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L’avenir de l’autorité
Alain Eraly Université libre de Bruxelles
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Les réactions à la perte d’autorité
Persuasion Echange altruiste contractuel Coercition Occultation rationalisation déresponsabilisation manipulation Autorité marchandisation violence
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Qu’est-ce que l’autorité?
L’exercice légitime d’un rôle et d’un pouvoir hiérarchique « Hiérarchique » : une position sociale d’exception par rapport à une communauté (restreinte/élargie/universelle) = un « nous »
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Qu’est-ce que l’autorité?
L’exercice légitime d’un rôle et d’un pouvoir hiérarchique Un « rôle » : un ensemble typique de manières d’agir et de parler propre à une position sociale l’autorité est constamment l’objet d’attentes de rôle Un « pouvoir » : une capacité de sanction
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Qu’est-ce que l’autorité ?
L’exercice légitime d’un rôle et d’un pouvoir hiérarchique « L’exercice » : les attentes de rôle peuvent être déçues, l’autorité n’est donc jamais acquise. Elle est régulièrement mise à l’épreuve.
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Qu’est-ce que l’autorité ?
L’exercice légitime d’un rôle et d’un pouvoir hiérarchique « Légitime » : Légitimité de position Légitimité de rôle : accession, incarnation Légitimité d’action : nécessité, efficacité, valeur de l’action
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La crise de l’autorité Les valeurs d’égalité et de libre expression la dynamique démocratique Le « rationalisme contractuel » La raison scientifique La société de la connaissance et l’obsolescence des savoirs La dénatalité et la diminution du nombre d’enfants par famille
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La crise de l’autorité (II)
6. La dilution du pouvoir hiérarchique 7. La remise en cause du modèle bureaucratique 8. La crise du collectif L’individualisme contemporain Les jeunes comme catégorie sociale spécifique La diversité et la fragmentation sociales La mobilité géographique
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La crise de l’autorité est inhérente à notre modernité
L’autorité demeure un besoin et une aspiration : un rempart contre la violence un fondement de l’action collective un garant de la justice une condition de la transmission et de la construction de la personne une incarnation de la communauté La définition de la communauté est désormais une question ouverte
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Résister à la nostalgie !
Les anciennes formes d’autorité furent souvent associées: au mépris, à la dévalorisation et à l’humiliation au monopole de la parole à l’impunité au ritualisme bureaucratique au culte de la personnalité
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Un problème central de la modernité
L’autorité n’a jamais été - aussi précaire - aussi nécessaire Comment concilier l’autorité et les valeurs de la modernité ?
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Le charisme est-il la solution ?
Le charisme est inégalitaire Il renvoie à une communauté affective Il engendre la dépendance, non l’autonomie Il est instable Il pousse à la centralisation
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Les valeurs de l’autorité en démocratie
Les valeurs, non pas les institutions ! Les valeurs renvoient à des normes, des comportements et des compétences La question des valeurs de l’autorité traverse toutes les sphères de la société
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Qu’est-ce qu’une valeur ?
a) une norme d’action que nous voudrions « universelle », c’est-à-dire pratiquée par le plus grand nombre b) ce qui nous rend les autres dignes d’estime c) ce qui, dans nos actions, nous rend dignes d’estime pour les autres d) ce qui nous rend dignes d’estime à nos propres yeux
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1. La finalité partagée La finalité partagée plutôt que :
- la tradition - la règle formelle - la volonté supérieure Elle est une réponse à la question : « quel est le sens de notre vie ? » Et à la question : « au nom de quoi puis-je exercer le pouvoir ? »
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2. L’égal respect L’autorité sans la prétention du statut :
Le respect inconditionnel La distance au rôle La maîtrise de soi Sans fuir le pouvoir ! Respecter les autres imposer le respect se respecter soi-même
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3.La reconnaissance de la personne
L’estime n’est pas le respect Reconnaître l’autre comme digne d’estime = le reconnaître dans ses contributions propres Faire preuve d’empathie Condition de l’estime de soi
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4. La vérité partagée La vérité comme condition de toute réussite personnelle et collective Les obstacles : La recherche de l’approbation L’anxiété du consensus Le refoulement ordinaire
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4. La vérité partagée (II)
Une éthique de la communication au service de la vérité partagée : - l’ouverture d’espaces de non-directivité - le respect du contradicteur - l’écoute et la reconnaissance - l’évitement des arguments d’autorité - le rappel des faits et des finalités
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5. Le principe de responsabilité
La responsabilité suppose : - l’autonomie - la clarification des engagements - la reddition des comptes - la reconnaissance de la personne - l’exercice d’une sanction positive et/ou négative - l’équité
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6. La réflexivité La réflexivité personnelle : le fait de se regarder soi-même à partir des autres la participation des autres au rapport à soi. La réflexivité collective : le fait pour un groupe de construire/susciter des images de ce groupe et d’intégrer ces images dans son propre fonctionnement apprentissage réflexif
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6. La réflexivité (II) Ce qui suppose :
- de s’ouvrir au point de vue des autres sur soi : jugements, images, récits, évaluations - de s’appuyer sur ces représentations pour se perfectionner soi-même Les critiques comme des opportunités Les problèmes comme leviers du changement L’autre comme condition de mon développement
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Les valeurs du leadership
La finalité partagée L’égal respect La reconnaissance personnelle La vérité partagée La responsabilité La réflexivité
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En conclusion Les valeurs renvoient les unes aux autres
Elles s’expriment dans les comportements Elles entrent dans le rapport à soi aussi bien que dans le rapport à autrui Elles sont la première source d’assertivité Elles supposent l’exercice d’un pouvoir
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L’autorité démocratique, en tant que rôle, s’apprend – peut s’apprendre - tout au long de la vie : dans la famille, à l’école, dans les mouvements de jeunesse, au travail, dans les associations, dans la vie politique Elle suppose la maîtrise de soi Elle renvoie à un projet de vie
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