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Publié parÉloy Lebeau Modifié depuis plus de 11 années
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Mutations économiques : enjeux et devenir des espaces du Nord-Pas-de-Calais
Eclairage sur les renversements démographiques [1] Pourquoi ouvrir une réflexion sur les mutations économiques par le prisme de la démographie ? Effet d’entraînement : le PIB croît d’autant plus vite que la population augmente Effet de ressources : le potentiel humain d’un territoire, notamment en termes de forces de travail et de population active Effet de recomposition de la demande : les consommateurs de demain, avec leurs besoins propres selon leur profil démographique
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Le poids démographique de la région : un recul progressif
Part de la population régionale dans la population française de 1801 à 2006 [1] la part de la population régionale dans l’ensemble métropolitain s’accroît sensiblement jusqu’aux années 1920, passant de 5% en 1851 à 7% en Cette phase correspond à la révolution industrielle, caractérisée par des arrivées massives de populations [2] Avec l’ampleur des chocs économiques absorbés dans les années 1960 et 1970, recomposition du tissu productif régional => la part de la population régionale diminue régulièrement. [3] En effet, la période post-industrielle a fait succéder au boom démographique une dynamique atone. Entre 1999 et 2006, la population régionale n’a progressé que de 1‰ par an. En comparaison, la population française a augmenté de près de 7‰ par an sur la même période. [4] Le Nord-Pas-de-Calais reste la 4ème région la plus peuplée de France. En 2006, plus de 4 millions d’habitants y sont recensés. Une telle concentration humaine répartie sur seulement 12 400 km² confère à la région un profil urbain riche et unique. La densité dépasse 320 hab./km², soit 3 fois plus qu’en moyenne pour la France métropolitaine.
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En rétrospective : recul démographique du sillon houiller et de l’avesnois
[0] La trame urbaine met clairement en évidence un système métropolitain, constitué de l’agglomération lilloise et d’un chapelet de villes allant de Béthune à Valenciennes. [1] Dans l’ex bassin minier, la densité de population se contracte globalement. A noter toutefois que le sillon houiller n’est pas totalement homogène sur cette dimension : la densité de population reste constante aux alentours d’Hénin-Beaumont, ce qui le fait apparaître comme coupé en deux. [2] Les hausses de population enregistrées par les métropoles lilloise et arrageoise tendent à se rejoindre en suivant la voie de l’autoroute A1 reliant Lille à Paris.
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Quels liens entre démographie et économie à l’échelle d’un territoire ?
Évolution croisée de l’emploi et la population au cours des 10 dernières années Lensois habitants emplois Béthunois habitants emplois Sambre-Avesnois habitants emplois Valenciennois +200 habitants emplois
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Le vieillissement s’étend du rural vers l’urbain
[1] Le vieillissement se généralise : Il s’accentue dans les milieux ruraux de l’artois-ternois Il gagne progressivement les milieux urbains peu dense (cambrésis et avesnois) Il gagnera demain la façade littorale et le bassin minier. [2] Emergence de deux espaces à fort ratio de vieillissement : le Dunkerquois et le littoral de Berck-sur-Mer à Étaples.
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Une nouvelle tectonique démographique
[1] L’évolution démographique croisée avec le vieillissement dessine une tectonique des plaques démographiques constituée de 7 grands ensembles.
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Projections de population : entre espaces ruraux et métropoles
Projection de la population des grands espaces [1] Évolution régionale [2] Attractivité des espaces ruraux [3] Attractivité de l’espace métropolitain lillois [4] recul de l’espace littoral Nord-Ouest.
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Quelle fontaine de jouvence pour la région ?
Projection du ratio de vieillissement de la population des grands espaces régionaux à horizon 2032 [1] Un vieillissement national et régional FR : 9 seniors pour 10 jeunes => 2030 : 13s pour 10j NPDC : 7 seniors pour 10 jeunes => 2030 : 11s pour 10j [2] Des territoires qui jouent la carte de l’économie grise Sud-Ouest : 9s pour 10j => 2030 : 15s pour 10j [3] Des territoires éternellement jeunes Lille : 6s pour 10j => 2030 : 9s pour 10j [4] Le grand renversement pour l’espace littoral du Nord-Ouest. Nord-Ouest : 7s pour 10j => 2030 : 13s pour 10j
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Mutations économiques : enjeux et devenir des espaces du Nord-Pas-de-Calais
Eclairage sur les polarités économiques
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La spécificité productive de la région s’estompe progressivement
Structure sectorielle de la valeur ajoutée 1990 2007 [1] En 1990, le poids de l’industrie dans la VA est de 6 points supérieur en NPDC qu’en moyenne nationale En 2007, le poids de l’industrie dans la VA est de 4 points supérieur en NPDC qu’en moyenne nationale [2] En 1990, Le tertiaire = environ 65% de la VA du NPDC et 70% de la VA en FM En 2007, le tertiaire = ¾ de la VA du NPDC et de la FM [3] En termes d’emploi, le NPDC a connu des évolutions majeures : - L'industrie regroupait 40% des emplois de la région en 1975, et environ 18% des emplois en 2007 ; - Le tertiaire regroupait moins de 50% des emplois de la région en 195, et environ 75% des emplois en 2007 ; Source : Comptes définitifs 1990 et 2007 (Insee).
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Masse salariale par secteur en million d'euros
Des traductions locales très contrastées Masses salariales brutes versées par les établissements en Nord-Pas-de-Calais en 2008 Masse salariale par ETP en euros 30 000 ou plus De à moins de De à moins de De à moins de Moins de Productivité © IGN-Insee 2011 Source : clap 2008 (Insee). Contour zones d'emploi Masse salariale par secteur en million d'euros 10 200 5 100 1 020 Concentration Agriculture et construction Industrie Commerce Transport Services princip. marchands Éducation, santé, action sociale et administration Spécialisation
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Une mutation sectorielle à plusieurs vitesses
[1] Six classes de territoires en Nord-Pas-de-Calais qui présentent des trajectoires analogues vis-à-vis de la structure sectorielle de leurs emplois de 1975 à 2007. [2] Trois d’entre elles mettent en relief l’importance de la tertiarisation de l’économie dans les espaces. Dans la classe « Tertiarisation prononcée » ( Lille), le tertiaire y regroupe plus de 70% des emplois dès les années D’autres zones d’emploi rejoignent cette proportion plus tard : durant la seconde moitié des années 1990 pour celles de Roubaix-Tourcoing, du Boulonnais, de Berck-Montreuil et de l’Artois-Ternois (classe « Tertiarisation avancée ») et au début des années 2000 pour celles du Calaisis et de Lens-Hénin (classe « Tertiarisation amorcée »). [3] Les trois autres classes désignent quant à elles des espaces marqués par l’industrie dont le recul est moins prononcé : la part des emplois industriels y reste supérieure à 20% en 2007. Les zones « Recul industriel et tertiarisation » affichent une progression du tertiaire plus lente que les précédentes. Elles sont caractérisées en 2007 par une proportion non négligeable d’emplois industriels et une part d’emplois tertiaires inférieure à 70%. Pour la classe « Maintien ou regain industriel et tertiarisation » (ancien arc minier, hors Lens-Hénin), les parts d’emplois industriels et tertiaires se stabilisent en fin de période. La classe « Spécialisation industrielle » (zone d’emploi de Saint-Omer) n’était pas la plus industrielle en 1975, mais la contraction de l’emploi de l’industrie est beaucoup moins marquée qu’ailleurs et près de 30 % des emplois sont encore concentrés dans l’industrie en 2007.
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Les diverses facettes de la tertiarisation
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Entre maintien et regain industriel
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De nets écarts de « dynamisme » économique
Fortement dynamiques Moyennement dynamiques [0] Le dynamisme économique d’un territoire est ici approchée par deux indicateurs : le taux annuel moyen de création d’établissements et le taux annuel moyen de création d’emplois. Ces indicateurs sont corrigés de la structure sectorielle du tissu productif de chaque territoire. [1] La zone d’emploi de Lens-Hénin affiche un dynamisme très élevé, contrairement aux deux zones qui présentent une situation identique sur le marché du travail,celles du Calais et de Sambre-Avesnois. [2] Le dynamisme économique atteint des niveaux très proches et accrus dans le Valenciennois et le Roubaisis tandis que le Douaisis manifeste du retard par rapport à eux. [3] La zone d’emploi de Lille est la dernière des quatre zones à afficher une bonne performance et se distingue fortement de celle de Saint-Omer où le niveau de chômage est pourtant semblable. [4] Ces résultats sont à nuancer car un fort de taux de création peut très bien être associé à un important taux de destruction et inversement : il est nécessaire de prendre en compte la pérennité des entreprises. Faiblement dynamiques
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D'autres facteurs à prendre en compte
La sphère présentielle, ie les activités liées aux populations présentes Économie sociale et solidaire Services à la personne Les atouts et faiblesses face aux aléas économiques Spécialisation des activités Concentration des emplois dans un faible nombre d'établissements La participation des habitants aux marchés du travail Taux d’emploi et taux de chômage Niveau de qualification et formations [1] L’économie présentielle apparaît comme une source de stabilité à l’heure où les territoires sont de plus en plus sensibles à la concurrence nationale voire mondiale, puisqu’elle produit des biens ou services non délocalisables. [2] L’attractivité ne protège pas nécessairement des aléas économiques. La concentration des emplois dans un faible nombre d’unités ou le manque de diversification des activités créent autant de facteurs de fragilité quand il s’agit de réagir à un choc conjoncturel. [3] La capacité des acteurs du territoires à s’inscrire dans le mouvement de croissance économique et à en bénéficier, en fonction de leurs compétences et de leurs parcours de formation.
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Mutations économiques : quel rebond après la crise économique ?
Eclairage sur une année de convalescence
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Après une violente phase dépressive, un léger mieux pour l'emploi
[1] Juste avant la crise, au 1er semestre 2008, la région a frôlé les postes de travail salarié privé. Sur 2 ans jusqu’au 1er semestre 2010, la chute de l’emploi a porté sur près de postes, pour atteindre postes. [2] l'emploi salarié privé a commencé à rebondir grâce à une nette reprise des embauches durant le deuxième semestre, avec postes. Au final sur l’ensemble de l’année 2010, on parlera de stabilisation de l’emploi: le gain net annuel est estimé à postes de travail, yc intérim, soit +0,4%. Emploi salarié privé total = postes fin 2010. [3] Au niveau sectoriel : Les services marchands croissent fortement, portés principalement par le redémarrage de l'intérim. Le commerce se stabilise L'industrie poursuit son déclin mais avec deux fois moins de pertes que l'an passé. En outre, une large partie des créations d'emplois intérimaires correspond de facto à des activités industrielles, venant ainsi estomper le recul apparent de l'emploi dans le secteur. La construction enregistre encore des pertes
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Marché du travail : En matière de chômage, la crise n'est pas terminée
Le taux de chômage, estimé à 12,7% fin 2010, amorce sa décrue Mais le nombre de demandeurs d’emploi reste à des niveaux élevés Les chômeurs de longue durée sont toujours plus nombreux [1] Légère baisse du taux de chômage - Au niveau FM, le TDC est estimé à 9,2% fin 2010, après un pic à 9,5% fin A noter que le TDC était de 7,2% fin 2007. - La dynamique est d’ampleur similaire en NPDC, avec un écart de l’ordre de 3pts à 3,5pts avec la moyenne nationale. Au niveau NPDC, le TDC est estimé à 12,7% fin 2010, [2] En nombre de personnes concernées : Au 1er semestre 2008, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi effectuant des actes positifs de recherche d'emploi (Catégories A, B, C, données cvs-cjo) était passé sous la barre symbolique des personnes. Fin 2009, inscrits, en hausse de 20 %. Fin 2010, inscrits, en hausse de 6 %. [3] Conséquence de la crise, la hausse du nbre de personnes à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an : Fin 2010 : inscrits (+17% sur un an)
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[1] Deux zones d’emploi sur le podium français des taux de chômage les plus élevés : Sambre-Avesnois (16,6 %) et Calais (15,9 %). La troisième place va à St-Quentin (14,9%), suivi de près par Roubaix-Tourcoing (14,7 %) [2] Deux zones d'emploi voient leur taux de chômage diminuer sensiblement au cours de l’année : Lens-Hénin (- 0,7 pt) et Calais (-0,6 pt). Dans une moindre mesure, on pourrait citer Dunkerque (-0,5pt), Béthune-Bruay (-0,4pt), le Cambrésis (-0,4pt) [3] Sur la période : Le plus élevé : Sambre-Avesnois +4pts // Roubaix-Tourcoing +2,7pts Le plus faible : Flandre-Lys +1,2pts En position médiane : Lille +1,8pts [4] Le tiers de la population régionale vit dans un territoire où le taux de chômage dépasse les 14 %.
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Le redémarrage des activités de service se confirme
Les services marchands enregistrent un gain de postes En particulier grâce au dynamisme des services aux entreprises Evolution plus contrastées des services aux particuliers et des activités immobilières L’intérim contribue pour la moitié des créations de postes du secteur [1] 2010 se caractérise par une reprise d'activité dans les services marchands par rapport à l'année antérieure. Ce qui se traduit par un gain de postes (+2.6%) sur un total proche de postes [2] La progression d'activité s'est nettement améliorée dans les services aux entreprises, tandis que l’évolution a été plus contrastée dans les services aux particuliers et les activités immobilières [3] L’intérim contribue pour la moitié des embauches du secteur Fin 2009 : intérimaires Fin 2010 : intérimaires (rappel – fin 2007 – intérimaires)
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L’appareil productif régional a résisté et se présente sous de meilleurs auspices
[1] Toutes les branches de l'industrie manufacturière régionale ont connu une amélioration du rythme de leur activité au cours de l'année La production de biens a augmenté de +1,9% en 2010 au niveau national, contre –3,7% en 2009 [2] L’emploi reste en recul. L'emploi hors intérim dans l'industrie manufacturière poursuit sa diminution et enregistre une chute de près de - 3%, soit –6 700 postes. La diminution est moins marquée que l'année passée (- 5,5 %, soit – postes). [3] Corrigée de l’intérim, la baisse de l’emploi est estimée à – postes. [4] Les activités bien orientées : - les industries intermédiaires les industries de bien de consommation Les IAA [5] Les activités plus « chahutées » : Les industries de bien d’équipement (équipt ferroviaire) L’industrie automobile (-1500 postes dans les matériels de transport) Un mieux sensible dans toutes les branches tout en supprimant encore 6 700 postes, suppression sans doute atténuée par le recours à l’intérim .
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Démographie d’entreprises : Plus d’auto-entreprises et de sociétés
La reprise de l’activité est attestée par la croissance du nombre de nouvelles sociétés L’auto-entreprenariat poursuit son essor Les créations d’entreprises progressent dans toutes les zones d’emploi La région « rattrape » le rythme national depuis 2004 Des défaillances encore nombreuses [1] En 2010, nouvelles entreprises, contre en 2009. [2] Essor du régime de l’auto-entrepreneur, avec créations en 2010, contre en A noter toutefois un net ralentissement des immatriculations à compter du 2nd trimestre, avec l’obligation de s’inscrire au répertoire des métiers pour toute activité artisanale – justifier de la qualification artisanale ou de 3 années d’expérience. [3] Les créations d’entreprises ont progressé dans toutes les zones d’emploi. Quatre zones regroupent plus de la moitié des créations : Lille (7000), Roubaix-Tourcoing (3300), Lens-Hénin (2000) et Valenciennes (2000) [4] La région poursuit son « rattrapage » quant au dynamisme entrepreneurial : les volume de créations progressent plus vite depuis 2004 qu’en moyen française. Le régime de l’auto-entrepreneur a d’ailleurs renforcé ce mouvement et bénéficie davantage au NPDC. Il est vrai que le régime de l’auto-entrepreneur permet aussi à des demandeurs d’emploi de créer leur propre entreprise [5] Un bémol : les défaillances restent nombreuses, au nombre de 2900 en 2010, soit autant qu’en Un volume d’emplois menacés de l’ordre de postes
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L’inscription dans les marchés mondiaux : une reprise déséquilibrée des échanges ?
Après la baisse enregistrée en 2008 et 2009, une reprise des échanges en 2010. Une progression moindre qu’au niveau national. Le déficit commercial de la région se creuse Fer de lance du commerce extérieur régional en 2007 avec 25 % du total des exportations, les matériels de transport (dont automobile) a régressé à 14 % en 2010. L’impact reste négatif sur l’activité portuaire [1] En baisse en 2008 et 2009, les échanges commerciaux de la région ont amorcé une reprise en 2010. Exportations +5,8%, soit 30 milliards d’euros Importations +11%, soit 34 milliards d’euros [2] La progression est toutefois en deçà de la tendance nationale Hausse FM des Xports +13,3% La part des Xports du NPDC dans les Xports nationaux continue de se contracter : de 9,1% en 2007 à 8,3% en 2009 puis 7,7% en 2010. [3] Les explications : Baisse importante des exportations des produits de la construction automobile Matériels de transport 2007 : > 9 milliards d’euros Matériels de transport 2010 : 4,2 milliards d’euros Baisse importante des exportations des produits pétroliers. [4] Les autres grands secteurs exportateurs (sidérurgie, agroalimentaire, chimie) profitent mieux de la reprise comme le secteur pharmaceutique qui s'impose comme un acteur majeur des exportations régionales en 2010. [5] La forte croissance des importations a pour effet de détériorer la balance commerciale régionale qui accuse en 2010 un déficit de 690 millions d'euros hors produits pétroliers. [6] Le trafic fret maritime : activité encore hésitante et concurrence des infrastructures étrangères. Dunkerque : - 7% , avec en particulier une chute des produits pétroliers raffinés (cf. Raffinerie des Flandres). Environ 40 millions de t / an en entrées+sorties Calais : -10%. Environ 36 millions de t / an en entrées+sorties Boulogne : en forte progression, mais seulement 2 millions de t / an en entrées+sorties
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