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Entre fascination et limites ?
Le modèle soviétique Entre fascination et limites ?
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Les grandes valeurs du modèle soviétique
Emblème de l'Union soviétique. Il met en scène quelques unes des valeurs fondamentale de ce modèle idéologique: prospérité (épis de blé) pour un modèle qui se veut universaliste (sphère terrestre) parce qu'il promet une société débarrassée de tout rapport d'exploitation et de domination (alliance fraternelle des paysans et des ouvriers représentés par la faucille et le marteau).
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Fondements et attraction du modèle
Lénine Marx Engels Staline Le marxisme-léninisme: c’est l’alliance des idées de théoriciens du XIXe siècle, Karl Marx et Friedrich Engels, et de l’interprétation de ces idées dans l’action par Lénine puis par Staline en URSS. Projet visant l’émancipation des hommes de l’exploitation capitaliste. Projet qui vise au bonheur des peuples et se veut universaliste. La suppression de la propriété privée des moyens de production est nécessaire pour libérer les travailleurs. Construire un homme nouveau dévoué à la collectivité et prêt à se sacrifier pour faire advenir ce projet. L’Etat socialiste est une étape vers une société communiste libre et sans contrainte.
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Pratiques totalitaires: la toute puissance du Parti
-Par la concentration des pouvoirs : un parti contrôle l’Etat -Une apparence démocratique avec le suffrage universel avec droit de vote des femmes. -L’URSS est un Etat fédéral divisé en républiques. -Mais le PCUS (parti communiste d’Union soviétique) = seul parti autorisé : il impose ses candidats aux élections des Soviets, c’est-à-dire des assemblées de villes, de provinces et de républiques -le secrétaire général a un pouvoir absolu
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Pratiques totalitaires: une société encadrée
-culte du chef, culte de la personnalité : prestige lié à la victoire sur le nazisme « petit père des peuples », image paternaliste. Le culte de la personnalité, non pas en déifiant Staline, mais en lui donnant une image paternaliste -encadrement, embrigadement de la jeunesse « Au grand ami des enfants. Gloire au grand Staline ! » (affiche soviétique, 1951)
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Pratiques totalitaires: omniprésence de la propagande
Pas de rapport de force mais un rapport de familiarité et d’affection réciproque entre le chef et la foule: applaudissements affectueux de la masse auxquels répond Staline Tous incarnent un projet émancipateur: d’où leur joie. Ils luttent unis pour une société juste et égalitaire: les drapeaux claquent au vent et la foule marche dans le même sens. Il y a une énergie collective, une volonté de réussir Staline bien-aimé est le bonheur du peuple Utilisation des affiches, des photo - montages. La propagande s’appuie aussi sur les arts, le cinéma et un journal, La Pravda (= la vérité).
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Importance de la terreur sous Staline
Avec la compétition qui s’engage entre E-U et URSS, la peur d’une contamination idéologique venue d’Occident provoque un durcissement du régime. D’où des vagues de terreur visant à éliminer tout groupe ou toute personne susceptible de favoriser les idées occidentales. Cette répression vise le PCUS, les juifs, les minorités non russes. En 1953, plus de 5 millions de déportés travaillent dans les camps du Goulag.
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Une relative évolution du modèle
déstalinisation à partir de 1956 (voir cours) avec l'escamotage de la figure de Staline parmi les fondateurs du marxisme léninime. Grande parade militaire = démonstration de force, succès populaire, mettre en valeur le modèle soviétique
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Les signes d’une asphyxie progressive du système
-Des files d’attente devant les magasins d’alimentation Une baisse rapide du taux de croissance de la production industrielle et du revenu par habitant -La formation d’une élite privilégiée liée au PCUS: la Nomenklatura. Elle s’octroie des maisons individuelles, magasins spéciaux très bien approvisionnés, voitures… -Montée en puissance de la dissidence. On appelle dissidents, les personnes qui contestent, de façon plus ou moins radicale, le système communiste au nom du respect des droits de l’homme. Certains critiquent le fonctionnement bureaucratique de l’URSS et appellent à des changements partiels du système, quand d’autres remettent en cause l’idéologie communiste elle-même. D’où une littérature clandestine : les samizdats ou autoédition en russe. Lien à consulter:
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Des exemples de dissidents
Victor Kravchenko lors d’une conférence de presse en France (1949) Victor Kravchenko, haut fonctionnaire, membre du PC, est nommé à l’ambassade soviétique à Washington pendant la seconde guerre mondiale. Il en profite pour déserter en avril 1944 et demande l’asile politique aux Etats-Unis. En 1945, il publie « I chose freedom », un violent pamphlet contre le régime stalinien, en particulier l’univers concentrationnaire administré par le Goulag.
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Des exemples de dissidents
Alexandre Soljenitsyne, en 1994, année de son retour en Russie après vingt ans d'exil. Cet écrivain, arrêté en 1945 et interné jusqu’en 1953, a décrit la vie des camps dans L’Archipel du Goulag. Soljenitsyne à sa libération en 1953.
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Des exemples de dissidents
Le physicien Andreï Sakharov, à l’origine de la mise au point de l’arme nucléaire soviétique, dénonce les tentatives de réhabilitation de Staline et protestent contre la répression qui s’abat sur les dissidents sous Brejnev. Ses Réflexions sur le progrès, la coexistence et la liberté intellectuelle, parues à l’étranger en 1968, le font passer au premier plan de l’opposition au régime. Il dénonce les internements arbitraires, les camps de travail, les multiples violations des libertés fondamentales. En 1975, les autorités refusent de lui délivrer un visa pour se rendre à Oslo, pour recevoir le prix Nobel de la paix qu’il vient de recevoir. A partir de 1980, il est assigné à résidence et ne pourra retrouver sa liberté de mouvement qu’avec l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev en URSS.
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