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Publié parJean-Pascal Duval Modifié depuis plus de 9 années
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L’insulinothérapie dans le diabète de type 2
Alain EDDI – Raymond WAKIM 10/2014
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… qui nécessitent, dans certains cas, le passage à l’insuline
Le diabète de type 2 est une maladie hétérogène associant en proportion variable: une insulino-résistance périphérique, un déficit d’insulino-sécrétion… … qui nécessitent, dans certains cas, le passage à l’insuline En France, sur les 2,7 millions de D. de type 2 connus*, 15 % sont traités par insuline. *On estime à environ le nombre diabétiques de type 2 qui s’ignorent
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Quand recourir à l’insuline ?
de façon transitoire : Grossesse Pathologie intercurrente : infection sévère intervention chirurgicale accident vasculaire ischémique Corticothérapie...
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Quand recourir à l’insuline ?
de façon définitive : Insulino-requérence : objectif glycémique non atteint sous bi ou tri-thérapie orale à dose maximale Contre-indication à la poursuite des ADO : insuffisances rénales ou hépatiques sévères
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Avant toute insulinothérapie faire le point sur :
Les traitements médicamenteux par ADO: observance ? traitement maximum ? L’alimentation : équilibrée ? éventuelles difficultés rencontrées par le patient ? alcool et tabac ? L’activité physique : est-elle suivie et régulière ? sinon, pourquoi ? En particulier est-elle adaptée : aux préférences et contraintes du patient Au terrain : obésité, cardiopathie… comment la relancer ?
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Avant toute insulinothérapie (suite) :
Existe-t-il des affections intercurrentes qui pourraient expliquer un déséquilibre du diabète ? Rechercher notamment : Infections profondes, urinaires, dentaires (vérifier l’état dentaire), ORL, … Hyperthyroïdie Affection profonde: K? (pancréas ++), maladie inflammatoire ?
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Seuils interventionnels (Recommandations françaises de l’ANAES)
Indication laissée à l’appréciation du clinicien en fonction : des objectifs thérapeutiques individualisés, de l’âge et de l’espérance de vie du patient (EDV), du contexte psycho-social, de la comorbidité et des complications du diabète. HbA1c > aux objectifs déterminés, à deux reprises après échec d’une bithérapie ou d’une trithérapie : EDV > 15 ans, obj. HbA1c >7,5% (moyenne glycémique 1,65) EDV < 5 ans , obj. HbA1c > 9% (moyenne glycémique 2,10) Pour les autres, obj. HbA1c > 8% (moyenne glycémique 1,80)
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Bénéfices de l’insulinothérapie
Complications microangiopathiques : L’amélioration de l’équilibre glycémique sous insuline réduit de façon significative leur fréquence : Kumamoto study (6 ans) : risques de néphropathie et de rétinopathie diminués de 70% Etude UKPDS (13 ans) : mortalité et morbidité diminuées de 12% rétinopathies diminuées de 25% Mais à la condition de maintenir l’HbA1c
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Bénéfices de l’insulinothérapie (suite)
Complications macroangiopathiques : L’effet bénéfique est plus discuté. Les études sont discordantes : L’étude UKPDS montre que le nombre d’évènements CV (en dehors des AVC) est diminué de façon non significative, sauf pour la fréquence d’IDM inférieure de 16% chez les patients traités par insuline versus ADO Mais le contrôle glycémique seul, ne suffit pas à réduire le risque de complications CV. Il faut donc agir également sur les autres FdR !!!
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Effets secondaires de l’insuline
Hypoglycémies. Ce risque est inférieur chez le diabétique de type 2 identique sous sulfamides supérieur chez le sujet âgé Prise de poids: C’est la rançon de l’équilibre glycémique 2 kg/an par 1% de baisse de l’HbA1c pondérée par un suivi diététique approprié intérêt de la poursuite de la metformine
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Les règles d’or du passage à l’insuline
Donner du « temps au temps » : Il n’y a pas d’urgence, Il faut savoir prendre du temps pour obtenir une pleine adhésion du patient… …tout en sachant ne pas trop retarder l’inévitable
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Les règles d’or du passage à l’insuline (suite)
Expliquer la relation entre HbA1c élevée et l’apparition des complications, notamment micro vasculaires (yeux et rein) Donner au patient un objectif glycémique Evaluer avec le patient : les avantages, les inconvénients du passage à l’insulinothérapie.
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Les règles d’or du passage à l’insuline (suite)
L’insulinothérapie implique pour le patient la maitrise technique des injections d’insuline. l’apprentissage de l’auto-surveillance glycémique, la maîtrise de l’adaptation des doses d’insuline, la connaissance des moyens de prévenir et de corriger les hypoglycémies
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L’auto-surveillance glycémique
En pratique, elle sera mise en place dans le mois où l’on commencera à envisager le passage à l’insuline Elle comportera 2 dosages : le matin à jeun et à 18h00 Et si besoin des dosages supplémentaires, à but éducationnels : en fonction de l’alimentation et également après exercice physique
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Choix d’un schéma d’insulinothérapie
Il dépend des choix du patient : accepte-t-il le traitement ? Le nombre d’injections ? de son degré d’autonomie : peut-il gérer son traitement ? en cas d’impossibilité, son entourage peut-il y suppléer le passage d’un(e) infirmier(ère) est-il nécessaire ? de son mode de vie : horaires des repas de ses profils glycémiques : y a-t-il une hyperglycémie à jeun isolée ? ou associée à une ou plusieurs hyperglycémies post-prandiales ?
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Quelle insuline choisir ?
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Quelle insuline choisir (2) ?
Lors de la mise en place de l’insulinothérapie, débuter de préférence par une injection au coucher « bed-time » : D’une insuline intermédiaire (durée d’action 12 h) : Umuline NPH®, Insulatard NPH® Ou d’une insuline analogue lente, si le risque d’hypoglycémie nocturne est préoccupant (durée d’action 24h) : LANTUS®, LEVEMIR® Réalisable en ambulatoire par le MG (sauf contre-indications – voir dias suivantes)
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Quelle posologie ? Démarrer par une posologie dite « de sécurité » ( risque d’hypoglycémies faible) : Poids/10 : par ex. 80 kg = 8UI Augmenter/diminuer par palier de 2UI en 2UI, au regard de la glycémie à jeun, en particulier au réveil, et de l’objectif fixé et ce, à partir du 5e j de l’introduction de l’insuline et par paliers de 2 - 3j (on n’est pas dans l’urgence) LE CARNET DE SURVEILLANCE +++
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Maintien des ADO ? La metformine sera poursuivie,
La posologie du sulfamide hypoglycémiant ou du répaglinide sera adaptée si besoin en fonction du schéma insulinique (Insuline intermédiaire ou lente), Les inhibiteurs de la DPP-4 et les inhibiteurs des alphaglucosidases seront arrêtés. L’association insuline + analogues du GLP-1 relève d’un avis spécialisé́.
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Aux HbA1c élevées, la GAJ contribue plus à l’augmentation de l’HbA1c que la GPP
Contribution (%) 1 2 3 4 5 A1C Quintile PPG = postprandial glucose. Monnier L et al. Diabetes Care. 2003;26:
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Treat-to-Target Trial: ADO + Glargine ou NPH au coucher (n=756) : résultats
*In both groups, FPG decreased from 194 or 198 mg/dL to 117 or 130 mg/dL, respectively, by study end, and A1C decreased from 8.6% to 6.9% by 18 weeks. Riddle MC et al. Diabetes Care. 2003;26:
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Treat-to-Target Trial: Horaires des hypoglycémies
Hypoglycémie en fonction de l’heure Basal insulin Insulin glargine 350 * * NPH insulin 300 * 250 * Hypoglycemia Episodes (PG 72 mg/dL) 200 * * * 150 100 50 B L D 20:00 22:00 24:00 2:00 4:00 6:00 8:00 10:00 12:00 14:00 16:00 18:00 20:00 Time *P <.05 Riddle MC et al. Diabetes Care. 2003;26:
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Quand envisager une consultation spécialisée ?
patient déséquilibré qui perd du poids, infection intercurrente sévère, dès que des injections pluriquotidiennes d’insuline sont requises, déséquilibre rapide sans cause évident, insuffisance rénale, neuropathie, rétinopathie, plaie des pieds.
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Quand envisager l’hospitalisation?
syndrome polyuro-polydipsique + cétonurie > + URGENCE !
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