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Publié parAdeline Roussy Modifié depuis plus de 9 années
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COMPLICATIONS PULMONAIRES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE
Pr Jean Trédaniel Unité de cancérologie thoracique Hôpital Saint-Louis
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Pathologies pulmonaires chez le patient cancéreux
Infection Cancer primitif secondaire Pathologie iatrogène radique médicamenteuse Œdème pulmonaire Hémorragie Embolie Mayaud, Cadranel. Thorax 2000;55:511-7.
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Pathologie iatrogène: Épidémiologie (1)
mal connue et d’évaluation difficile, essentiellement basée sur la littérature, potentiellement sur/sous évaluée, d’où des variations dans l’évaluation, avec des chiffres fluctuant de 5 à 30% pour la part de la pathologie iatrogène dans les complications pulmonaires des patients traités pour cancer. Rosenow. Dis Mon 1994;40:
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Pathologie iatrogène: Épidémiologie (2)
347 patients immunodéprimés, non neutropéniques, admis en soins intensifs pour pathologie respiratoire, Pathologie iatrogène: 13% 13% Mayaud, Cadranel. Thorax 2000;55:511-7.
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Pathologie iatrogène: Épidémiologie (3)
Base Pneumotox (10/09/2005): Gemcitabine: environ 10 cas publiés - 26 références, Vinorelbine: 1 à 5 cas publiés - 8 références, Médroxyprogestérone: 1 à 5 cas publiés - 1 référence, mais 3 pathologies incriminées (pulmonary fibrosis, acute pulmonary edema, acute permeability edema with or without ARDS), Bléomycine: > 100 cas publiés références.
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Aucun tableau radio-clinique n’est pathognomonique
Le diagnostic repose sur : l’évocation du diagnostic, l’exclusion d’une autre pathologie.
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Pneumopathie médicamenteuse chez le patient cancéreux: démarche générale du diagnostic
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Le diagnostic de pneumopathie médicamenteuse chez un patient cancéreux est un diagnostic d’exclusion !
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Formes anatomocliniques
Insuffisance respiratoire aiguë hypoxémiante, Pneumopathie interstitielle chronique Pathologie pleurale Syndrome obstructif Pathologie vasculaire Situations inhabituelles
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Insuffisance respiratoire aiguë hypoxémiante
Pneumopathie d’hypersensibilité Pneumopathie aiguë « toxique » Œdème pulmonaire non cardiogénique
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Pneumopathie au méthotrexate (1)
En monothérapie (rhumatologie) ou en polychimiothérapie, Parfois chez des patients sous corticoïdes au long cours, Habituellement après un traitement déjà prolongé, Quelle que soit la posologie, l’indication, le mode d’administration,
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Pneumopathie au méthotrexate (2)
Début sur quelques jours, d’allure pseudo-infectieux , chez un malade sous traitement: toux, dyspnée, fièvre élevée, parfois rash cutané, À la phase d ’état: pneumopathie interstitielle grave, hypoxémiante (PaO2: 40 mmHg), Rx thorax: « poumons blancs », NFS: éosinophilie modérée,
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Pneumopathie au méthotrexate (3)
Diagnostic différentiel: Pneumopathie virale, Pneumocystose, Autre cause médicamenteuse, Localisation pulmonaire de la maladie initiale (PR, leucémie, lymphome, etc), Cause inhalatoire (maladie du poumon de fermier, des éleveurs d’oiseaux).
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Pneumopathie d’hypersensibilité: autres molécules incriminées
Acute hypersensitivity pneumonitis and respiratory failure (diffuse and severe infiltrative lung disease): Bléomycine Docétaxel Fludarabine Nilutamide Procarbazine
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Pneumopathie aiguë « toxique » (1)
Déclenchées par des combinaisons de cytostatiques entre eux, et/ou avec une radiothérapie, l’oxygène, des facteurs de croissance hématopoiétiques (?), Souvent dans les suites d’un traitement intensif (ABMT, intensification), Début rapidement progressif, plutôt moins fébrile que dans les pneumopathies d’hypersensibilité, avec dyspnée et insuffisance respiratoire,
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Pneumopathie aiguë « toxique » (2)
Rx thorax: opacités alvéolaires diffuses puis « poumons blancs », Substratum anatomique: atteinte alvéolaire diffuse (membranes hyalines, dysplasie pneumocytaire, desquamation alvéolaire de macrophages).
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Pneumopathie aiguë « toxique »: molécules incriminées
Acide rétinoique Bléomycine BCNU Chlorambucil Docétaxel Étoposide Floxuridine G(M)-CSF Hydroxyurée Ifosfamide Irinotécan Mercaptopurine Méthotrexate Mitomycin C Mitoxantrone Nilutamide Paclitaxel Procarbazine Raltitrexed Vindésine
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Œdème pulmonaire non cardiogénique
C’est un œdème pulmonaire: à fonction cardiaque normale, en l’absence d ’infection, avec radiologiquement, une image insterstitielle diffuse, qui répond aux diurétiques ! De sorte que la réponse aux diurétiques, à moins d’être spectaculaire, n’est pas un argument contre le diagnostic.
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Œdème pulmonaire non cardiogénique: molécules incriminées
Acide rétinoïque Cyclophosphamide IL-2 Médroxyprogestérone Méthotrexate Tamoxifène Vinorelbine.
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Pneumopathie interstitielle chronique
Tableau de fibrose pulmonaire, Le type en est la fibrose à la bléomycine, Clinique: toux, dyspnée progressive, fièvre dans un contexte d’AEG (l’hippocratisme digital est exceptionnel), Rx: les opacités, basales au début, envahissent les champs pulmonaires, EFR: syndrome restrictif + chute de la DlCO.
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Indications de la bléomycine
Tumeurs germinales Lymphomes Sarcome de Kaposi Cancer du col Cancers de la tête et du cou
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Fibrose à la bléomycine: modalités évolutives
Une pneumopathie induite par la bléomycine survient chez 0 à 46% des patients traités ! La pathologie s’installe généralement, progressivement, pendant le traitement, Mais elle peut se déclencher jusqu’à 6 mois après la fin de celui-ci, Le taux de mortalité est d’environ 3%, Si les patients survivent à l’épisode, ils récupèrent complètement. Sleijfer. Chest 2001; 120:
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Fibrose à la bléomycine: apport des EFR
Sleijfer. Br J Cancer 1995;71:120-3.
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Pneumopathie induite par la bléomycine: physiopathologie
Macrophages activés Induction de cytokines (TNFa, IL-1ß, TGF-ß) PNN activés Oxydation de Bléo-Fe++ Radicaux libres Activation lymphocytaire apoptose Sur expression de molécules d’adhésion: adhésion de cellules inflammatoires sur l’endothélium Atteinte endothéliale Infiltration interstitielle de cellules inflammatoires Activation de fibroblastes Dépôt de collagène Sleijfer. Chest 2001; 120:
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Poumon et bléomycine: pathologie
Clin Chest Med, March 1990
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Poumon et bléomycine: facteurs de risque
Voie d’administration perfusion < bolus Dose 20% si dose > 500 mg Âge Association au tabagisme Insuffisance rénale Radiothérapie associée (?) Oxygénothérapie associée (?) FCH (?) Sleijfer. Chest 2001; 120:
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Fibrose et nitrosourées
Des observations de fibrose pulmonaire se déclenchant plusieurs années après la fin du traitement ont été décrites après utilisation des nitrosourées.
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Pneumopathie interstitielle chronique: questions ?
Intérêt du LBA (cytologie) ? Nécessité d’une preuve histologique ? Ou traitement corticoïde d’emblée ?
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Pathologie pleurale Pleurésie Pneumothorax
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Pleurésie médicamenteuse
Un épanchement pleural d’accompagnement est courant au cours des pneumopathies interstitielles aiguës, comme celles du méthotrexate, Médicaments incriminés: Cyclophosphamide, Daunorubicine Docétaxel G(M)-CSF, IL-2, Méthotrexate,
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Syndrome de fuite capillaire généralisée
IL-2, notamment à fortes doses GM-CSF, Docétaxel, motivant la prémédication, La symptomatologie est rapidement régressive à l’arrêt du traitement.
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Pneumothorax médicamenteux
Acide rétinoïque Bléomycine Carmustine (BCNU)
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Bronchospasme médicamenteux
L-asparaginase, Cyclophosphamide, INF a et ß IL-2 Melphalan Paclitaxel Vinblastine Vindésine Vinorelbine
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Pathologie vasculaire (1)
Maladie veino-occlusive pulmonaire: bléomycine, BCNU, mitomycine, CDDP, La maladie peut survenir jusqu’à 10 ans après le traitement, Rx: opacités linéaires basales, Histo: obstruction veinulaire, Évolution vers une HTAP sévère irréversible.
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Pathologie vasculaire (2)
Syndrome hémolytique et urémique lié à la mitomycine C Surtout après 40 mg/m2, Insuffisance rénale, Opacités pulmonaires diffuses par œdème pulmonaire, HTAP par microthromboses vasculaires, Biologie: anémie hémolytique, schizocytes, thrombopénie.
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Tableaux divers BOOP: bléomycine,
Opacités rondes, simulant des métastases: bléomycine, Pseudo-protéinose alvéolaire: busulfan.
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