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S. Molenda CUMP / SAMU Régional de Lille
LE DEBRIEFING S. Molenda CUMP / SAMU Régional de Lille
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PLAN Une définition Objectifs et spécificité du debriefing
La technique et ses modalités Les phases du debriefing Nos fonctions
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DEFINITION Travail de groupe centré principalement sur la verbalisation des émotions et ressentis. Au cours de celui-ci, les victimes sont amenées à parler de ce qu’elles ont ressenti plutôt que de ce qu’elles ont vu, ce qui doit leur permettre de mettre de l’ordre dans leur perturbation émotionnelle. Par ailleurs, le partage des impressions et ressentis vise à leur faire prendre conscience des similitudes de leurs réactions.
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PRINCIPES FONDAMENTAUX
Permettre le processus d’élaboration du vécu de l’événement pour chaque personne. Favoriser l’expression et l’élaboration des sentiments subjectifs et des fantasmes liés au traumatisme. Etre un « passeur » à ce moment de fracture dans l’histoire du sujet : faire le lien entre le passé, la « brèche » traumatique et la reconstruction à venir.
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OBJECTIFS (1) Restituer la normalité de l’environnement
Conforter la personne Informer sur le stress et ses suites transitoires Inciter à la verbalisation des émotions liées à l’événement Procéder à une analyse critique des réactions adaptées et inadaptées
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OBJECTIFS (2) Aider à maîtriser et relativiser l’événement
Réduire les conflits éventuels dans le groupe et vis-à-vis de l’institution Formuler les sentiments d’échec, de culpabilité et d’impuissance Repérer les sujets fragiles Aider à envisager le futur
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TECHNIQUE et MODALITES (1)
Quand ? entre 2 et 6 jours Si trop tôt, risque +++ que le debriefing soit pris comme une action violente Si trop tard, risque +++ de voir l’accès au moment traumatique se fermer progressivement Si mort d’un ou de plusieurs membres du groupe attendre la fin des funérailles
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TECHNIQUE et MODALITES (2)
Dans les institutions lieu qui témoigne de l’identité de groupe Sinon lieu neutre et sécurisant
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TECHNIQUE et MODALITES (3)
Qui ? Les gens qui ont affronté ensemble le même événement sont exclus : les journalistes les membres de la hiérarchie extérieurs à l’événement les assistantes sociales, aumôniers, médecins scolaires … NB : Debriefing + efficace sur groupe préalablement constitué
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TECHNIQUE et MODALITES (4)
Par qui ? Psychiatres, psychologues Participation éventuelle d’infirmiers psychiatriques En tout cas, des psychothérapeutes confirmés 2 debriefers sont nécessaires : le 1er conduit la réunion le 2ème observe, écoute et intervient si le premier laisse passer quelque chose d’important
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TECHNIQUE et MODALITES (5)
Comment ? En aidant le travail d’énonciation : Aux différents temps de l’événement, chacun des registres des faits, des émotions, des pensées est interrogé.
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REGLES D’OR Ne pas chercher à obtenir un accord de tous les participants sur ce qui s’est passé Ne pas imposer une signification extérieure de l’expérience traumatisante Ne pas induire une version particulière de l’événement Ne porter aucun jugement
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REGLES D’OR (suite) Lorsqu’un sujet interrompt un discours, le laisser s’exprimer mais revenir au point précis où le locuteur précédent a été interrompu Ne pas dédramatiser (sous peine de faire croire que l’on sait mieux que les victimes le drame qu’elles ont vécu) Ne pas déculpabiliser (sous peine d’interdire à la victime toute parole ultérieure)
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TECHNIQUES et MODALITES (6)
Que faire après ? Un autre debriefing est exclu On propose des entretiens individuels
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PHASES DU DEBRIEFING Introduction
Phase 1 : comment avez-vous vécu cette situation critique ? Phase 2 : aujourd’hui, que ressentez-vous ? De quoi souffrez-vous ? Phase 3 : qu’est-ce que cet événement va changer dans votre vie ? Conclusion
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INTRODUCTION Se présenter Présenter les objectifs
Rappeler le cadre de l’intervention Rappeler les conditions de déroulement du debriefing Confidentialité Participation volontaire Chacun parle de soi et pour soi Les participants doivent assister à l’ensemble de la séance
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INTRODUCTION (suite) Distinguer le debriefing de la thérapie
Nous allons parler de l’incident de l’autre jour parce que ça peut faire du bien d’en parler. Différencier l’écoute et l’enquête Nous ne sommes pas là pour rédiger un rapport mais pour parler de ce que vous avez vécu.
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PHASE 1 : comment avez vous vécu cette situation critique?
On retrace ce que les participants ont éprouvé pendant les faits passés : on les invite à exprimer les émotions, les sentiments, les pensées qui les ont traversés. doit favoriser la cohérence du discours intérieur du sujet
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susceptibles d’être rapportés
PHASE 1 (b) Emotions et ressentis susceptibles d’être rapportés la surprise le déni (je ne voulais pas y croire) la colère la peur de perdre le contrôle de soi la peur d’être blessé ou de mourir etc.
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PHASE 1 (c) Questions type : Qu’étiez-vous en train de faire ?
Dans quel état d’esprit vous trouviez-vous ? A quoi pensiez-vous ? Comment avez-vous réagi ? Qu’avez-vous ressenti sur le coup ? Qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit ?
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PHASE 2 : aujourd’hui que ressentez-vous ?
On recense les traces et les séquelles laissées par la traversée de l’événement : symptômes post-traumatiques difficultés affectives et cognitives symptômes neurovégétatifs doit favoriser l’expression des sentiments et ressentis actuels moment de repérer les personnes fragiles
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susceptibles d’être rapportés
PHASE 2 (b) Emotions et ressentis susceptibles d’être rapportés l’impression d’avoir changé l’impression de ne pas réagir normalement, de devenir fou l’agressivité la peur permanente la honte la culpabilité, ...
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PHASE 2 (c) Questions type : Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?
Que ressentez-vous ? Quel est le plus difficile pour vous ? Avez-vous noté depuis l’événement des modifications dans votre comportement, dans votre vie, dans vos relations à autrui ?
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PHASE 2 (c) Informer - Expliquer Informer Expliquer
sur les symptômes de stress sur les symptômes psycho-traumatiques susceptibles d’apparaître Expliquer les différences entre stress et séquelles psychiques l’évolution des signes présentés, ...
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PHASE 3 : qu’est ce que cet événement va changer ?
Il s’agit d’envisager le futur immédiat et plus lointain en termes de changement. Certaines personnes vont évoquer une modification de leur système de valeurs de leurs idéaux de leur vie affective de leur vie professionnelle doit favoriser la continuité d’existence
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PHASE 3 (b) Questions type :
Qu’est-ce que cet événement va changer dans votre vie quotidienne ? Dans votre vie professionnelle ? Comment envisagez-vous l’avenir ? La reprise ? Avez-vous pris des décisions ? Qu’est-ce qui pourrait faciliter les choses ?
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CONCLUSION On referme l’espace-temps du debriefing en prenant soin que chaque participant repart avec des « atouts » psychologiques. Sensation de mieux-être, Découverte de l’effet bénéfique de la parole, Possibilité de demander un accompagnement thérapeutique, Une meilleure connaissance de soi et de ses réactions affectives, Un apaisement des conflits inter-relationnels.
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NOS FONCTIONS Accompagner chacun dans son vécu des faits
Veiller à l’émergence et à l’élaboration de processus d’étayage Soutenir le travail de groupe libre circulation de la parole évocation des conflits - ressentis par rapport à l’effet “de fusion”du groupe
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