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Publié parAousten Cuvelier Modifié depuis plus de 10 années
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Femmes et Alcool I Jaquet Addiction sud
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Introduction (1) Longtemps l’alcoolisme a gardé l’image d’une maladie essentiellement masculine L’alcoolisme masculin est socialement mieux accepté et plus visible Les femmes sont aussi touchées par l’alcoolisme et sont de plus particulièrement sensibles à la toxicité de l’alcool.
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Introduction (2) L’alcoolisme féminin est souvent caché, culpabilisé, en opposition avec les représentations traditionnelles de féminité et de maternité La détérioration physique est plus importante chez les femmes, ce qui renforce le sentiment de faible estime de soi
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Epidémiologie En moyenne dans la population générale des ans la consommation quotidienne est de 25% chez les hommes et de 10% chez les femmes La consommation quotidienne augmente régulièrement avec l’âge dans les deux sexes pour atteindre 62 % des hommes de ans et 32% des femmes de ans Selon le baromètre santé 2000 le risque de dépendance à l’alcool concerne un adulte sur 10 (13.5% d’homme et 4% de femme)
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Groupes à risque Les femmes travaillant à des postes à responsabilités
Les épouses d’alcooliques et celles dont l’un des parents étaient alcoolique Les femmes ayant des ATCD d’abus sexuels dans l’enfance Les victimes de violences conjugales Les femmes souffrant de troubles du comportement alimentaire
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Vulnérabilité psychologique
Les femmes boivent le plus souvent pour combler un vide affectif, surmonter des difficultés personnelles, elles sont moins concernées par l’entraînement social 51% sont âgées de 35 à 50 ans Pour 80% l’alcoolisme fait suite à des problèmes psycho-affectifs
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Vulnérabilité somatique
A âge et poids égaux et pour une même quantité d’alcool, l’alcoolémie de la femme est supérieure à celle de l’homme. En raison de différences enzymatiques, métaboliques et hormonales.
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Les complications psychiatriques
La dépression est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes alcooliques. (étude ECA sur la vie entière,) Une plus grande proportion de femmes présentent des troubles anxieux ou une dépression avant la survenue de l’alcoolo-dépendance. (étude NCS)
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Complications hépatiques
A consommation identique le risque de développer une cirrhose est de 12 à 20 fois plus élevé chez la femme Augmentation du risque de cirrhose importante pour une consommation plus faible chez la femme 30 g/j contre 50 g/j chez l’homme Le délai d’apparition d’une cirrhose est de 10 ans chez la femme et 15 ans chez l’homme
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Complications neurologiques
Pas de relation dose effet ou durée effet Chez la femme il y aurait une meilleure préservation des fonctions cognitives, avec un risque moindre de démence alcoolique Par contre les polynévrites sont plus fréquentes Les risques de chutes et d’ostéoporose sont aussi plus fréquents chez la femme
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Cancers Il est le plus souvent impossible de fixer un seuil de consommation à risque Pour le cancer du sein on a calculé qu’une consommation d’un verre par jour augmenterait le risque relatif de 10 %
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Grossesse Une femme enceinte sur 20 est quotidiennement en difficulté avec l’alcool. SAF 0.5 à 3 pour mille naissances et première cause de handicap mental non génétique à la naissance.
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Syndrome d’alcoolisation fœtale
L’alcool est une des rares substances addictives tératogènes Syndrome d’alcoolisation fœtale décrit en 1968 par Lemoine. Description tardive, longtemps niée, du fait de la banalisation de la consommation
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Syndrome d’alcoolisation fœtale
Alcoolisation maternelle Retard de croissance harmonieux Dysmorphie caractéristique Microcéphalie Malformations d’organes Anomalies du système nerveux central Troubles cognitifs et comportementaux
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SAF, la dysmorphie Rétrécissement des fentes palpébrales
Écrasement de la racine du nez avec retroussement de l’extrémité Philtrum indistinct et convexe Hypoplasie de la mâchoire inférieure
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La dysmorphie
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Autres troubles reliés à l’alcool
Anomalies congénitales retrouvées dans 25% des cas et sont corrélées à l’importance de l’alcoolisation Cardiaques: défaut septal Squelettiques: synostose radio-cubitale, mains bottes, anomalies vertébrales, thorax en carène… Rénales : rein en fer à cheval, duplication pyélique, hypospadias, cryptorchidie Oculaires Auditives
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Troubles neurocomportementaux à la naissance
Chez le nouveau né: un état de manque, troubles du sommeil, de la coordination visuo motrice, de la succion et des conduites alimentaires
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Troubles neurocomportementaux chez l’enfant
Le SAF est une cause importante de retard mental Stabilité du QI avec le temps Troubles de l’activité et de l’attention: troubles hyperkinétiques et déficit de l’attention Troubles de la mémoire
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Devenir chez l’adulte ? Peu de données
La dysmorphie se modifie, hypertrophie du nez et du menton, la microcéphalie persiste ou s’aggrave Les troubles neuropsychiques restent l’élément le plus grave: retard intellectuel et troubles caractériels
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Physiopathologie L’éthanol franchit par diffusion passive le placenta
Les taux d’éthanol chez la mère et le fœtus sont équivalents Le fœtus ne peut pas métaboliser l’éthanol L’élimination se fait par retour dans la circulation maternelle et passage dans le liquide amniotique qui a un rôle de réservoir
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Facteurs de risques Fréquence d’exposition ? Dose seuil ?
Relation dose effet ? Quantités assez variables suivant les études Il n’y aurait pas de troubles en dessous de 7 verres/semaine
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Facteurs de risques A consommation alcoolique égale, l’alcoolisation aigue aurait des conséquences néfastes plus marquées que l’alcoolisation régulière Sensibilité embryofoetale individuelle Nature de l’environnement socio-familial, les milieux défavorisés seraient plus touchés
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Facteurs de risques Période d’alcoolisation 1er trimestre
Dysmorphie cranio-faciale Atteinte des organes 2ème trimestre Hypotrophie Troubles du comportement, retard mental 3ème trimestre Lésions de destruction de la substance blanche
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Prises en charge: bilan initial
Evaluation globale: bio-psycho- sociale Modalités de consommation Agenda de consommation Autoquestionnaires: DETA et/ou AUDIT Marqueurs biologiques : CDT et GGT si élevés 99% de sensibilité et 90% de spécificité Rechercher une codépendance et/ou des pathologies associées Evaluation de la motivation
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DETA Q1) votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ? Q2) avez-vous déjà eu l'impression que vous buviez trop ? Q3) avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ? Q4) avez-vous déjà eu besoin d'alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?
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Les différents types de consommation
Consommation dans les situations à risque Conduite de véhicules, au travail, pathologies associées, grossesse.... Consommation de quantités excessives Nombre de verres par semaine : 21 chez la femme Nombre de verres par occasion : 4 en une fois chez la femme Dépendance Impossibilité de s’abstenir de consommer
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Usage à risque ou excessif
Informations : Des règles hygiéno-diététiques Conseil personnalisé autour des consommations d’alcool Informer le patient et l’entourage sur les risques: aigu et chronique Recommandations sur les seuils de prudence Stratégies et tactiques tendant à réduire la consommation
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Outils thérapeutiques
Agenda des consommations (sur 1 semaine pour évaluation et dans le cadre du suivi) Lutter contre les modalités de consommation à risques Aider à maintenir une consommation modérée Prévenir, réduire et traiter les dommages, les déterminants et les complications psychologiques et sociales. Entretiens motivationnels: empathie, inciter les déclarations motivationnelles, éviter l’affrontement, renforcer l’efficacité personnelle
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Bilan paraclinique : NFS, VS, plaquettes, TP, GGT, CDT, bilan hépatique, urée, créatininémie, ionogramme sanguin, protidémie, glycémie, amylasémie, lipasémie, cholesterol, triglycérides, sérologies (hépatites et VIH). Electrocardiogramme Echographie hépatique
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Les marqueurs biologiques
Gamma GT (gamma-glutamyltransférase) reflet des 4 dernières semaines VGM (volume globulaire moyen) évolue en 3 mois CDT (transférrine décarboxylée) en 1 à 2 semaines
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Prise en charge de la dépendance
Le sevrage peut se faire en ambulatoire Commencer le sevrage de préférence en début de semaine, avec un arrêt de travail 1 semaine si nécessaire, choix du début par le patient. Le bilan complémentaire du retentissement sera fait en ambulatoire. Le suivi : 1 contact (téléphonique ou en consultation) par jour pendant les 4 premiers jours et par des consultations 1 à 3 fois par semaine avec une équipe soignante disponible (un infirmier et un médecin référents).
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Le sevrage Arrêt des consommations d’alcool ou éviction de l’alcool
Hydratation suffisante A SURVEILLER : 2-3 litres d’eau per os par jour (eau, jus de fruits) Traitement médicamenteux : Benzodiazépines à demi-vie longue : Diazépam VALIUM® ou Seresta 50 en cas d’atteinte hépatique Acamprosate Aotal® 333mg : 2cp matin, midi et soir si poids > 60kg sinon 2cp matin, 1cp midi et soir Vitamines : B1 B6 : 1cp matin, midi et soir ; vitamine PP 500mg: 2cp matin et midi
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LE SEVRAGE EN HOSPITALISATION
Dépendance sévère Sujets fragilisés ayant des difficultés à maintenir l’abstinence suite à un échec de plusieurs tentatives de sevrage Antécédents de délirium Affection somatique pouvant décompenser au moment du sevrage Affection psychiatrique pouvant décompenser au moment du sevrage
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