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GENETIQUE BACTERIENNE
Dr Christian CARRIERE Laboratoire de bactériologie Hôpital Arnaud de Villeneuve
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A - Le chromosome bactérien
ADN double brin « Gènes de la vie » Protéines structurales Protéines enzymatiques
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Le chromosome bactérien
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Le chromosome bactérien Applications pratiques
1 - Epidémiologie moléculaire “épidémiologie moléculaire” “épidémiologie conventionnelle”
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Principe de l’épidémiologie moléculaire
But : Comparer des isolats bactériens entre eux Même espèce bactérienne Coupure par 1 endonucléase Migration électrophorétique Profils de restriction Comparaison des profils = Technique d’électrophorèse en champ pulsé (ECP)
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Variations observées sur les profils d’ECP
Insertion (D) et perte (E) d’un fragment d’ADN sur le fragment de 400 kpb Gain (B) et perte (C) d’un site de restriction sur le fragment de 400 kpb Profil de référence A B C D E 500 kpb 400 kpb 200 kpb 50 kpb Nombre de différences par rapport au profil de référence
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Interprétation de profils d’ECP
Nombre de modifications génétiques par rapport à la souche épidémique Nombre de fragments différenciant la souche testée de la souche épidémique Interprétation microbiologique des profils Interprétation épidémiologique Semblables Souche faisant partie de l’épidémie 1 2 – 3 Très proches Souche faisant probablement partie de l’épidémie 2 4 – 6 Proches Souche faisant possiblement partie de l’épidémie 3 > ou = 7 Différents Souche non reliée à l’épidémie
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M kb 436,5 194 48,5
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Epidémiologie moléculaire
Isolats de Pseudomonas aeruginosa - 1 à 7 : 7 patients différents - 8 et 9 : fibroscope Isolats de Staphylocoques - service N° 1 (1 à 5) et - service N° 2 (6 à 9) M kb 436,5 194 48,5
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Le chromosome bactérien Applications pratiques
2 - Identification : genre et espèce (taxonomie) ex : Escherichia coli Ancienne dénaturation ou fusion de l’ADN Tm : température de fusion G - C % Notion d’espèce - DTm et G-C % proches
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Taxonomie bactérienne moderne
=> Espèces rares ou difficiles à identifier par méthodes commercialisées Séquençage Comparaison de séquences banques de séquences d ’ADN Nom de l ’espèce Culture PCR ADN r16S, 11
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Analyse d’une séquence sur Internet
1-Aller sur un site spécifique 2- Copier la séquence à analyser 3- Envoyer la recherche
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Identification d’une bactérie après séquençage
Alignement des 2 séquences Pourcentage d’identité entre la séquence analysée et la séquence la plus proche de la banque de données Si le pourcentage est > à 97 % = même genre et espèce Si le pourcentage est < à 97 % = nouvelle espèce ou nouveau genre
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Les plasmides Fragments d’ADN double brin Circulaires
Intra cytoplasmiques Auto réplicatifs Portent des gènes de « survie » Adaptation à l’environnement Résistance aux antibiotiques +++
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B – Les variations génotypiques
Ce sont des modifications du génome bactérien essentiellement dues à des mutations Pour le clinicien, les applications : Virulence Résistance acquise aux antibiotiques
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Les variations génotypiques
Que se passe t-il au niveau génomique ? Microinsertions et microdélétions Mutations faux sens : erreur Mutations non sens : codon stop Mutations ponctuelles Idem ci-dessus Macroinsertions et macrodélétions Séquence de type IS (séquences d’insertion) Transposons Gain ou perte de gènes entiers (Résistance ATB)
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La résistance a un support moléculaire (exemple des antituberculeux)
Gènes mutés dans la résistance aux anti-tuberculeux (connus…) ISONIAZIDE katG, inhA, kasA, aphC RIFAMPICINE rpoB PYRAZINAMIDE pncA ETHAMBUTOL embCAB STREPTOMYCINE rpsL, rrs
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Exemple : Mécanisme de résistance à la rifampicine
Mode d’action : La rifampicine se fixe à la sous-unité de l’ARN polymérase Empêche l'initiation de la transcription perturbe la synthèse des ARN messagers Mécanisme de résistance : 95% des souches portent des mutations ponctuelles dans le gène rpoB entre les codons 511 et 533 Diminution de l'affinité de l'ARN polymérase pour la rifampicine
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Mutations dans le gène rpoB
511 533 rpoB 511 513 516 522 526 531 533 Leu Gln Asp Ser His Ser Leu Tyr Asp Leu Arg Pro Leu Pro Tyr Val Leu Leu Trp Pro
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Propriétés des variations génotypiques
1 - Spontanéité le mutant résistant préexiste à l’utilisation de l’antibiotique qui le sélectionne ATB Bactéries sensibles Bactéries résistantes à l’antibiotique ATB Population bactérienne Population bactérienne devenue résistante
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Propriétés des variations génotypiques
2 - Rareté Taux de mutation = probabilité d’avoir un mutant résistant dans une population bactérienne ex : 10-5 Probabilité d’avoir 2 mutants résistants à 2 ATB = produit des probabilités de chaque mutation Application : Caverne pulmonaire=108 bacilles Rifampicine : Tx mut. = 10-7 Isoniazide : Tx mut. = 10-5 Mutant isoniazide et rifampicine « spontané » = x 10-5 = 10-12
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Propriétés des variations génotypiques
3 - Stabilité transmissible à la descendance 4 - Inductibilité U.V., mutagènes…
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SUPPORT GENETIQUE DE LA RÉSISTANCE
Résistance naturelle : chromosomique Résistance acquise : - chromosomiques, secondaires à une mutation - extra-chromosomiques par acquisition de gènes ex : plasmides
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C - Transferts de matériel génétique
Transformation Conjugaison Transduction
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Caractéristiques communes à tous ces mécanismes de transfert
Ces transferts d’ADN doivent être suivis de recombinaison génétique
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I – La Transformation Transfert d’un fragment d’ADN en solution d’une bactérie donatrice à une bactérie réceptrice Ce modèle avait permis de démontrer que l’ADN était le support de l’hérédité en 1944 Expériences de Griffith
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La transformation
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DANGEREUX car les Pneumocoques deviennent à leur tour résistants
Exemple : transformation des pneumocoques par de l’ADN provenant de Streptocoques ORL Les Streptocoques ORL Sont des commensaux de la gorge, salive… Peuvent porter des gènes de résistance aux antibiotiques Sont sélectionnés par l’antibiothérapie Transforment les Pneumocoques DANGEREUX car les Pneumocoques deviennent à leur tour résistants
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II – Conjugaison Processus sexuel strict Contact et appariement
Sexes différents, pili sexuels Pont cytoplasmique Transfert d’ADN chromosomique à sens unique, en général partiel
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La conjugaison
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La conjugaison : schéma
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La conjugaison bactérienne
Intéresse surtout les bactéries à Gram négatif N’importe quel gène peut être transféré : résistance, virulence … Principal facteur d’évolution bactérienne Intéresse aussi l’ADN plasmidique (plasmides conjugatifs)
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Transfert de plasmides de résistance par conjugaison
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III - La transduction Transfert de fragments d’ADN bactérien par l’intermédiaire de vecteurs : bactériophages ou « phages » Les bactériophages sont des virus infectant de façon spécifique les bactéries Se répliquent dans la bactérie Utilisent la « machinerie cellulaire » Peuvent lyser la bactérie
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La transduction soit conversion lysogénique
Expression du gène = prophage Soit cycle lytique Réplication du phage
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Exemples de conversion lysogénique
Production de toxines = virulence Corynebacterium diphteriae Toxine diphtérique : diphtérie Streptococcus pyogenes (groupe A) Toxine érythrogène : scarlatine
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RESISTANCE BACTERIENNE
NATURELLE ACQUISE Qq souches d’une espèce Tend à se répandre Chromosomique Fixe Constante 1 espèce bactérienne 1 ATB ou 1 famille Transm. Verticale Mutations Extra-Chromosomique Chromosomique Rare Stable Spontanée 1 ATB ou 1 famille Transm. Verticale Éléments Génétiques Mobiles (Plasm., Tn.) Fréquent Contagieux Plusieurs ATB = MultiR Transm. Horizontale
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