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les déterminants de la santé
CI/CP/SS - actualisé 2010
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Définitions de la santé
Le dictionnaire définit la santé comme l’absence de maladie et d’infirmité. L’OMS propose « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social ». Mais cette définition, établie à partir de son contraire, reste très vague et donne peu d’éléments de compréhension. Définition de l’OMS proposée dans sa constitution de 1946, définition plus positive de la santé qui élargit le concept de santé à une conception globale (biologique, psychologique, sociale). Mais on peut reprocher à cette définition que : La définition du bien-être est variable selon les individus. Elle est statique (c’est un état) alors que la santé n’est pas un état stable. Elle est idéaliste. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Aujourd’hui Il est important de considérer l’individu dans son rapport avec l’environnement pour donner une définition de la santé. Pour être en bonne santé, il faut : Satisfaire ses besoins fondamentaux (affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs, sociaux). Etre capable de s’adapter continuellement à son environnement. La définition de la santé de Pascal Capdepon « redéfinir la santé » prend en compte ces différentes composantes. CI/CP/SS - actualisé 2010
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« la santé est le point d’équilibre entre la capacité individuelle d’adaptation au milieu, la possibilité d’intervenir seul ou collectivement sur son environnement physique, économique et social, et les conséquences des politiques publiques, dans une perspective de développement des potentialités physiques, sociales et mentales de chacun. » Définition de Pascal Capdepon. « Redéfinir la santé ». CI/CP/SS - actualisé 2010
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Les déterminants de la santé
La santé et la maladie de l’individu ou de la communauté sont multifactorielles. Ils dépendent de plusieurs facteurs qui peuvent être regroupés sous quatre catégories: Ces facteurs sont regroupés sous le terme de déterminants de la santé. CI/CP/SS - actualisé 2010
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1. Les facteurs biologiques, notamment génétiques ;
2. Les comportements et styles de vie ; 3. L’environnement, dans ses multiples dimensions (physique, culturelle, politique, socio-économique) ; 4. Les systèmes de santé. On regroupe ces facteurs sous le terme de « déterminants de la santé ». Une telle imbrication entre les déterminants biologiques, sociologiques et psychologiques, nécessité pour expliquer les états de santé, de penser en terme de « causalité en chaîne ». Cependant en dépit d’une hausse de la consommation médicale, les inégalités dans le domaine de la santé n’ont pas disparu. Différences entre les sexes, les classes sociales, l’âge, la situation maritale, le réseau familial, social, professionnel. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Les facteurs biologiques
Ils correspondent au « capital santé » avec lequel l’individu arrive au monde. Ils concernent donc essentiellement les facteurs génétiques. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Les comportements et styles de vie
Un certain nombre de problèmes de santé trouvent leur origine dans les comportements et les modes de vie des individus. Exemple : le manque d’exercice, l’abus de tabac, des mauvaises habitudes alimentaires maladies cardio-vasculaires CI/CP/SS - actualisé 2010
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Dépendent du contexte culturel et social :
Exemple : comportement alimentaire conditionné par des pratiques culturelles. Comportements sexuels, marqués par la culture environnante (permissivité +/- grande, place et rôle de la femme dans la société, influence des principes religieux). Les comportements sont fortement influencés par le milieu où l’individu évolue. Afin d’améliorer l’état de santé des populations, l’éducation pour la santé vise à modifier les comportements quand ils sont nuisibles à la santé. CI/CP/SS - actualisé 2010
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L’environnement Il faut distinguer : 1. L’environnement physique :
Géographie, climat, démographie, niveau de pollution, habitat (rural, urbain, insalubrité, confort, espace personnel). La circulation des personnes (transports, accessibilité des handicapés, état des trottoirs). CI/CP/SS - actualisé 2010
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2. L’environnement social :
Facteurs culturels (religion, croyances, valeurs, appartenance à un groupe), Situation sociale, familiale, réseau familial et extra familial, éducation reçue. Facteurs politiques et économiques. Plus d’accidents de la route chez l’homme. Les femmes consultent plus facilement le médecin que les hommes. Variation selon les classes sociales, les moins exposés, les professeurs, professions littéraires ou scientifiques. A l’opposé, la mortalité des manœuvres est supérieure de moitié à celle de l’ensemble. Variations selon l’âge, probabilité d’avoir une maladie chronique augmente avec l’âge. Maladie chronique. Les individus mariés ont des taux de mortalité plus bas que les célibataires. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Les systèmes de santé « Ensemble des moyens et activités dont la fonction est la production de la santé». Ce sont toutes les structures et les personnes qui ont pour but d’aider les personnes à se maintenir en bonne santé ou à améliorer leur santé quand elles sont malades. Citation de ROEMER et CREPY. Il dépend de la politique de santé mise en œuvre. Dans l’analyse d’un système de santé, on s’intéresse aux modalités d’organisation, de financement, à la formation des personnels de santé, à l’implication des usagers. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Politiques de santé et déterminants de la santé.
Si on veut agir sur la santé des populations (l’améliorer), il faut donc tenter d’agir sur : Les facteurs biologiques (difficile, recherche, thérapie génique). L’environnement (actions sur l’environnement, mesures sociales). Les comportements (éducation à la santé). Le système de santé (politique de santé). On s’est longtemps attaché à la croyance qu’en augmentant l’investissement dans le système de santé, on améliorerait la santé des populations. Cela a été vrai pendant un temps. Depuis 50 ans, les sociétés ont misé sur les services médicaux. Les gouvernements ont investi massivement dans les services médico-hospitaliers. Mais les résultats actuels sont surprenants : ce ne sont pas les pays qui ont le plus de médecins et d’hôpitaux qui ont les meilleurs indicateurs de santé. CI/CP/SS - actualisé 2010
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« l’importance des habitudes de vie ».
Après avoir beaucoup investi sur le système de santé, on s’est aperçu que les soins ne constituaient qu’un des 4 déterminants de la santé. >>Mise en évidence alors de « l’importance des habitudes de vie ». On a insisté sur les mauvaises habitudes de vie (alcool, tabac, sédentarité…).Elles étaient les causes de maladies et on a ainsi rendu responsable de leur santé les individus. C’est de leur faute s’ils tombent malades. Campagnes d’information à visée préventive. CI/CP/SS - actualisé 2010
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L’éducation à la santé Vise à modifier les comportements quand ils sont nuisibles à la santé. Exemples : Arrêt du tabagisme Alimentation équilibrée Diminution de la consommation d’alcool Utilisation des préservatifs dans les relations sexuelles. Cependant, il n’est pas si facile de modifier les comportements. L’éducation pour la santé est surtout basée sur l’information, en partant du principe que : Si l’on augmente les connaissances, on arrive à modifier les attitudes. Si on modifie les attitudes, on influence les comportements. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Mais attention !!! de ne pas culpabiliser :
En rendant responsables les individus de leur état de santé (on effraie pour dissuader) pédagogie de la peur !!! Cette approche est remplacée par une approche compréhensive des comportements Démarche de santé communautaire On cherche à savoir pourquoi les individus adoptent tel ou tel comportement de santé et de plus en plus on les implique dans cette réflexion afin qu’ils s’approprient leur santé. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Seulement Il ne suffit pas de savoir pour changer d’attitude,
Il ne suffit pas d’être favorable à quelque chose pour le faire. Aucun comportement n’est dénué de sens. Aussi insensé qu’un comportement puisse paraître, il joue son rôle, il a son utilité pour celui qui l’adopte. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles on adopte ou maintient des habitudes nuisibles à la santé. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Aujourd’hui Prise de conscience que la responsabilité des individus est relative. En effet, les mauvaises habitudes sont à mettre en rapport avec le statut économique. Exemple : le tabac tue. Mais pourquoi un individu se priverait-il du plaisir de fumer si par ailleurs sa vie est ennuyante, son travail aliénant et qu’il a peu de perspective d’avenir. D’autre part, les études montrent que si toute la population adoptait un mode de vie raisonnée (respectant les principes d’hygiène reconnus comme favorables à la bonne santé) il subsisterait une différence entre l’état de santé des différentes classes sociales. CI/CP/SS - actualisé 2010
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D ’autre part, Il semblerait qu’il existe « autre chose », intervenant sur la santé des individus qui se situerait dans la qualité de l’environnement social, et qui aurait à voir avec le sentiment de reconnaissance, d’estime de soi, et avec la charge en stress subie. CI/CP/SS - actualisé 2010
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Conclusion « Une société ne peut plus prétendre bien s’occuper de la santé de sa population, simplement en lui fournissant des soins de santé, fussent-ils de la meilleure qualité technique possible. De même, une société ne peut plus uniquement renvoyer la balle à ses membres, en leur disant qu’ils sont responsables de leurs habitudes de vie, et dès lors de leur santé. Extrait d’un article pour un nouveau paradigme de la santé. Paradigme :ensemble des formes diverses CI/CP/SS - actualisé 2010
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« Une société doit se préoccuper de la qualité de l’environnement social qu’elle crée. »
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