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Effets indésirables des substances
anesthésiques G. Audibert, P. M. Mertes Service d’Anesthésie-Réanimation Chirurgicale Hôpital Central - Nancy
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Anesthésie et sécurité
Mortalité et anesthésie : : 1/2680 : 1/ : 1/106 Morbidité et anesthésie : (24h) - perop : % - réveil : 4.6 – 18.4% - postop : 6.9 – 7.7%
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Mortalité induite par les médicaments
Lazarou JAMA 1998 1- Maladies cardiovasculaires 2- Cancers 3- Accidents vasculaires cérébraux 4- Réactions adverses aux méd. 5- Maladies pulmonaires 6- Accidents Méta-analyse de 33 études de : 0,32% des hospitalisés meurent d'effets secondaires médicamenteux 90 523 ! 0,15% seulement étaient clairement identifiés dans les certificats de décès 1/4 étaient dûs à des réactions allergiques
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Anesthésie et sécurité
Sources de progrès : - qualité des médicaments - progrès appareillage et monitoring - transposition de techniques industrielles (aviation : maintenance, check-list, training) - connaissances physiologiques et pharmacologiques
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Epidémiologie des réactions adverses aux médicaments
Incidence : - effets indésirables 4% des causes d’admission (USA) - anaphylaxie : 1/5000 à 1/20 000 - hépatite et halothane : 1/150000 - hyperthermie maligne : 1/20000 à 1/ Mortalité : jusqu’à 4%
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Classification clinique des réactions
Inoffensif : aucun inconfort, ni traitement ni hospitalisation Mineur : inconfort, éventuel traitement Intermédiaire : traitement immédiat nécessaire, prolongation hospitalisation possible Menaçant la vie : réanimation majeure Réaction fatale : arrêt cardiaque irréductible médiair
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Classification physiopathogénique
Type A : effet pharmacologique exagéré de la substance, dose-dépendant - morbidité élevée (30 – 40%), mortalité basse - prévention possible
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Classification physiopathogénique
A.a :lié au soignant: erreur d’administration, surdosage vrai ou relatif, mauvaises indications, problèmes techniques, interférences médicamenteuses A.b : lié au terrain:réactions favorisées par variations individuelles, dépendant du terrain : insuffisance hépatique, coronarien, vagotonie, hyperadrénergie, atopie, myasthénie, porphyrie, hypovolémie, brûlures, alcoolisme aigü, vieillard, Fernand Widal…
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Classification physiopathogénique
Type B : Effet aberrant sans rapport avec l’effet pharmacologique, morbidité faible, mortalité peut être élevée Prévention possible si suspicion antérieure : un bilan s’impose pour faire le diagnostic Traitement intensif et parfois difficile
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Classification physiopathogénique
B.a : hyperthermie maligne B.b : hépatite aux halogénés B.c : apnée prolongée par déficit ou anomalie congénitale en pseudocholinestérase B.d : anaphylaxie
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Réactions de type A Consultation préanesthésique:
- risque lié au terrain - traitement en cours et interactions médicamenteuses : * médicament cardiovasculaire (IEC, ARAI, ß-bloquants…) * médicament du système nerveux (psychotropes …) * inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques ...
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Réactions de type A Complications de l’induction :
- Excitation motrice (propanidide, méthohexital, kétamine, étomidate…) - Troubles respiratoires (toux, hoquet, laryngospasme), dépression respiratoire (centrale ou périphérique) - Effets cardiovasculaires : inotrope négatif, troubles excitabilité et/ou conduction, vasomotricité, effets sur système nerveux végétatif (propofol, vecuronium…), histaminolibération (curares …), effet cardiotoxique (bupivacaïne …)
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Réactions de type A Complications de l’induction :
- Rigidité musculaire (kétamine, fentanyl, alfentanyl) - Hyperkaliémie, augmentation pression intragastrique et risque de régurgitation (suxaméthonium)
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Réactions de type A Complications du réveil :
- Phénomènes psychiques (rêves, désorientation TS, hallucination, délires) (kétamine, propofol, sevrage des benzodiazépines) - Phénomènes moteurs (excitation, convulsion, mouvements involontaires) (kétamine, étomidate, atracurium et laudanosine)
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Réactions de type A Complications du réveil :
- Nausées, vomissements (étomidate, méthohexital, halothane, morphiniques…) - Dilatation des cavités creuses (oreille, intestin) (N2O) - Douleurs musculaires (fasciculations et suxaméthonium)
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Réactions de type A Irritation tissulaire :
- Douleur après injection IV (étomidate, méthohexital, diazépam, flunitrazépam, propofol) - Thrombophlébites (barbituriques, diazépam, flunitrazépam) - Thrombose artérielles (injection accidentelles et barbituriques)
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Réactions de type A Exposition prolongée :
- Anémie mégaloblastique, agranulocytose (N20 et inhibition de l’action de B12 / inhibition méthionine synthétase) - Insuffisance corticosurrénalienne (diminution cortisol et aldostérone, propofol 10%, thiopental 40%, étomidate 100%) - Hypokaliémie et gamma OH, avortement et effet tératogène (halogénés)
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Réactions de type B Hyperthermie maligne :
- Maladie pharmacogénétique autosomale dominante (ch 19 locus q13.1) - Facteurs déclenchants (halogénés, suxaméthonium) augmentation Ca2+ depuis RE contracture musculaire, augmentation métabolisme, hyperthermie
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Réactions de type B Hyperthermie maligne : - Fréquence : * 1/250 000
* halogénés et curares : 1/40 000 * enfant : 1/12 000 - Mortalité : 20% - DGS:3A/ Septembre 1989 : 18 flacons de 20 mg au bloc et 18 flacons en réserve – procédure affichée
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Réactions de type B Hyperthermie maligne : - Signes évocateurs :
- Augmentation du CO2 expiré - Rigidité musculaire , peut se limiter au spasme des masséters - Hyperthermie, plus tardif, progression parfois rapide (1° par 5 min.) - Rhabdomyolyse : - myoglobinémie - myoglobinurie précoce - pic CPK 24h - hyperkaliémie parfois dangereuse - DGS:3A/ Septembre 1989 : 18 flacons de 20 mg au bloc et 18 flacons en réserve – procédure affichée
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Réactions de type B Hyperthermie maligne - Diagnostic différentiel :
- Thyrotoxicose, sepsis, phéochromocytome, troubles végétatifs centraux…
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Réactions de type B Hyperthermie maligne : - Traitement :
- arrêt chirurgie - aide immédiate - arrêt administration produits à risque mg/kg dantrolène, augmentation par palier de 1 mg/kg 10 mg/kg (puis 1mg/kg/-h 24-48h) - alcalinisation (bicar 14°/00 , 5-10 mL/kg) - refroidissement
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Réactions de type B Hyperthermie maligne :
- Détection des sujets à risques : - sujets susceptibles * ATCD de crise d’HM * test de contracture musculaire (halothane et caféine) positif (MHS) ou douteux (MHE) - sujets suspects * membres de famille MHS non testés * ATCD personnels ou familiaux mort subite du nourrisson, syndrome malin des neuroleptiques , hyperthermie d’effort
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Réactions de type B Hyperthermie maligne : - Agents utilisables :
- narcotiques : thiopental, propofol - morphiniques - benzodiazépines - curares non dépolarisants - anesthésiques locaux (amide) - protoxyde d’azote
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Réactions de type B Hyperthermie maligne : - Agents à éviter :
- kétamine - anticholinergiques - antagonistes des curares, morphiniques et benzodiazépines - sympathomimétiques - inhibiteurs calciques (vérapamil, diltiazem) - calcium - digitaliques - bases xanthiques (caféine, théophylline)
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Réactions de type B Hépatite à l’halothane :
- hépatotoxicité de type I : - élévation modérée des transaminases (<3) (20% des cas) - hépatotoxicité de type II : - prévalence < 1/10 000 - hépatite aiguë grave - latence 5-7 jours (réduit en cas de réinhalation) - fièvre, rash, arthralgies - hyperéosinophilie, auto-anticorps (LKM1), CIC - pronostic svt sombre (transplantation hépatique)
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Réactions de type B Déficit en pseudocholinestérases :
- PChE : * synthèse hépatique * hydrolyse succinylcholine, mivacurium, procaïne, acide acétylsalicylique - Acquis : insuffisance hépatique, dénutrition, grossesse - Déficit génétique autosomique récessif * homozygote : apnée prolongée (qq h.) * hétérozygote : apnée plus courte
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Réactions de type B Déficit en pseudocholinestérases :
- succinylcholine fasciculations et contractions intenses et prolongées, puis relaxation totale - anticholinestérasique non recommandé - Tt : VA, cholinestérase ou PFC (activité cholinestérasique stable) - Enquête familiale
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Mécanismes des allergies médicamenteuses
Hypersensibilités I à IV + Hypersensibilité retardée : - éruptions maculo-papuleuses, ± fièvre ± atteintes d'organes (foie…) - érythème pigmenté fixe, eczéma de contact, S-J / Lyell, photosensibilisation - Hypersensibilité immédiate : - urticaire - œdème Quincke - choc - bronchospasme Autres : - cytopénies (II) - vascularites à IC et maladie sérique (III)
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Définition des allergies médicamenteuses
Patterson R., 1995 PSEUDO-ALLERGIE MEDICAMENTEUSE "tout effet secondaire d'allure anaphylactique où la nature immunologique de la réaction ne peut être prouvée" ALLERGIE MEDICAMENTEUSE "tout effet secondaire dû à un médicament où peuvent être mis en évidence des anticorps et/ou des lymphocytes T activés dirigés contre ce médicament" 30-40% des effets indésirables des médicaments
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Historique Histaminolibération non spécifique et médicaments (1957)
Histaminolibération non spécifique et choc(1970) « Anaphylactoid phenomena » (International Symposium on Adverse Response to Intravenous Agents, 1978) Anaphylaxis to suxamethonium. A case report (BJA, 1967) Ammonium quaternaire et allergie aux curares (Nature, 1983)
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Mécanisme Anaphylaxie Histaminolibération non spécifique
Activation du complément
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Mécanismes des réactions anaphylactoïdes
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Cellules et médiateurs
Mastocytes et basophiles Particularités selon localisation Médiateurs préformés et néoformés
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Caractéristiques des mastocytes et des basophiles humains
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Médiateurs Histamine (H1, H2, H3)
Protéases et protéoglycanes (tryptase, chymase, carboxy-peptidase, héparine) PGD2 (mastocytes), TXA2 (plaquettes) Leucotriènes : LTB4, LTC4, LTD4, LTE4 PAF Sérotonine, bradykinine, CGRP, NO……
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Répartition des récepteurs à l’histamine H1 et H2 dans les différents organes et effet de leur stimulation
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Effets pharmacologiques de certains médiateurs de l'anaphylaxie
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Epidémiologie Réaction anaphylactoïde/anaphylactique : cas ( ) Augmentation du nombre de cas rapportés (x 10) au cours des 20 dernières années
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Incidence des réactions anaphylactiques
Australie : 1/ à 1/ (B. Clin Anaesth, 1998) France : 1/ (AFAR, 1999) curare : 1/6.500 mais : analyse rétrospective, exhaustive ?
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42 centres diagnostiques
GERAP 42 centres diagnostiques
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Criteria for diagnosing anaphylaxis
High level of tryptase and histamine Positive RIA tests (for NMBA and latex) 1 - Clinical symptoms must be characteristic 2 - Other explanations were unlikely 3 - Positive cutaneous tests 4 - Laboratory confirmation criteria : (in case of cutaneous tests negative or not done)
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3419 patients testés 1758 bilans prédictifs (51 %) 1661 bilans diagnostiques Anaphylactoïde n = 314 Diverses causes n = 926 Anaphylaxie n = 421 (25 %) 66 réactions > 2 ans 355 réactions 2 ans
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Substances responsables d’anaphylaxie peranesthésique
477 patients – 486 substances ( ) Curares (n = 196) 54 % Hypnotiques % Colloïdes % Morphiniques % Autres % Latex (n = 71) 19,7 % Antibio (n = 59) 16,3 %
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Substances responsible for anaphylaxis – 6 surveys
NMBAs % Latex % Hypnotics % Opioids % Colloids % Antibiotics % Others % 81.0 0.5 11.0 3.0 2.0 70.2 12.5 5.6 1.7 4.6 2.6 2.8 1989 * (n = 821) 1992 * (n = 813) 1994 * (n = 1030) 1996* (n = 734) 61.6 16.6 5.1 2.7 3.1 8.3 59.2 19.0 8.0 3.5 5.0 2.2 * AFAR ** BJA 2001 1998** (n = 571) 69.1 12.1 3.7 1.4 8.1 2.9 2000 (n = 462) 56.0 17.7 3.4 1.5 4.1 15.6
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Incidence of NMBA anaphylaxis
Evolution since 1989 10 20 30 40 50 60 1989 1992 1994 1996 % 1998 2000 Rocu Suxa Atrac Vecu Pancu Miva Cisatr
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NMBA market share (vials)
60 % 1989 1992 1994 1996 10 20 30 40 50 NMBA market share (vials) in France since 1989 1998 2000 Atrac Pancur Vecur Rocur Mivac Suxa Cisatr
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Anaphylaxis to NMBAs (n = 262) 1999 – 2000
(Preliminary results) Rocur Suxam Atracur Vecur Pancur Mivacur Cisatrac Anaphylactic reaction (AR) 40.4% 23.7 20.9 8.0 3.4 2.3 0.7 Patients exposed to NMBAs (PE)* 10.1% 7.7 61.9 7.2 4.3 4.2 4.6 Ratio AR / PE 4.0 3.1 0.3 1.1 0.8 0.5 0.2 Data Organon Teknika, Glaxo-Smith-Kline,Pharmacia
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Anaphylaxie et curares
70 % des cas suxaméthonium +++, rocuronium ++ Exposition antérieure non retrouvée : Allergie croisée : 17 % France 50 % Australie
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Réaction anaphylactique/anaphylactoïde
Distinction clinique difficile Différence de grade de sévérité Risque de méconnaissance Toute suspicion doit conduire à un bilan immédiat et à distance
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Particularités de l’anesthésie
Injection IV de 5 à 6 médicaments, en 15 à 30 sec Absence de conscience (si AG) Disparition du tonus sympathique Exagération du tonus parasympathique Effets pharmacologiques des anesthésiques (vasoplégie, inotropisme, tonus bronchique…..) Interférences médicamenteuses
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Indicateurs cliniques d’une réaction allergique en cours d’anesthésie et index correspondants (d’après Currie)
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Score d’allergie obtenu à partir des index cliniques (d’après Currie)
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Grades de sévérité clinique de la réaction anaphylactique/anaphylactoïde survenant en cours d’anesthésie Adapté par MC Laxenaire, d’après Ring J et Messmer K.
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Histogramme de sévérité des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes
Patients % Anaphylaxis (n = 462) Anaphylactoid (n 253) p < 0.01 Grade
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toutes substances confondues
472 anaphylaxies toutes substances confondues 342 femmes 130 hommes
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Anaphylaxie au latex et aux curares (1996-1998)
35% 30% 25% latex 43 femmes 20% 15% 16 hommes 10% 5% -9 10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 0% 1% 2% 10% 19% 31% 18% 13% 4% Male 0-9 1% 10-19 10% 20-29 8% 30-39 14% 40-49 50-59 23% 60-69 23% 70-79 15% 80-89 7% 35% curares 30% 25% 20% 248 femmes 15% 10% 88 hommes 5% 0% ale 0-9 10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80-89
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Anaphylatic reactions (1999 – 2000)
Clinical severity Patients % Latex (83) NMBA (263) Antibiotics (73) Grade
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NMBA anaphylaxis (n = 262) clinical severity according to the NMBA involved 1999-2000
Patients % grade p = 0,17
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Anaphylactoid reactions (n = 182) clinical severity according to the NMBA involved 1999-2000
Patients % grade p = 0,42
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Manifestations initiales
Moment de survenue : à tout moment habituellement dans les minutes suivant l’injection de l’agent responsable
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Manifestations initiales
Circonstances particulières : apparition tardive : latex ?, produit de remplissage ? procédures gynécologiques : latex ? lâchage de garrot : antibiotiques ?
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Manifestations initiales
Progression variable des symptômes Signes initiaux fréquents : Absence de pouls Rash cutané Difficulté de ventilation Désaturation Baisse de la PET CO2 « La progression des symptômes peut être déjà bien établie lorsque le diagnostic est évoqué »
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Manifestations cutanéo-muqueuses
Régions riches en mastocytes (face, cou, région antérieure du thorax) Prodromes : prurit, brûlures, picotements (sujet conscient) Éruptions variées : érythème « rouge homard », éruption maculo-papuleuse
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Manifestations cutanéo-muqueuses
Œdème de Quincke : Infiltration des couches profondes de la peau Après l’érythème Parfois visible seulement au réveil Face, langue, voies aériennes, mains….. Sujet éveillé : larynx / dysphonie, pharynx / dysphagie
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Manifestations cutanéo-muqueuses
Signes accessoires : Larmoiements / hyperémie conjonctivale Erection mamelonnaire Horripilation « Les signes cutanéo-muqueux peuvent manquer s’il existe d’emblée un état de choc avec collapsus cardiovasculaire »
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Signes respiratoires Œdème et bronchoconstriction VAS :
rhinorrhée, obstruction nasale toux obstruction par : œdème lingual, palais mou oropharynx, hypopharynx, épiglotte, larynx
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Signes respiratoires Bronchospasme (fréquence asthme)
Ventilation spontanée : toux, tachypnée, dyspnée, ventilation au masque impossible, cyanose Intubation : diagnostic difficile (recherche de faute technique) Ventilation : désadaptation, pressions, hypoxémie, hypercapnie
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Signes respiratoires Œdème pulmonaire :
Troubles de perméabilité capillaire Dysfonction myocardique (+ rarement)
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Signes cardiovasculaires
Choc : 3 phases Hyperkinétique : vasodilatation artériolaire précapillaire, remplissage N, VES et Qc Vasodilatation veineuse : pression de remplissage et Qc Hypokinétique-hypovolémique : extravasation capillaire, pression de remplissage et Qc , RVS
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Signes cardiovasculaires
Anaphylaxie cardiaque : Modèles expérimentaux Formes cliniques particulières Propriétés des mastocytes cardiaques mais : - cardiopathie préexistante - administration d’amines pressives
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Signes cardiovasculaires
troubles de l’excitabilité : tachycardie, bradycardie, extrasystolie, fibrillation troubles de la conduction : BAV, bloc de branche ischémie myocardique et nécrose arrêt cardiaque : inaugural secondaire : anoxie, choc prolongé
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Autres signes Signes digestifs : Signes neurologiques :
contraction musculaire lisse / hypersécrétion hypersialorrhée, nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales (réveil) Signes neurologiques : spécifiques ?, anoxie cérébrale ? céphalées, perte de connaissance, convulsions, incontinence, syndrome pyramidal bilatéral, retard de réveil
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Signes cliniques de réactions en fonction du mécanisme en cause chez 583 patients (d’après Laxenaire)
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Symptômes cliniques de l’anaphylaxie peranesthésique observés en France entre janvier 1997 et décembre 1998 chez 477 patients
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Evolution Régression spontanée (formes pauci-symptomatiques)
Evolution sous traitement : habituellement favorable (qq. dizaines de minutes) régression : érythème, bronchospasme, hypotension persistance possible : tachycardie, œdème (qq. heures)
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Evolution Formes particulières : Complications :
rechutes (24 premières heures) -bloquants Complications : choc cardiogénique, SRDA, insuffisance hépatique, rénale, syndrome hémorragique, coma végétatif mortalité : 5 à 6 %
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Diagnostic différentiel d’une réaction anaphylactoïde
survenant en anesthésie générale Tachycardie : niveau d’analgésie insuffisant niveau d’anesthésie insuffisant réaction à une hypovolémie problème cardiaque Hypotension : anesthésie trop profonde hypovolémie, réelle ou relative interférences IEC, antihypertenseurs…
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Diagnostic différentiel d’une réaction anaphylactoïde
survenant en anesthésie générale Bronchospasme : intubation en anesthésie superficielle hypertonie musculaire faux bronchospasmes : sonde coudée inhalation bronchique intubation oesophagienne pneumothorax…….
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Facteurs favorisants Sexe : curare : sexe ratio de 2,2 à 8,1
latex : prédominance féminine Age : pic femme : 4e décade homme : 5e décade risque accru de sensibilisation au latex chez enfant multiopéré et spina bifida (non retrouvé chez l’adulte)
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NMBA anaphylaxis (1999-2000) 214 patients age-gender
Female Male Female n = 150 Male n = 64 F/M = 2.4 5 10 15 20 25 30 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90
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Facteurs favorisants Atopie :
plus fréquente chez les sujets sensibilisés au latex pas un facteur de risque de sensibilisation aux curares atopie et asthme : - faible valeur prédictive de réaction anaphylactique - facteur de risque d’histaminolibération non spécifique avec les médicaments histamino- libérateurs
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Facteurs favorisants Allergie médicamenteuse
toute réaction inexpliquée au cours d’une anesthésie peut correspondre à une réaction allergique et représenter un risque de récidive exploration nécessaire l’anaphylaxie à un curare est un facteur de risque (réaction croisée) exploration nécessaire pour tous les curares
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Facteurs favorisants Allergie médicamenteuse :
l’utilisation d’un curare avec test cutané négatif peut être proposée (mais pas de certitude à 100 %) allergie à un médicament autre qu’un agent anesthésique éviter le médicament en cause, pas d’indication explorations complémentaires
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Facteurs favorisants Allergie au latex - groupes à risque :
enfants opérés à de multiples reprises (spina bifida) et/ou soumis à des cathétérismes répétés (risque 40 à 50 %) professionnels de santé (prévalence 10 %, 15,8 % dans les équipes d’anesthésie) : si manifestations évocatrices investigation
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Facteurs favorisants Allergie au latex - groupes à risque :
travailleurs de l’industrie du latex allergie à certains fruits et végétaux (avocat, kiwi, banane, châtaigne, sarrasin, noix, melon, ananas…..) ATCD : rhinites, rhume des foins, asthme, eczéma bilan systématique non recommandé en France.
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Anaphylaxis to NMBAs and latex
Patient history ( ) Atopy % Systemic reaction to drugs % Food allergy Sensitization to latex Never anaesthetized NMBAs (n = 262) French population 13.4 % 19.5 3.8 0.8 14.0 29.0 % 14.7 3.2 Latex (n = 83) 32.5 % 20.5 22.9 33.7 15.7
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Risk factors for perioperative anaphylaxis
5 groups at risk Allergy proven to a drug which will be administered for or during anaesthesia History of previous reaction during anaesthesia History suggestive or reactivity to latex Spina bifida (repeated surgery) Fruit allergy : banana, avocado, kiwi, chestnut…… SFAR - ANAES guidelines
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Adrénaline Médicament de première intention
en association avec le remplissage après éviction de l ’allergène (si possible: latex par ex, ou arrêt du colloïde)
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Adrénaline: voies d ’administration
Après réaction grade II , III : 0.5 à 1 mg iv toutes les 2 min Titration pour éviter troubles du rythme Hypotension persistante: administration continue 0.05 à 0.1 g/kg/min
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Cas particuliers Traitement par beta bloqueurs Femme enceinte
adrénaline d ’abord, en augmentant les doses glucagon 1 à 5 mg iv relais perfusion continue (1 – 2,5 mg/h) noradrénaline Femme enceinte éphédrine à fortes doses (25 à 50 mg iv)
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Choc anaphylactique: remplissage
Rapide, abondant cristalloïdes NaCl 0.9% ou Ringer 15 à 30 ml/kg en min si hypotension persistante : amidon
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Choc anaphylactique et bronchospasme
Salbutamol aérosol ou iv (0.05 à 0.3 g/kg/min) Adrénaline aérosol Isoprénaline iv 0.05 à 0.1 g/kg/min 5 amp. dans 250 ml de SG5%
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