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Protection Intégrée Concept et Principes
MODULE C1to8
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Index Sources d’information
Protection Intégrée : concept et définitions Stratégies de Protection Intégrée Les Principes de Protection Intégrée inscrits dans la Directive Européenne Principes de Protection Intégrée Sujets à aborder au moment de la discussion finale
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Sources d’information
Direction Générale de l‘Environnement de la Commission Européenne. Directive pour la mise en œuvre des principes de Lutte Intégrée à destination des états membres. ENDURE ENDURE est le Réseau Européen pour l'Exploitation Durable et la Protection des Cultures. OILBwprs Directive pour la Production Intégrée. Principes et Directives Techniques, 3ème édition Bulletin de l’OILB/WPRS 2004 ( ip_ipm/index.html) Protection intégrée des plantes dans le cadre d’une agriculture durable OILB/wprs Bulletin 21(1): Le document « Directive pour la mise en œuvre des principes de Lutte Intégrée à destination des états membres » a été rédigé par la Direction Générale de l‘Environnement de la Commission Européenne dans le but de proposer des lignes directrices aux États Membres concernant les exigences liées à la mise en œuvre de la Lutte Intégrée dans le cadre de la Directive Cadre sur l'utilisation durable des pesticides. Ce document présente les principes de Protection Intégrée tels qu’ils sont définis par la Directive. Le site internet ENDURE propose des informations complètes (livrables et publications rédigés et conçus par ce réseau d'excellence) sur toutes les questions liées à la Lutte Intégrée. L’OILB (Organisation Internationale de Lutte Biologique et Intégrée contre les Animaux et les Plantes Nuisibles ( a défini les bases de la Lutte Intégrée et de la Production Intégrée. Les Directives pour la Production Intégrée peuvent être téléchargées au format pdf en cliquant sur le lien ci-dessous.
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Protection Intégrée : Concept et définitions
Il existe plusieurs définitions de la Protection Intégrée. La majorité de ces définitions intègrent les concepts définis par l'OILB: ‘L’utilisation de méthodes justifiables sur le plan économique, écologique et toxicologique pour maintenir les organismes nuisibles en dessous du seuil de tolérance économique tout en exploitant et en mettant à profit les facteurs de contrôle naturel’ Définition du concept de Protection Intégrée selon ENDURE: ‘La Protection Intégrée est une approche durable qui consiste à lutter contre les ennemis des cultures au travers de pratiques culturales et d'outils biologiques et chimiques de façon à minimiser l’impact économique et environnemental, et les risques pour la santé humaine. Il existe différentes définitions du concept de Protection Intégrée. Les deux définitions présentées ici soulignent que le concept de Protection Intégrée ne se limite pas à l’association de différentes mesures pour lutter contre les ravageurs. Au contraire, le but consiste à établir une hiérarchie entre les différentes mesures afin de favoriser les solutions susceptibles de minimiser les risques pour la santé humaine, l’économie et l’environnement. Cette hiérarchie est présentée en détail sur les diapositives 6 à 9.
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Protection Intégrée : concept et définitions
La Protection Intégrée est un processus continu qui intègre des solutions innovantes, mises en œuvre de façon à être adaptées aux conditions locales afin de réduire la dépendance aux pesticides des systèmes agricoles. Mais quelle stratégie adopter? Les points suivants sont à souligner: La Protection Intégrée n’est pas un concept figé mais un processus continu qui demande le développement de nouvelles solutions innovantes. Ce processus évolue en fonction de différents facteurs, tels que les caractéristiques biologiques (nouveaux ravageurs) et agronomiques (nouvelles cultures, variétés, équipement agricole disponible) de l’agro-écosystème, l'évolution des besoins et des contraintes sociales et économiques… La Protection Intégrée doit être adaptée à la situation locale, car la plupart des solutions ne peuvent pas être appliquées telles quelles à une situation donnée. Les nouvelles solutions doivent être intégrées aux systèmes de production déjà existants La Protection Intégrée est basée sur une approche holistique. Elle doit être appliquée à l’ensemble des cultures (et ne doit pas viser une seule espèce de ravageur) et idéalement à l’exploitation toute entière. Il faut ensuite décider de la stratégie à mettre en œuvre dans le cadre de cette Protection Intégrée.
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Stratégies de Protection Intégrée
Méthodes de Protection Indirecte des Cultures Outils de surveillance et de prévision Méthodes de Protection Directe Aucune mesure de protection des cultures ne peut réparer les dégâts causés par des pratiques culturales inadaptées. La Protection Intégrée menée dans le cadre d’une agriculture durable doit donc déterminer les priorités en matière de mesures de protection des cultures. Cette diapositive présente une liste de base de ces priorités Une approche holistique privilégie les mesures préventives qui contribuent à une protection indirecte des cultures. Les éléments prioritaires de cette liste (1) préconisent l’optimisation des ressources naturelles avant de mettre en œuvre de nouvelles cultures, (2) l’abandon des pratiques culturales ayant un impact négatif sur l’agro-écosystème (provoquant ou aggravant les problèmes de protection des cultures), (3) la protection et le développement des ennemis naturels. Les systèmes de surveillance et de prévision arrivent en deuxième position car ils sont des outils indispensables lorsqu’il s’agit de décider du troisième élément, c.à.d, la protection directe des cultures. Les pesticides ne font donc pas partie intégrante du concept de Protection Intégrée. Ils sont utilisés en dernier recours lorsque la prévention ne permet pas d’atteindre des résultats satisfaisants. Mais comment établir les priorités?
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Stratégies de Protection Intégrée
0. Méthodes de lutte régies par la loi (quarantaine) 1. Optimisation des ressources naturelles avant la plantation (techniques agronomiques, plantes résistantes) 2. Favoriser les pratiques culturales sans impact négatif sur l'agro-écosystème (techniques agronomiques, moyens mécaniques) 3. Protection et développement des ennemis naturels (lutte biologique, infrastructures écologiques) Optimisation des ressources naturelles Ex: choisir des cultures adaptées aux conditions locales, objectifs réalistes en termes de rendement, variétés résistantes et clones, lutte contre les adventices prenant en compte le phénomène de compétition avec les cultures, diversifier les variétés et les cultures, définir la meilleure période de semis, favoriser la formation des agriculteurs, surface de compensation écologique (= paramètres du système) Favoriser les pratiques culturales sans impact négatif sur l'agro-écosystème Ex: pas de surplus d’intrants (en particulier: les fertilisants azotés), densité optimale des cultures et de la végétation (ventilation), travail du sol de faible intensité et méthodes de production permettant de préserver la fertilité du sol, lutte contre les adventices (surveillance de l'érosion du sol), gestion et aménagement de l’habitat (couverture végétale) afin de promouvoir la biodiversité. Protection et développement des ennemis naturels (arthropodes bénéfiques, champignons, plantes) Ex: évaluer l’importance de chacune des espèces d’ennemis naturels, lâchers inoculatifs, sols résistants, gestion de l’habitat.
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Stratégies de Protection Intégrée
Outils d'aide à la décision pour la mise en œuvre de mesures de lutte directe Outils de surveillance et de prévision Modèles épidémiologiques et modèles de prévision Seuil de Tolérance Économique et Seuil d’Intervention indicatif La décision de mettre en œuvre ou non des mesures de lutte directe doit être basée sur la comparaison de la densité des populations de ravageurs par rapport au seuil d’intervention.
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Stratégies de Protection Intégrée
4. Utilisation de méthodes de lutte sélectives (technique d'élevage de mâles stériles, lutte biologique et microbiologique, lutte éthologique (phéromones) 5. Autres méthodes de lutte (lutte chimique favorisant l’utilisation de pesticides spécifiques et sélectifs) Utilisation de stratégies de lutte n'agissant que sur les organismes cibles (ravageurs, maladies, adventices) Ex: Biologique et biotechnique: technique d'élevage de mâles stériles : lâchers sélectifs répétés de parasitoïdes, de prédateurs, d’antagonistes entomopathogènes (ex : virus) et fongiques, résistance induite, plantes concurrentielles, mycoherbicides et herbivores sélectifs pour lutter contre les adventices, Substances chimiques sélectives : phéromones (ex: systèmes de confusion sexuelle, produits empêchant l’oviposition) Application de mesures sélectives là où les mesures précédentes ne permettent pas d’éviter des pertes économiques inacceptables: Pesticides semi-sélectifs: Ex: Bacillus thuringiensis, régulateurs de croissance pour insectes, fongicides inhibiteurs de la biosynthèse des stérols Pesticides non sélectifs: faible persistance
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Les Principes de Protection Intégrée inscrits dans la Directive Européenne
La Directive Européenne 2009/128/EC sur l'utilisation durable des pesticides demande aux États Membres de : Promouvoir la Protection Intégrée auprès des professionnels utilisant des pesticides Aider à établir les conditions nécessaires pour la mise en œuvre de la Protection Intégrée Vérifier que les principes de Protection Intégrée définis par la Directive soient appliqués par tous les professionnels au plus tard le 1 Janvier 2014 Encourager les professionnels, sur la base du volontariat, à appliquer des directives spécifiques en fonction des cultures et de la région géographique La Directive Cadre sur l'utilisation durable des pesticides vise à promouvoir une utilisation durable des pesticides en réduisant les risques liés à ces produits sur la santé humaine et l’environnement, et en développant le concept de Protection Intégrée basé sur une nouvelle approche et de nouvelles technologies, notamment l’utilisation de produits alternatifs non-chimiques. Comme le montre cette diapositive, l’Article 14 de la Directive demande aux États Membres de : * promouvoir la Protection Intégrée auprès des professionnels utilisant des pesticides (une approche qui préconise une utilisation limitée des pesticides), * mettre en place les conditions nécessaires à l’application d’une stratégie de Protection Intégrée (en particulier, les informations et outils nécessaires à la surveillance des populations et le processus de prise de décision, services de conseil), * vérifier que les principes de base de la Protection Intégrée, définis dans l’Annexe III, soient appliqués par l’ensemble des professionnels au plus tard le 1 Janvier 2014, * encourager les professionnels à établir, sur la base du volontariat, des directives spécifiques pour la Protection Intégrée en fonction des cultures et des secteurs géographiques.
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Principe 1 Utilisation de cultivars résistants/tolérants, de semences
et de matériel de plantation homologués/certifiés Cultivars adaptés aux conditions de culture locales Cultivars résistants/tolérants aux maladies et aux ravageurs clés Matériel de propagation certifié et de haute qualité Protection et développement des organismes bénéfiques clés, Dans les parcelles cultivées Choisir des pesticides ayant le moins d’effets secondaires Mode d’application (réduire la dérive du produit pesticide) Programmation des traitements Proximité des cultures (lisières des champs) Infrastructure écologique (zone de compensation) Précautions d’utilisation pour ne pas nuire aux insectes pollinisateurs Préserver la diversité biotique
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Principe 1: exemples Essais de systèmes de rotation pour lutter contre la chrysomèle des racines du maïs : Larves de Chrysomèles présentes dans les parcelles de maïs l’année suivante après les rotations ci-dessus Chrysomèles adultes piégées dans les parcelles de soja, de blé d'hiver, de tournesol et de maïs Maïs en rotation avec du maïs, du soja, du tournesol et du blé d'hiver Résistance ou tolérance des cultivars de blé d’hiver (exemple de la Hongrie) Développer la biodiversité à la lisière des champs
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Principe 2 Outils et méthodes de surveillance :
Les organismes nuisibles doivent être surveillés grâce à des méthodes et des outils adaptés, lorsque ces derniers sont disponibles. Outils et méthodes de surveillance : Une surveillance régulière basée sur un travail de terrain, Mise en place de systèmes d’alerte, de prévision et de diagnostique précoce basés sur des données et des observations scientifiques, Inspection des champs de maïs (Hongrie) Système d’alerte précoce pour la rouille jaune du blé (Eurowheat)
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Principe 2 Différents pièges (pièges colorés, à phéromones et autres pièges à appât, etc.), Aide d’un conseiller agricole qualifié. Différents types de pièges Conseillers et agriculteurs sur le terrain
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Principe 2: exemples Piège Pherocon AM utilisé pour la surveillance des populations de Chrysomèles adultes Taux des populations de Chrysomèles établis à l’aide de pièges Pherocon AM, dans différents secteurs géographiques et sur plusieurs années en Hongrie Symptômes de la Cercosporiose noire sur les feuilles de bananier. (Copyright: Charles de Wulf)
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Principe 3 Sa décision doit prendre en compte les points suivants:
D’après ses observations sur le terrain, l'agriculteur doit décider si des mesures de protection sont nécessaires et si oui, à quel moment il doit les mettre en œuvre. Sa décision doit prendre en compte les points suivants: Facteurs abiotiques (sol, conditions climatiques, etc.), Facteurs biotiques au niveau des parcelles (ravageurs, ennemis naturels, etc.) Risques pour la santé et l’environnement, impact économique, Processus de prise de décision basé sur des éléments solides, Seuils définis sur des bases solides d’après des données scientifiques Seuils adaptés en fonction des régions, des zones géographiques, des cultures et des conditions climatiques locales.
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Principe 3 Il existe quatre seuils différents :
Seuil visuel (seuil à partir duquel les populations de ravageurs peuvent être observées dans les parcelles) Seuil de nuisibilité (seuil à partir duquel les déprédations causées par le ravageur sont ostensibles), Seuil d’intervention indicatif (seuil à partir duquel l’agriculteur doit mettre en œuvre des mesures de protection), Seuil de tolérance économique (seuil à partir duquel les ravageurs peuvent causer des pertes de rendement à cause du coût des traitements à mettre en oeuvre). Seuil de tolérance économique Seuil d’intervention indicatif Seuil de nuisibilité Seuil visuel
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Principe 3: exemples Différents Outils d’Aide à la Décision sont utilisés dans différentes cultures et vergers en Europe: Maladies touchant les cultures horticoles (18 OAD) Maladies touchant les cultures arables (37 OAD) Ravageurs (18 OAD) Adventices (9 OAD) (répertoriés et évalués par un groupe d’experts ENDURE) Le site PlanteInfo est le fruit d’une collaboration entre des scientifiques, des conseillers et des météorologistes Stratégie de lutte contre les adventices basée sur l’utilisation d’Outils d’Aide à la Décision en collaboration avec un ingénieur agronome
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Principe 4 Les méthodes durables, biologiques, mécaniques et
non-chimiques doivent être préférées aux méthodes chimiques si elles permettent de lutter efficacement contre les ennemis des cultures. Méthodes: Utilisation des infrastructures écologiques pour accroître la biodiversité fonctionnelle Mise en œuvre d’un système de rotation adapté, etc. Stratégies de lutte physique et mécanique Résistance/tolérance des plantes Lutte biologique et microbiologique Méthodes de lutte basées sur l'utilisation de pièges à phéromones et autres substances attractives (méthodes éthologiques)
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Principe 4 Les méthodes alternatives: peuvent demander plus de temps,
peuvent avoir une efficacité moins élevée et un mode d’action plus long s’agissant de lutter contre les ravageurs, peuvent avoir un coût plus élevé que les méthodes conventionnelles, minimisent les effets négatifs sur l’environnement, sont plus durables, offrent davantage de bénéfices d'un point de vue social, Formation des agriculteurs: Le BUT de la Protection Intégrée consiste à contrôler les populations de ravageurs et NON à les éradiquer, Apprendre à identifier les différents seuils Formation sur le terrain dans des parcelles ou des fermes expérimentales Respect des principes de formation participative
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Principe 4: exemples Tordeuse de la vigne attaquée par
un ectoparasite (Chalcidoïdes) Lutte mécanique contre les adventices Encarsia Formosa utilisée comme moyen de lutte contre la mouche blanche dans les cultures sous serre Support en carton contenant des oeufs de Trichogramme pour lutter contre la Pyrale du Maïs
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Principe 5 Utiliser des pesticides spécifiques capables de détruire les organismes cibles sans avoir d’effet toxique sur la santé humaine, les organismes non cibles et l’environnement Les pesticides spécifiques ont un effet toxique sur un nombre limité de ravageurs. * Action sur une ou plusieurs espèces: virus de la granulose utilisé contre le Carpocapse * Action sur un ordre taxonomique: Aphicides Les pesticides sélectifs n’ont pas d’effet toxique sur les organismes non cibles * Organismes bénéfiques: parasitoïdes et prédateurs * Santé humaine * Faune et flore: faune terrestre et aquatique
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Principe 5 Les pesticides spécifiques et sélectifs
* Minimisent les effets nocifs des pesticides: pollution environnementale * Préviennent l’apparition de ravageurs secondaires suite à l’élimination de leurs ennemis naturels : Phytoséides contrôlant les populations d’acariens * A noter qu’à court terme l’utilisation de pesticides sélectifs à la place de pesticides à large spectre peut augmenter de manière transitoire les populations de ravageurs secondaires Dans tous les cas, il est important d’identifier les ennemis naturels afin de les protéger
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Principe 5 Sources d’information: base de données OILBwprs
La toxicité des pesticides pour les ennemis naturels est évaluée en laboratoire, ou dans le cadre d’expériences menées dans des parcelles ou des micro-parcelles, suivant un protocole et des méthodes pré-définis : 1 effet toxique nul 2 faible effet toxique 3 effet toxique modéré 4 toxique
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Principe 6 Les pesticides doivent être utilisés aux doses minimales
requises pour garantir leur efficacité Une fois qu’il a choisit le pesticide qu’il va utiliser, l’agriculteur doit définir: * la dose de substance active à appliquer par hectare * la quantité de produit à pulvériser par hectare * la fréquence des traitements * si la totalité ou une partie seulement de la parcelle doivent être traitées Suivant ce principe, l’agriculteur doit utiliser la quantité minimale de substance active par unité de surface permettant de garantir l’efficacité du traitement
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Principe 6 Comment appliquer ce principe
Utilisation de la dose minimale requise Réduire la fréquence des traitements Traitement d’une seule partie de la parcelle Dois-je suivre les recommandations préconisant l’utilisation de doses plus faibles? Discussion Cela dépend de la densité de la végétation et des populations d'adventices A noter que cette méthode peut augmenter le risque de développement de résistances, en particulier dans les systèmes de culture intensive Les conseillers professionnels indépendants et les services d’état jouent un rôle capital
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Principe 7 Il est donc important de mettre en œuvre des stratégies pour limiter le risque de développement de résistances et pour préserver l’efficacité des produits. La résistance d’un ravageur à un pesticide donnée se traduit par la capacité de cette population de ravageurs à survivre à des doses d’exposition habituellement mortelles pour une population normale Cette résistance se développe car certains individus possèdent des mécanismes de résistance (ils sont capables, par exemple, de métaboliser le pesticide) Ces mécanismes sont la conséquence de l’utilisation répétée d’un pesticide, et le pourcentage d’individus résistants s’accroît avec le temps, annulant à long terme l'efficacité des produits
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Principe 7 Conséquences de la résistance aux pesticides
La résistance aux pesticides entraîne une augmentation des doses utilisées et accroît la fréquence des traitements Une diminution de la durée de vie commerciale des pesticides Des risques plus élevés pour la santé et l’environnement L’impossibilité de cultiver certaines variétés sur un territoire donné Comment prévenir le risque de développement de résistances? Les agriculteurs doivent avoir accès à des informations et des conseils sur les risques connus de développement de résistances pour les différents produits et ravageurs, et bénéficier de recommandations sur les stratégies à adopter pour lutter contre ce phénomène.
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Principe 7 : exemples Stratégies pour éviter le développement de résistances (IRAC) aux insecticides chez le Carpocapse du pommier (Cydia pomonella) Mettre en œuvre des pratiques culturales adaptées et utiliser des systèmes de confusion sexuelle Surveiller les populations Dans la mesure du possible, choisir des pesticides sélectifs Appliquer le traitement durant les phases critiques de reproduction Respecter les doses recommandées par le fabricant. N’utiliser les produits appartenant à une même famille de pesticides que pour une seule génération par an Vérifier que le mode d’application permet de traiter l'ensemble de la surface cible de l'arbre Ne pas réutiliser des produits ayant le même mode d’action (groupe MOA) si l’absence de résistance n’est pas démontrée.
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Principe 8 Vérifier l’efficacité des mesures utilisées pour la
protection des cultures Les mesures de protection des cultures doivent être utilisées pour lutter contre la prolifération des populations de ravageurs qui risquent d’atteindre le seuil de tolérance économique et non pour éradiquer la totalité des individus composant ces populations. Ce concept doit être clairement expliqué aux agriculteurs. A noter que ce principe s'applique à tous les types d'interventions, pas seulement les traitements chimiques
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Principe 8 La vérification de l’efficacité des mesures mises en œuvre est un point important car : La Protection Intégrée est un processus continu qui doit perpétuellement être amélioré. L’évaluation de l'efficacité des mesures de protection constitue un élément clé pour atteindre cet objectif. Un livre de bord consignant les observations effectuées sur le terrain concernant l'efficacité ou l’inefficacité des mesures de protection des cultures pourrait permettre une identification précise des problèmes et la mise en place de stratégies pour remédier à la situation.
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Principe 8 L’efficacité des mesures mises en œuvre peut être classée selon trois catégories ‘inefficace’ ‘résultats satisfaisants' 'résultats excellents' Chaque catégorie doit être définie d'après son efficacité sur les populations de ravageurs et son délai d’action. Ce principe doit s'appliquer individuellement à l’ensemble des différentes méthodes de protection, car une méthode non-chimique peut se révéler aussi efficace qu’une méthode chimique, mais nécessiter un délai d’action plus long.
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Sujets à aborder au moment de la discussion finale
Quelles sont les conditions requises pour réussir la mise en œuvre de la Protection Intégrée sur le terrain ? Disposer de solutions de Protection Intégrée efficaces et financièrement abordables Disposer d’outils de surveillance précis et efficaces Une mise à jour systématique des connaissances Des services de conseils Bénéficier de subventions Développer une collaboration entre les agriculteurs locaux A vous de soumettre vos propositions!! Les participants doivent aboutir à une conclusion finale. Cette diapositive présente les points à aborder au cours de la discussion finale.
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