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Publié parFrancine Castel Modifié depuis plus de 11 années
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Amélioration de la capacité du secteur de capital-risque
Atelier sur le Programme National de Réforme de l'Investissement pour le Royaume du Maroc Présentation Séance IV Ms. Alissa Koldertsova OCDE, Paris Bonjour Mesdames, Messieurs, Permettez-moi de me présenter… Le thème que je voudrais aborder aujourd’hui concerne le développement du capital risque et du financement boursier au Maroc, avec l’accent mis en particulier sur le financement des PME via du capital risque, sujet que développera plus en détails M. Azouzi. Une mission a été menée en octobre 2006 durant laquelle les parties prenantes des secteurs privés et publics ont été interrogées. Je présenterai les principaux résultats de cette mission et vous donnerai la teneur des entretiens que j’ai pu avoir avec certains représentants du secteur financier dont la plupart sont ici présents ainsi qu’avec le CDVM et différents ministères. MENA-OECD Investment Programme
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Vue d’ensemble Informations économiques générales et expérience de l’OCDE Importance du capital investissement/risque pour le Maroc Le capital-investissement au Maroc–situation actuelle, cadre légal Facteurs restrictifs et incitatifs pour le CI/CR Constatations clés et conclusions Questions pour la discussion Ma présentation s’articulera autour des différents points suivants Lors de cet exposé, je ne m’attacherai pas aux différences entre capital risque et capital investissement. Je conclurai en suggérant quelques questions de débat et bien sûr, les suggestions et remarques des autres panellistes et du public seront les bienenues. MENA-OECD Investment Programme
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Contexte général Les conditions pour le financement par capital-investissement sur les marchés émergents étaient favorables… L’obtention de statistiques fiables sur le capital risque est difficile. Cependant, la croissance du secteur est quant à elle certaine; pas seulement dans les pays MENA mais aussi dans d’autres économies émergentes. D’autres études montrent que le nombre de millionaires dans les pays MENA avec plus d’un million de dollars à investir croit à un rythme annuel de 3%. La région dispose donc d’une liquidité suffisante. Il s’agit juste de savoir l’attirer. MENA-OECD Investment Programme
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Contexte général (suite) …et des flux de capitaux dans les marchés émergents sont montés en flèche… Voici un autre graphique qui montre l’augmentation des flux de capitaux investis au sein des économies émergentes. Selon la banque mondiale, ces flux ont atteint 12,5% des flux financiers totaux de ces marchés. D’autre part en 1981, l’indice IFC des pays émergents incluait 9 pays. Il en incluse 53 en 2005. En conclusion alors que les flux de capitaux en direction des pays émergents augementent, la concurrence pour obtenir des fonds s’accroit elle aussi. MENA-OECD Investment Programme
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Expérience de l’OCDE concernant le capital-risque
Une grande partie des fonds investie dans des projets en phase d’expansion Investissement en capital-risque par phases, en % du PIB, moyenne [(1) ] Avant d’engager ma discussion spécifique au Maroc, j’aimerais dire quelques mots sur l’expérience des pays de l’OCDE en matière de capital risque car celle-ci différe par rapport aux pays MENA. ce graphique montre la part de capital risque investi par stade de développement. Comme vous pouvez le voir, la tendance est clairement à l’investissement dans des stades ultérieurs, même dans la plupart des pays dévelopés. Nous reviendrons sur ce point lors de la discussion sur le cas marocain. MENA-OECD Investment Programme
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Expérience de l’OCDE concernant le capital-risque Les investissements s’effectuent principalement dans les secteurs des hautes technologies… Part des secteurs de haute technologie dans l’investissement total de CR, [(1) ] Deuxièmement, dans les pays de l’OCDE, les investissements en capital risque ont visé les secteurs IT. Dans la région méditerrannée, la tendance est de viser une plus large gamme de secteurs ce qui cohérent avec le strategie industrielle de ces pays. Des autres presentations etaient interessants et d’autres intervenants vont souligner la structure du secteur du capital risque et décrire les cibles d’investissement. Pour faire bref je souhaiterais dire qu’au Maroc comme dans la plupart des pays MENA (à l’exception peut être des pays du Golf), le capital investissement cible une série plus large de secteurs et ne se focalise pas nécessairement sur les technologies. MENA-OECD Investment Programme
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Souvent financés par des investisseurs institutionnels…
Expérience de l’OCDE concernant le capital-risque Souvent financés par des investisseurs institutionnels… Sources des fonds de capital-risque, moyenne En définitive, une autre différence entre le Maroc et les pays de l’OCDE est la source du capital. Dans les pays membres de l’OCDE, les invesitsseurs institutionnels et les agents du secteur financiers représentent les investisseurs clé. Alors que les investisseurs institutionnel ne représentent pas une large source de capital au Maroc et dans les pays MENA, on constate l’existence de nombreuses fortunes personnelles et un haut niveau de liquidité comme je l’ai décrit précédemment. D’autre part, même dans les pays de l’OCDE, le niveau de capital risque est relativement peu élevé comparé au PIB. Au Maroc, cette proportion est estimée à 0,03% (zero virgule zero 3 pourcent) du PIB. MENA-OECD Investment Programme
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L’activité de capital-investissement au Maroc
149 millions de dirhams levés en , dont 70% investis Croissance faible mais stabilité depuis 2002 Environ 15 sociétés de capital-investissement dans le secteur, qui gèrent 24 fonds. Spécialisées dans diverses phases d’investissement et industries Large progression de la participation du capital-investissement (84% des industries locales) Plus de la moitié des entreprises financées par le CI ont plus de 4 ans d’existence Environ 82% des fonds d’investissement investissent lors des phases de démarrage et de croissance L’industrie peut encore être qualifiée de naissante bien que connaissant un développement rapide – existe depuis seulement 15 ans Contribue actuellement à 0.03% du PIB du Maroc Voici un rapide tableau du secteur du capital risque au Maroc. Le secteur représente une masse de 149 millions de dirhams entre 2000 et 2004 dont 70% ont été investis. Ce secteur est constitué d’une quinzaine de société de capital risque qui gèrent 24 fonds d’investissement plus ou moins spécialisés. Le secteur du capital risque tend à financer des entreprises pérennes car plus de la moitié d’entre elles ont plus de 4 ans d’existence. Néanmoins, les fonds n’hésitent pas à investir à plus de 82% d’entre eux lors des phases de démarrage et de croissance de sociétés nouvellement créées. Voilà pour les principaux points et je suis certaine que les autres intervenants les développeront plus avant. MENA-OECD Investment Programme
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Quelle est l’importance du CI/CR au Maroc?
Les PME représentent plus de 95% des affaires, elles emploient 50% de la main d’œuvre totale et produisent 40% des biens Légalement, plus de 500,000 PME au Maroc, dont ¾ dans l’économie informelle Des études récentes démontrent que 20 à 25 milliards de dirhams sont nécessaires afin de pallier à la « carence en financement » au Maroc Seulement 7% d’environ 1500 PME que nous avons proposées pour le financement par CR ont eu recours à cette méthode de financement en 2004 La contribution du capital-risque au financement de PME n’a pas été très important au total – 60 investissements (total 760 millions de dirhams) ( ) “La prédominance d’une moyenne entreprise fragile et la rigidité des conditions d’éligibilité applicables font du capital-risque un dispositif peu utilisé comme moyen d’appui au développement de la PME” Ministère des finances et de la privatisation, 2003 L’importance du secteur capital risque dans l’économie marocaine reste limitée au regard des facteurs suivants: ……. Ce qu’il faut retenir c’est que les PME sont les entreprises les plus nombreuses au Maroc, qu’elles sont la source du dynamisme de demain et que très peu d’entre elles recourent au capital risque comme moyen de financement. Un rapport du Ministère des finances et de la privatisation de 2003 a souligné que « … » MENA-OECD Investment Programme
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Facteurs incitatifs Hausse de la croissance et reconnaissance de l'industrie de CI/CR Davantage de liquidités dans la région et investissement intra- régional plus important (Émirats Arabes Unis, etc.) Libéralisation de l’économie marocaine (ALE avec les États-unis, accord avec l’UE) et pression pour améliorer la compétitivité Changement de mentalité de propriétaires d’affaires familiales Réduction des moyens de financements traditionnels (crédit de banque, etc.) et de son inaptitude pour certaines opérations Augmentation de l’activité sur la Bourse de Casablanca Établissement du Marché des Fonds permettant la cotation d’OPCR de plus de 20 millions de dirhams Investisseurs étrangers intéressés Comme je l’ai mentionné avant, depuis 2001 une augmentation de l’activité de capital risque est apparue nettement dans les pays développés mais aussi dans les économies émergentes. Pour ce qui est du Maroc, certains facteurs semblent indiquer qu’une nouvelle évolution positive dans ce secteur est possible. Je vous renvoie à la présentation de M. Tahiri. Au cours des 3 dernières années, la région a connu une période de forte liquidité financière et ce depuis le boom pétrolier des années 70. Cette période va vraisemblablement s’étaler sur plusieurs années, notamment à cause de la hausse du prix du pétrole, des fonds rapatriés depuis 2001 et d’une moins grande attractivité des marchés financiers mondiaux. Une étude récente de Deloitte intitulée “le capital risque se mondialise” soulignait que les sociétés de capital risque en Europe et aux etats unis cherchaient de nouvelles opportunités d’investissement à l’étranger. EIB (???) est dèjà un investisseur de taille au Maroc. Des entreprises étrangères ont également manifesté leur intérêt à investir dans les fonds eux même au Maroc. L’atelier 1 discute de la liberalization de l’économie marocaine. La capitalisation agrégée des places boursières des pays du MENA est estimée à , 6 miilions de dollars euros selon l’AMF . La bourse de Casablanca connaît actuellement une forte augmentation de son activité tant en valeur qu’en quantité. La région possède de npmbreuses fortunes personnelles. Les fortunes privées du Golf sont estimées à 100 milliards. MENA-OECD Investment Programme
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Cadre légal La majeure partie de la croissance dans le secteur s’est produite dans le vide du cadre légal La loi réglementant le capital-risque introduite en février 2006 (45-00) et en vigueur, n’a pas encore été appliquée “L’activité de capital-risque, au sens de la présente loi, consiste pour un organisme de placement en capital-risque à financer des petites et moyennes entreprises (PME)…sous forme de titre de capital, de titre de créances convertibles ou non en titres de capital ainsi que d’avances en compte courant d’associés conformément aux dispositions de la présente loi” Investissement minimum de 50% dans les PME selon la Charte de la PME de 2002 (53-00) La Charte définit le cadre institutionnel général pour la promotion des PME Le cadre légal reflète la priorité accordée au financement des PME par le gouvernement du Maroc Quel est le cadre légal de l’activité de capital risque au Maroc? En l’absence de loi existante; la majeure partie de la croissance dans le secteur s’est produite dans une sorte de vide juridique. Une loi a été introduite en février 2006 aux fins de réguler les sociétés de capital risque . Cette loi accorde une place prioritaitre au financement des PME comme vous pouvez le voir dans le texte reproduit ici. Ce loi est etroitement liee avec le charte PME que definit le cadre institutionnel pour la promotion des PME au Maroc. A mon avis, le cadre légal peut être un bon moyen de mieux maitriser l’activité de capital risque mais un cadre mal adapté peut se réveler dangeureux et nuire à la croissance du secteur qu’il tente de réguler. MENA-OECD Investment Programme
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Constatations clés et conclusions
Manque d’intérêt des sociétés de capital-investissement pour l’autorisation dans le cadre de la nouvelle loi – discussions en cours Sentiment que la loi est difficile à appliquer – incitations fiscales? Possible manque de compréhension de la part des entrepreneurs concernant les caractéristiques et les bénéfices du financement par capital-risque Besoin de renforcer le secteur et l’AMIC à ce stade Par nature, le capital-investissement n’est pas destiné à financer des entreprises de tous secteurs et à tous stades Le rôle de la politique publique: Les mesures de soutien indirect (incubateurs technologiques, etc.) sont importantes Principe de risque partagé Considération de la politique fiscale Croissance des marchés boursiers Système de garantie pour les PME A la suite de discussions avec des acteurs clé du secteur et de missions conduites au Maroc, j’aimerais souligner les résultats principaux suivants: Tout d’abord il y a un double sentiment de la part des sociétés de capital risque: un désintéressement de se faire reconnaître sous les statuts de la loi de février 2006 et un sentiment que cette loi est difficile à appliquer. Un effort de pédagogie est donc nécessaire tant pour faire comprendre la loi que les avantages d’un financement par le capital risque quii semble lui aussi mal connu des entrepreneurs. Au regard de ces constats, il y a un rôle clair pour les pouvoirs publics pour fournir un support indirect et un support direct tel que des incitations fiscales (bien que certaines existent déjà). MENA-OECD Investment Programme
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Quelques questions pour la discussion
Comment le cadre légal encourage ou limite t’il l’activité des sociétés de capital-risque? Les incitations fiscales sont-elles efficaces? Quels sont les facteurs clés qui sont incompatibles avec le financement des PME par le capital-risque? Peut-on proposer des amendements/ajouts aux lois existantes (et en particulier la loi 41-05)? Quels projets l’AMIC pourrait entreprendre afin de promouvoir la cohésion et l’image de l’industrie du capital-risque? Quelle autre mesure de soutien direct ou indirect de la part du gouvernement au secteur du capital-risque pourrait-elle être recommandée afin d’encourager le CR en tant que méthode de financement? Comment les partenaires internationaux (par exemple le Programme pour l’investissement MENA-OCDE, la NVCA, etc.) pourraient aider à la promotion de l’industrie du capital-risque? Pour conclure, je vous soumets les questions suivantes comme éléments de débat: Merci infiniment de votre attention à tous. MENA-OECD Investment Programme
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Merci! MENA-OECD Investment Programme
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