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Publié parEsclados Bauer Modifié depuis plus de 10 années
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HEPATITES VIRALES B et C : TESTS BIOLOGIQUES
1 - les tests du diagnostic de l’infection 2 - les tests du bilan de gravité de la maladie hépatique 3 - les tests de l’évaluation pré-thérapeutique 4 - les tests du suivi des patients traités 5 - les tests du suivi des patients non traités M.Branger
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1 - le diagnostic de l’infection :
A - le diagnostic d’un contact avec le virus : mise en évidence d’anticorps par sérologie diagnostic indirect - toujours précédés d’une « fenêtre pré-sérologique » . variable selon le virus . variable selon la méthode utilisée - dépendante de la capacité de réponse de l’hôte
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1 - le diagnostic de l’infection :
B - la mise en évidence de la réplication virale : détection du virus ou d’un de ses composants diagnostic direct - détection du virus ( microscopie électronique , culture ..) . aucune technique de routine - détection d’une protéine virale antigénique : . antigène viral - détection (qualitative) de l’acide nucléique viral . toujours après amplification - détection d’une enzyme virale spécifique
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2 – le bilan de gravité de la maladie hépatique :
A - aucun test virologique ne permet d’apprécier l’état hépatique. Mais plutôt : - la biopsie hépatique, avec score des lésions (Métavir) . score d’activité . score de fibrose - les tests biologique ( Fibrotest ) - les tests physiques ( Fibroscan ) B - aucun test virologique n’a de valeur pronostique quant à l’évolution spontanée de la maladie
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3 – l’évaluation pré- thérapeutique :
probabilité de réponse au traitement choix du protocole thérapeutique A - outre les paramètres biochimiques : valeur des transaminases sur plusieurs dosages mensuels B - deux paramètres virologiques sont essentiels : - le typage du virus : . sérotype (sur les anticorps) . génotype (sur l’acide nucléique)
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- la quantification du virus circulant : charge virale
. très généralement par l’acide nucléique . méthodes nombreuses . hybridation abandonnée en Europe . PCR quantitative . bDNA . PCR temps réel . résultats exprimés en UI/ml C - d’autres paramètres secondaires : . âge à la contamination . sexe ..
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Ranges of Linear Quantification of HCV RNA Assays (IU/ml)
10 102 103 104 105 106 107 108 PCR classique DNA branché PCR temps réel Untreated hepatitis C
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4 – l’évaluation de la réponse au traitement :
critères variables selon le virus critères sérologiques ( HBV ) critères de biologie moléculaire ( HCV ) - on définit généralement : . une réponse virologique en fin de traitement . une réponse virologique après 6 mois (réponse soutenue) - on cherche à prévoir la probabilité d’une réponse soutenue au cours du traitement : . critères variables selon le virus, le type de traitement et la chronologie.
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5 – le suivi des patients non traités :
- suivi de l’infection hépatique : . transaminases . tests virologiques (annuels) . répétition des biopsies (5 ans) ou tests non invasifs - dépistage du CHC (semestriel) . alpha-foetoprotéine . échographie
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HEPATITE C : DIAGNOSTIC et SUIVI BIOLOGIQUE
Quelques notions de base : - virus enveloppé (inactivation virale des MDP) - virus à ARN simple brin de polarité positive « ARN messager » - réplication purement intra-cytoplasmique : clivage d’une polyprotéine par enzymes cellulaires et virales (cibles de nouveaux traitements : polymérase, …. ) - aucune forme de latence - aucune intégration dans le génome cellulaire
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1 – le diagnostic de l’infection ( souvent asymptomatique) :
A - la recherche d’un contact viral par détection d’anticorps (méthode ELISA) doit toujours être la première démarche : - fenêtre pré-sérologique longue et très variable en moyenne 66 jours (38 à 94) - une positivité (répétable) doit être confirmée : . sur un autre prélèvement . et par un autre ELISA B - la détection d’ARN/HCV affirme la réplication virale : - recommandée en systématique avec la confirmation - la persistance d’ARN/HCV au-delà de 6 mois affirme la chronicité de l’infection
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Hépatite C aiguë qui évolue vers la guérison
HCV / ARN ANTICORPS ALT
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Hépatite C aiguë qui évolue vers la chronicité
? ? HCV / ARN ANTICORPS ALT
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diagnostic dans des cas particuliers :
1 . devant une hépatite aigüe symptomatique : . étiologie virale probable . écarter les autres virus par les sérologies : ( HAV IgM, HEV IgM, Ag HBs, anti HBc IgM ) . détection d’ARN / HCV si sérologies négatives 2 . diagnostic chez un sujet immuno-déprimé, en l’absence d’anticorps : ajouter une détection de l’ARN/HCV . chez les hémodialysés ( évaluation en cours ) . au cours du bilan de l’infection par HIV : . au moins une détection d’ARN / HCV si anomalies hépatiques . répétée selon les transaminases et les risques
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3 . chez un sujet séro-positif et ARN/HCV non détectable :
. répéter la détection d’ARN après 6 mois pour affirmer l’éradication de l’infection 4 . chez le nouveau-né de mère HCV+ et ARN/HCV+ : . présence d’anticorps passifs . détection d’ARN/HCV vers 3 mois d’âge ( des faux négatifs ont été décrits plus tôt ) . renouvelée vers 1 an d’âge si positive, pour faire le diagnostic d’infection chronique
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2 – l’évaluation pré-thérapeutique :
A - le typage du virus est toujours nécessaire : - par « sérotypage » des anticorps ou par génotypage après amplification de l’ARN - 6 types principaux , de 1 à 6 - nombreux sous-types - principal facteur de pronostic d’une bonne réponse au traitement (2 et 3 plus sensibles) et de choix du protocole ( traitement de 6 ou 12 mois) .
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B - la quantification de l’ARN circulant ( charge virale )
- pas de valeur prédictive de l’évolution spontanée de la maladie hépatique - mais valeur prédictive de la possibilité de réponse au traitement pour les types 1 et 4 - surtout point de départ pour la prédiction précoce d’une possible réponse, en cours de traitement
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3 – le suivi de la réponse au traitement :
A - l’objectif est l’obtention d’une réponse soutenue (SR) - négativation (qualitative) de l’HCV/ARN circulant 6 mois après la fin du traitement (technique 50 UI/ml) - équivalente à une guérison de l’infection ( < 2 % de récidives ) B - la réponse à la fin du traitement : - n’exclut pas une récidive - distingue les « rechuteurs » des « non répondeurs » - intérêt pour un éventuel traitement ultérieur
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C - importance de la prédiction précoce d’un possible succès
C - importance de la prédiction précoce d’un possible succès thérapeutique au cours des traitements longs - par la négativation (qualitative) de l’HCV/ARN : à M3 pour le tt par IFN seul à M6 pour le tt combiné - par l’étude de la cinétique de l’HCV/ARN en CV validé pour les types 1 et 4 ; et chez HIV + à S12 pour le tt combiné : baisse > 2 log - critères à M1 en cours de définition
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HEPATITE B : DIAGNOSTIC et SUIVI BIOLOGIQUE
Quelques notions de base : - virus enveloppé ( inactivation virale des MDP) - virus à ADN bicaténaire circulaire compacté par chevauchement des quatre zones de lecture - réplication cytoplasmique et intra-nucléaire , . avec une étape de retro-transcription - forme de latence intra-nucléaire : DNA super-enroulé - intégration dans le génome cellulaire une suite continue d’états de réplication depuis la latence la plus complète jusqu’à un niveau très élevé .
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1 – le diagnostic de l’infection :
A - la sérologie est très riche : 3 systèmes en routine . HBs : système « infection clinique » - Ag HBs : test diagnostique direct - anti HBs : anticorps de guérison, protecteur . HBc : système « contact » - « jamais » d’Ag HBc détectable - anti HBc présent tout au long de l’infection . HBe : système « réplication » - utile si Ag HBs + - indicateur surtout de réponse au traitement
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Hépatite B aigüe qui évolue vers la guérison clinique (90%)
Système HBs = infection clinique Ag HBs anti HBs
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Système HBc = contact viral
Anti HBc total Ig M
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Système HBe = réplication virale
Ag HBe Anti HBe
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Ag HBs Anti HBc totaux Anti HBs S E C phase phase phase phase 4
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- phase 1 : infection . Ag HBs seul au début . puis accompagné d’anti HBc - phase 2 : guérison récente . anti HBc « isolé » . possible anti HBc IgM - phase 3 : immunisation . Anti HBs et anti HBs - phase 4 : immunisation ancienne . Anti HBc « isolé » NB : possibles anticorps passifs, réactivités non spécifiques
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Hépatite B aigüe qui évolue vers la chronicité (phase précoce)
Ag HBs > 6 mois Anti HBc Ag HBe
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phase 1 phase 2 phase 3 phase 4
Ag HBs Anti HBs Ag HBe Anti HBe HBV/DNA ALT phase phase phase phase 4
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Phase 1 : tolérance de l’infection
- HBV/DNA élevé - transaminases normales Phase 2 : rejet de l’infection - baisse de l’HBV/DNA - transaminases élevées Phase 3 : portage « inactif » - HBV/DNA < 104 copies/ml - transaminases selon la durée de la phase 2 - possible disparition d’Ag HBs et immunisation Phase 4 : réactivation - pas de tendance spontanée à la résolution
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règles d’utilisation des marqueurs (au plus 3 marqueurs par sérum) :
- dépistage (sujet immunocompétent) : anti HBc - dépistage (sujet immunodéprimé) : 3 marqueurs usuels ou Ag HBs et anti HBc pour tous selon l’ANAES - dépistage chez une femme enceinte : Ag HBs - étude de la réponse vaccinale : titrage d’anti HBs - diagnostic d’une hépatite aigüe : Ag HBs + anti HBc IgM - suivi d’une hépatite B chronique : Ag HBs + Ag HBe + Ac HBe - pour toute découverte d’Ag HBs positif . prélèvement de contrôle . test de neutralisation
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1 – le diagnostic de l’infection :
B – la recherche de l’HBV/DNA n’est indiquée (à l’étape du diagnostic) que face à une « insuffisance » dans la détection de l’Ag HBs : - défaut de sensibilité de la détection : exceptionnel - mutant non détectable : discordance des tests - hépatite B occulte : présence d’HBV/DNA dans le foie ou le sérum en l’absence d’Ag HBs ; généralement faible réplication ; surtout difficulté d’interprétation ! pas de test qualitatif très sensible standardisé on utilise les tests de quantification : peu sensibles jusqu’à la PCR en temps réel
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3 – l’évaluation pré-thérapeutique :
A - le typage de l’HBV n’a pas encore d’indication claire en clinique : nombreuses études en cours - sérotype abandonné - génotype B - la recherche de mutations spontanées survenues au cours de l’infection : - mutations de la région core - surtout mutation pré-core : apparition d’un codon stop et impossibilité d’exprimer l’Ag HBe ; mais HBV/DNA élevé
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C - la quantification de l’HBV/DNA circulant : charge virale
- participe à la décision d’un traitement spécifique : . existence d’une réplication > UI/ml . et de transaminases élevées - valeur prédictive d’une réponse au traitement : . la probabilité d’une réponse est bonne quand la charge virale est modérée
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4 – suivi des patients traités :
la sensibilité au traitement est définie par une chute précoce de la charge virale > 1 log la réponse est suivie sur des bilans trimestriels : - bilan biochimique - bilan sérologique : l’objectif premier est la séro- conversion dans le système HBe - et charge virale : . quantification de la réponse obtenue ( méthode très sensible ) . dépistage précoce de résistance au traitement
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