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Publié parFelice Henri Modifié depuis plus de 10 années
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Raconter et rédiger Travailler par compétences
Alexandre Berthon-Dumurgier Vanessa Dottelonde-Rivoallan Comme nous y invite les nouveaux programmes, nous avons construit ensemble une progression sur la capacité « raconter ».
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EXEMPLE 1: raconter la vie de Jeanne d’Arc
Pour terminer, quelles peuvent être les conséquences de la nouvelle place du récit dans nos pratiques ? En voici quelques exemples qui n’ont d’autre but que de montrer la diversité des situations d’apprentissage.
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Documentation : Jeanne d’Arc (5ème)
Pour toute documentation, les élèves disposaient des documents du manuel.
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Jeanne d’Arc -1429 Jeanne d’Arc quitte Domrémy.
- Mars 1429 elle rencontre Charles VII à Chinon. - avril 1429 délivre Orléans. - Juillet 1429 sacrement de Charles VII à Reims. - en mai 1430 arrêter et livrée au anglais par les bourguignons. - mai 1431 elle meurt au bûché. Février 1429 : Jeanne d’Arc quitte Domrémy Mars 1429 : Elle rencontre Charles VII à Chinon Avril 1429 : délivre Orléans Juillet 1429 : A Reins pour faire sacré Charles VII Mai 1430 : arrestation de Jeanne d’Arc par les Bourguignons livré aux Anglais Mai 1431 : Elle meurt sur un bûcher. Voici la première liste. Grâce à la légende de la carte, les élèves peuvent périodiser les faits.
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Rédiger une chronique « En 1429 Jeanne d’Arc quitta Domrémy.
Lorsque qu’elle arriva au mois de mars à Chinon elle rencontra Charles VII. Elle délivra Orléans en avril 1429. En juillet 1429 ce fut le sacrement de Charles VII à Reims. Mais en septembre 1429 ce fut l’échec devant Paris Les bourguignons l’arrêtèrent et la livrèrent aux anglais Elle mourut sur le bûché en mai 1431. » Les élèves rédigent ensuite leur chronique, comme s’ils l’accompagnaient dans sa chevauchée.
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Ecrit intermédiaire En 1429 Jeanne d’Arc quitta Dom Rémy parce qu’elle disait avoir entendu plusieurs saints lui ordonnant de chasser les anglais hors de France. De Févriers à mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon. Pour que Charles VII chasse les anglais hors de france. En Avril 1429 elle réussit à délivrer Orléans. Car elle avait une armée militaire fournis par Charles VII. En Juillet 1429 elle va à Reins pour faire sacré Charles VII parce que les rois étaient sacrés à Reims. Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêter et livrer par les Bourguignons aux anglais. Car elle était une menace pour la conquête des anglais. Elle mourut à Rouen sur une bûcher. Car elle est condamné par le tribunal a mort car elle est accuser de sorcellerie. Dans un deuxième temps, chaque élément de la chronique est éclairé par des explications : c’est ici que l’utilisation du traitement de texte prend tout son sens. Nous avons donc à la fin de la première heure un écrit intermédiaire sur lequel le professeur peut travailler.
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Après un temps de réécriture
En 1429, Jeanne d’Arc quitta Domrémy : elle dirait pendant son procès qu’elle avait entendu plusieurs saints lui ordonnant de chasser les anglais hors de France. Pour Jeanne d’Arc, la mission était de délivrer la France des anglais. C’est pourquoi, en mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon pour l’obliger à se battre et à récupérer la France. Pour lui, c’était un trop grand risque d’y aller. En effet, par le traité de Troie, Charles VI avait renié sont fils au profit de la couronne d’Angleterre. En Avril 1429, elle réussit à délivrer Orléans car elle avait une armée militaire fournis par Charles VII. En Juillet 1429, elle va à Reims pour faire sacré Charles VII car les rois se font sacrés à Reims. Au mois de Mai 1430, les Bourguignons arrêtèrent et livrèrent Jeanne aux anglais car elle restait une menace pour la conquête des anglais. Elle mourut à Rouen sur une bûcher car elle est condamné par le tribunal a mort car elle est accuser de sorcellerie. On peut voir ici l’apport de ces nouveaux facteurs explicatifs : Ici, les élèves de ce binôme ont intégré le traité de Troyes En outre, dans le deuxième enrichissement, on peut reconnaître le processus de « figuration » qui permet notamment de se représenter les intentions de ces personnages. On peut enfin remarquer que le texte est déséquilibré : les élèves n’ont eu le temps d’enrichir que le premier paragraphe.
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Le contexte « Vers 1425, le royaume de France est divisé par la guerre : le nord est aux mains des Anglais et de leurs alliés, les Bourguignons. » La séquence se termine par la rédaction avec le professeur du contexte, qui « plante le décor » en reprenant le travail sur la situation initiale. Cette étape est essentielle car elle permet de dépasser une biographie fermée sur elle-même.
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Les conséquences et les résonnances
Ce que ça a changé : « La chevauchée de Jeanne d’Arc a renforcé l’autorité du roi de France qui s’est lancé dans la reconquête du royaume. » Résonnances : … Pour terminer, on rédige un texte qui présente les conséquences de la chevauchée de Jeanne d’Arc dans le contexte de la guerre de Cent ans, aussi problématiques soient-elles. Par manque de temps, je n’ai pu aborder les résonnances qu’à l’oral. Il faut dire aussi qu’elles sont complexes à cause de leur lien avec la républicanisation et le nationalisme en France – et nous ne sommes ici qu’en 5ème.
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Résonnances On peut toutefois aborder l’image de l’héroïne : au cinéma
Dans les jeux vidéos Autour de laquelle se sont réunies les manifestantes du 8 mars 1948 Ou à laquelle se compare Ségolène Royal
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A la fin de ce temps d’écriture longue :
Vers 1425, le royaume de France est divisé par la guerre : Le nord est aux mains des anglais et de leurs alliés, les Bourguignons. En 1429 Jeanne d’Arc quitta Dom Rémy Car elle dirait pendant son procès qu’elle avait entendu plusieurs saints lui ordonnant de chasser les anglais hors de France. Pour Jeanne d’Arc la mission était de délivrer la France des anglais. En mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon pour l’obliger à se battre et à récupérer la France. Pour lui, c’était un trop grand risque d’y aller. En effet, par le traité de Troie, Charles VI avait renié sont fils au profit de la couronne d’Angleterre. En Avril 1429 elle réussit à délivrer Orléans. Car elle avait une armée militaire fournis par Charles VII. En Juillet 1429 elle va à Reins pour faire sacré Charles VII. Car les rois se font sacrés à Reims. Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêter et livrer par les Bourguignons aux anglais. Car elle était une menace pour la conquête des anglais.Elle mourut à Rouen sur une bûcher. Car elle est condamné par le tribunal a mort car elle est accuser de sorcellerie. La chevauchée de Jeanne d’Arc a renforcé l’autorité du roi de France qui s’est lancé dans la reconquête du royaume. On arrive donc à ce texte au bout d’un travail d’écriture longue de deux heures.
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EXEMPLE 2: Les débuts du christianisme
Pour terminer, quelles peuvent être les conséquences de la nouvelle place du récit dans nos pratiques ? En voici quelques exemples qui n’ont d’autre but que de montrer la diversité des situations d’apprentissage.
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Que peut-on en conclure pour le christianisme ? Nature, date ?
L’Empereur Valentinien Ier ( ), Statue en bronze. Italie, Barletta. Un chrétien dans l’arène d’un amphithéâtre, mosaïque de Dar Buc Ammera, IIe siècle, Libye. Belin 6e, 2004 Nature, date ? Qui ? Que tient-il ? Que peut-on en conclure pour le christianisme ? Nature, date ? Que subissent les chrétiens ? La comparaison entre ces deux documents permet aux élèves de formuler une problématique : Hachette 6e, 2004
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Formulation de la problématique
Comment est-on passé d’un christianisme persécuté à un christianisme triomphant ? soit Comment évoluent les relations entre l’empire romain et le christianisme du IIe au Ve siècle ? Comment est-on passé d’un christianisme persécuté à un christianisme triomphant ? Ou Comment évoluent les relations entre l’empire romain et le christianisme du IIe au Ve siècle ?
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IIe – début du IVe siècle
On distribue le tableau chronologique qui constitue la trace écrite de la leçon Quand ? Quoi ? Qui ? Comment ? Pourquoi ? Quelles conséquences? IIe – début du IVe siècle IVe – Ve siècle Les élèves répondent à cette problématique en complétant un tableau à double entrée, à partir des informations obtenues par l’analyse documentaire ET le discours du professeur. Ce tableau constitue un BROUILLON à partir duquel pourra se construire le récit.
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On distribue le tableau chronologique qui constitue la trace écrite de la leçon
Quand ? Quoi ? Qui ? Comment ? Pourquoi ? Quelles conséquences? IIe – début du IVe siècle Christianisme interdit (situation initiale) Par décision de l’Empereur Persécutions des chrétiens Les chrétiens refusent de participer au culte impérial Le christianisme se développe de manière discrète et limitée 313 : édit de Milan Christianisme autorisé Fin des persécutions L’empereur veut préserver la paix et favoriser l’unité de l’empire L’empereur et les évêques entretiennent des relations étroites IVe – Ve siècle Le christianisme devient la religion de l’Empire. (situation finale) relayé par les évêques Interdiction des religions païennes (non- chrétiennes) Le christianisme renforce l’autorité de l’empereur L’Eglise chrétienne devient dominante pour de nombreux siècles Pour répondre à la question posée et suivant le niveau de compétence auquel il est parvenu, un élève peut : - rédiger une chronique simple (lecture horizontale des colonnes 1, 2 et 3 répétée pour chacune des périodes retenues) en utilisant des connecteurs temporels élémentaires. - rédiger une chronique plus élaborée (ajout de la colonne 4) ce qui suppose une amorce de liens logiques (donc…) - associer à la narration des explications (ajout de la colonne 5) en utilisant « car », « parce que » ou « en effet »… de manière à faire intervenir les intentions des acteurs. - rédiger un récit complet qui intègre les conséquences de chacune des situations et en particulier celles de la situation finale en ouvrant sur le futur (ajout de la colonne 6). Dans tous les cas le professeur veille à la bonne utilisation des temps du récit (présent ou imparfait/passé simple). Il est indispensable, pour ce faire, de travailler en lien étroit avec le professeur de français.
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I- Quelles compétences construire ?
Quelles compétences construire avec les élèves.
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Principes Principes généraux En histoire – géographie
Expliciter le « contrat didactique » Permettre chacun de progresser à son rythme Progressions à rebours Vision de l’élève sur l’ensemble de la scolarité Penser la remédiation En histoire – géographie La problématisation permet de définir des compétences Penser une progression par niveaux de compétence Les principes généraux d’évaluation des compétences dont : D’expliciter le « contrat didactique » De construire des progressions à rebours D’avoir une vision de l’élève sur l’ensemble de la scolarité De penser la remédiation pour chaque compétence formulée L’expérience en histoire-géographie a montré que : La problématisation des cours permet de définir des compétences et d’éviter, par la mise en place d’une routine, l’écueil d’un éclatement des apprentissages Et que, pour chaque compétence, il faut penser une progression par niveaux de compétence
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Penser une progression par niveaux de compétence
L’élève ne sait pas présenter le document L’élève sait présenter la nature, la source, l’auteur et la date du document L’élève sait présenter le document et sait en donner le contexte L’élève sait présenter le document, son contexte et son intérêt pour la problématique posée Par exemple, la compétence « je sais présenter un document » : L’élève ne sait pas présenter le document L’élève sait présenter la nature, la source, l’auteur et la date du document L’élève sait présenter le document et sait en donner le contexte L’élève sait présenter le document, son contexte et son intérêt pour la problématique posée
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Partir du récit historique pour penser le récit de l’élève
Un « récit d’événements vrais » Un texte « feuilleté » Un texte « plein » Un discours : raconter et expliquer Pour construire un parcours de compétences, on peut partir de la fin, à savoir ici le récit historique que l’on peut caractériser ainsi : C’est avant tout « un récit d’événements vrais » Cela se manifeste par les notes infrapaginales (sources, références infrapaginales) Ensuite, le texte historique est un texte « feuilleté » La narration déploie deux récits parallèles qui s’entrecroisent pour se renforcer l’un l’autre : celui du témoin et celui de l’historien En outre, le récit historique est un texte « plein » au sens où il restitue une continuité narrative qui ignore les abîmes de l’ignorance. Enfin, le récit historique a une double fonction : raconter et expliquer. Dans les nouveaux programmes, on peut lire par exemple « raconter et expliquer un épisode de l’expansion musulmane ». « Expliquer » a été ajouté à la suite de la consultation organisée en mai 2008
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R1 - Je sais construire une chronique
Je ne sais pas rédiger une chronique Je sais rapporter des faits dans un ordre chronologique Je sais hiérarchiser et périodiser des faits Je sais mettre en récit des événements historiques D’une part, « Je sais construire une chronique » qui suivrait la progression suivante : Je ne sais pas rédiger une chronique Je sais rapporter des faits dans un ordre chronologique Je sais hiérarchiser et périodiser des faits Je sais mettre en récit des événements historiques
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R2 - Je sais expliquer des faits historiques
Je ne sais pas expliquer un fait historique Je sais apporter une explication simple Je sais expliquer en donnant les intentions des acteurs Je sais confronter les intentions des acteurs D’autre part, « je sais expliquer les faits historiques », avec la progression suivante : Je ne sais pas expliquer un fait historique Je sais apporter une explication simple Je sais expliquer en donnant les intentions des acteurs Je sais confronter les intentions des acteurs
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Evaluer la capacité « raconter »
Si l’une des deux compétences est Si les deux compétences sont L’évaluation de la capacité « raconter » se fait donc par le croisement de l’évaluation des deux compétences.
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Des compétences linguistiques
Je respecte le système des temps Je sais reconnaître la valeur des temps Je sais utiliser les connecteurs temporels et les indices temporels dans la narration Je sais utiliser les connecteurs logiques (cause, conséquence, illustration) dans l’explication Je sais conjuguer les verbes aux temps du récit J’utilise les reprises nominales et pronominales La capacité « raconter » met en jeu des compétences linguistiques précises qui sont pas l’apanage des programmes de français : Je respecte le système des temps (référence : le passé simple) Je sais reconnaître la valeur des temps Je sais utiliser les connecteurs temporels et les indices temporels dans la narration Je sais utiliser les connecteurs logiques (cause, conséquence, illustration) dans l’explication Je sais conjuguer les verbes aux temps du récit J’utilise les reprises nominales et pronominales Cette réflexion sur les compétences linguistiques nous a amené à nous interroger sur les temps utilisés pour construire un récit.
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Quel temps employer dans le récit ?
LES TEMPS ORGANISES AUTOUR DU PASSE : Le temps de référence est le passé simple, le plus-que-parfait étant utilisé pour le passé antérieur et le conditionnel présent pour le « futur dans le passé ».
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Quel temps employer dans le récit ?
PASSE SIMPLE (ce qui fait avancer l'action) IMPARFAIT (tout ce qui ne fait pas directement avancer l'action) Premier plan Arrière-plan: Action secondaire par rapport aux actions au passé simple, description, habitude passée, commentaires du narrateur Action ayant des limites de début et de fin. Faits sans limites de début et de fin, faits en train de se dérouler (pouvant être interrompus par une action au passé simple) Les actions au passé simple sont successives. Les actions à l'imparfait peuvent être simultanées. Action unique. Répétition. Dans ce système, il faut expliquer aux élèves la valeur des temps utilisés : le passé simple (ce qui fait avancer l’action) et l’imparfait (tout ce qui ne fait directement avancer l’action).
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Quel temps employer dans le récit ?
« Au gourdin et à la crosse de fusil tout cela parce qu’il était jaloux, Jourdain, de Mézière (Sarthe), assomma Letourneux. » « Je sais rédiger une chronique » : passé simple « Je sais expliquer des faits historiques » : imparfait Pour le dire autrement et plus simplement, on peut prendre l’exemple de cette « nouvelle en trois lignes » de Félix Fénéon, rédigées en 1906 pour le journal Le Matin : « Au gourdin et à la crosse de fusil tout cela parce qu’il était jaloux, Jourdain, de Mézière (Sarthe), assomma Letourneux. » A partir de cette exemple, on peut dire schématiquement que le temps utilisé pour la compétence « je sais construire une chronique » est le passé simple ; Alors que c’est l’imparfait, introduit ici par « parce que », qui sera privilégié pour la deuxième compétence, « je sais expliquer des faits historiques ».
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II- Quel parcours ? Quel parcours construire ?
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« Raconter » dans les nouveaux programmes : ce que l’on sait …
Tenir compte des acquis du primaire Tenir compte de la progression prévue en français Valoriser la qualité de l’expression écrite ou orale des élèves Maîtrise progressive de la construction d’un récit historique Pour construire cette capacité, les nouveaux programmes précisent qu’il faut : Tenir compte des acquis du primaire Tenir compte de la progression prévue en français Valoriser la qualité de l’expression écrite ou orale des élèves … … qui doivent maîtriser progressivement la construction d’un récit historique
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« Les acquis du primaire »
« Dans les diverses activités scolaires, je sais prendre des notes utiles au travail scolaire. » « Je sais maîtriser la cohérence des temps dans un récit d’une dizaine de lignes. » « Je sais rédiger différents types de textes d’au moins deux paragraphes en veillant à leur cohérence, en évitant les répétitions, et en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques ainsi que la ponctuation. » D’après les programmes de l’école primaire, à leur entrée en 6ème, les élèves sont censés maîtriser les compétences suivantes : Dans les diverses activités scolaires, je sais prendre des notes utiles au travail scolaire. Je sais maîtriser la cohérence des temps dans un récit d’une dizaine de lignes. Je sais rédiger différents types de textes d’au moins deux paragraphes en veillant à leur cohérence, en évitant les répétitions, et en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques ainsi que la ponctuation.
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« Tenir compte des progressions prévues en français »
Rappel dans les introductions au programme de : 6ème : « on tiendra compte des progressions prévues en français pour l’expression écrite et l’expression orale » 5ème : « En lien avec les progressions souhaitées en français, ils doivent être capables de construire, à l’oral comme à l’écrit, des récits organisés plus développés. » La progression d’ensemble sur les années du collège s’organise autour de la maîtrise des discours avec des dominantes : Le narratif (6ème) le descriptif (5ème) L’explicatif (4ème) L’argumentatif (3ème) Les introductions aux nouveaux programmes de 6ème et de 5ème rappellent qu’ : « on tiendra compte des progressions prévues en français pour l’expression écrite et l’expression orale » « En lien avec les progressions souhaitées en français, ils doivent être capables de construire, à l’oral comme à l’écrit, des récits organisés plus développés. » Or, la progression d’ensemble en français est organisée autour de la maîtrise des discours avec des dominantes : Le narratif (6ème) le descriptif (5ème) L’explicatif (4ème) L’argumentatif (3ème) La place donnée au discours narratif en 6ème en fait une étape essentielle dans la construction de la capacité « raconter »
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Importance de la 6ème Le conte Le récit historique
« Un récit d’événements vrais » Par l’alternance récits mythologiques / historiques Par la comparaison avec le conte Le conte Le récit historique Situation initiale Le contexte (les circonstances) Élément perturbateur ou déclencheur Récit historique Péripéties Éléments de résolution Situation finale Conséquences (temps court, temps long) En 6ème, on pourra montrer que le récit historique est d’abord « un récit d’événements vrais » par : l’alternance de récits mythologiques et religieux et de récits historiques prévue dans les nouveaux programmes ; La comparaison avec le conte En effet, parmi les discours narratifs, le conte a une place privilégiée qui permet au professeur de travailler sur : la situation initiale – le contexte et sur la situation finale – les conséquences immédiates et les résonnances. Le niveau de 6ème étant très important dans l’acquisition de la capacité « raconter », on peut attendre la classe de 5ème pour travailler sur le système des temps.
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III – Evaluer : l’exemple du récit de la chevauchée de Jeanne d’Arc
Quelles conclusions peut-on retirer de ces exemples ?
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Evaluer un écrit intermédiaire
En 1429 Jeanne d’Arc quitta Dom Rémy parce qu’elle disait avoir entendu plusieurs saints lui ordonnant de chasser les anglais hors de France. De Févriers à mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon. Pour que Charles VII chasse les anglais hors de france. En Avril 1429 elle réussit à délivrer Orléans. Car elle avait une armée militaire fournis par Charles VII. En Juillet 1429 elle va à Reins pour faire sacré Charles VII parce que les rois étaient sacrés à Reims. Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêter et livrer par les Bourguignons aux anglais. Car elle était une menace pour la conquête des anglais. Elle mourut à Rouen sur une bûcher. Car elle est condamné par le tribunal a mort car elle est accuser de sorcellerie. Voici l’écrit intermédiaire, après une heure de travail.
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Evaluer un écrit intermédiaire
R1 – « Je sais rédiger une chronique » : C16 – « Je sais rédiger un récit historique » : R2 – « Je sais expliquer des faits historiques » : Voici une première évaluation : celle de l’écrit intermédiaire.
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Annoter un écrit intermédiaire
R1 - Rédiger une chronique : Développez Précisez – reformulez Erreur – incorrect – inexact Enchaînement R2 - Expliquer des faits historiques : Incomplet - il manque un élément attendu Précisez le point de vue de … Confrontez les points de vue de … Les annotations que l’on peut porter sur cet écrit intermédiaire sont de deux types : Pour la rédaction de la chronique : Développez Précisez – reformulez Erreur – incorrect – inexact Enchaînement Pour l’explication des faits historiques : Incomplet - il manque un élément attendu : sur ce point, il est intéressant de faire lire le récit à un autre élève car la plupart d’entre eux n’ont pas conscience de l’imprécisionde leur texte … Précisez le point de vue de … Confrontez les points de vue de …
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Réécriture : évaluer les compétences langagières
Vers 1425, le royaume de France est divisé par la guerre : Le nord est aux mains des anglais et de leurs alliés, les Bourguignons. En 1429 Jeanne d’Arc quitta Dom Rémy Car elle dirait pendant son procès qu’elle avait entendu plusieurs saints lui ordonnant de chasser les anglais hors de France. Pour Jeanne d’Arc la mission était de délivrer la France des anglais. En mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon pour l’obliger à se battre et à récupérer la France. Pour lui, c’était un trop grand risque d’y aller. En effet, par le traité de Troie, Charles VI avait renié sont fils au profit de la couronne d’Angleterre. En Avril 1429 elle réussit à délivrer Orléans. Car elle avait une armée militaire fournis par Charles VII. En Juillet 1429 elle va à Reins pour faire sacré Charles VII. Car les rois se font sacrés à Reims. Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêter et livrer par les Bourguignons aux anglais. Car elle était une menace pour la conquête des anglais.Elle mourut à Rouen sur une bûcher. Car elle est condamné par le tribunal a mort car elle est accuser de sorcellerie. La chevauchée de Jeanne d’Arc a renforcé l’autorité du roi de France qui s’est lancé dans la reconquête du royaume. Voici le travail au bout de deux heures.
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Evaluation du deuxième écrit
R1 – « Je sais rédiger une chronique » : C16 – « Je sais rédiger un récit historique » : R2 – « Je sais expliquer des faits historiques » : Il peut être évalué ainsi.
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Révision : évaluer les compétences linguistiques
Vers 1425, le royaume de France est divisé par la guerre : Le nord est aux mains des anglais et de leurs alliés, les Bourguignons. En 1429 Jeanne d’Arc quitta Dom Rémy car, dirait-elle pendant son procès, elle avait entendu la voix de plusieurs saints lui ordonner de chasser les Anglais hors de France. Pour Jeanne d’Arc la mission était de délivrer la France des Anglais. En mars 1429, elle rencontra Charles VII à Chinon pour l’obliger à se battre et à récupérer la France. Pour lui, c’était un trop grand risque d’y aller. En effet, par le traité de Troie, Charles VI avait renié sont fils au profit de la couronne d’Angleterre. En Avril 1429 elle réussit à délivrer Orléans grâce à l’armée fournie par Charles VII. En Juillet 1429 elle se rendit à Reims pour le sacre de Charles VII. Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêtée et livrée par les Bourguignons aux Anglais car elle représentait une menace pour ces derniers. Elle est condamnée à mort par le tribunal car elle était accusée de sorcellerie. La chevauchée de Jeanne d’Arc a renforcé l’autorité du roi de France qui s’est lancé dans la reconquête du royaume. Enfin, on peut terminer cette séquence en corrigeant des compétences linguistiques. Cette temps de remédiation, si possible individualisé, n’est pas inutile dans le construction des connaissances : Faire comprendre aux élèves que l’enrichissement des explications doit les amener le plus souvent à changer la phrase – ce qui est possible avec un traitement de texte) L’absence de reprise pronominale peut indiquer que l’élève n’a pas fait le lien entre un fait et son explication : « Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêter et livrer par les Bourguignons aux anglais. Car elle était une menace pour la conquête des anglais. » Devient : « Au mois de Mai 1430 Jeanne fut arrêtée et livrée par les Bourguignons aux Anglais car elle représentait une menace pour ces derniers. »
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Conclusion : dans nos pratiques …
Entrer dans une logique de documentation Dépasser le seul document historique Ensemble documentaire varié Des documents historiques Des textes d’historiens Des pages de cours d’un manuel Des fonctions différentes Participer aux explications Mettre en évidence les traces Donner plus de place au brouillon dans nos pratiques Aménager des temps d’écriture longue Dans nos pratiques, nous serons amenés à entrer dans une logique de documentation qui dépasse le seul document historique. Les ensembles documentaires rassembleront des documents aux statuts et aux fonctions différentes. De plus, la place privilégiée donnée à la capacité « raconter » nous amènera à donner plus de place au brouillon dans nos pratiques, en particulier dans les temps d’écriture longue.
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