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Publié parMarie-Hélène Gagnon Modifié depuis plus de 9 années
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"L'espace à travers le développement psychomoteur du jeune enfant"
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Albert COEMAN « Chaque enfant a le même programme de base, mais en joue différemment… » « Grâce à cette variance; la façon dont chacun va rythmer, intégrer, donner du temps, explorer, mettre en scène les modalités de son développement personnel le signifie en tant qu’Etre unique, différencié de tous les autres. » « Bien que le processus de croissance anime en même temps tous les éléments du système (corps-affects-cognitif), au début de sa vie, le bébé a besoin, et ne peut, qu’ancrer ses expériences quotidiennes d’abord dans son corps. Le corps est un donné pré-organisé, tandis que l’affect, la relation, le cognitif se construisent dans l’expérience, par l’état émotionnel vécu, les liens faits. Ils s’inscrivent dans le corps, suite aux changements physiologiques, organiques, posturo-moteurs et également en relation avec la dynamique proposée par l’entourage… comment le bébé est porté, nourri, le climat de la maison… » « Ce système est perpétuellement en interaction avec l’environnement proche et lointain. »
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« Qu’est ce qui motive la mise en route de ce processus ?
C’est, d’une part, bien sûr, la satisfaction des besoins primaires de base, être nourri, câliné, soigné, réconforté, sécurisé… Mais aussi : l’intentionnalité, le vouloir agir sur le monde. Ceci sous-tend : - un désir, un mouvement vers… un besoin d’explorer, d’expérimenter ; - une nécessité d’acquérir progressivement une maitrise de soi pour maitriser l’environnement ; une nécessité de faire des liens entre les divers évènements, personnes, objets… Et cela grâce à la maitrise motrice progressive de son espace et de l’espace général (Bullinger). Ce qui signifie que l’acquisition et la maitrise des tâches motrices de plus en plus complexes par l’enfant vont augmenter ses possibilités d’action sur lui-même et sur son environnement.»
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« (…) le cadre qualitatif est, pour nous, déterminant
« (…) le cadre qualitatif est, pour nous, déterminant. On n’a rien a apprendre à l’enfant (dans ce contexte de développement), il faut lui offrir les conditions d’exercer ses potentialités en fonction de son niveau d’acquisition/de compétence. Ces activités ludiques et spontanées doivent sed dérouler dans un cadre sécurisé et sécurisant et présenter-une série de constantes (de lieu – de relation – d’objets,…) afin que le processus de répétition puisse s’exercer et des différences afin que le désir de découverte soit stimulé. C’est toute la qualité de l’environnement proche qui est l’un de nos objectifs prioritaires pour la qualité d’un développement harmonieux. »
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« L’enracinement (capacité globale de l’homme les pieds bien posés au sol, contrôlant son destin, sûr de sa réalité et de ses capacités) ne peut se développer que dans le terreau fourni par une sécurité de base : reliée à un centre… d’où émerge un axe ; qui permet le jeu avec la pesanteur donnant progressivement la maitrise des pousser et repousser, au départ d’un appui physique et affectif solide ; sur laquelle la fonctionnalisation de l’axe en rotations et transferts du poids du corps vont élargir le champ exploratoire et affiner les coordinations ; avec laquelle l’ensemble des expérimentations rendues possibles par un environnement adapté au niveau de compétence aura une fonction enracinante. »
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« Pour pouvoir ancrer les expériences, qui rappelons le passent d’abord par le corps, l’enfant a besoin dans la constance du quotidien de la constance d’une relation, d’un accompagnement qui participe, soutient, donne appui et en même temps qui laisse le sens de son expérience s’élaborer seul. »
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Les niveaux d’évolution psychomotrice jusqu'à la marche selon Coeman
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1ER NIVEAU - A LA NAISSANCE
le dos du bébé est en cyphose (dos rond) Membres en triple flexion, hypotonie de la colonne vertébrale La forme ‘enroulée’ est la position physiologique du bébé « pouvoir se poser (expérience fondatrice) dans les bras de l’adulte, dans son berceau, sur un sol accueillant, c’est pouvoir entrer en contact avec l’autre, avec le monde, en toute sécurité. »
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2EME NIVEAU - VERTEBRES CERVICALES
Mise de la tête dans l’axe du corps Un regard sur la main « (…) le bébé peut maintenant diriger son regard vers un stimulus qui l’interpelle et mobiliser le bras dans le sens de son regard. »
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3EME NIVEAU - 4EME DORSALE
A deux mains « Ce rassemblement central des mains fait de l’espace entre la bouche-l’axe central du corps, un espace de préhension unifié. » « a ce niveau de développement D4, l’espace vital du bébé peut être assimilé à l’espace du geste. L’espace du geste est en fait la zone vitale d’accès par le geste. Pour Moles, c’est la ‘sphère d’extension du geste autonome’, selon la terminologie Laban la ‘kinésphère’ et selon Hall la « proxémie’. » « Dans l’optique du bébé c’est le tout à portée de main car ses capacités à prendre au-delà de la longueur du bras est actuellement quasi nulle. Pour le bébé tout ce qui sera au-delà de cette sphère sera le lointain. Comme son outil privilégié est la bouche, tout ce qui dépendra de la vision et du loin aura peu d’impact comme stimulus à l’action et à la découverte. »
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4EME NIVEAU - 8EME DORSALE
« Il va exercer l’alternance enroulement/extension combiné avec le redressement et ainsi poser la première organisation motrice du repousser. » « Avec l’organisation gestuelle de la bouche (mains-bouche-regard) le premier lien sensoriel multimodal se construit en vue d’expériences exploratoires et d’échanges plus diversifiés avec le monde extérieur. Ces échanges se font toujours avec des personnes et des objets situés dans un espace proche. Ces objets peuvent maintenant : Être amenés sur la ligne centrale corporelle et participer ainsi à l’évolution et à la construction de l’axe. Etre manipulés par les deux mains sur la ligne centrale, dans l’espace du regard avec une dynamique d’attention plus durable et constante. C’est également l’utilisation des deux zones gauche et droite du plan roue. Etre mobilisés sur l’axe centrale dans un jeu de va et vient entre le proche (bouche)et l’éloignement. C’est l’espace oral qui assure la liaison sur l’avant ave l’appui du dos sur l’arrière. »
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« (…) approche de la notion de distance avec la capacité de jouer à mettre l’objet proche (en bouche souvent) et de l’éloigner jusqu’à sa limite d’extension des bras. Mais également une première rencontre avec le lointain par les objets qu’il projette ou qu’il convoite au-delà de sa kiné sphère. » « première réelle capacité de jouer avec les directions en commençant à coordonner les divers axes entre eux : l’axe horizontal par le redressement et l’abaissement de la tête l’axe sagittal par les mouvements dans les parties gauche et droite l’axe vertical par les mouvements de torsion du haut du corps aux interactions entre l’espace intérieur du corps et l’espace extérieur : Qui sont fonction de la capacité à gérer la pesanteur dans le redressement de la tête et du haut du corps, ainsi que les mouvements d’adduction et abduction Qui sont fonction de la qualité des appuis et également de la qualité de la surface de contact qui conditionne la prise d’appuis Qui sont fonction du comment le bébé organise les divers rapports corporels pour se mouvoir, saisir et maitriser les relations à l’espace. »
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« cette double composante est également indispensable pour la construction des repères spatiaux car ceux-ci sont issus du rapport entre des repères physiques (distance, proximité, éloignement…) et des repères humains (appui et soutien physiques et psychiques des adultes). »
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5EME NIVEAU - 12EME DORSALE
Tourner, rouler Sur le ventre Mouvement du planeur « Il va s’étendre pour atteindre et tirer à lui l’objet convoité et être par la même occasion confronté à la distance et à sa gestion, une autre forme de création de distance entre-deux. » L’adulte « signifie par sa présence, son regard et sa parole qu’il soutient l’effort d’atteindre mais sans une action dans un premier temps. Il se crée, dès lors, entre l’enfant, l’objet et lui un espace ‘entre’, un ‘vide’, considéré comme un espace de changement potentiel. »
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6EME NIVEAU - VERTEBRES LOMBAIRES
Ce niveau prépare le bassin et l’articulation de la hanche à la future verticalité et ses futures tâches « le bébé doit pour cela mobiliser la hanche et le bassin dans les trois plans de l’espace. »
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7EME NIVEAU – ARTICULATION COXO-FEMORALE
Comme un lézard – ramper « son attention est de plus en plus attirée vers l’extérieur, au-delà de l’espace à soi. Il va repousser le sol, non plus seulement pour se redresser mais surtout maintenant pour avancer. Il va vouloir se déplacer dans la direction de ce qui l’attire et ses initiaties de mouvements vont s’orienter vers la chose convoitée.»
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« les divers mouvements pour conquérir l’espace s’apprennent chez le bébé dans un certain ordre. Ordre très bien décrit par B.B. Cohen » (…) : Mouvement spinal Mouvements homologues Mouvement homolatéral Mouvement contro-latéral.
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8EME et 9EME NIVEAUX - VERTICALITE
Assis, debout, 1ers pas « l’assis est une posture en ce sens qu’elle maintient une partie du corps dans une position de référence. Cette position nécessite un certain contrôle de l’équilibre pour assurer la stabilité dans la posture et permettre une certaine fonctionnalité dans les activités recherchées (la préhension par exemple). Il est donc important que le centre de gravité se trouve au centre du bassin ce qui nécessite un minimum de lordose lombaire et une ouverture de hanche permettant une rotation externe des jambes. »
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« l’axialité se construit depuis la naissance mais va, avec la verticalisation, prendre toute sa dimension de repère interne à la capacité de se diriger dans l’espace. » « la capacité à percevoir la verticalité s’appréhende à partir de données proprioceptives (neuro-musculaires), extéroceptives (cutanées), visuelles et labyrinthiques. Ces informations sont décodées au niveau de centres neurologiques pour informer les organes effecteurs de la façon dont ils doivent répondre. »
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« la position verticale expose le plan frontal antérieur aux risques du monde de façon plus intense qu’en position couchée car le champ de perception s’est fortement élargi et rempli d’une multitude de ‘menaces’ réelles ou ressenties. A ces ‘menaces environnementales’ s’ajoute le risque de chute. » « la verticalisation en station debout demande le passage d’une posture ‘multi-appuis’ (assis, genoux, quadrupédie…) à une posture bipodale. » « marcher, c’est transférer une énergie pour élever le centre de gravité en énergie cinétique pour la propulsion vers l’avant. »
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« marcher, c’est donc investir des lieux, des territoires occupés par d’autres et donc obligatoirement se confronter à l’environnement. »
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Le développement de la conscience corporelle
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dedans – dehors La peau limite l’espace intérieur et l’espace extérieur. La première conscience est celle du moi / non-moi. Cette conscience s’établit grâce aux orifices. C’est le sentiment d’unité. Les premiers mouvements se font dans le sens ouverture et fermeture. Les orifices établissent la circulation entre le dedans et le dehors et entre le moi et le non moi. Enveloppe : peau, limite, contient. Construction autour d’un pôle central. Enfant couché sans déplacement dans les premiers mois de sa vie, oriente l’espace par rapport à un point dont il est le centre. Durant les premiers mois de sa vie, l’enfant oriente l’espace par rapport par à lui. Ainsi la première organisation du schéma corporel, c’est le centre, à partir duquel s’organise le dedans et le dehors.
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haut / bas - dessus / dessous
L’évolution du tonus musculaire le long de la colonne vertébrale (tenue de la tête) donne la sensation de l’axe. Cet axe organise l’espace dans le rapport haut/bas, dessus/dessous. Le travail des appuis, du repoussé, structure cette conscience qui commence à être orientée. Acquisition station assise, vers construction axe vertical. Axe autour duquel se rattache les quatre membres. Construction dans deux plans de l’espace. Puis avec l’acquisition d’un premier mode de déplacement (ramper, quatre pattes), c’est la construction du dessus et de dessous. Dans la logique de son développement, l’acquisition suivante est la station assise, puis les tentatives d’accès à la verticale. C’est alors la construction de l’organisation du schéma corporel en fonction des notions : haut et bas.
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droite / gauche - avant / arrière
Le tonus va dans le sens d’une centration, permettant des mouvements de plus en plus déliés et coordonnés, allant jusqu’au déplacement. La verticale s’enracine dans le centre, l’axe organise un deuxième orientation par rapport à la droite et la gauche. Installation dominance latérale. L’axe du corps devient un axe de symétrie.
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les 5 directions en même temps.
Le poids est assumé par le centre, les changements d’appuis coordonnent le haut et le bas, l’avant et l’arrière, la droite et la gauche. Equilibre et motricité se complexifient, autorisant de plus en plus d’autonomie. Cette conscience unifiée du corps en mouvement est visible par le dessin grâce à l’accès à la représentation. La marche autonome vient établir la coordination des quatre membres. La marche est un mouvement régulant les différentes parties dans l’espace et le temps. Organisée autour du centre. Enfin, quand toutes les directions de l’espace sont expérimentées, c’est la construction des notions de droite et gauche. Le schéma corporel devient orienté.
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Du corps vécu au corps représenté d’après Staes et Lelièvre
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Le corps subi (0-3 mois): l’enfant subit son corps; réflexes et vie végétative priment. Le bébé subit son corps, il a des impressions agréables ou désagréables, orientées surtout vers la nourriture, la chaleur, le sommeil, les douleurs, les mictions et excrétions. Le bébé subit les déplacements imposé par les adultes qui s’occupent de lui. Le bébé n’a qu’une notion très vague de l’espace. Et il ne fait pas le lien entre les différents espaces. Il ne perçoit pas encore par exemple que sa chambre et le salon sont en lien par un couloir et que tous ces lieux font partie de la même maison. Il perçoit l’espace à travers ses compétences sensorielles. La cuisine et la chambre n’ont pas la même odeur. Un adulte qui s’approche est vu ‘plus grand’ que quand il est loin.
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Le corps vécu : (3 mois-3 ans): mise en place de la connaissance corporelle. L’enfant se mobilise en fonction de but à atteindre. C’est la première étape dans l’apprentissage d’une connaissance corporelle. les expériences motrices de l’enfant l’aident à le différencier du monde extérieur. Les mouvements volontaires de l’enfant influencent la perception qu’il a de son corps et de l’espace. Le corps vécu est caractérisé par un enrichissement au point de vue moteur et sensoriel (étape sensorimotrice chez Piaget). L’espace vécu : l’enfant va commencer à manipuler des objets puis à se déplacer dans son environnement. Il va vivre les notions spatiales à travers sa sensorialité mais aussi sa motricité. Nous le reverrons en détail dans le chapitre suivant sur le schéma corporel. L’enfant explore l’espace dans toutes ses dimensions et découvre les limites.
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Le corps perçu : (3-7 ans): ajustements corporels (coordination) et acquisition des repères spatiaux en fonction du corps (devant, derrière, à côté). L’enfant perçoit les différents segments de son corps les uns par rapport aux autres. L’enfant développe ses sensations et en prend conscience. L’enfant perfectionne sa motricité et peu à peu la latéralité s’installera. Et après cinq ans l’enfant intègre le “ corps agi ”, ce qui permet une prise de conscience du corps propre. L’espace perçu correspond au moment où l’enfant va commencer à établir les liens entre les espaces,
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Le corps connu : (2 ans->…): connaissance des noms des différentes parties du corps. Troisième étape. L’enfant apprend à connaître son corps : connaissance des parties du corps d’un point de vue lexical, l’enfant nomme les différentes parties de son corps. orientation corporelle : connaissance des positions des parties du corps organisation corporelle : possibilité d’inventer son geste, de réaliser un mouvement complexe. Et enfin l’espace connu consiste en l’apprentissage. Il est également capable d’organiser son espace en fonction de ses besoins. Et ce n’est qu’à partir de l’âge de sept ans que l’enfant sera capable de se décentrer ; c'est-à-dire ne plus utiliser son corps comme unique référentiel spatial. Il sera aussi en capacité d’apprendre les distances, les quantités…
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Le corps maîtrisé: acquisition de l’efficience motrice dans les apprentissages moteurs
Le corps représenté : cette étape signe l’accès à la représentation mentale du corps. Le corps devient un repère. L’enfant transpose son espace interne et son orientation sur l’espace extérieur. L’enfant peut représenté son corps à l’aide de supports tels que dessin, pâte à modeler… le corps exprimé
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La structuration spatiale est la capacité :
à se situer, à s’orienter, se déplacer dans son environnement à se situer, s’orienter, s’organiser, se déplacer ou concevoir les objets entre eux à s’organiser en fonction de l’espace dont il dispose.
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Biblio De la naissance à la marche – les étapes du développement psychomoteur – Albert Coeman et Marie Raulier H de Frahan Développement de la spatialité chez le jeune enfant – Albert Coeman Staes et Lelievre L’enfant et l’espace – le rôle du corps – Liliane Lurcat – puf « Se mouvoir en liberté dès le plus jeune âge » E. Pikler – éditions PUF Vidéo : « le monde caché des bébés » - mairie de Lambersart – la bougeothèque Lien : Des espaces pour jouer – pourquoi les concevoir ? pourquoi les aménager ? – Odile Périno – érès
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