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Introduction aux Dyspraxies.
Soirée d’information – APE Vaucresson. VAUCRESSON – 04 avril 2013. De la maladresse à l’art du mouvement. Sémiologie et thérapeutiques. Florian COTTANCIN Psychomotricien D.E. (Centre Paramédical Versailles Grand Siècle 195, avenue du Général Leclerc – VIROFLAY)
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« L’enfant maladroit » hier
« débilité motrice » (Dupré, 1907) « maladresse anormale » (Orton, 1937) « maladresse congénitale » (Ford, 1960) « dyspraxies de développement » (Brain, 1961) « apraxie de développement » (Walton et coll, 1962) « maladresse de développement » (Reuben et Bakwin, 1968) « agnosie et apraxie du développement » (Gubbay, 1975) « dyspraxies-dysgnosie de développement » (Lesny, 1980) Stambak et Ajuriaguerra(1964) soulignent l’hétérogénéité et la diversité du tableau de dyspraxie de développement.
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Et aujourd’hui Trouble de l’Acquisition de la Coordination (DSM IV, APA 1996) Trouble spécifique du développement moteur (CIM 10, OMS, 1994) Les dyspraxies
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Critères diagnostiques du TAC (DSM IV, APA, 1996)
Les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont nettement au-dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge du sujet et de son niveau intellectuel (mesuré par des tests). Cela peut se traduire par des retards importants dans les étapes de développement psychomoteur (par exemple, ramper, s’asseoir, marcher), par le fait de laisser tomber des objets, par de la « maladresse », de mauvaises performances sportives ou une mauvaise écriture. La perturbation décrite dans le critère précédent interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante. La perturbation n’est pas due à une affection médicale générale (par exemple, infirmité motrice cérébrale, hémiplégie ou dystrophie musculaire) et ne répond pas aux critères d’un Trouble envahissant du développement. S’il existe un retard mental, les difficultés motrices dépassent celles habituellement associées à celui-ci.
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Critères diagnostiques du TSDM (CIM 10, OMS, 1994)
Le résultat obtenu à un test standardisé de coordination motrice se situe à au moins deux écarts-type en dessous du niveau escompté, compte tenu de l’âge chronologique. La perturbation décrite en A interfère de façon significative avec les performances scolaires ou les activités de la vie courante. Absence de toute affection neurologique identifiable. Critère d’exclusion le plus couramment utilisé. Le QI, évalué par un test standardisé passé de façon individuelle, est inférieur à 70.
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Les dyspraxies MAZEAU (2001)définit les dyspraxies comme des « anomalies touchant les fonctions de planification et de préprogrammation des gestes volontaires. » « Il s’agit d’un trouble de la réalisation du geste, secondaire à l’impossibilité (ou l’anomalie) de programmer automatiquement et d’intégrer au niveau cérébral les divers constituants sensori-moteurs et spatiaux-temporels du geste volontaire : il n’y a ni insuffisance d’apprentissage, ni déficit mental; l’enfant est motivé, non opposant, il connaît le résultat qu’il s’agit d’obtenir et partage le projet de l’examinateur; le handicap moteur, ou le retard intellectuel quand ils existent, sont modérés et ne peuvent rendre compte des désordres observés. »
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Prévalence, sex ratio Elles sont retrouvées chez 6% des enfants de 5 à 11 ans. Elles concernent suivant les auteurs 2 à 7 garçons pour une fille.
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Théorie cognitive du mouvement
Le contrôle moteur est basé sur un traitement des informations reçues et des informations mémorisées en relation avec le but recherché. Il y a construction cognitive hiérarchisée et séquentielle entre les stimuli, leur perception et la réponse motrice. Il y a rétroaction pour corriger et améliorer l’exécution.
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Théorie dynamique du mouvement
L’approche dynamique est écologique. Le système est auto organisé. Les contraintes jouent un rôle dans l’apparition des patrons de coordinations. Ceux ci se constitueraient chez l’enfant sous l’influence de l’entraînement et des sollicitations du milieu. Faisons une expérience : Il s’agit de produire des mouvements de flexion/extension périodiques des deux index. On observe deux modes de coordination (deux patrons) qui se sont spontanément exécutés de manière stable.
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Kelso (1984)
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Des formes variées La dyspraxie constructive concerne les activités où domine la nécessité d’assemblage de divers éléments. La dyspraxie visuo-spatiale, associe Un trouble de l’organisation du geste Un trouble du regard Un trouble de la construction de certains composants de la spatialisation (2D) La dyspraxie idéatoire concerne la difficulté à utiliser et manipuler objets et outils. La dyspraxie idéomotrice concerne la difficulté à réaliser des gestes symboliques et des mîmes en l’absence de manipulation d’objet (imiter les gestes d’un autre). La dyspraxie non constructive, concerne des troubles de la successivité et de la séquentialité du geste La dyspraxie de l’habillage. La dyspraxie orofaciale. La dyspraxie constructive non visuo-spatiale, le trouble de l’assemblage est pur, nettement amélioré par le schéma et toutes informations visuelles.
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Manifestations de la « maladresse »
Jeux de construction. N’aime pas jouer au puzzle, lego… Dessin pauvre et malhabile. Graphisme: le retentissement est majeur, la dysgraphie générée peut compromettre gravement la scolarité. Vie quotidienne (habillage, utilisation d’outils.) Lenteur
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Une « maladresse » peu banale
Les réalisations sont fluctuantes. Les maladresses sont fluctuantes. La conscience de l’échec. La toxicité des informations et modèles visuels. L’aide verbale et les informations séquentielles sont efficaces. La résistance aux rééducations.
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Les répercussions scolaires
Ecriture: dysgraphie Trouble de la représentation du geste (dyspraxie idéomotrice) Trouble de l’utilisation de l’outil scripteur (dyspraxie idéatoire) Trouble de l’arrangement spatial (dyspraxie constructive, DVS) Calcul: dyscalculie spatiale (lié à la DVS) Géométrie (très saturé en facteur spatial et praxique) Difficultés de lecture (fatigabilité et discrimination de l’information faible). Dans le cas des DVS, la voie de l’adressage est touchée. Avec le temps peut s’installer une dysorthographie qui respecte l’aspect phonologique des mots. Travail sans soin, difficultés d’organisation.
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Mazeau (2004)
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Etiologie Elle reste peu connue, des facteurs héréditaires, des facteurs environnementaux, des anomalies cérébrales non spécifiques, des dilatations ventriculaires… sont énumérés. La prématurité est un facteur de risque pour les troubles visuo-constructifs.
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Co-morbidité Les dyspraxies sont fréquemment associées aux:
Trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité. Trouble du développement du langage. Dyslexies. Autres troubles des apprentissages.
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Le diagnostic Il se fait en deux temps:
S’assurer que le trouble est isolé, c’est à dire que l’intelligence verbale (QIV) est normale. Évaluer les capacités de réalisation du mouvement, des conduites visuo-praxiques et de la reconnaissance visuo-spatiale. L’évaluation se fait sur prescription médicale sur les plans: Psychométrique Neuropsychologique Psychomoteur Ergothérapeutique Orthoptique L’annonce diagnostique a intrinsèquement une fonction thérapeutique pour le patient porteur du trouble et son environnement.
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La prise en charge La complémentarité des approches éducative/rééducative et adaptative/réadaptative est pertinente. La collaboration des milieux familial, scolaire, médical et paramédical est requise.
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Mazeau (2001)
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Références. Albaret J.M., Soppelsa R. (Eds), Précis de rééducation de la motricité manuelle. Marseille : Solal (1999). American Psychiatric Association DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (4eme éd.). Paris : Masson (1996). Corraze J. Les troubles psychomoteurs. Marseille : Solal (1999). Gérard C.L., Brun V. Les dyspraxies de l’enfant. Paris : Masson (2005) Jeannerod M. Le Cerveau-machine. Paris : Fayard (1983). Livret 5, Fonctions non-verbales. in Troubles spécifiques des apprentissages-L’état des connaissances. Paris : Signes éditions (2004). Mazeau M. Déficits visuo-spatiaux et dyspraxies de l’enfant ; du trouble à la rééducation. Paris : Masson (1995). Mazeau.M Neuropsychologie et troubles des apprentissages. Du symptôme à la rééducation. Paris : Masson (2005) Organisation Mondiale de la Santé, Classification internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement, critères diagnostiques pour la recherche. Paris : Masson (1994). Seron X., Jeannerod M. Neuropsychologie humaine. Liège : Mardaga (1994).
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