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Aaron COPLAND
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AARON COPLAND L’homme, le musicien
Baccalauréat option facultative Sessions E. Michon, IA-IPR Education Musicale
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SOMMAIRE 1. Biographie 2. Un intellectuel engagé 2
SOMMAIRE 1. Biographie 2. Un intellectuel engagé 2.1 Engagement politique 2.2 Responsabilité de l’artiste dans la Société 2.3 Conséquences sur sa musique 3. Esthétique(s), Langage musical 3.1 Une écriture typiquement américaine 3.2 Différentes périodes 3.3 Caractéristiques de son langage musical Pour en savoir plus…
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Eléments biographiques (1)
Fils d’émigrés russes (Kaplan). Il commence ses études de piano à New-York avec Victor Wittgenstein et Clarence Adler. De 1921 à 1924, il est à Paris où il étudie avec Ricardo Viñes et Nadia Boulanger au Conservatoire américain de Fontainebleau. De retour aux États-Unis en 1924, il commence une triple carrière de pianiste, de compositeur et de chef d'orchestre. En 1925, Nadia Boulanger et Walter Damrosch créent sa (première) Symphonie pour orgue et orchestre. En 1925, Music for the theater et en 1927 le Concerto pour piano et orchestre sont créés par Serge Koussevitzky et l'Orchestre Symphonique de Boston. Copland sera toute sa vie attaché à l'orchestre de Boston à la fondation Koussevitzky. De 1927 à 1937 il enseigne à la New York School for Social Research. Il y rencontre Martha Graham à partir de 1928 il fonde avec R. Sessions les Copland-Sessions Concerts pour programmer la musique contemporaine américaine. De1932 à 1933 il dirige le Festival de musique contemporaine de Yaddo, à New York. Il tente de mettre au point une esthétique qui serait typiquement américaine en empruntant au jazz et aux folklores.
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Eléments biographiques (2)
De 1933 à 1944 il enseigne à la Harvard University. Il devient le compositeur le plus célèbre du pays et ses musique reflètent les mythes de la culture américaine : El Salon Mexico (1936), Billy the Kid (1938), la musique du film Des Souris et des Hommes de Lewis Milestone (1939), Rodeo, Lincoln Portrait et Fanfare for the common man (1942), Appalachian Spring (1944). Ami proche de Leonard Bernstein dès les années 40. De 1940 à 1967, il dirige le département musique du Berkshire Music Center de Tanglewood où il enseigne la composition. Dans les années 1950 il se tourne vers le sérialisme (Fantaisie pour piano). En il enseigne de nouveau à Harvard. Au début des années 1960 il adopte la technique dodécaphoniste (Connotations ; Inscape) Il est couvert de distinctions nationales : prix Pulitzer, Oscar, médaille présidentielle de la liberté, médaille d'or de musique de l'American Academy of Arts and Letters.
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Nadia Boulanger Musicienne et pédagogue française, 1887 – 1979
Devient en 1903, organiste suppléante de Gabriel Fauré à l’église de La Madeleine. Elève de Louis Vierne au CNSM,, elle obtient à 16 ans les premiers prix d’orgue, d’accompagnement et de composition. En 1908, Deuxième Second Grand Prix de Rome de composition. Elle est, durant plus de 70 ans, l'un des professeurs de composition les plus influents du XXe siècle, comptant parmi ses 1 200 élèves plusieurs générations de compositeurs américains, tels Aaron Copland et Philip Glass, chef de file de la musique minimaliste. Nadia Boulanger fut professeur du Conservatoire américain de Fontainebleau dès sa création en 1921, et directrice de 1948 jusqu'à sa mort en Dès la première session, elle établit sa réputation de remarquable professeur tant elle semble tout connaître de l’harmonie et de la tonalité occidentales.
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La collaboration Copland - Bernstein
Leonard Bernstein (1918 – 1990), compositeur, chef d’orchestre et pianiste américain. Devient en 1940 l’assistant chef d’orchestre de Koussevitzky à Tanglewood, formation qu’il dirige à partir de En 1958, en prenant la tête de l'Orchestre philharmonique de New York, il succède à des générations de chefs originaires d'Europe dont Serge Koussevitzky, Arturo Toscanini et Dimitri Mitropoulos. Leonard Bernstein devient le premier chef d'orchestre né aux États-Unis titulaire d'un orchestre américain d'envergure internationale. Directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York de 1958 à 1969, il acquiert une réputation internationale d'une part comme chef d'orchestre et d'autre part comme compositeur notamment avec la comédie musicale West Side Story (1957). Meurt en 1990, à deux mois d’intervalle de Copland. Lien d’amitiés pendant 50 ans. Bernstein fut l’interprète idéal de Copland. Sorte d’héritage de Koussevitzky, mentor des deux hommes qui a longtemps dirigé l’orchestre symphonique de Boston. Bernstein a créé nombre de pièces de Copland ; les deux noms sont indissociables.
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Serge Koussevitzky Chef d'orchestre russe naturalisé américain ( ) ; dirige l’Orchestre symphonique de Boston de 1924 à 1949. Les commandes de Koussevitzky à ses contemporains l’ont rendu célèbre. En 1922 déjà, c'est lui qui a inspiré à Maurice Ravel la célèbre orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski. En 1930, à l'occasion du 50e anniversaire de l'orchestre de Boston, il sollicite à nouveau Ravel (Concerto en sol majeur) mais également Igor Stravinski (Symphonie de psaumes), Paul Hindemith (Konzertmusik) et Albert Roussel (Troisième symphonie op. 42). En 1942, Koussevitzky se fait le mécène de toute une génération de jeunes compositeurs en fondant la toujours active Koussevitzky Music Foundation, qui crée notamment le Concerto pour orchestre de Bartók (1944), l'opéra Peter Grimes de Britten (1945), et la Turangalîla-Symphonie de Messiaen (1948). Enfin, c'est lui qui réalise le premier enregistrement de la Septième symphonie de Sibelius. Koussevitzky a compté Leonard Bernstein parmi ses élèves.
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Martha Graham Danseuse et chorégraphe américaine, 1894 - 1991
Fonde en 1926 la Martha Graham Dance Company Au centre de la vie culturelle américaine, elle forme les chorégraphes (Merce Cunningham compta parmi les premiers danseurs masculins de la troupe). Elle exploite les musiques et attire les compositeurs (Barber, Copland) ou les acteurs américains, de Bette Davis à Woody Allen.
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Principales œuvres 1924, Symphonie pour orgue et orchestre
1925, Music for the Theater 1926, Concerto pour piano 1930, Piano Variations, A Dance Symphony 1936, El Salon Mexico 1938, Billy The Kid (Ballet) 1939, Des souris et des hommes (Musique du film) 1941, Sonate pour Piano 1942, Danzon Cubano, Rodeo (Ballet), A Lincoln Portrait, Fanfare for the Common Man 1944, Appalachian Spring (Ballet) 1946, Symphonie n ° 3 1948, Concerto pour Clarinette 1952, Old American Songs (dont Simple gifts) 1957, Orchestral Variations, Piano Fantasy 1962, Connotations 1967, Inscape
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2. Un intellectuel engagé
2.1 Son engagement politique Sans y être affilié, Copland s’associe à partir de 1932 aux idées développées par le parti communiste américain dans les années 30 – les années de la grande Dépression. « J’étais très en phase avec le côté le plus radical des choses » (Copland, in E. Crist p. 15). Toutefois, « Copland n’était pas par nature un homme politique » (Vivian Perlis, musicologue, in E. Crist p. 15). Il s’engage plutôt vers le communisme en tant que mouvement social et philosophie politique. Article de 1935 : « Le jeune compositeur qui s’allie avec le mouvement prolétaire : son travail doit servir de valeur permanente aux travailleurs et à leur cause. Copland écrit ainsi des pièces qui peuvent être interprétées comme des actes militants au service de la cause prolétaire.
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2. Un intellectuel engagé (suite)
2.2 la responsabilité de l’artiste dans la société Intérêt de Copland pour la « responsabilité de l’artiste par rapport à la société dans laquelle il vit ». Au début des années 30 aux Etats-Unis, une nouvelle conception de l’Art commençait à se substituer à celle d’un Art irrésolu et inutile. « L’art avait un rôle vital à jouer pendant la Dépression. » Copland s’investit ainsi dans un «Front Culturel », sorte de mouvement populaire clairement de gauche mais indépendant des partis politiques. En font également partie le photographe Paul Strand, le critique Kenneth Burke, le chef d’orchestre Harold Clurman.
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2. Un intellectuel engagé (suite)
2.3 : l’influence de son engagement sur sa musique Le « Groupe des jeunes compositeurs », fondé par Copland – auquel appartient entre autres Bernard Herrmann – est lié à son engagement politique proche du Parti Communiste. Grande diversité esthétique des compositeurs qui y participent, recherche d’une synthèse entre tradition et modernité pour rester « abordable ». Son engagement politique l’amène ainsi à une écriture plus « populaire » - il sera accusé de trahison par des compositeurs d’ « avant-garde » avec qui il avait auparavant de bonnes relations. Il s’affilie à la Workers Music League (le Collectif des Compositeurs) et au Club Pierre Degeyter – le compositeur de l’Internationale en 1888. « C’était la musique du peuple et Copland a voulu trouver une manière d’incorporer la simplicité et la puissance de ces chansons à ses propres travaux. » M. Tylson Thomas
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2. Un intellectuel engagé (fin)
2.3 : l’influence de son engagement sur sa musique Ses positions esthétiques de l’époque : un certain rejet du jazz – trop « commercial » - qui pourtant restera une influence constante, le peu de confiance dans les musiques expérimentales, une volonté d’atteindre le grand public par un style à la fois moderne et accessible – éventuellement infléchi par la musique populaire. « Les compositeurs doivent abandonner leur position d’isolement », isolement qu’il attribue à des écritures « complexes, introspectives, éloignées de la réalité et compréhensibles pour de moins en moins de personnes » (Copland, in E. Crist p. 24). Into the Streets May First (1934) : pièce vocale emblématique de cette période. « Chanson prolétarienne » écrite pour la célébration communiste du 1er mai. La pièce paraît dans un recueil édité en 1935par le parti, le Worker Songbook.
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3. Esthétique(s) musicale(s)
Des constantes : La construction d’une écriture musicale typiquement américaine L’influence des musiques populaires : jazz, folklore américain, musiques d’Amérique latine. Différentes périodes tout de même : Œuvres « avant-gardistes » (1928 – 1935) Identité nationale et musiques populaires (à partir de 1935) Sérialisme (1962 – 1968)
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La musique « d’avant-garde » : 1928 - 1935
Variations pour piano (1930) : Sa pièce la plus dure, la plus intransigeante. L’œuvre a fait de Copland le leader américain de la musique d’avant-garde. Orchestrées en Influence perpétuelle du jazz. Copland et Carlos Chavez ; puis M. Tylson Tomas Autres œuvres de la même période : Symphonic Ode (1929), Statements (1935)
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La fusion jazz – musique symphonique
Importance de Nadia Boulanger qui lui demande « d’être lui-même, de développer un genre musical américain basé sur les musiques juive, de jazz, de rue qu’il connaissait si bien ». Cette influence est particulièrement sensible dans des œuvres telles que : Music for the theatre (1925) (extrait 1ère partie) Concerto pour piano (1926) (extrait 2ème mouvement) Concerto pour clarinette (1948)
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La fusion jazz – musique symphonique (2)
Le concerto pour Clarinette (1948) Commande de Benny Goodman, célèbre clarinettiste de jazz. Pour ensemble à cordes avec harpe et piano pour entourer la clarinette. Copland ne donne pas la priorité au jazz dans l'écriture de son œuvre mais se sert de l’improvisation, du phrasé, de la syncope pour suggérer ce style. la section rapide, enjouée, relevée, est clairement d’inspiration « jazz ». Extrait : Benny Goodman, clarinette, Aaron Copland, Direction
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Identité américaine et musiques populaires (1)
Copland découvre la musique folklorique américaine nouvellement libérée par la Bibliothèque du Congrès et cherche à l’incorporer dans son écriture. Cette quête d’une identité musicale américaine débute non pas dans la musique nationale mais dans celle du Mexique : El salon Mexico, 1936. L’influence de la musique latino américaine se poursuit en 1942 avec Danzon Cubano
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Identité américaine et musiques populaires (2)
Les trois ballets d’influence très nettement populaire (exploitation des mythes de l’Ouest américain, influence du Western): Billy the Kid, 1938 Rodeo, extrait : Hoe down dans lequel Copland utilise plusieurs thèmes populaires. Appalachian Spring, 1944 (dont la citation d’une mélodie Shaker : Simple Gift) Old American Songs, 1952 : 5 pièces pour voix et orchestre, reprises de chansons populaires (dont Simple Gift)
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Sérialisme ( ) Faible influence de l’école de Vienne : « J’étais intéressé et fasciné (…). Je n’ai pas souscrit au caractère expressif de leur musique, qui sonnait « très XIXe et romantique ». C’était exactement ce que nous tentions d’évacuer ». Interview BBC, 1980. Connotations, 1962 – œuvre de commande, sorte de chaconne traitée librement. Grand orchestre. Influence de la série dans une pièce qui reste essentiellement diatonique Inscape, 1967 : utilisation de deux séries dodécaphoniques. Tentative de fusion de deux langages – tonal et sériel.
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Langage musical : caractéristiques générales (1)
Matériel thématique L’économie de moyens: un motif de trois notes lui suffit pour de larges développements (Variations pour piano, Concerto pour clarinette, Fantaisie pour piano…). Une phrase très rythme de quatre ou cinq notes se révèle prédominante dans ses compositions (Troisième symphonie par exe.) L’intervalle de tierce, majeur ou mineur, est une empreinte majeure de son écriture (Dance Symphony, Appalachian Spring, Sonate pour violon, Troisième symphonie…) Les thèmes construits sur l’arpège (Danzon Cubano, Dance Symphony…) L’utilisation de dissonances agressives. Des thèmes souvent entrecoupés de violentes respirations irrégulières.
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Langage musical : caractéristiques générales (2)
Influences du populaire Ses mélodies sont souvent influencées par les hymnes Les citations directes de thèmes populaires ne sont pas si fréquentes (hormis les trois ballets, populaires Billy the Kid, Rodeo et Appalachian Spring, Lincoln Portrait et les musiques « latinos »). En revanche, nombre de ses thèmes ont des allures populaires. « On peut dire, avec une certaine ironie, que Copland a eu plus d’influence sur la musique populaire américaine qu’elle n’en a eu sur lui » (A. Berger, cité par Neil Butterworth p. 184). De la même manière, Copland se réapproprie certaines caractéristiques du jazz (la phrase syncopée par ex.) et les absorbe dans son propre langage ; il ne s’agit jamais de pastiche ou d’imitation.
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Langage musical : caractéristiques générales (3)
Langage harmonique Hormis quelques incursions dans la bi-tonalité (Statements, Billy the Kid) et dans le sérialisme (Variations pour piano, période ), son langage harmonique est clairement diatonique. Parfois la couleur modale apparaît-elle dans ses mélodies et leur accompagnement. Forme Copland construit ses structures formelles par la répétition et le développement de courts motifs mélodiques. Une musique qui reflète tant l’immensité des grands espaces américains que l’activité de la vie urbaine, marquée par l’avènement de la civilisation industrielle.
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Pour en savoir plus… Bibliographie : DVD : Sites internet :
Howard Pollack, Aaron Copland, the life and work of an uncommon man, University of Illinois Press, Champaign, 1999 Neil Butterworth, The music of Aaron Copland, Toccata Press, Londres, 1985 Elisabeth B. Crist, Music for the common man, Aaron Copland during the depression and war, Oxford University Press, New York, 2005 DVD : Copland and the american sound, keeping score, production San Francisco Symphony Orchestra, Sites internet : (en anglais),
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