 81 – 90 ans 32 % (Ann Emerg Med 1987 ; 16 : 260 – 269)
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Clairance de la créatinine (Cockroft)
Créatinine seule : « rate » 47,3 % d’insuffisances rénales (clairance < 50 ml/mn) (Arch Int Med 2003 ; 163 : 356 – 360) Poids (Acad Emerg Med 2005 ; 12 : 262 – 266) Urée ? CRP ? (Presse Méd 2005 ; 34 : 561 – 565)
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Radiographie pulmonaire
75 ans « anormale » dans 80 % des cas (Emerg Med Clin North Am 1990 ; 2 : 361 – 397) 53 patients âge moyen 82 ans Aucune indication à la RP 37 clichés « anormaux » Risque de « surinterprétation » +++ Corrélation avec clinique / contexte +++ Clichés antérieurs Index cardio-thoracique : aucune valeur (Rev Mal Resp 2002 ; 19 : 481 – 489)
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Autres examens A demander
Pour : Confirmer / infirmer hypothèse(s) diagnostique(s) Si : incidence du résultat sur prise en charge Tenir compte Recommandations (lorsqu’elles existent) Ex. scanner crânien sans injection (AVC / AIT) Stratégies « diagnostiques » habituelles Scanner abdominal (Presse Med 2005 ; 34 : 569 – 579) Problème ! Peu d’évaluations de la rentabilité - des examens complémentaires - des stratégies diagnostiques en gériatrie
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Stratégie diagnostique dans l’embolie pulmonaire (Rev Mal Resp 2002 ; 19 : 491 – 503)
Gazométrie artérielle ≥ 75 ans PO2 : 83,4 ± 9,15 mm Hg (Am J Resp Crit Care Med 1995 ; 152 : 934 – 941) D-dimères (Elisa) VPN 100 % > 80 ans (< 5 % de diagnostics éliminés) vs 58 % (< 40 ans) Echo-doppler des membres inférieurs Rentabilité : 55 % (> 85 ans) vs 7 % (< 40 ans) Scintigraphie pulmonaire Rentabilité 42 % (> 80 ans) vs 68 % (< 40 ans) Angio-scanner Prometteur (possibilités locales !!)
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Conclusions Raisonnement clinique rigoureux
Symptômes aspécifiques / atypiques / absents Décompensations et/ou facteurs de décompensation multiples Raisonnement clinique rigoureux Recueil de données exhaustif (contexte global et biomédical) Examen clinique complet / systématique Examens complémentaires S’arrêter à UN diagnostic (quelquefois «réflexe») En « rater » un ou plusieurs autres Se tromper d’urgence +++ Nécessité d’une formation spécifique
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Mr M., 84 ans : Syndrome confusionnel
Infection pulmonaire Déshydratation Infarctus du myocarde (dyspnée) Syndrome confusionnel Insuffisance rénale aiguë Globe vésical Fécalome Iatrogénie (Digoxine, benzodiazépines)
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